mercredi 30 avril 2008

Les Années 90: la MPB dans tous ces états…(II)

Lenine, le Lion du Nord et l'éternelle étoile, Maria Bethania (photo: Priscilla Varela)

Consciente que ces deux derniers posts sur les années 90, représente pour vous comme un bombardement d’informations -et oui, pour lire le (II), et faut avoir lu le (I) !-, une muse s’est proposée pour m’aider à illustrer de façon sonore, les petites histoires racontées ici. Je me permettrais une fois de plus de dire que le constat de cette période musicale, un grand tourbillon, sera par la force des choses, maintes et maintes fois, selon les opportunités, commentée en détail dans l’avenir. Et d’ailleurs pas plus tard que lors du prochain post que je dédierai à Adriana Calcanhotto, en visite en Europe, au mois de mai. Allez, on y retourne, concentration, por favor… !
Il serait faux de croire que, durant cette décade, la Samba et la Bossa Nova aient été mises aux bancs des reliques folkloriques. Elles ne l’ont jamais été. Elles ont bien au contraire souvent aidé les artistes que j’ai pu citer à évoluer, tout en gardant leur propre personnalité. Contrairement au reste du monde, par exemple, le rap, a pu atteindre une autre dimension grâce justement aux arrangements et aux rythmes des différentes sambas. De même, les grands noms de la MPB des années 60 ou 70, tels Caetano Veloso, Gilberto Gil, Chico Barque, Ivan Lins, Joao Bosco, Djavan, Rita Lee –stop !- ont toujours été bien présents et adulés, même si certains, durant cette décennie, sont passés par une petite crise de créativité.
C’est alors, qu’en marges des mouvements, naissent et s’affirment dans une tradition plus classique, de nouvelles personnalités.

Zeca Baleiro, intelligence des textes, génie des compositions

Chez les hommes d’abord (pour une fois…), certains continuent à mêler tradition du Nordeste aux éléments pops et rocks. Et ici on touche au génie, avec des artistes comme Lenine, Zeca Baleiro, et Chico César, non seulement excellents compositeurs, mais auteurs de textes d’une poésie qui mêlent le quotidien, la culture ancestrale, et de fait, crée une véritable identité nationale. Arrive aussi le carioca Paulinho Moska, artiste complet qui mélange la pop au ‘chorinho’ ou à la samba. Toujours de Rio, Pedro Luis e a Parede s’impose très vite comme un artiste très puissant, créatif et original. Le mot « a Parede », ou « mur » en portugais, se réfère à la puissance percussive frontale de ces compositions. C’est aussi l’apparition en 1997, de Seu Jorge, alors intégrant du groupe Farofa Carioca, et des d’excellents compositeurs et chanteur de Sao Paulo, Nando Reis et Arnaldo Antunes, tous deux issu du groupe déjà mentionné, os Titas. Tous ces compositeurs cités jusqu’ici, ont la singulière particularité d’avoir composé le même volume de chansons tant pour leur propre répertoire que pour celui d’autres artistes, principalement des interprètes féminines.
Enfin, tandis que le noyau dur du Rap s’installe définitivement à Sao Paulo, ce sont paradoxalement deux artistes de Rio qui s’imposent commercialement. Gabriel O Pensador (Gabriel, le Penseur) avec des textes à l’ingénuité très carioca, et Marcelo D2, qui mêle samba et rap, dans un album qui sera a jamais son heure de gloire, et qu’il nommera « A Procura da batida perfeita » (A la recherche du rythme parfait). Nous sommes alors déjà à l’aube des années 2000, mais ces deux artistes, semblent déjà avoir tout dit.
Dans ce monde musical qui doit vous paraître bien masculin, c’est bien évidemment à dessein que je gardais dans la manche encore une autre déferlante, celle d’une toute nouvelle vague féminine de compositeurs interprètes, à forte...personnalité ! Des femmes compositeurs, ce n’était pas en soi une nouveauté, mais plus qu’auparavant, les chanteuses ne sont plus comme au temps d’Elis Regina, Maria Bethania, Gal Costa, Clara Nunes ou Nana Caymmi, les portes voix des compositeurs masculins.


Les Tribalistas en 2002, super-groupe réunissant trois personnalités essentielles des années 90: Marisa Monte, Carlinhos Brown et Arnaldo Antunes.

Dès 1990, s’impose déjà Marisa Monte, dont l’Europe découvre le talent en même tant que le Brésil. Elle viendra souvent en Belgique. La scène brésilienne nous livre alors d’autres artistes, depuis consacrées, comme Zélia Duncan, Adriana Calcanhotto (!), Cassia Eller, Fernanda Abreu ou Ana Carolina (à partir de 1999), et je ne parle que de ‘la crème de la crème’, expression que les Brésiliens adorent placer en français dans les conversations. D’autres petites tendances frappent à la porte de ce panorama, comme la vague des DJ’s, la bossa ‘lounge’ à l’étranger, et la mouvance pop alternative du label ‘paulista’ Trama, mais si tout ce panel vous paraît encore confus, il répondra peut-être à la question de savoir pourquoi un jour, j’ai préféré laisser de côté la musique anglo-américaine.

Les Années 90 : le grand feu d’artifice (I).

Daniela Mercury, à jamais la Reine de la Musique Axé de Salvador (foto Célia Santos)

Avant de vous parler de la grande Adriana Calcanhotto, j’aimerais tenter de traduire ici, l’effervescence musicale des années nonante, peut être la période la plus riche du vingtième siècle, au niveau de la diversité. Ce sera un post un rien plus long, un rien plus didactique, mais importantissime, je vous le promets... Cette décennie reste aussi l’unique que, par chance, j’ai pu vivre entièrement en tant que spectateur. Voici quelques évènements que je vous livre tels qu’ils me viennent à l’esprit.
Dès 1991-92, on assiste à la projection nationale (au Brésil s’entend) de la musique bahianaise, dite Axé ou Samba reggae, emmenée par Daniela Mercury, Carlinhos Brown, ou Margareth Menezes et divers « bandas » de bonne qualité. Ces années sont réellement l’âge d’or de cette vague car, dès 1994, ce mouvement, surexploité commercialement, s’appauvri, et seul les artistes précités, survivent grâce à leurs grandes ressources artistiques qui s’étendent bien au-delà de leurs propres racines. A ceux-ci, il faut ajouter Ivete Sangalo, issu du groupe Banda Eva, qui reste régulièrement l’artiste de tous les records de ventes, surtout quand l’un de ses méga concert sort en dvd. Ivete initiera une carrière solo en 1998, et si les disques de cette dernière sont généralement de qualité très moyenne, on ne peut qu’admirer son sens inné du spectacle, son assurance sur scène, et une voix puissante et affûtée. Elle est également devenue une icône gay.

