samedi 30 janvier 2010

TROPICALIA 44 (part. 1 & 2)


Voici la liste des titres joués en direct dans le programme Tropicalia du 25/01. Pour réécouter cette émission et d’autres plus anciennes, cliquez ICI

Eis aqui a lista das canções tocadas ao vivo no programa Tropicália, na Rádio Judaica, o dia 25/01. Pra escutar este programa, e outros mais antigos, cliquem AQUI.


Roque Ferreira, interprété par Fabiana Cozza, Maria Bethânia Roberta Sa,
et par lui même.


FINO COLETIVO : « Boa hora » (A. Lancellotti/ D. Lancellotti)

MART’NÁLIA : « Novos tempos » (Claudio Jorge)

FABIANA COZZA : « Incensa » (Roque Ferreira)

MARIA BETHÂNIA : « Feita na Bahia » (Roque Ferreira)

ROBERTA SÁ : « Laranjeira » (Roque Ferreira)

ROQUE FERREIRA : « O Cavalo de São Jorge » (Roque Ferreira/ Paulo César Pinheiro)

ROBERTO MENDES :
« A beira e o mar » (Roberto Mendes/ Jorge Portugal)

ELIZAH : « Euzinha » (Tânia Maria)
THALMA DE FREITAS : « Tranqüilo » (Kassin)


Tom Jobim (1927-1994) na sua praia de Ipanema
procurando Teresa...

TOM JOBIM :
« Águas de março »-versão Matita Perê (Tom Jobim)

DJAVAN & OLIVIA BYINGTON :
« Imagina » (Tom Jobim/ Chico Buarque)

LÚCIO ALVES & DICK FARNEY :
« Teresa da praia » (Tom Jobim/ Billy Blanco)

SIVUCA :
« Noites Cariocas » (Jacob do Bandolin)

LUIZ MELODIA :
« Estácio eu e você » (Luiz Melodia)

PAULO MOURA & RAFAEL RABELO :
« 1X0 » (Pinxinguinha)

MARISA MONTE :
« Onde andarás » (Caetano Veloso)

MARIA RITA :
« Trajetória » (A. Cruz/ S.Meriti/ Franco)

CÁSSIA ELLER : « Todo amor que houver nessa vida » (Cazuza/ Frejat)
FREJAT :
« Segredo » (Frejat)

JARDS MACALÉ (c/ Frejat) :
« Mal secreto » (Jards Macalé/ Waly Salomão)

ANGELA EVANS :
« O vento levou » (Wilson das Neves/ Claudio Jorge)

ANA SALVAGNI : « Dedo mindinho » (Heckel Tavares/ Luiz Peixoto)
TOM JOBIM :
« Eu sei que vou te amar » (Tom Jobim/ Vinicius de Marais)

DJAVAN & OLIVIA BYINGTON :
« Meninos, eu vi » (Tom Jobim/ Chico Buarque)

Videos: os dois homenageados do programa: Roque Ferreira e Tom Jobim:
Fabiana Cozza: "Quando o céu clarear" (Roque Ferreira)
Dick Farney: "Teresa da praia" (Tom Jobim/ Billy Blanco)


vendredi 22 janvier 2010

Et surtout, une bonne santé !

Antonio Poteiro: "Carnaval" HsT.

(texte français, texto português traduzido do francês)

Bon… « Bonne année, et surtout, bonne santé », ça c’est fait.
La longue série des textes « Survolant 2009 »…Finie aussi. Mes rétrospectives en radio : Tropicalia spécial MPB, musique instrumentale, samba, rock…terminé! La liste de mes 20 albums favoris…Devoir accompli ! Et on repart pour une nouvelle année…


Depuis octobre 2009, nous le savons : le grand événement culturel belge Europalia sera dédié au Brésil en 2011. Actuellement nous vivons les dernières semaines de l’édition consacré à la Chine. Pour ceux qui ne connaîtraient pas cette grande et belle manifestation, je leur propose de jeter un œil sur le site Europalia présenté en anglais, français et néerlandais. Mais pour résumer rapidement, Europalia existe depuis 1969, et met en exergue tous les deux ans, les divers aspects culturels d’un pays choisi. Après neuf premières éditions dédiées à une nation européenne, le Japon fut le premier pays hors CEE choisi en 1989.
Toutes les expressions artistiques y ont leur place : grandes expositions d’arts plastiques, théâtre, cinéma, littérature, musique, danse, et autres expositions diverses concernant les arts populaires et autres traditions. Les débats et autres conférences ne manquent pas non plus. Qu’en sera-t-il pour le Brésil en 2011 ? Qu’en sera-t-il pour la Musique Populaire Brésilienne ? Qu’en sera-t-il pour l’Art Populaire Brésilien cher à mon cœur ? Nul doute que les organisateurs sauront s’adresser aux bonnes personnes ( !).
De mon côté, cela m’oblige un peu à sortir d’une certaine léthargie et à enfin commencer à cataloguer les œuvres de mon humble collection de peintures et sculptures populaires brésiliennes. Et du même coup, de reprendre la traduction en français des nombreux ouvrages édités en portugais et anglais, concernant diverses biographies d’artistes. Hier, pour l’anecdote, je me suis attelé à attaquer les recherches sur Antonio Poteiro, sculpteur et peintre génial né en 1925 dans la province de Braga (Portugal), mais arrivé très tôt au Brésil. Il est sans conteste un des plus grands artistes populaires du Brésil.

Edu Lobo, "Tantas Marés" nouvel album en commande.

Retour à la musique…Les sorties d’albums se ralentissent toujours à partir de la mi-décembre, avant de reprendre une vitesse de croisière début mars, après le Carnaval. Ce qui ne m’a pas empêché de passer une petite commande d’albums, telle une sorte de mise à jour définitive pour 2009. Dans le lot, « Caligrafia » de Ludov, le cd/dvd de Dona Ivonne Lara, le cd de Letieres e Orkestra Rumpiless, le second album de Mallu Magalhães (je me risque), « Singular », le dernier Lulu Santos ; « Sambolero » de João Donato, le dvd « Voz e violao » de Celso Fonseca, ainsi que les albums de Numismatas (« Chorume »), et de Ronei Jorge e os Ladrões de Bicicletas (« Frascos comprimidos compressas ») que j’aurais aimé avoir plus tôt pour pouvoir les inclure dans mes diverses rétrospectives écrites ou en radio… Et toujours l’impossibilité de trouver l’album de Cidadão instigado ( « Uhuuu ») encensé par la critique alternative et que je cherche depuis plusieurs mois…Même chose pour le groupe Lafaete e os Tremendões.
En attendant la sortie de l’album de Ithamara Koorax dédié aux rares compositions écrites par João Gilberto (belle idée !), il y eut la bonne surprise de trouver en pré vente le disque « Tantas marés », le dernier-né d’Edu Lobo, artiste que j’ai toujours tenu pour un des plus grands compositeurs de la Musique Populaire Brésilienne du XXe siècle.
En octobre dernier, lors d’un concert de Roberto Menescal au Théâtre Rival de Rio, le hasard m’avait mis à la table de Dulce Lobo, sœur de l’artiste. C’est ainsi que j’avais appris que le grand Edu avait donné les dernières retouches à cet album qui, outre quelques reprises de son propre répertoire, présentera aussi six inédits signés avec Paulo César Pinheiro. Et toujours à propos d’Edu, je vous conseille vivement une petite visite sur son très beau site officiel, conçu par mes amis Cal et Marcos Gomes de Towerstudio à Rio de Janeiro.