Chico Science(1966-1997) figure emblématique du 'Mangue Beat'

Autre mouvement, bien différent, mais extrêmement important, car novateur, le ‘Mangue Beat’, issu des villes de Recife et Olinda (éloignées l’une de l’autre de 6 kilomètres…) de l’Etat du Pernambuco, dans le ‘Nordeste’. Emmené par le groupe Chico Science e Naçao Zumbi, ce style mêle les rythmes puissants et effrénés du Maracatu et d’autres traditions musicales de cette région, aux guitares en mode ‘distorsion’ et autres éléments électroniques.
Les textes apparaissent fort hermétiques mêlant les références à la culture et aux légendes du Nordeste au monde de la cyberculture. Les paroles sont chantées puissamment dans un mode saccadé, monocorde parfois, mais terriblement fascinant. Ici, on ne parle plus de musique commerciale. Ce mouvement gagnera cependant une grande reconnaissance internationale, principalement en Europe. Chico Science et son groupe enregistreront deux disques, avant que le destin ne veuille que Chico ne disparaisse dans un accident de voiture à l’age de 31 ans, en 1997, sur cette fameuse route de 6 kilomètres…
Naçao Zumbi continuera l’aventure en solo sur un mode mineur quoique intéressant, mais d’autres groupes nés en même temps que ce dernier comme Mundo livre S.A. ou Banda Eddie, sont des noms essentiels à associer à cette mouvance. À leur manière, des groupes actuels tel Cordel do Fogo Encantado ou Totonho e Os Cabra, perpétue cet héritage.
Troisième tendance qui me vient à l’esprit (je mens, j’ai pris des notes avant …), l’affirmation dans ces années 90, des groupes rocks nés durant la décade précédente. Beaucoup seront issu de la capitale, Brasilia. Les années 80, sujettes aussi à de nombreux livres au Brésil, sont généralement associées à l’avènement du rock brésilien. Dans un climat politique qui, doucement, tend à la démocratie (puisque la fin ‘officielle’ de la dictature date de 1984), les textes reflètent une virulente charge sociale et politique jusqu’alors contenue ou finement suggérée (comme pu si bien le faire Chico Buarque).

Cazuza (1958-1990), l'Icône rock des années 80, commémoré pour les cinquante ans qu'il aurait eu cette année (photo site officiel)

Cazuza ou Renato Russo, respectivement leader des groupes Barao Vermelho et Legiao Urbana, restent les symboles de cette contestation et sont devenus entre temps des artistes mythiques, suite à leur décès précoce dû au sida (Cazuza en 1990, Renato Russo, en 1996).La maladresse des enregistrements des premières années de ces groupes disparaît dans les années 90, et fait place à des albums bien mieux produits. Comme me le confiait lors d’une interview Frejat, compagnon de route de Cazuza au sein de Barao Vermelho, « … en 1981, on ne savait pas comment enregistrer le son d’une guitare électrique. »

Paralamas do Sucesso et le groupe Titas, réunit en 2007, pour leur 25 ans d'existence (photo divulgation)

Nombre de ces groupes ou artistes, qui se sont abreuvés au rock, au punk, au ska ou à la new wave anglaise, subsistent plus que jamais dans les années 90, tel que Paralamas do Sucesso, Titas, Capital Inicial, Kid Abelha, Lulu Santos, Lobao, Marina Lima, et les déjà nommés Legiao Urbana et Barao Vermelho. Et j’en oublie, volontairement... Ils s’affirment tous, et restent plus que jamais présents actuellement sur le devant de la scène. Capital Inicial vient de jouer devant un million de personnes pour les 48 ans d’existence de Brasilia ; Paralamas et Titas sillonnent le pays dans une tournée conjointe, commémorant leur 25 années d’existence ; et dans quelques jours, sur la plage de Copacabana, la fine fleur de la MPB se réunira pour un vibrant hommage à Cazuza, un de plus dans son cas ! J’appuie sur le fait que la production et la qualité de ces groupes ne se sont jamais éteintes jusqu’à présent et que la quarantaine bien entamée, ses protagonistes ont pu conquérir l’adhésion des adolescents, réunissant, de fait, plusieurs générations.

lundi 28 avril 2008

Où sont les femmes… ?

Lisbonne, 6 juin 2007, le samba/funk de Fernanda Abreu
(photo fan club)

Comme vous l’aurez compris si vous avez eu la curiosité de lire le post précédent, il n’y a que l’embarra pour choisir une porte d’entrée afin de raconter les Musiques Populaires du Brésil (MPB). Sans doute en évoquant Dolores Duran, j’avais déjà en tête d’aborder ce vaste sujet par le biais des femmes, et leur importance déterminante à tout niveau, pour trouver mon fil conducteur. Mais bon, imaginez l’ampleur de la tâche…
Ricardo Cravo Albin, grand historien de la MPB, vient de publier au Brésil un ouvrage sur ce vaste sujet. « MPB Mulher » (« La Femme dans la MPB », pour faire simple) qui se base sur les clichés du photographe Mario L.Thomson. Je n’évoquerai pas trop ce livre, puisqu’il est rédigé en portugais et non distribué chez nous, mais il a l’avantage et l’originalité de ne pas traiter le sujet de manière chronologique, mais bien par des thèmes définis qui ne le rendent pas ennuyeux à parcourir. Le genre d’ouvrage que l’on peut aborder par n’importe quel chapitre.
Je vous renvoie au poste ‘Ojuiz apitou’ du 22 avril pour voir la photo de ce personnage incontournable qu’est Monsieur Ricardo Cravo Albin, surtout spécialisé dans les périodes antérieures à 1970, et dont le dictionnaire, « on line », est l’outil indispensable (en portugais) pour les amoureux de la musique brésilienne. La santé du marché du livre sur ce sujet, florissant au Brésil, inexistant en français chez nous, voudra la peine d’être abordé également. Il fera suite aux divers constats, du disque, ou des concerts, relatés en français, alors que je lançais timidement ce blog.
Le Portugal, comme je l’ai signalé à l’époque, représente très souvent la porte d’entrée des tournées européennes des artistes brésiliens, bien sûr à cause de la langue, mais aussi par le simple fait que le marché du disque brésilien au Portugal est toujours resté en phase avec son actualité. Certains artistes d’ailleurs s’y arrêtent, rôdent leurs shows devant un public conquis, et font le plein d’énergie avant d’entamer une longue tournée au Brésil où, souvent, la presse et le public seront bien moins conciliants. Comme la Belgique n’est plus depuis 15 ans (voir le poste sur « Viva Brasil » du 8 mars 2008) une étape impérative, l’amateur de musique du Brésil, mort de soif, est donc obligé de ramper vers ces oasis musicales.

Gal Gosta, Hôtel Tivoli de Lisbonne, juin 2007

J’avais ainsi passé un mois à Lisbonne, en juin 2007, pour profiter de la venue de quelques grands noms qui se présentent souvent durant ce mois. L’occasion me fut donc donnée de voir Ivan Lins, Ney Matogrosso, Gal Costa, Maria Bethania, Fernanda Abreu, mais d’autres aussi moins connu comme l’excellent compositeur José Miguel Wisnik, et les chanteuses Jussara Silveira et Nà Ozzeti.

Lisbonne, 17 juin 2007, Ney Matogrosso

Si j’ai la chance de vous avoir comme fidèles lecteurs, ces artistes résonneront bientôt comme une évidence.
Cette année, je n’aurai sans doute pas l’occasion de squatter la ville à la lumière radieuse, comme on la surnomme, mais déjà le chant des sirènes m’attire irrésistiblement. Enfin, surtout que depuis que mon sympathique collègue Luiz Felipe (voir ici le lien de son blog brésilien
«esquina da musica») a rallumé ma vigilance endormie par le soleil du week end dernier.
Il m’indiqua les dates de la venue d’Adrianna Calcanhotto au Portugal.
Digérant à peine cette merveilleuse nouvelle, et voilà qu’un autre monument de la MPB (que vous devez connaître, sans le savoir..vous verrez bientôt !), Rita Lee, est également annoncée à Lisbonne pour le premier juillet. Ca commence à bouger, semble-t-il, et peut être que, avec un peux de chance, nous ne devrons pas quitter notre capitale de l’Europe pour voir Bebel Gilberto mais surtout Celso Fonseca. Deux anciennes locomotives du label belge Crammed/Ziriguiboom. Et je n’évoque même pas le festival « Rock in Rio », encore et toujours à Lisbonne. Oui, je sais « Rock à Rio » à Lisbonne, cherchez l’erreur, qui n’en est pas une…je vous expliquerai…
Mais la venue d’Adrianna Calcanhotto et Rita Lee vient à moi comme du pain béni, pour parler de ces deux « stars », et ici le mot convient, de deux générations fascinantes à évoquer. Et je ne me gênerai pas pour en profiter…

jeudi 24 avril 2008

Assimiler… !

Dolores Duran (1930 -1959), une des premières femmes auteur de la MPB moderne

Je ne sais pas vous, mais moi, quand j’ai la malencontreuse idée d’aller me coucher juste après l’audition d’un cd, je peux être certain que je passerai une nuit difficile. Rêves ou cauchemars auront comme bande sonore, une musique entendue qui jouera en discontinu et qui, au lever, m’accompagnera encore dans la douche et devant le bol de café.
Ce matin, mon obsession s’appelait « Por causa de vocé » (« A cause de toi »), composition de Antonio Carlos Jobim et de Dolores Duran.
Dolores, chanteuse brésilienne mythique, décédée à 29 ans en 1959, fut l’une des premières interprètes féminines, à s’immiscer dans la composition, dans toute l’histoire de la musique populaire brésilienne du XXème siècle.
Même si elle fut résolument moderne dans sa manière d’interpréter, le destin aura voulu qu’elle ne participe pas à la naissance de cette musique qui marque toujours les créations actuelles, la Bossa Nova, née en 1958 à Rio, et dont la ville commémore cette année le demi-siècle par d’innombrables évènements musicaux.
En abordant des noms, des mouvements, des dates, même arbitraires (du style, 1958, oui mais bon, l’esprit existait déjà avant…), on se rend compte que la musique populaire brésilienne, possède à bien des égards, ses caractéristiques propres. Celle, entre autres, de ne pas avoir la mémoire courte. Si chez nous, reprendre un classique des années 1920 ou 1940, peut être salué comme une audace, ce fait est d’une banalité qu’on ne mettra même pas en évidence, même pour les groupes ou artistes les plus alternatifs. Le mélange des styles musicaux et des générations est d’un tel naturel, que l’on perçoit qu’il y a bien une mémoire collective musicale. Et cela dans toutes les couches sociales.
De plus, ce phénomène n’entrave en rien, l’imagination créative et l’addition des genres. Car, si généralement, un nouveau style, prend le contre-pied de l’ancien dans tous les arts, dans la musique populaire brésilienne, une nouvelle tendance s’enrichit et puise dans les précédentes, quand bon lui semble.
Le fait qu’un guitariste pop/rock comme George Israël, reprenne sur son dernier album « As Rosas nao falam » (‘les Roses ne parlent pas’, littéralement), un immense classique du compositeur de samba, Cartola (1908-1980) de la favela carioca Mangueira, ne surprendra personne (pour les plus curieux, se référer à l’album «Distorçoes do meu jardim », Som Livre, 2007) .


Angenor de Oliveira (1908-1980), grand sambista des favelas cariocas


George Israël, tête pensante du groupe pop Kid Abelha

De même, c’est un fait très commun qu’une nouvelle chanteuse comme Marina Machado puisse accueillir sur son premier disque, une icône comme Milton Nascimento, une star de la taille de Seu Jorge (un peu connu en Europe, tout de même…) ou Samuel Rosa, chanteur et compositeur de Skank, l’un des groupes pops les plus célèbres et imaginatifs de la scène brésilienne.
Imaginez qu’un gagnant de la « Nouvelle star » puisse compter dès son premier album sur la participation de Charles Aznavour, Jean Louis Aubert, et Cristophe Maé, l’événement serait commenté bien au-delà de la presse spécialisée. Et j’ai choisi ces noms, pour tenter un équilibre raisonnable.
J’avoue que j’ai commencé ce post (ce message, cet article, ce papier..), sans vraiment savoir où j’allais. Car, suite à mon voyage récent au Brésil, j’ai sciemment écrit en portugais, pour la divulgation de ce blog là bas. Ce furent juste l’une ou l’autre considération avant d’attaquer le vif du sujet.
Je finirai par cette conclusion. Le sujet de la MPB est d’une telle richesse, que le chroniqueur doit absolument pouvoir contrôler les tentatives de digressions dues, justement, aux mixités des genres, des régions, des influences, et des générations. Parlez d’un artiste, et voilà qu’en arrivent vingt autres qu’on aimerait tellement pour le moins évoquer.
Très dangereux cela, car il ne faudrait pas saouler les mélomanes curieux ! Alors, si vous me le permettez, je vais prendre la liberté, à l’avenir, de pratiquer comme certaines méthodes de langues étrangères, qui vous proposent d’ « assimiler » un domaine passionnant. La règle serait, en résumé : je vous raconte une histoire, retenez ce que vous pouvez, même si beaucoup de choses vous échapperont vite, mais les liens se feront naturellement par la suite. C’est ainsi que nous avons appris notre langue maternelle, paraît-il…

mardi 22 avril 2008

O juiz apitou… !