De temps à autre, pour préparer une nouvelle édition de l’émission Tropicalia du lundi soir, sur Radio Judaica, je fais une immersion dans mes archives discographiques. Pour ce faire, je choisis une ou deux lettres de l’alphabet, au hasard. Cette fois-ci, j’ai pioché dans « E » et « F », et j’ai déterré quelques albums dont je n’avais plus aucune réminiscence. Par exemple « Aluado » (2002) de Iara Figueiredo ; « Elizah » d’Elizah (2003), « Lucipinio volta » (2007) d’Eduarda Fadini ; « De passagem » (2005) de Fernando Forni… Des noms qui m’étaient sortis de l’esprit. Mais ce fut aussi l’occasion de réentendre les deux premiers albums de Romulo Fróes, « Cão » (2006) et « Calado » (2004) ; l’album du regretté Durval Ferreira, « Batida diferente » (2003 ) ; quelques cd’s de la bonne époque de Fafá de Bélem ; de Tetê Espindola ; la discographie complète de Cássia Eller ; les albums de groupe pernambucano Eddie.
Ce fut également l’occasion de réentendre le premier disque de Roque Ferreira, « Tem samba no mar » (2003), compositeur mis en évidence récemment par Fabiana Cozza et Maria Bethânia, et sur qui sera centré le troisième album de Roberta Sá, très attendu.

Enfin, je suis tombé sur un petit bijou, « Café Brasil », une production de Rildo Hora de 2000, qui revisite les classiques du Choro avec la participation de Sivuca, Marisa Monte, Paulinho da Vila, Joao Bosco et quelques autres. Nul doute que j’y pêcherais quelques plages pour la prochaine émission.
Pour le reste, je me dois de trouver du temps pour visionner les nombreux dvd’s arrivés en fin d’année, comme ceux de Zeca Baleiro, Rita Ribeiro, Geraldo Azevedo, Chicas, Ana Carolina, Moinho, Jay Vaquer, Detonautas, « Samba Social Clube 3 & 4 », et de nombreux documentaires musicaux comme « Coraçao vagabundo » sur Caetano Veloso, « Loki » sur l’ex-Mutante, Arnaldo Baptista, « 20 anos sem Raul Seixas », « Ninguém sabe o duro que dei » sur Wilson Simonal
Allez, c’est pas tout ça…Bonne année, bonne santé, et surtout, au boulot !

Antonio Poteiro e uma das suas "Cavalhada"

E mais do que tudo, muita saúde !

Bom... « Feliz ano novo, e mais do que tudo, muita saúde » (« Bonne année, et surtout, bonne santé » – em francês), é o que já lhes desejei. A longa série de textos « Sobrevoando 2009 »... Também terminada. Minhas retrospectivas via rádio : Tropicália especial MPB, música instrumental, samba, rock… concluídas ! A lista dos meus 20 álbuns favoritos... Dever cumprido ! E partimos para um novo ano...


Desde outubro de 2009, nós aqui já sabíamos : o grande acontecimento cultural belga « Europalia » será dedicado ao Brasil em 2011. Atualmente nós vivemos as últimas semanas consagradas à China.
Para aqueles que não conhecem essa grande e bela manifestação, eu sugiro que dêem uma olhada no site Europalia apresentado em inglês, francês e holandês. Mas para resumir rapidamente, Europalia existe desde 1969, e se propõe a exibir, a cada dois anos, todos os aspectos culturais de um país escolhido. Após as nove primeiras edições dedicadas a nações européias, o Japão foi o primeiro país fora da União Européia a ser escolhido, em 1989.

Todas as expressões artísticas contam com seus espaços : grandes exposições de artes plásticas, teatro, cinema, literatura, música, dança, e outras exposições diversas concernentes às artes populares e outras tradições do país. Também não faltam os debates, as palestras e conferências em geral.

Como será com o Brasil em 2011 ? Quem representará a Música Popular Brasileira ? Como ser
á apresentada a Arte Popular Brasileira ? Sem dúvida os organizadores saberão requisitar as melhores pessoas em suas respectivas categorias !
Da minha parte, isso me obriga um pouco a sair de uma certa letargia, e finalmente começar a catalogar as obras de minha humilde coleção de pinturas e esculturas populares brasileiras. E ao mesmo tempo, a retomar a tradução para o francês de numerosos trabalhos editados em português e inglês, referentes a diversas biografias de artistas.

Ontem, pela anedota, eu me atirei sobre as pesquisas acerca de Antonio Poteiro (ver fotos acima), escultor e pintor genial nascido em 1925 na província de Braga (Portugal), porém tendo vindo muito cedo para o Brasil. Ele é incontestavelmente um dos maiores artistas populares do Brasil.


Edu Lobo, na época dos Festivais...

Voltando à música... Os lançamentos de álbuns escassearam continuamente a partir do meio de dezembro, antes de retomar seu vôo de cruzeiro a partir de março, depois do Carnaval. O que não me impediu de fazer uma pequena encomenda de cd´s e dvd´s, na intenção de me atualizar definitivamente em relação a 2009.
Nesse lote estão : « Caligrafia », de Ludov ; o cd/dvd de Dona Ivonne Lara ; o cd de Letieres Leite & Orkestra Rumpilezz ; o segundo álbum de Mallu Magalhães (aqui eu me arrisco) ; « Singular », o mais recente de Lulu Santos ; « Sambolero », de João Donato ; o dvd « Voz e violão », de Celso Fonseca ; assim como os álbuns de Numismatas, (« Chorume »), e de Ronei Jorge e os Ladrões de Bicicleta, (« Frascos comprimidos compressas »), que eu adoraria ter acima de tudo para poder incluí-los em minhas diversas retrospectivas escritas ou via rádio... E, por enquanto, a impossibilidade de encontrar o álbum de Cidadão instigado ( « Uhuuu ! »), incensado pela crítica alternativa, e que eu venho procurando faz muitos meses... A mesma coisa com o grupo Lafayette e os Tremendões.
Aguardando o lançamento do álbum de Ithamara Koorax, dedicado às raras composições escritas por João Gilberto (grande idéia !), surgiu a boa surpresa de achar em pré venda o disco « Tantas marés », o último nascido de Edu Lobo, artista que eu sempre considerei um dos maiores compositores da Música Popular Brasileira do século XX.
Em outubro passado, durante um show de Roberto Menescal no Teatro Rival do Rio, a sorte me colocou na mesma mesa de Dulce Lobo, irmã do artista. Foi dessa forma que eu fiquei sabendo que o grande Edu havia feito os últimos retoques nesse álbum, que ao lado de algumas canções já conhecidas, apresentará também seis inéditas compostas com Paulo Cesar Pinheiro. E por falar ainda ainda do Edu, aconselho uma visita ao belo site do artista, concebido pelos meus amigos Cal e Marcos Gomes e o time da Towerstudio.


De tempos em tempos, a fim de preparar uma nova edição para a transmissão do Programa Tropicália das segundas à noite, pela Rádio Judaica, eu faço uma imersão em meus arquivos discográficos. Para tanto, eu escolho uma ou duas letras do alfabeto, ao acaso. Dessa vez agora, eu garimpei o « E » e o « F », e desencavei alguns álbuns dos quais eu não guardava a menor lembrança. Por exemplo : « Aluado » (2002), de Iara Figueiredo ; « Elizah », de Elizah (2003) ; « Lupicínio volta » (2007), de Eduarda Fadini ; « De passagem » (2005), de Fernando Forni… Nomes que escaparam ao meu espírito. Mas foi também a ocasião de reentender os dois primeiros álbuns de Romulo Fróes, « Cão » (2006) e « Calado » (2004) ; o álbum do saudoso Durval Ferreira, « Batida diferente » (2003 ) ; alguns cd’s da boa fase de Fafá de Bélem ; Tetê Espíndola ; a discografia completa de Cássia Eller ; os álbuns da banda Eddie, de Pernambuco. Foi igualmente a oportunidade de reescutar o primeiro disco de Roque Ferreira, « Tem samba no mar » (2003), compositor posto em evidência recentemente por Fabiana Cozza e Maria Bethânia, e sobre quem estará centrado o terceiro álbum de Roberta Sá, muito esperado.