Fim do primeiro tempo ! Vou dar uma pausa curta, porém voluntária, na minhas andanças pelos shows a que assisti no Rio, a fim de me dedicar um pouco também aos meus leitores de língua francesa. Tive mesmo que reler meu próprio « objetivo do blog » - antigo post - para lembrar a mim mesmo de que um desses objetivos era o de divulgar, através de meus meios, a música brasileira para os melômanos curiosos. Eu não vou cair na tentação de fazer o papel de um cronista musical a mais para os brasileiros. Vocês não precisam. Já aqui, sim... só que eles, os europeus, ainda não o sabem
Acontece também que, desde a minha volta para a Europa, não encontrei muito tempo para a divulgação desse blog MPB/APB. E isso é uma tarefa que requer persistência, mas é fundamental. Tão fundamental quanto colocar música nos posts. Questão de pouco tempo, espero eu
Enfim, não pensem que me esqueci também do objetivo do blog relativo à APB ( Arte Popular Brasileira ). Para mim é uma paixão mesmo, que quero realmente desenvolver junto com vocês, tanto para leitores em português quanto para em francês. Já comentei aqui que vocês têm uma arte vinda diretamente do povo, uma verdadeira arte brasileira, surpreendente, que venho pesquisando há alguns anos. Paciência, então, já que não quero abordar esse tema de forma superficial, sem a devida dedicação. Aqui, não posso deixar de falar sobre a notícia da morte de Lucien Finkelstein, aos 76 anos, o fundador do Museu de Arte Naïf do Rio de Janeiro, ainda fechado desde o ano passado, por enquanto. Um nome que vocês ainda vão ler, quando eu vier a escrever sobre a sua pintura popular
.

Museu de Arte Naïf, Cosmo Velho, Rio. Fundaçao Lucien finkelstein
(foto divulgaçao)

Uma curta pausa, então, em português, e retomarei no segundo tempo do jogo para falar de outros momentos que vivi na minha através da minha « Carta ao Rio 2008 », ou seja : vou desenvolver mais a minha visão sobre os discos da Fernanda Takai e da Angela Evans ; e também evocar os álbuns e shows da Silvia Machete, da Marina Machado, do Tony Platão, do Pedro Mariano, do Moska e do Eduado Neves, misturando impressões diversas e encontros que tive a sorte de vivenciar durante essa temporada de 3 semanas no Rio. Encontros inclusive com jornalistas musicais brasileiros, como o Mauro Ferreira (O Dia) e o Antonio Carlos Miguel (O Globo), « colegas » do outro lado do oceano, cujos perfis e trabalho faço questão de retratar num post muito em breve. Aliás, e naturalmente, coloquei agora mesmo o link dos blogs deles no meu, para quem (poucos...) ainda não os conhece ainda. Acrescentei, também como link, essa ferramenta indispensável que é o Dicionário de Música Popular Brasileira, do Ricardo Cravo Albim, grande pesquisador da sua música, diretor do Museu da Imagem e do Som no Rio, autor de inumeros livros sobre a historia da musica popular brasileira - que tive a sorte de receber em 2005, em meu programa de rádio em Bruxelas.
Senhor Ricardo, se puder atualizar um pouco mais os verbetes e discografias de alguns artistas do seu dicionario musical on line, eu lhe serei grato !

O grande pesquisador da MPB: Ricardo Cravo Albim( foto
divulgaçao)

Aqui é o País do futebol, do swing…
…e dos feriadões ! Tiradentes ontem, São Jorge amanhã - devidamente comemorados nos dias 21 e 23... um feriado « esticado » para vocês
Aqui na Bélgica, nenhum dos dois, evidentemente.
Já o futebol... tanto no Brasil quanto na Bélgica a gente comenta o fato de que nossas seleções nacionais do sub 23 vão se enfrentar no mesmo grupo, contra a própria China e a Nova Zelândia. Fácil ! – declara O Globo. Tudo bem. Só quero confidenciar aqui que nosso jovem time, sub 23, pode se vangloriar frente à nossa pobre seleção nacional. A semi-final da Copa do Mundo, em 1986, no Mexico, e nosso boa equipe de 1990, com Scifo, Gerets ou Preudhome, ficaram para trás
No início dessa semana, comecei finalmente a me recuperar dos efeitos colaterais do fuso horário, devido à minha viagem. Na segunda já acordei às 8 da manhã, colocando, dessa vez, não o Nação Zumbi - post anterior - mas sim a trilha sonora do filme « Chega de Saudade », mergulhando na leitura de alguns jornais cotidianos belgas, além do Globoonline.
No jornal « La Dernière Heure » - « A Última Hora » - a nota triste : a morte da menina Isabella, que foi evocada em umas 15 linhas, sem fotos, enfatizando o fato de que ela foi mais uma das 45.000 vítimas de assassinatos que São Paulo já conta em um ano. Segundo o jornal, foi a classe social da família envolvida na tragédia o que mais chamou a atenção dos brasileiros - mais do que qualquer outro homicídio recente em seu País. Caso chocante...
E foi assim que percorri assuntos não musicais, inclusive a boa cobertura que seu mega-jornal cotidiano do Rio dedica à eleições americanas.
Voltando agora à música, li rapidamente as categorias propostas pelas mídias para o Prêmio Multishow, que acontecerá no início de julho. Uma constatação chata (mas previsivel), essa falta de imaginação, além da falta de coragem das gravadoras no investimento em novos talentos. Vocês sabem, aqueles que não tocam nas rádios... Eterno problema.
Mesmo com a maior boa vontade, eu não conseguiria votar, pois não enxergo ali nem a sombra dos meus melhores discos, shows, DVD’s, cantoras, cantores, compositoras, compositores, bandas, revelações dos dois sexos ; de todos os estilos possíveis... Exceto pela Maria Rita, talvez, presente em 4 categorias.
Percorrendo os blogs, vi que o André Mansur, do « Paralelos », deixou uma resposta a um comentário que eu tinha feito a respeito do excelente DVD da Familia Assad, « Um songbook brasileiro », show apresentado em Bruxelas. Obrigado, André ! E por falar em blogs, tendo lido um comentario meu naquele do A.C. Miguel, a Piky, que foi uma da assessoras de imprensa da gravadora « Trama », do João Marcelo Boscoli e do André Szajman, visitou o MPB/APB. Ela me ajudou muito no meu trabalho em 2004, e agora trabalha, em parte, com o Wilson Simoninha, um dos seus grandes intérpretes masculinos, não tão valorizado quanto deveria. Seu terceiro CD, « Melhor », produzido pelo irmao Max de Castro, vai ser lançado inicio de maio. As pessoas andam tão focadas nas intérpretes femininas…


Piky e Wilson Simoninha (foto Daniel A.)

Joao Marcelo Boscoli (foto Daniel A.)