Finalmente, eu caí sobre uma pequena jóia, « Café Brasil », uma produção de Rildo Hora de 2000, que revisita os clássicos do Choro com a participação de Sivuca, Marisa Monte, Paulinho da Vila, João Bosco, e alguns outros mais. Não há dúvida de que eu vou pescar algumas faixas para a próxima transmissão.
Após tudo isso feito, eu preciso encontrar tempo para dar uma olhada nos numerosos dvd’s que chegaram no final de 2009, como os de Zeca Baleiro, Rita Ribeiro, Geraldo Azevedo, Chicas, Ana Carolina, a banda Moinho, Jay Vaquer, Detonautas, « Samba Social Clube 3 & 4 », além de inúmeros documentários musicais como « Coração vagabundo », sobre Caetano Veloso ; « Loki », sobre o ex-mutante Arnaldo Baptista ; « 20 anos sem Raul Seixas » ; « Ninguém sabe o duro que dei », sobre Wilson Simonal… Então, é tudo isso aí... Feliz ano novo, muita saúde, etcetera… e ao trabalho
!

mercredi 20 janvier 2010

TROPICALIA 43 : retrô 2009 Pop/ Rock

Erasmo Carlos ouvre le Tropicalia 43...


Voici la liste des titres joués en direct dans le programme Tropicalia du 18/01. Pour réécouter cette émission et d’autres plus anciennes, cliquez ICI

Eis aqui a lista das canções tocadas ao vivo no programa Tropicália, na Rádio Judaica, o dia 18/01. Pra escutar este programa, e outros mais antigos, cliquem AQUI.

ERASMO CARLOS : « Jogo sujo » (Erasmo Carlos)
PITTY : « Me adora » (Pitty)
PAULO CORRÊA : « Confesso » (Paulo Corrêa)
ARNALDO ANTUNES : « Iê Iê Iê » (A. Antunes/ C.Brown/ M. Monte)
TITÃS : « Antes de você » (Paulo Miklos)
NANDO REIS (c/ Ana Cañas) : « Pra você guardei o amor » (Nando Reis)
ARNALDO BRANDÃO : « À Venda » (Tavinho Paes/ Arnaldo Brandão)
RODRIGO BITTENCOURT : « Ficar aqui » (R. Bittencourt)
MANACÁ : « Diabo » (Leticia Persiles/ Na Moral)
PARALAMAS DO SUCESSO : « Tempero zen » (Herbert Vianna)
ANA CAÑAS : « Na multidão » (Ana Cañas/ Liminha/ Arnaldo Antunes)
KLEBER ALBUQUERQUE : « Esquadros » (Adriana Calcanhotto)
ERIKA MARTINS : « Sacarina » (Pedro Veríssimo/ Luri Freiberger)
LUISA MANDOU UM BEIJO : « Borboleta imperial » (Flávia Muniz)
LITTLE JOY : « How to hang a Warhol » (Amarante/ Moretti/ Shapiro)
ANGELA RÔRÔ : « Fogueira » (Angela RôRô)
ANDRE LEMOS : « M.A.R.A.I. » (André Lemos/ Dani Ribeiro)
LUCIANA PESTANO : « Arpoador » (Luciana Pestano)
ROBERTO CARLOS : « O Calhambeque » (Gwen. John D. Loudermilk/ Erasmo Carlos)

samedi 16 janvier 2010

En dvd aujourd’hui : Gilberto Gil.

Gilberto Gil et Bem Gil (photo Daniel A.)

En octobre dernier, j’avais eu la chance de voir Gilberto Gil à l’Espace Tom Jobim de Rio de Janeiro pour le show intitulé « Concerto de cordas ». Pour l’occasion, Gil s’était entouré de son fils Bem Gil à la guitare (et pandeiro), et du maître Jacques Morelenbaum au violoncelle. La magnifique prestation revisitait la carrière du bahianais, depuis son premier album « Louvação » de 1967 avec le titre Viramundo, jusqu’à son dernier « Banda larga cordel » (2008), dont il reprenait les chansons Não tenho medo da morte et La Renaissance Africaine.
Moins d’un mois auparavant, en septembre 2009, Gil avait enregistré au Teatro Bradesco (São Paulo), le contenu de ce dvd « Bandadois » : un show assez semblable, mais sans les services précieux de Jacques Morelenbaum.
Si l’on peut comprendre l’approche minimaliste de vouloir axer le show sur deux guitares (même si Gil se retrouve seul sur certains titres), on peut regretter l’absence des cordes plaintives et l’apport créatif du violoncelliste.
(Pour information, Gil vient d’ailleurs de reprendre la route pour divulguer « Bandadois »…avec Jacques Morelenbaum !)
Mais qu’importe. Le dvd est superbe, déjà rien que par la réalisation de Andrucha Waddington qui –comme le montre la pochette-, apporte une touche très artistique en baignant le concert sous des halos de lumières blanches qui nimbent les deux musiciens. L’esthétisme de ces tons froids se révèle d’une grande beauté, Gil et Bem étant eux-mêmes vêtus sobrement de bleu marine, tout comme José Gil, qui rejoint le duo familial sur Refavela et Babá Alapalá.
Dans ce même esprit classieux, Maria Rita -invitée pour Amor até o fim- est habillée d’une élégante robe de soirée crème, portant de longues boucles d’oreille, et coiffée d’un chignon plutôt austère.

Mais bon, on n’est pas ici pour chroniquer un défilé de mode…
Gil se présente dans une forme vocale retrouvée et, comme à son habitude, commente presque chaque titre, avec une aisance et une nonchalance charmeuse, qui n’est pas sans rappeler son vieux complice Caetano Veloso.

« Bandadois » : enregistré le 28 et 29 septembre 2009, au Théâtre Bradesco de São Paulo. Outre son répertoire construit autour de classiques et de morceaux que l’artiste n’a plus joués depuis longtemps (Babá Alapalá, A Raça humana, Banda um), il propose trois inédits : Quatro coisas, Pronto pra preto et Das duas, uma.
Invité : José Gil et Maria Rita, qui interprètent en duo Amor até o fim, que Gil avait composé pour Elis Regina en 1966.
Extra : Aulas de violão : Gil, dans un studio d’enregistrement avec Bem, décortique à la guitare la construction de cinq de ses compositions : Refazenda, Expresso 2222, Refavela, Banda Um et Esotérico.
Plus qu’une leçon pour guitaristes amateurs, il démontre que derrière des mélodies apparemment simples, il conçoit des harmonies judicieuses et recherchées. Un véritable processus de création passionnant, émaillé d’anecdotes. En tout cas, l’artiste se montre tel un professeur doué d’un vrai sens didactique, enthousiaste, et très patient (du genre : « je reprend pour que vous compreniez bien »). Très chouette !

Gil durante o show "Concerto de cordas" (foto Daniel A.)

Visto hoje : Gilberto Gil.


Em outubro passado, eu tive a oportunidade de assistir Gilberto Gil no Espaço Tom Jobim, no Rio de Janeiro, no show intitulado « Concerto de cordas ». Na ocasião, Gil cercou-se de seu filho Bem Gil ao violão (e pandeiro), e do mestre Jacques Morelenbaum ao violoncelo. A magnífica apresentação revisitava a carreira do baiano, a partir de seu primeiro álbum, « Louvação », de 1967, com o título Viramundo, até seu mais recente « Banda larga cordel » (2008), no qual ele retomava as canções Não tenho medo da morte e La Renaissance Africaine.
Menos de um mês antes, em setembro de 2009, Gil havia gravado no Teatro Bradesco, em São Paulo, o conteúdo desse dvd « Bandadois » : um show bastante semelhante, mas sem a presença preciosa de Morelenbaum.
Se por um lado é possível compreender a abordagem minimalista de Gil, ao querer centrar o show em dois violões (mesmo que ele se encontre só em certos títulos), por outro também podemos lamentar a ausência das cordas melancólicas e a contribuição criativa do violoncelista.
(A título de informação, Gil acaba, por sinal, de retomar a estrada para divulgar « Bandadois »… com Jacques Morelenbaum !)
Mas vamos ao que importa. O dvd é soberbo, já pela realização de Andrucha Waddington que –como mostra a capa-, traz um toque artístico caprichado ao banhar o concerto sob halos de luz branca que envolvem os dois músicos. A estética desses tons frios se revela de uma grande beleza, com Gil e Bem eles mesmos vestidos sobriamente de azul marinho, assim como José Gil, que vai de encontro ao duo familiar em Refavela e Babá Alapalá, no baixo. Dentro desse mesmo espírito classudo, Maria Rita –convidada para Amor até o fim- veste um elegante vestido de noite creme, usando longos brincos, e penteada com um coque bastante austero.
Bom, mas aqui não é lugar para comentar um desfile de moda...
Gil se apresenta numa forma vocal recuperada, e como de seu hábito, comenta quase todos os títulos, com naturalidade e uma malemolência charmosa, que não deixa de lembrar seu velho companheiro Caetano Veloso.