No domingo à tarde, « brinquei » de DvD-DJ com a minha querida Clau, uma « cobaia » perfeita para meus planos de divulgação da MPB por aqui. Mostrei a ela atuações do Pedro Mariano, do Simoninha, do Jair Oliveira, e de outros meninos e meninas que faziam parte do núcleo inicial do selo "Trama".
Escrevendo essas linhas, me vem à cabeça a idéia de escrever em francês sobre aquele disco, o « Joao Marcelo Boscoli & Cia », saido em 1995 pela Sony music, e lançado de novo pela propria « Trama » em 2003. Também no cardápio, trechos dos inúmeros DVD´s do Ney Matogrosso –para falar de grandes intérpretes- com ou sem fantasias ; ou da Rita Lee. Pode crer, gente : depois alguns meses de « ensino », ainda não chegou a oportunidade de falar para a Clau sobre a grande Rita... E ela já conhece Bethania, Gal... e até a Zélia, Ana Carolina, Calcanhotto, Céu, Roberta Sà, Vanessa da Mata ou Maria Rita.… Que vergonha, a minha, como « professor » ! Mas como ela adora a Cássia Eller, me pediu para ver a participaçao especial que fez em « Luz del fuego » no « Acústico MTV » da Rita, em 1998. Clau então percebeu, de fato, a importância dessa « grande mulher –porem- louca ! »


Cassia Eller e Rita Lee, "Acusti-co MTV", 1998
(foto: site oficial, Rita Lee)

Bom, aqui chegamos agora perto de 20° (uau !), e eu não quero que o sol brilhe somente acima das cabeças alheias…. Então, até já…
P.S : por enquanto, fico com ciume de vocés, que têm a sorte de escutar o « Maré » da Adrianna Calcanhotto, que vou dever encomendar desde jà.
Alguem quer me fazer um presente… ? Brincadeira…(mas quem sabe…) !

vendredi 18 avril 2008

Carta ao Rio 2008/ 3. Milton Nascimento e Jobim Trio

A Alma do Mestre sobrevoando Daniel Jobim, Milton e Paulo Braga (foto divulgaçao)

Revendo minha agenda do dia 21 de março, percebo que pretendia assistir à Olivia Byington. Mas lembro agora que não fui a nenhum show naquele dia.

Na verdade, acho que fui ao Rio Scenarium, na Lapa, a fim de mostrar esse lugar excepcional para amigos portugueses. E até sambamos... como pudemos…

Em compensação, posso afirmar, com certeza, que no dia seguinte – 22 - fui assistir ao show do Milton Nascimento com o Jobim Trio (Paulo e Daniel Jobim, junto com o sempre presente baterista Paulo Braga) no novo espaço do Mistura Fina.

Eu já tinha comprado esse ingresso, por um preço, a meu ver, muito alto (R$220,00). Fiz isso assim que cheguei ao Rio. Sobre o preço, deixo a questão em aberto para seus comentários. De um lado, esse show não cairia bem numa sala como o Canecão, onde o preço provavelmente seria algo como a metade do que se paga no Mistura Fina. E aqui vem a questão mercantil da oferta e da demanda. Por que a casa, com seus 250 e poucos lugares, deixaria de cobrar R$220,00, sabendo que esse show certamente permaneceria lotado, pelas próximas semanas? Acreditamos que, por até uns R$500,00, haveria gente disposta a assistir ao show. Por outro lado, será que a Bossa Nova deve carregar ainda essa imagem de uma música criada por músicos de classe média alta, dirigida a um público desse mesmo patamar finançeiro, deixando de fora amigos meus, que me confessaram terem lamentado o fato de não terem podido ir por causa do preço. Ainda bem que promoveram no Rio eventos como aquele show grátis em Copacabana, em fevereiro, para agradar a todo mundo.

Mas não quero me alongar nesse debate; é só a minha visão – a visão de um europeu - que pode estar equivocada…

Quando eu soube, dois ou três meses atrás, do projeto Milton/ Jobim, pensei imediatamente num show que meu amigo Tuka tinha gravado para mim em 1991, numa VHS. Um belo evento, num belo cenário: os jardins do Palácio do Itamaraty (RJ); divulgado pela TV Bandeirantes. Me lembro que esse encontro intimista me decepcionou bastante. O Milton nao se sentia à vontade, e o Tom cantando clássicos do Bituca,... realmente gente,... nao dava! Porém, remando contra a maré, sou daqueles poucos que, na maioria das vezes, preferem ouvir grandes obras do Tom na voz do próprio compositor. Tom e sua voz de violoncelo, retomando o fôlego para mergulhar na frase seguinte. Ainda prefiro ouvir emoção do que vituosismo.

Capa de "Novas bossas", design bossa novista de Elisabeth Jobim, inspirado pelo pintor Piet Mondrian(dixit C.G Villela) com outra capa do Eddie Moyna, anos 60 (foto Daniel A.)

O DISCO:

Bem antes de ter comprado o disco «Novas Bossas», do Milton com o Trio, eu já tinha lido todos os tipos de comentários - desde os elogios mais rasgados até as críticas mais severas. A gente sabe que esse tipo de «disco – projeto» é sempre sujeito a muita polêmica. Mas não tenho qualquer tipo de preconceito, tanto em relação a este

Milton – Trio, quanto, por exemplo, ao mais recente CD de uma Claudia Leite. E se fosse o caso (mas não é!!!) eu poderia até destacar o trabalho da baiana, deixando de lado o do mineiro.

Então, prestei bastante atenção às «novas bossas» desse «belo horizonte do rio», e assim fui conquistado desde a primeira audição. As 14 faixas foram bem distribuídas, sendo a primeira parte, com as regrava

ções das canções do Milton, seguida pelas 8 do Tom como prato principal.

Não estou aqui para fazer mais uma crítica ao disco, mas não pude resistir e acabei anotando algumas coisinhas:

Para mim, as regravações de «Tudo que você queria ser», que abre o álbum em grande estilo, ou do famosíssimo «Cais», não soam como apenas mais uma regravação. Arranjos simples e eficientes e tocado como se fosse a primeira vez, com a participação do Ricardo Villa no baixo. Também não foi uma decisão arriscada a de se incluir «Dias azuis» do Daniel Jobim como segunda faixa, pois a composição é realmente de alta qualidade. A meu ver, a boa surpresa mesmo foi a versão dessa pérola do Dorival Caymmi, «O Vento», que me surpeendeu de fato. O conjunto preservou a genialidade da canção, concedendo à mesma um minimalismo lancinante. O Milton joga aqui com suas oitavas sem a menor dificuldade.

A partir da faixa 6 - «Briga nunca mais», dipensável, a meu ver - o conjunto dá passagem em grande parte ao Mestre Tom, com um repertório que me surpreendeu até um pouco, mas muito bem escolhido. Mesmo lendo a capa do disco, achei estranho o fato de terem retomado «Chega de saudade», essa obra que me parecia óbvia demais. Porém, desde a introduçao, pelo ritmo inusitado emprestado a «Two Kites», também do Tom, percebi o quanto essa regravação fazia sentido.

E, mais ainda até, quando o Milton chega na parte…’não sai de mim’, na qual ele imprime a sua dramaturgia tão própria.

«Medo de amar» relembra, para quem tinha esquecido, que o Vinicius, quando queria, podia ser também um excelente melodista; enquanto isso, a pouco conhecida «Velho Riacho», do Tom, é incrivelmente parecida com uma música do Baden Powell.

O disco acaba com «Trem de ferro», na qual o canto do Daniel parece um «sampler» da voz do Tom. Apenas «Esperança perdida» e «Samba do avião» poderiam ter sido dispensadas, o que resultaria numa bela obra de 12 faixas.

Para acabar com o disco – ufa!... Se achei morno o título, gostei do design da capa da Elisabeth Jobim, que com sua simplicidade / modernidade me fez lembrar, à sua maneira, as melhoras capas que o César G. Villela fazia para o selo «Elenco», do Aloysio de Oliveira. Afinal de contas, eu o considero como o verdadeiro «designer» da Bossa Nova.

Agora, finalmente...

Milton e "quarteto" Jobim ( foto do Fernando Souza)

O SHOW:

Também já tinha lido coisas deslumbrantes sobre o show, mas um dia não é como o outro, dependendo do perfil de alguns artistas... os melhores, geralmente!

E eu provavelmente não assisti à melhor apresentação dessa curta temporada.

O quarteto começou com clássicos do Tom, instrumental ou nas vozes de Paulo e Daniel; e o Milton entrou no meio de «Só tinha de ser com você», o que prenunciava um bom momento. A banda misturou mais as canções do que no disco, o que acabou atrapalhando um pouco a homogeneidade do roteiro. Pequeno detalhe.

Mas já dava para perceber que o Milton não estava em plena forma, encontrando mais segurança nas suas próprias composições; os backing vocals do Paulo e do Daniel é que conseguiram manter a situação sob controle. Aliás, se o Paulo se apresentou, como de costume, no papel do fiel músico dedicado à obra do pai, sempre humilde e eficiente, já o Daniel «regia» a banda, com seu lado mais extravertido e jovial (dotado, inclusive, de uma grande técnica como pianista ). Ele, o Daniel, para mim já não é mais apenas «o neto do»…

Aí veio «Eu sei que vou te amar»… e o Milton se perdeu totalmente. Desafinou bem no meio da canção e não conseguiu atingir as notas mais altas. Pequeno fracasso. Depois dessa, era como se o Bituca tivesse ficado com medo de enveredar por suas ousadias vocais - o que ele pode fazer facilmente (não como o Gil!). Optou então por seguir nos trilhos das melodias, sem riscos, como se temesse falhar mais uma vez. Pode acontecer com os melhores cantores do mundo, mas num «pocket show» é difícil disfarçar mesmo os pequenos erros, dada a proximidade / intimidade com o público. Bom, afinal, Milton chegou ao bis com uma versão, melhor do que a do disco, de «Samba do avião», e terminou pousando seguro em seu próprio campo com «Nos bailes da vida» - hino que tudo mundo cantou - fechando a noite com grande entusiamo e alegria.

Nota: Infelizmente esse post vem recheado com fotos de terceiros, e não de minha própria autoria, como eu gostaria. Acontece que a direçao da casa não me autorizou a fotografar perto do palco, mesmo sem flash, nem mediante a apresetação de meu crachá de jornalista - enquanto isso, pequenas luzes pipocavam sem parar, na platéia, durante todo o espetáculo. Uma pena.

mardi 15 avril 2008

Carta ao Rio 2008 / 2. Edu Krieger

Edu Kriger, Estrela da Lapa, 20/03/2008 (foto: Daniel A.)


No dia seguinte ao do show do Lui Coimbra, foi a vez de um outro carioca enfeitiçado pela musica nordestina, como pude conferir na atmosfera carioquíssima da Lapa.

Nos últimos meses, muitos espaços dedicados à música foram inaugurados, enquanto outros fecharam - mas nem tantos. Mas a «Estrela da Lapa», foi sempre uma casa de bom gosto, onde costumo ir com o maior prazer.

O Edu Krieger não era um desconhecido meu. Já o conhecia, como baixista e compositor da banda de forró « Paratodos », que acompanhava Alceu Valença, Geraldo Azevedo ou Elba Ramalho.

Edu, filho do famoso ‘maestro’ e compositor Edino Krieger, acompanhou também outras estrelas do Nordeste, como Belchior e Zé Ramalho.

Impressionante como esse jovem compositor-cantor-músico, de 33 anos, sentiu-se atraído pela geração dos anos 70, que projetou a música nordestina misturada com o folk / rock estrangeiros. Enfim, o que eu quero dizer é que soa estranho para um europeu...

Edu Krieger lançou seu primeiro disco solo em 2006, através de um selo independente, mas esse mesmo disco foi relançado pela Biscoito Fino no ano seguinte. Posso dizer, sem exagero, que esse álbum, na minha opinião, foi um dos melhores de 2007.

É claro que a boa idéia da Maria Rita de regravar duas composições do Edu, «Novo amor» e «Maria do Socorro» no seu «Samba Meu», ajudou a firmar o nome do jovem e talentoso compositor. Especialmente porque o CD da Maria Rita, tanto quanto o «Sim» da Vanessa da Mata, obtiveram alguns dos melhores índices de vendas nesses últimos meses, em termos de MPB pura.

O disco «Edu Krieger» nao tem sequer um momento fraco, e conta com as participações da Nilze Carvalho com seu bandolim (outro CD destaque do ano passado!), o fiel violonista «biscoitinho» Nicolas Krassik, e o Geraldo Azevedo - o único com quem Edu abriu mao de partilhar uma composiçao, « Temporais », nesse caso, com tambem o canto dos dois.

O show no Estrela da Lapa, fora o roteiro do disco, pode ser classificado como uma homenagem aos seus ídolos já citados, mas também relembrou sucessos da geração dos anos 90, como Chico Science.

Acompanhado pelos mesmos músicos do próprio disco – vale citar: seu irmão Fabiano Krieger na guitarra, Fabiano Salek na percussão, e Marcelo Caldi na sanfona e teclados - Edu não largou seu violão de 7 cordas.

O show valeu mais pela qualidade das composições, a voz melodiosa e firme do Edu, e os «toques» mais rock do irmão Fabiano (também pelos arranjos ligeiramente eletrônicos do Lucas Marcier) do que propriamente pelo desempenho da banda como um conjunto.

Mas se não foi fácil apontar uma real tendência na cena musical brasileira em 2007, acredito que Edu e alguns poucos novos compositores, nos permitem hoje antever futuros bons artistas, que ocuparão seu próprio espaço no cenário da MPB, lado a lado com artistas já devidamente valorizados, mas que agora já pensam na necessidade de se reinventarem. Principalmente, aquela geraçao dos anos 90.

Um pequeno registro de viagem, en passant : se bem me lembro, foi a primeira vez, em 20 anos, que não assisti a algum show no Canecão, nem em qualquer outro espaço ainda maior. Perdi, por um dia, o show da Bethânia com a Omara Portuondo, e ainda tive que passar adiante meu ingresso para ver a Paula Toller, no dia 5 de abril, pois teria que acordar cedinho no dia seguinte para voar até São Paulo.

Carta ao Rio 2008 / 1. Lui Coimbra

Lui Coimbra, 19/03/2008 (foto Daniel A.)

Foram muitos os títulos que me vieram à mente para melhor representar o final dessa minha trigésima segunda viagem ao Rio: “Canção da despedida”, “... é o fim do caminho”, “Samba da volta”; tantas referências e canções famosas, mas ao mesmo tempo tantos clichês um tanto pesarosos...mas “sei que ainda vou voltar...”