« Bandadois » : gravado em 28 e 29 de setembro de 2009, no Teatro Bradesco de São Paulo. Além de seu repertório construído em torno de clássicos e de músicas que o artista não tocava há muito tempo (Babá Alapalá, A Raça humana, Banda um), ele propõe três inéditas : Quatro coisas, Pronto pra preto e Das duas, uma.
Convidados : José Gil e Maria Rita, que interpreta em duo Amor até o fim, que Gil havia composto para Elis Regina em 1966.
Extra : Aulas de violão : Gil, dentro de um estúdio de gravação com Bem, dedilha no violão a construção de cinco de suas composições : Refazenda, Expresso 2222, Refavela, Banda Um e Esotérico.
Mais do que uma lição para violonistas amadores, ele demonstra que por trás de melodias aparentemente simples, ele concebe harmonias consistentes e complexas. Um verdadeiro processo de criação apaixonante, revestido de anedotas. Em todo caso, o artista se mostra assim um professor dotado de um legítimo senso didático ; entusiasmado e muito paciente (do tipo : « Bom, eu faço de novo para que vocês entendam bem »). Muito bacana !



vendredi 15 janvier 2010

TROPICALIA 42 : retrô 2009 (II)

"Chorinho" (1942)- Cândido Portinari.

Voici la liste des titres joués en direct dans le programme Tropicalia (part.1 & 2) du 11/01. Pour réécouter cette émission et d’autres plus anciennes, cliquez ICI

Eis aqui a lista das canções tocadas ao vivo no programa Tropicália (bloco 1 & 2), na Rádio Judaica, o dia 11/01. Pra escutar este programa, e outros mais antigos, clique AQUI.

Música instrumental 2009 :

MARCOS VALLE & CELSO FONSECA : « Página central » (Valle/ Fonseca)
NICOLAS KRASSIK : « Bala com bala » (João Bosco/ Aldir Blanc)
MARCEL POWELL TRIO : « O Dia em que faremos contato » (Lenine/ Braulio Tavares)
GUINGA & PAULO SERGIO SANTOS : « Sete estrelas » (Guinga/ Aldir Blanc)
JOÃO CALLADO : « Jongo » (João Calado)
FRANCIS HIME : « Choro n°1 (Meu caro amigo) » (Francis Hime/ Chico Buarque)
ZÉ PAULO BECKER : « Pra tudo ficar bem » (Zé Paulo Becker)
ROBERTO FONSECA : « Lo que me hace vivir » (Roberto Fonseca)
JAIME ALEM : « Costeira de Rio » (Jaime Além)
TIRA POEIRA : « Feijoada completa » (Chico Buarque)
WAGNER TISO : « Volta a palhoça » (Sinhô)
LUCIANO ALVES : « Odeon » (Ernesto Nazareth)
JOÃO CALLADO : « Choro pra dois » (João Callado)
MARVIO CIRIBELLI : « Orx Samba » (M. Ciribelli)

Samba 2009 :

DIOGO NOGUEIRA : « Malandro é malandro, mané é mané » (Neguinho da Beija-flor)
GABRIEL MOURA : « Eu canto samba » (Gabriel Moura/ J. Carlos/ V. Ribeiro)
MOYSEIS MARQUES : « Fases do coração » (Edu Krieger/ Moyseis Marques)
EDU KRIEGER : « Correnteza » (Edu Krieger)
MOACYR LUZ (c/ Ivan Lins) : « Clareou » (M. Luz/ Ivan Lins/ Aldir Blanc)
ALCIONE (Wilson Simoninha) : « Chutando o balde » (Nei Lopes)
ANA COSTA (c/ Martinho da Vila) : « Coisas simples » (Claudio Jorge/ Elton Medeiros)
SIMONE : « Ame » (Paulinho da Viola/ Elton Medeiros)
ALINE CALIXTO : « Cara de jiló » (Aline Calixto/ Juliano Buteco)
MARCOS SACRAMENTO : « Canto de quero mais » (Zé Paulo Becker/ Moyseis Marques)
ELZA SOARES : « Na Cadencia do samba » (A. Alves/ M.Alves/ Paulo Gesta)
FABIANA COZZA & WILSON SIMONINHA : « Vai, mas vai mesmo »/ « Laranja madura » (Ataulfo Alvez)
NÁ OZZETTI : « O Samba e o tango » (Amado Regis)
PEDRO MIRANDA : « Meio-tom » (Rubinho Jacobina)
TANTINHO : « Rua das casas » (Padeirinho)
JOÃO BORBA : « Brigamos » (João Costa)
MART’NÁLIA : « Entretanto» (Mart’nália/ Mombaça)


mercredi 13 janvier 2010

En dvd aujourd’hui : Fabiana Cozza.

Fabiana "sambando" sur l'asphalte
de Sao Paulo (photo divulg.)


(texte français, texto português traduzido do francês)

Relatant les artistes qui s’étaient distingués en 2009, Juarez Fonseca, journaliste musical de Porto Alegre, soulignait la prédominance de la scène musicale de São Paulo. Et ceci, quel que soit le style des protagonistes. En publiant la liste des meilleurs albums de l’année notés par ses collègues critiques, on retrouvait ainsi Céu, Arnaldo Antunes, Rodrigo Campos, Mariana Aydar, Romulo Fróes, le groupe Cidadão Instigado, Maria Gadú, Verônica Ferriani…Et j’ajouterais encore Cris Aflalo, Nando Reis, Renato Godá, Tiê, et le producteur omniprésent cette année, Beto Villares… Tous « paulistanos ».
Même la samba ne semble plus appartenir aux cariocas.
À São Paulo, le genre trouve une vraie modernité auprès d’artistes comme Rodrigo Campos, Céu et Mariana Aydar, mais les chanteuses plus traditionnelles semblent aussi dominer le débat.
En rejoignant sur scène Fabiana Cozza pour deux chansons (dans son dvd « Quando o céu clarear »), Maria Rita semble provoquer Rio de Janeiro. Les jeunes divas sont à São Paulo ! Maria Rita, Fabiana Cozza, et Mariana Aydar, voilà un trio d’interprètes féminines dont la consistance n’a peut-être pas d’équivalent dans la Cité Merveilleuse. Et qui surtout possèdent une forte présence scénique ! Roberta Sá doit se sentir bien seule, même s’il ne faut pas négliger les bonnes chanteuses cariocas qui se sont épanouies à l’aube des années 2000, comme Mart’nália, Teresa Cristina, Ana Costa ou Mariana Baltar.
Mais, si l’on excepte Mart’nália, on a cependant du mal à imaginer que ces artistes féminines de Rio arriveront un jour à obtenir une vraie reconnaissance hors des frontières de leur état.
Á voir l’excellent dvd de Fabiana Cozza, on pressent par contre que la jeune chanteuse pourrait prétendre facilement à une destinée internationale. Et ceci grâce à la forte imprégnation des racines afro-brésiliennes que l’on retrouve dans son répertoire. Ce mélange de sambas qui se créent à Rio et São Paulo, aux fortes connotations africaines, ont tout pour plaire à un large public étranger qui -outre le caractère fortement brésilien de Fabiana Cozza- pourrait être conquis par les rythmes fascinants et hypnotiques du grand continent noir. La musique de la chanteuse revêt un caractère plus universel et ancestral. Et il ne serait pas étonnant de constater que, sous peu, elle trouve un plus grand écho à l’étranger que dans son propre pays.

Le show « Quando o céu clarear » fut enregistré le 30 mai 2008 à l’Auditório Ibirapueira (SP). La chanteuse m’en avait montré quelques extraits, deux mois après sa captation, lors d’une interview qu’elle m’avait accordée en août de la même année. Il ne sort pourtant que maintenant au Brésil.

« Quando o céu clarear » : show du second album de Fabiana Cozza, qui était sorti en 2007. Le premier, « O samba é meu dom » était, quant à lui, sorti en 2004.
Outre les chansons du second album -et seulement la plage titulaire du premier- Fabiana reprend, entre autres, Trajetoria (Arlindo Cruz/ S.Meriti/ Franco), avec Maria Rita ; Coisa feita (Joao Bosco/ Aldir Blanc) ; Malandro (Jorge Aragao/ Jotabê) et Upa, Negunho (Edu Lobo/ G. Guarnieri).
Curiosité : c’est Rodrigo Campos, le joueur de cavaquinho du groupe de musiciens.
Invités : Maria Rita, Rappin’ Hood.
Extras : programme Mosaico spécial Elis Regina dans lequel Fabiana interprète Zambi (Vinicius de Moraes), Esse mundo é meu (Sérgio Ricardo/ Ruy Guerre), et Resolução (Edu Lobo/ Luiz Freire), accompagnée par le légendaire Zimbo Trio.
Également un très bon documentaire biographique, Raizes, qui nous fait découvrir le monde musical de la chanteuse.
(Voir vidéos en dessous du texte portugais)

Fabiana Cozza, agosto 2008 (foto Daniel A.)

Visto hoje : « Quando o céu clarear »- Fabiana Cozza.


Comentando sobre os artistas que se distinguiram em 2009, Juarez Fonseca, jornalista musical de Porto Alegre, enfatizou a predominância da cena musical de São Paulo. Inclusive, em qualquer que fosse o estilo dos protagonistas. Ao publicar a lista dos melhores álbuns do ano enumerados por seus colegas críticos, reencontramos então Céu, Arnaldo Antunes, Rodrigo Campos, Mariana Aydar, Romulo Fróes, Cidadão Instigado, Maria Gadú, Verônica Ferriani… E eu acrescentaria ainda Cris Aflalo, Nando Reis, Renato Godá, Tiê, e o produtor onipresente nesse 2009 , Beto Villares… Todos paulistanos ou trabalhando em Sampa.
Até mesmo o samba não parece mais pertencer aos cariocas.
Em São Paulo, o gênero encontra uma verdadeira modernidade ao lado de artistas como Rodrigo Campos, Céu e Mariana Aydar ; mas as cantoras mais tradicionais parecem também dominar o jogo.
Ao encontrar em cena Fabiana Cozza para duas canções (no dvd « Quando o céu clarear »), Maria Rita parece provocar o Rio de Janeiro. As divas de 2000 em diante estão em São Paulo ! Maria Rita, Fabiana Cozza e Mariana Aydar : eis aí um trio de intérpretes femininas cuja consistência não parece encontrar algo equivalente na Cidade Maravilhosa. E que sobretudo possua uma presença cênica muito forte ! Roberta Sá deve sentir-se bastante só aos pés do Redentor, mesmo não negligenciando as boas cantoras cariocas que desabrocharam no alvorecer do século, como Mart’nália, Teresa Cristina, Ana Costa ou Mariana Baltar.
Mas -em excetuando-se Mart’nália- é difícil imaginar, no entanto, que essas últimas chegarão um dia a obter um verdadeiro reconhecimento para além das fronteiras do estado do Rio.
Ao assistir ao excelente dvd de Fabiana Cozza, dá para apostar que essa jovem cantora pode estar facilmente destinada a uma carreira internacional. E isso graças à forte concentração de raízes afro-brasileiras que encontramos em seu repertório. Essa mistura de sambas que são concebidos no Rio, São Paulo e Salvador, mesclados a fortes conotações afro, tem tudo para agradar a um grande público estrangeiro que –ao lado da brasilidade musical indiscutível de Fabiana Cozza- poderia ser conquistado pelos ritmos fascinantes e hipnóticos do grande continente africano. A música da cantora se reveste de um caráter mais universal e ancestral. E não seria nada espantoso de se constatar se que, de mansinho, ela vier a encontrar um eco ainda maior no exterior do que dentro de seu próprio país.

O show « Quando o céu clarear » foi gravado em 30 de maio de 2008 no Auditório do Ibirapuera (SP). A cantora havia me mostrado alguns trechos, dois meses depois da gravação, ao longo de uma entrevista que ela me concedeu em agosto daquele mesmo ano. E no entanto, só agora ele sai no Brasil.

« Quando o céu clarear » : dvd do show do segundo álbum (de 2007) de Fabiana Cozza. O primeiro, « O samba é meu dom » foi, por sua vez, lançado em 2004.
Ao lado de canções do segundo álbum –e somente a faixa título do primeiro- Fabiana retoma, entre outras, Trajetória (Arlindo Cruz/ S.Meriti/ Franco), com Maria Rita ; Coisa feita (João Bosco/ Aldir Blanc) ; Malandro (Jorge Aragão/ Jotabê) e Upa, Neguinho (Edu Lobo/ G. Guarnieri).
Curiosidade : é Rodrigo Campos quem toca o cavaquinho no grupo de músicos presentes.
Convidados : Maria Rita ; Rappin’ Hood.
Extras : programa Mosaico especial Elis Regina, no qual Fabiana interpreta Zambi (Vinicius de Moraes), Esse mundo é meu (Sérgio Ricardo/ Ruy Guerra), e Resolução (Edu Lobo/ Luiz Freire), acompanhada pelo lendário Zimbo Trio.
Igualmente, o bom documentário biográfico, Raízes, que nos permite descobrir o universo musical da cantora


jeudi 7 janvier 2010

TROPICALIA 41 : retrô 2009 MPB (part. 1 & 2)

...à la place de l'animateur (studios de Radio Judaica)
...no lugar do radialista (estudios de Radio Judaica)

Voici la liste des titres joués en direct dans le programme Tropicalia (part.1 & 2) du 04/01. Pour réécouter cette émission et d’autres plus anciennes, cliquez ICI

Eis aqui a lista das canções tocadas ao vivo no programa Tropicália (bloco 1 & 2), na Rádio Judaica, o dia 04/01. Pra escutar este programa, e outros mais antigos, clique AQUI.