“Carta ao Rio” (um flerte com a “Carta ao Tom 74”) também não soa lá muito original, mas pelo menos não carrega essa impressão de despedida dolorosa, que de fato não corresponde ao meu sentimento ao voltar para Bruxelas.

Na verdade, os dias que se seguem a uma visita ao Brasil me proporcionam momentos prazerosos para curtir – deixando de lado as contas que se acumulam na minha caixa de correio – as imagens e os sons do Rio. Posso então, agora, me deliciar com os livros, CDs e DVDs que trouxe comigo - frutas que colhi na sua terra para degustar com a devida calma.

Também por ocasião dessa viagem, como já aconteceu em outras anteriores, pude assistir a vários shows antes mesmo de ter ouvido os mais recentes CDs dos artistas. Mas esse não foi o caso do Lui Coimbra.

Acredito que vocês conheçam, ao menos superficialmente, esse violoncelista excepcional, com seu jeito simpático e charmoso. Eu o conheço bem, e fui a seu show, no dia 19 de março, que eu assisti primeiro, assim que cheguei ao Rio, na pequena e aconchegante casa “Conversa Fiada” – espaço que eu não conhecia, na Vinicius de Moraes, em Ipanema. Lui foi um dos integrantes, até certa época, da banda instrumental “Aquarela Carioca” (contando, dentre outros, com o percussionista Marcos Suzanno) - da qual as pessoas se lembram mais como a banda que acompanhou o Ney Matogrosso no excelente disco “As aparências enganam” (1993), ou a Zizi Possi em outro grande trabalho que é “Sobre todas as coisas” (1991). Discos cujas turnês passaram pela Europa, e às quais tive o prazer de prestigiar em Bruxelas... (those good old days...!).

Zizi Possi e Aquarela Carioca em Bruxelas, 1992. Lui Coimbra e Marcos
Suzanno a esquerda (foto Daniel A.)


Como músico de acompanhamento, Lui tocou nos discos e shows de Ana Carolina, Paulinho Moska, Zeca Baleiro, Gil & Caetano (“Tropicália 2”) e ainda Alceu Valença (“Sol e Chuva” – 1997). Aliás, foi depois de uma entrevista com esse último, o Alceu, que tive a oportunidade, levado pelo próprio, de assistir em seu estúdio no Leblon a uma gravação da trilha sonora do filme “Cordel Virtual”, sobre diversos nomes da cultura nordestina.

Uma vez no estúdio, lá vi o Lui Coimbra, sob as ordens “tiranas” do “Bicho Maluco”. Durante um intervalo, Lui e eu conversamos, e marcamos então uma entrevista para falarmos do disco que ele havia acabado de lançar: “Ouro e Sol” (2004); o qual, por acaso e para sua própria surpresa, eu já tinha escutado. Pois saibam que o cara, além de um grande violoncelista e violonista, revelou nesse álbum seu talento como compositor, dotado de uma belíssima voz.

Naquela ocasião, por conta do seu total envolvimento com a fenomenal turnê “Estampada”, da Ana Carolina, eu só podia encontrá-lo de manhã bem cedo. Combinamos então lá no flat que eu tinha alugado em Ipanema, na hora do café da manhã; e aí ele me aparece com esses bolinhos - “sonhos” - que eu não conhecia até então. Aliás, acho que desse café só me lembro desses bolinhos maravilhosos...

Agora, falando sério: o Lui é um cara super educado, entusiasmado pelo seu trabalho, e a gente conversou sobre o seu disco, e também, sobre peculiaridades de alguns artistas com quem ele já tinha tocado.

Eu já tinha visto o Lui durante um show dele mesmo, no projeto “Novo Canto”, que eu adorava, e que tinha por objetivo revelar artistas ainda pouco projetados no circuito nacional; nas mídias, enfim.

A Conversa Fiada, bar, restaurante, casa de show no segundo andar.
Rua Vinicius de Moraes, Ipanema (foto divulgaçao)

Agora, voltando ao show no “Conversa fiada” , esse tinha como roteiro base quase o próprio CD “Ouro e Sol” (selo Rob Digital) – contendo a própria canção-título, de uma música do Sting. Acredito que o disco possa ser encontrado ainda na Fnac ou na Livraria Saraiva.

Mas esse carioca não consegue esconder sua paixão pela música nordestina. A abertura do show, somente com sua voz (se diz ‘a capela’ em francés), assim como no disco, da canção “Astrologia” (poesia de Mário Quintana musicada pelo Lui) foi carregada de uma forte emoção. Depois se seguiram outras composições de sua autoria e covers de Zeca Baleiro (“Babylon”) ou Pedro Luis (“Fazê o quê?”). Nesse ponto, talvez ainda impressionado por “Astrologia”, dei por falta de outra música do disco: “O idiota desta aldeia”, também um poema de Quintana, musicado por Lui em parceria com Admar Branco.

Engraçado isso, inusitado... ver um cantor / violoncelista à frente de um palco, acompanhado por uma banda de instrumentistas de primeira linha atrás.

Já os pontos mais fracos do show foram as canções interpretadas por Lui com seu violão, chegando mesmo perto de um romantismo brega.

Mas poucos foram esses momentos, e a pequena mas compacta platéia do lugar, bem intimista, ficou bastante entusiasmada, formando uma roda durante “Minha ciranda” (Capiba) – retomada no bis.

Esse primeiro show da minha viagem não caberia, por assim dizer, na absoluta atualidade musical brasileira; mas o Lui Coimbra é um músico que sempre teve sua importância na moderna MPB, e que é por isso, e com toda a razão, respeitado por seus colegas...

vendredi 4 avril 2008

Diz que fui pro Rival...

Fernanda Takai (foto Daniel A.)

Em novembro passado, quando eu soube do lançamento do disco solo da Fernanda Takai, homenageando o repertório da Nara Leão no disco “Onde brilhem os olhos seus”, não foi para mim uma grande surpresa. A vozinha ingênua da cantora, não era, afinal, tão distante do timbre da voz da Nara. Mas tinha que conferir a afinação da menina do Patu Fu, para canções que requerem uma técnica mais segura.

Como humilde cantor de bar em Bruxelas (há alguns anos, é não riam, por favor!) posso dizer que cantar “Insensatez” representa um desafio que a Fernanda assumiu com a maior facilidade.

Vinda de um universo pop/rock, ela conseguiu se adaptar aos estilos variados que a própria Nara já tinha visitado.

Para os mais jovens, é bom lembrar que a Nara não foi simplesmente aquela “musa da bossa nova”; ela também ajudou a resgatar para o palco grandes sambistas dos morros do Rio, como Zé Kéti, Cartola, ou Nelson Cavaquinho. Logo depois, a Nara aderiu ao Tropicalismo, tornando-se um ícone do movimento, como se constata na capa do disco-manifesto do mesmo.

Voltando à Fernanda, eu já havia tentado desesperadamente comprar o disco na Bélgica, através de lojas virtuais, mas sempre me informavam que o CD estava esgotado. Só consegui comprá-lo durante essa viagem, e ainda não tive nem a oportunidade de ouvi-lo.