MARIA GADÚ : « Shimbalaiê » (Maria Gadú)
ZÉLIA DUNCAN : « Aberto » (Edu Tedeschi/ Zélia Duncan)
VANDER LEE : « Do bão » (Leo Minax/ Vander Lee)
NEY MATOGROSSO : « Mulher sem razão » (Dé/ Cazuza/ Bebel Gilberto)
ED MOTTA : « O Mestre e o aprendiz » (Ed Motta/ Edna Motta)
MARCOS VALLE & CELSO FONSECA : « Vim pra dizer sim » (Valle/ Fonseca)
ROSA EMÍLIA : « Perfume de cebola » (Filo Machado/ Cacaso)
ILESSI : « Linha de caboclo » (Pedro Amorim/ P.C. Pinheiro)
FLAVIA BITTENCOURT : « Lamento sertanejo » (Dominguinhos/ Gilberto Gil)
MARIA BETHÂNIA (c/ Gil e Caetano) : « Saudade dela » (Roberto Mendes/ Nizaldo Costa)
CHICO SARAIVA & VERÔNICA FERRIANI : « De salto aguia » (Chico Saraiva/ Mauro Aguiar)
CRIS AFLALO : « Tudo que respira quer comer » (Carlos Careqa)
ALCEU VALENÇA : « Chuvas de caju » (Alceu Valença)
JOÃO BOSCO : « Perfeição » (João Bosco/ Francisco Bosco)

CÉU : « Bubuia » (Céu/ Anelis Assupção/ Thalma de Freitas)
MARIANA AYDAR : « Aqui em casa » (Duani/ Kavita)
RODRIGO CAMPOS (c/ Luisa Maita) : « Mangue e fogo » (Rodrigo Campos)
OTTO : « Crua » (Otto)
DIOGO POÇAS (c/ Céu) : « Nada que te diz respeito » (D. Poças/ Jessé Sadoc)
FRED MARTINS : « Doceamargo » (F. Martins/ M. Diniz)
BELÔ VELLOSO : « Dois de dois » (Marcelo Quintanilha)
CLAÚDIA CUNHA : « No girar de Alice » (Claúdia Cunha)
LUCAS SANTTANA : « Who can say wich way » (Lucas Santtana)
ROMULO FRÓES : « Para fazer sucesso » (G. Held/ R. Fróes/ N. Ramos)
RENATO GODÁ : « O que você quer eu não sei » (Renato Godá)
TIÊ : « Assinado eu » (Tiê)
RODRIGO BITTENCOURT : « Ipanema Inn » (R. Bittencourt)
NANDO REIS : « Mosaico abstrato » (Nando Reis)
LULA QUEIROGA : « Você não disse" (Lula Queiroga)

à seguir/ à suivre: Tropicalia 42: retrô spécial Samba 2009/ Instrumental 2009/ Rock 2009.

mardi 5 janvier 2010

Survolant 2009 : fin de l’année/ fim do ano…

Après "Chapter 9" en 2008,
Ed Motta a sorti un nouveau grand disque pour 2009: "Piquenique"


(texte français, texto português traduzido do francês)


Pour terminer ce survol tout à fait subjectif des productions de 2009, voici encore 10 albums qui, soit m’ont séduit, soit ont trouvé grâce aux yeux de certains journalistes spécialisés…Et à ce propos…
Bizarre autant qu’étrange, cette conjonction de louanges décernées par une bonne partie de la critique brésilienne, à propos d’albums qui –malgré un nombre d’écoutes assidues- n’arrivent pas à ravir pleinement mes oreilles. Et j’en viens même à me poser la question : est-ce parce que je ne suis pas brésilien ?... Ou, au contraire, parce que je ne le suis pas, je possède la distance suffisante pour avoir un regard plus objectif … Bon, en soit, la question n’a pas grand intérêt, mais elle m’a traverser l’esprit par rapport à deux albums sorti en ce mois de novembre 2009, et qui furent loués à souhait : ceux de Pedro Miranda et de Otto.

Au commencement, il y eut le long texte écrit par Caetano Veloso, plein d’admiration pour « Pimenteira », deuxième album de Pedro Miranda, percussionniste du groupe Semente qui accompagne Teresa Cristina. Le bahianais –je parle de Caetano- parle d’une collection de chefs d’œuvres. L’adjectif « magistral » fut également attribué par un autre journaliste spécialisé.
Bien sûr, « Pimenteira » est un bon album ou l’artiste revisite le répertoire des maîtres du genre – Mauricio Carilho, Nei Lopes, Wilson das Neves, Elton Medeiros, Nelson Cavaquinho-, ou de compositeurs de la jeune génération –Edu Krieger, Rubinho Jacobinha, Moyseis Marques ou le saxophoniste Eduardo Neves. Un délicieux parfum de samba (de diverses tendances) à la mode ancienne, mais aussi de choro, en passant par le chula de Bahia, évoque le charme des gafieiras. Et, oui, « Pimenteira » est une des bonnes productions de samba de l’année écoulée. Mais cette logorrhée d’adjectifs gonflés à l’hélium…S’il vous plait, restons raisonnables !

Et que dire du nouvel album d’Otto, « Certa manha, acordei de sonhos intranquilos ». Je fus le premier à m’intéresser à la plupart des productions de l’artiste du Pernambuco, depuis le fameux Bob (et son chouette clip vidéo) extrait de son premier album « Samba pra burro » (1998). Et avant même de recevoir ce dernier disque, je saluais le retour de cet artiste en marge –devenu en quelque sorte cult- qui avait disparu de la scène discographique depuis « Sem gravidade » (2003).
Otto –ancien percussionniste de Mundo Livre S.A. et accessoirement de Naçao Zumbi, chantres du Mangue Beat-, vient donc d’être reçu les bras ouverts par la critique brésilienne. Et là aussi, j’ai du mal à comprendre. Encore une fois, il y a exagération. L’album est honnête, certes, et les musiciens qui l’accompagnent font partie des artistes les plus en vue de la scène indie contemporaine : le très demandé guitariste Fernando Cacatau, Pupillo et Dengue (les deux de Nação Zumbi). Otto s’entoure aussi de Julieta Venega et de Céu, cette dernière sur O Leite, une des bonnes plages de l’album. Parmi celles-ci, on notera encore la plage d’ouverture, Crua, ou encore Janaina. Mais dans l’ensemble, on reste frustré de ne pas être davantage surpris, surtout après tant de presses dithyrambiques.

En conclusion, je ne sais pas si trop de louanges tuent la louange, mais elles pourraient décevoir la trop grande expectative de l’acheteur.


Dudu Falcão est un compositeur récurrent de la musique populaire brésilienne, depuis la fin des années 80. On retrouve son nom associé à celui d’Ana Carolina, Jorce Vercillo, Danilo Caymmi, Lenine, et Nana Caymmi, qui le fit connaître en incluant deux de ses titres sur son album « Nana » en 1989. On se souvient aussi de Paciência ou O Silencio das estrelas, deux des plus belles balades du répertoire de Lenine, qui sont par ailleurs inclues ici.
L’album « Dudu Falcão » -le premier de l’artiste- est une belle collection de chansons à caractère intimiste, entre ballade et bossa légère, sur lesquels la voix de l’artiste - loin d’être exceptionnelle - s’adapte cependant parfaitement au climat très doux dans lequel baigne le répertoire. Un bel album qui révèle (ou rappelle) au public un compositeur raffiné et inspiré.

Mine de rien, « Canibália » est déjà le treizième album de Daniela Mercury. Et la chanteuse bahianaise, qui imposa la samba reggae (ou axé music) au Brésil et au monde, fêtera bientôt ses 20 années de carrière. Le point d’orgue de ce long chemin reste l’historique « O Canto da cidade », vendu à 3 millions d’exemplaires depuis sa sortie en 1992.
Intelligemment, après ce succès phénoménal, la chanteuse comprit très vite qu’elle ne devait pas se laisser enfermer dans ce créneau musical qui sombra très vite dans le mauvais goût.
Ainsi, depuis « Feijao com arroz » (1996), elle a toujours tenter -avec plus ou moins de réussite- d’aborder les divers styles métissés de son Salvador natal, mais aussi de tout le Brésil. Et si l’on excepte ses incursions dans l’électro –particulièrement indigeste dans son album « Carnaval eletrônico » de 2004- on saluera la sincérité de son travail, aux dépens d’un succès commercial qu’elle n’a jamais retrouvé.
Dans « Canibália » (sorti sous 5 pochettes différentes) on retrouve les forces et les faiblesses qui ont émaillé sa carrière. Si l’on excepte les reprises triviales d’O que sera (Chico Buarque) et Tico tico nu fuba (Ziquinha Abreu/ Aloysio de Oliveira), le bilan de l’album est plutôt positif. Et Daniela participe des quatre meilleures compositions du répertoire: Cinco meninos, Dona desse lugar, Trio em transe, Castelo imaginario.
Parmi les curiosités, on notera aussi l’ingénieux duo virtuel avec Carmen Miranda sur O que é que a baiana tem, et le medley Benção do samba, qui entrecroise Na baixa do sapateiro (Ary Barroso), O Samba da minha terra (Dorival Caymmi) et Samba da benção (Vinicius de Moraes/ Baden Powell).

Personnage excessif et compulsif, on devine que s’il le pouvait, Ed Motta enregistrerait plusieurs disques par an. Ses incessants allers-retours entre musique commerciale dansante et ses intrusions dans le jazz ou autres tendances expérimentales, montre un artiste inquiet de ne pouvoir exprimer la multitude d’idées qui lui traversent l’esprit.
« Piquenique » n’est pas tout à fait un retour vers « Manual pratico para festas… » (1997), ni même vers « Poptical » (2003). Dans ce nouvel album, Ed Motta fait un voyage dans le temps et dans l’espace. Il se téléporte en 1980, à Minneapolis, pour emprunter avec le talent qui le caractérise tous les gimmicks disco funk de Prince, et de toute sa cours de l’époque : The Time, Sheila E, Vanity 6, Appolonia et The Family. De cette époque dorée, on devine que le Brésilien s’est souvenu aussi de S.O.S. Band, Debarge, Chaka Khan, ou même de feu Rick James.
Ed Motta applique à ses 12 titres inédits imparables, ses traitements vocaux inégalables, tandis qu’il délègue tous les textes à son épouse Edna (excepté Nefertiti signé par Rita Lee). Seul le hit en duo avec Maria Rita, A Turma da Pilantragem, clin d’oeil à Wilson Simonal, sonne différent de l’ensemble.
Mais attention, vers la fin de l’album, Bel Prazer et Nicole versus Cheng amorce déjà une tendance à la sophistication jazz. Un nouveau changement de cap en vue ? Ce serait dans la logique du "boulimique" Ed Motta

Cela faisait longtemps que l’on attendait un nouvel album de Belô Velloso. Enfin, je parle pour moi…
La nièce de Caetano et Maria Bethânia était apparue en 1996, au milieu de toute une génération de chanteuses dont elle apparaissait comme l’une des plus intéressante. « Belô Velloso » (1996), « Um segundo » (1997) et « Marés » (1999), ses trois premiers (bons) albums, nous laissaient apprécier une chanteuse original à la voix pleine de fraîcheur, qui oscillait entre la pop et les rythmes traditionnels bahianais. Belô revint encore brièvement avec « Pegue ou largue » en 2003 - du titre d’une chanson d’Adriana Calcanhotto, compositrice récurrente de la discographie de la chanteuse.
« Versão brasileira » se présente -c’est selon- comme un mini-album ou un extended play de sept titres. Un format justifié par le nouveau mode de consommation de la musique, c’est-à-dire par internet. L’album s’y taille d’ailleurs un joli succès.
Considéré comme un ensemble, « Versão brasileiro » présente aussi une belle cohésion. Principalement construit sur les rythmes du Recôncavo baiano, comme l’Ijexa et l’Afoxé, l’album voyage jusqu’à Rio avec des sambas plus traditionnelles comme Desejo, Mangueira et la plage titulaire. Et en bonus, Belô Velloso se fait plaisir avec une version bossa de Back to black d’Amy Winhehouse.
Un mini-album, qui comme un bon apéritif, nous donne envie d’en écouter davantage. Au plus vite, on l’espère…

En 1996, Gabriel Moura était l’autre tête pensante de Farofa Carioca aux côtés de Seu Jorge, sur l’album culte « Moro no Brasil ».
Depuis, le chanteur et guitariste carioca a largement contribué à de nombreuses compositions –et hits- pour son illustre collègue.
Sorti en 2006 de forme indépendante, son premier album « Brasis » ressort cette année sous un nouvel habillage, une pochette moins austère (mais aussi moins belle) et une chanson bonus.
Comme le titre de l’album le laisse supposer (Brésils au pluriel), Gabriel Moura nous offre une palette de rythmes de son pays. Outre la samba et samba funk, propre à Seu Jorge ou Farofa Carioca, l’artiste surprend davantage sur la seconde partie du disque en proposant des ballades plus intimistes, mais aussi quelques parfums du Nordeste avec Tem fila, un forrò, ou la plage titulaire, Brasis, un frevo endiablé cosigné par…Seu Jorge.
Comme le chantait Lenine dans Sob o mesmo céu, Gabriel Moura nous chante donc un Brésil fait de Brésils.

Compositeur, bon chanteur dans la lignée bossa d’un Celso Fonseca, et excellent guitariste, Affonsinho est un acteur très présent sur la scène musicale du Minas Gerais. Il a ainsi déjà travaillé avec Skank, Marina Machado, Erika Machado, Fernanda Takai, et retrouve aussi sur ce cinquième album, « Meu plano », Vander Lee et son épouse, la chanteuse Régina Souza. Tous ces artistes sont issus du même grand état brésilien, souvent associé à de grands instrumentistes mais aussi à une tradition pop bien ancrée.
Dans « Meu plano », Affonsinho montre une grande habilité dans la confection de petites bossas pops légères. Mais le trop grand nombre de plages doucereuses inclues dans ici (trop ! too much ! demais !) annihile l’ensemble, et on se noie dans une mer de sirop. Dommage, car il y avait matière à confectionner un excellent album d’une dizaine de titres, en enlevant par exemple les compositions plus banalement pops.

Pour son troisième album « Bern me quer mal me quer », Erika Machado revient avec une pop adolescente et sucrée qui avait séduit sur son second et bon album, « No cimento » en 2006. Cette chanteuse du Minas Gerais produite par John UIlhoa (Pato Fu, Fernanda Takai) ne parvient cependant plus à enthousiasmer. Les chansons taillées sur le même format pop carré répétitif endorment, et le petit côté acidulé qui faisait l’attrait de l’album précédent, est tout simplement absent. Pour faire simple, il manque juste de vraies bonnes chansons (et ben oui !) car même de la musique pop ingénue, ça se travaille. Pour cela, mieux vaut se diriger vers Adriana Partimpim…


« Odilê odilá » est le quatrième très bon album du violoniste français Nicolas Krassik. Ce brillant instrumentiste, attiré par les sirènes de la samba et du choro, s’est installé à Rio de Janeiro en 2001. Et depuis lors, il fait partie intégrante des musiciens les plus en vue de Lapa. On ne compte plus ses participations sur les albums d’artistes illustres qui l’ont réquisitionné.
Sur cet album, Nicolas Krassik rend hommage au répertoire de João Bosco, un des artistes qui l’ont emmené vers sa passion pour la musique brésilienne. Il revisite ici avec brio quelques grands classiques comme Coisa feita, Corsário ou Bala com bala, mais aussi quelques faces B comme Bijuterias et l’excellent Água, mãe água, un vrai petit chef d’œuvre rythmique. Krassik s’aventure parfois dans des interprétations très libres, mais qui ne trahissent en rien l’esprit du grand compositeur du Minas Gerais. João Bosco, lui même, donne sa bénédiction à ce projet en apportant sa participation sur Da África à Sapucaí et la plage titulaire Odilê odilá.


Sobrevoando 2009 : fim do ano…

Para terminar esse sobrevôo completamente subjetivo sobre as produções de 2009, aqui abaixo vão ainda 10 álbuns, que mesmo não tendo me conquistado (mas alguns, sim!), caíram nas graças de certos jornalistas especializados... E a propósito desse assunto..
...Tão bizarra quanto estranha, é essa conjunção de elogios conferidos por uma boa parte da crítica brasileira com relação a álbuns que –apesar de um bom número de audições- não chegaram a conquistar plenamente meus ouvidos. E eu mesmo venho a me perguntar : Será que é porque eu não sou brasileiro ?... Ou, ao contrário, pelo fato de eu não sê-lo, eu mantenho a distância suficiente para ter uma visão mais objetiva... ? Bom, essa questão não desperta lá grande interesse, mas ela me atravessou a alma em razão de dois álbuns lançados nesse mês de novembro de 2009, e que foram fartamente elogiados : o de Pedro Miranda e o de Otto.