A regravação “Diz que fui por ai” (Zé Kéti), que toca bastante na MPB FM, já me dava água na boca, pelo seu jeitinho swingado - pop, que, sem perda da alma da canção, justamente ganha essa graça especial exatamente por conta da interpretação da Takai.

No projeto “Palco MPB FM”, no teatro Rival, ela fez um show nos moldes do programa da própria Rádio, ou seja: 3 ou 4 canções, com intervalos contando a história do disco - projeto genial, que só podia mesmo ter nascido da cabeça do sempre jovem / jovial Nelson Motta, também presente na platéia.


Nelson Motta, iniciador do projeto (foto: Daniel A.)

A maioria das quase 15 canções ganhou na modernidade pop de bom gosto, para a qual contribuíram outros integrantes do Patu Fu: o mentor da banda, o guitarrista /compositor John Ulhoa - bem escondido no fundo do palco - e o Lulu Camargo, tecladista que também carimba o som da banda mineira.

Até solos rock de guitarra se integraram às composições na melhor das harmonias.

Para se ter noção da diversidade do repertório, a Fernanda revisitou Pixinguinha (“Odeon”), Tom (“Insensatez”), Chico Buarque (bela interpretação de “Com açúcar, com afeito”), Robeto Carlos (“Debaixo dos caracóis...”; bem swingada, essa), e, claro, Zé Kéti (Diz que fui por ai)... dentre outros...

A platéia ficou entusiasmada nesse Rival que eu ainda não tinha visto reformado, e que, para mim, agora perdeu toda a sua alma.

O show, que já foi apresentado em vários estados, voltará ao Rio no Canecão, no início de maio, com um repertório mais extenso. Nota dez para a idéia do Nelsinho e para o disco (gravadora Deckdisk), que já vendeu mais de 25.000 cópias; e parabéns para a Fernanda, que nos surpreendeu, mais uma vez, para nosso maior prazer....

mardi 1 avril 2008

Sábado à noite...

Pedro Luis e A Parede (foto divulgaçao)

...todo mundo quer alguma coisa...e eu queria uma noite mais calma.Fui jantar com um famoso correspondente português da RTP no Brasil, João Pacheco, um jornalista que vive no Rio por enquanto. Ele cobre os grandes eventos da América do Sul. Foi muito bom discutir sobre política internacional, além de conversarmos sobre o Brasil e a sua economia. Compartilhamos também nossa visão bastante pessimista sobre a crise ecológica do planeta. Mas isso não nos impediu de falar também de futebol: ele, torcedor do Sporting de Lisboa; e eu, do Anderlecht, um time que antigamente (anos 70-80) fazia tremer os melhores da Europa. Ele não me perguntou nada a respeito de música, e nem sobre arte, e pude assim passar ao largo das minhas paixões. Afinal, é preciso diversificar de vez em quando. Tambén não tinha uma grande programação de shows para esse último fim de semana no Rio.

Vanessa da Matta era “o show” de sábado; mas, para mim, ela já perdeu o frescor do primeiro disco. Eu sempre a preferi, particularmente, como compositora do que como cantora. Poderia ter ido à Lapa para escutar o Gabriel Moura, ex-“Farofa Carioca”, sobrinho do grande Paulo Moura, que participa de várias canções do mais recente CD do Seu Jorge: “América Brasil” - que não teve a repercussão que merecia.Na semana passada mesmo, uma mexicana quase chorou na loja “Modern Sound”, em Copacabana, ao saber que seu mítico disco “Moro no Brasil” ( com o “Farofa” ) estava fora de catálogo.Voltando ao Gabriel,ex-farofa, eu não fui por causa da chuva e da preguiça...bom, ok....mais da preguiça...

Domingo também quis ficar mais quieto. Precisava aproveitar o dia para encontrar meus poucos - mas bons - amigos cariocas. Então apenas pincei algumas notícias que me chamaram mais a tenção: A volta, em maio, de “Pedro Luís e a Parede”, com um novo disco de carreira, desde “Zona de fronteira”(2001). Agora com produção do Lenine, para substituir o lamentavelmente falecido Tom Capone (1966-2004), com quem a banda costumava gravar. O disco promete ter parcerias do Pedro Luís com o Zé Renato, o Roque Ferreira e o Rodrigo Maranhão – esse, cujo primeiro disco, “Bordado” (2007), pode ser adquirido de olhos fechados.

Em 1997, um desses meus poucos amigos cariocas, o Tuka, sempre antenado, me levou ao extinto “Ballroom Humaitá” para ver o “Paredão do Pedro”. E foi uma verdadeira revelação. A banda tinha lançado “Astronauta tupy”, um dos grandes discos dos anos 90....



Urubu: obra prima que nao consta na caixa do Tom

"Emoçoes" é o perfume de amor.

Bom, gente, agora, falando sério: a grande notícia que pude ler, folheando alguns jornais, diz respeito, no dia 17 de abril, ao lançamento do perfume do Roberto Carlos – “Emoções”. Faço questão de descobrir quem foi o cara dotado de tamanha inspiração para criar um nome para o tal perfume. Então, mulheres de quarenta, a partir de 17 de abril, todas com o mesmo perfume!

Bom, o que mais... hum..., a volta (mais uma) dos B’52, o que me remete à época das rádios piratas de Bruxelas, (1978-80) quando fazia programas de New Wave para meu quarteirão. Quem não se lembra de “Planete clair” ou “Private Idaho”?!?

Essa nota é válida nesse blog pela participação dos brasileiros do “Cansei de Ser Sexy” (CSS), que se ofereceram para remixar o primeiro “single” da banda americana.

Para terminar, essa idéia estranha de lançar uma caixa do Tom com (somente) 5 CDs... Todos obras - primas, como “Caymmi visita Tom” (1965), “Matita Peré” (73), “Elis e Tom” (74), o excelente “Edu e Tom”(81) e a trilha sonora do filme “Garota de Ipanema”(1967) - esse último, apesar de quase inédito (fazia parte da caixa do Vinicius com 27 CDs, agora esgotada) poderia ter sido facilmente substituído por “Urubu”(75) ou por “Stone Flower”(70). Aliás, ainda não consigo entender por que nunca foi editada uma caixa luxuosíssima do “Mestre”. “Falta de interesse do público...”, me confidenciou um jornalista. Uma constatação chocante, incompreensível mesmo, para um estrangeiro. Essa lei do mercado...!

Quando sair esse post, já terei assistido ao show da Fernanda Takai, no Teatro Rival, homenageando a Nara Leão, com o disco “Onde brilhem os olhos seus”.

Uma pérola rara – será? - para coroar essa minha viagem.

CE BLOG EST DÉDIÉ AUX CURIEUX QUI AIMERAIENT CONNAÎTRE L'ART ET LA MUSIQUE POPULAIRE BRÉSILIENNE. UNE OCCASION POUR LES FRANCOPHONES DE DÉCOUVRIR UN MONDE INCONNU OU IL EST DE MISE DE LAISSER SES PRÉJUGES AU VESTIAIRE.