Para começar, há o longo texto escrito por Caetano Veloso, cheio de admiração por « Pimenteira », o segundo álbum de Pedro Miranda, percussionista do grupo Semente, que acompanha Teresa Cristina. O baiano –aqui falo de Caetano- fala de uma coleção de carros-chefe. O adjetivo « magistral » foi elegantemente atribuído por um outro jornalista especializado.
De fato, « Pimenteira » é um bom álbum no qual o artista revisita o repertório de mestres do gênero– Mauricio Carrilho, Nei Lopes, Wilson das Neves, Elton Medeiros, Nelson Cavaquinho-, e de compositores da nova geração –Edu Krieger, Rubinho Jacobina, Moyseis Marques e o saxofonista Eduardo Neves. Um delicioso perfume de samba (de diversas tendências) à moda antiga se faz sentir ; mas também de choro, passando pela chula da Bahia, evocando o charme das gafieiras. E, sim, « Pimenteira » é uma das boas produções samba do ano passado. Mas essa verborragia de adjetivos inflados como um balão de gás... Por favor, sejamos razoáveis !


E o que dizer do novo álbum de Otto, « Certa manhã acordei de sonhos intranquilos » ? Eu fui o primeiro a me interessar pela maior parte das produções do artista de Pernambuco, a partir do famoso Bob (e seu videoclip bacana), extraído de seu primeiro álbum « Samba pra burro » (1998). E antes mesmo de receber esse último disco, eu saudava o retorno desse artista marginal –transformado de qualquer forma em cult- que tinha desaparecido da cena discográfica depois de « Sem gravidade » (2003).
Otto –antigo percussionista de Mundo Livre S.A. e por pouco tempo do Nação Zumbi-, vem então a ser recebido de braços abertos pela crítica especializada brasileira. E aí também eu não consigo entender bem. O álbum é honesto, certamente, e os músicos que o acompanham fazem parte dos artistas mais em foco na cena indie contemporânea : o muito requisitado guitarrista, Fernando Catatau ; Pupillo, e Dengue (esses dois do Nação Zumbi). Otto se cerca também de Julieta Venegas e de Céu, essa última em O Leite, uma das boas faixas do álbum. Dentre elas, faz-se notar também a faixa de abertura, Crua, ou ainda Janaina. Mas no conjunto, fico frustrado por não ter alguma surpresa significativa, sobretudo depois de tantas críticas super elogiosas.
Em conclusão, eu não sei se elogios demais matam o elogio (como se diz em francês), mas eles poderiam decepcionar a enorme expectativa do comprador.

Dudu Falcão é um compositor recorrente da música popular brasileira, a partir do final dos anos 80. Reencontramos seu nome associado aos de Ana Carolina, Jorge Vercillo, Danilo Caymmi, Lenine, e Nana Caymmi, sendo que esta o fez dado a conhecer ao incluir dois de seus títulos em seu álbum « Nana », em 1989. Lembramos aqui também de Paciência e O Silêncio das estrelas, duas das mais belas baladas do repertório de Lenine, que são por sinal incluídas aqui.
O álbum « Dudu Falcão » -o primeiro do artista- é uma bela coleção de canções de caráter intimista, entre a balada e a bossa ligeira, sobre as quais a voz do artista- longe de ser excepcional- se adapta perfeitamente, no entanto, ao clima discreto no qual ele banha o repertório. Um belo álbum que revela (ou faz lembrar) ao público um compositor refinado e inspirado.

Como quem não quer nada, « Canibália » já é o décimo-terceiro álbum de Daniela Mercury. E a cantora baiana, que apresentou o samba reggae (ou axé music) ao Brasil e ao mundo, festejará em breve seus 20 anos de carreira. A auge desse longo caminho continua sendo o histórico « O Canto da cidade », tendo vendido 3 milhões de exemplares a partir de seu lançamento em 1992.
Inteligentemente, depois desse sucesso fenomenal, a cantora compreendeu bem rápido que ela não deveria se deixar aprisionar dentro desse espectro musical, que caiu muito rápido no campo do mau gosto. Dessa forma, a partir de « Feijao com arroz » (1996), ela sempre se esforçou –com mais ou menos êxito- em abordar os diversos estilos mestiços de sua Salvador natal, como também de todo o Brasil. E com exceção de suas incursões no eletro –particularmente indigesto em seu álbum « Carnaval eletrônico », de 2004- é o caso de saudar a sinceridade de seu trabalho, às custas de um sucesso comercial que ela nunca mais veio a recuperar.
Em « Canibália » (lançado sob 5 capas diferentes) retomam-se as forças e as fraquezas que forjaram sua carreira. Se expurgarmos as releituras triviais de O que será (Chico Buarque) e Tico Tico no fubá (Zequinha de Abreu/ Aloysio de Oliveira), o balanço do álbum é bastante positivo. E Daniela participa das quatro melhores composições do repertório : Cinco meninos, Dona desse lugar, Trio em transe, e Castelo imaginário.
Dentre as curiosidades, é de se perceber também o inventivo duo virtual com Carmen Miranda em O que é que a baiana tem (Dorival Caymmi), e o medley Bênção do samba, que se entrelaça com Na baixa do sapateiro (Ary Barroso), O Samba da minha terra (Dorival Caymmi) e Samba da bênção (Vinicius de Moraes/ Baden Powell).

Personagem extravagante e compulsivo, acreditamos que se ele pudesse, Ed Motta lançaria vários discos por ano. Suas incessantes idas e voltas entre a música comercial dançante e suas incursões no jazz e outras tendências experimentais, mostram um artista inquieto por não poder exprimir a multiplicidade de idéias que lhe perspassam a alma.
« Piquenique » não é de todo um retorno sobre « Manual prático para festas… » (1997), nem mesmo sobre « Poptical » (2003). Nesse novo álbum, Ed Motta faz uma viagem no tempo e no espaço. Ele se teletransporta para Minneapolis, em 1980, para tomar emprestado, com o talento que o caracteriza, todos os gimmicks disco funk de Prince, e de sua « corte » da época : The Time, Sheila E, Vanity 6, Appolonia e The Family. Dessa época de ouro, imaginamos que o brasileiro traz na memória também S.O.S. Band, Debarge, Chaka Khan, ou mesmo o falecido Rick James.
Ed Motta aplica a seus 12 títulos inéditos indomáveis seus tratamentos vocais inigualáveis, ao passo que delega todas as letras à sua esposa Edna (com exceção de Nefertiti, assinada por Rita Lee). Apenas o hit A Turma da Pilantragem, uma piscadela para Wilson Simonal em duo com Maria Rita, soa diferente do conjunto.
Mas atenção : mais para o final do álbum, Bel Prazer e Nicole versus Cheng já insinuam uma tendência à sofisticação do jazz. Uma nova alteração de rota em vista ? Isso pode se dar facilmente dentro da lógica do insaciável Ed Motta

Fazia um bom tempo que se esperava um novo álbum de Belô Velloso. Enfim, eu falo por mim...
A sobrinha de Caetano e Maria Bethânia surgiu em 1996, em meio a toda uma geração de cantoras na qual ela apareceu como uma das mais interessantes. « Belô Velloso » (1996), « Um segundo » (1997), e « Marés » (1999), seus três primeiros (bons) álbuns, nos deixaram apreciar uma cantora original pela voz plena de frescor, que oscilava entre o pop e os ritmos tradicionais baianos. Belô retornou ainda brevemente com « Pegue ou largue », em 2003 – título de uma canção de Adriana Calcanhotto, compositora recorrente na discografia da cantora.
« Versão brasileira »
se apresenta –como vocês quiserem- como um mini álbum ou un extended play de sete títulos. Um formato justificado pela nova forma de se consumir música, no que tange esse consumo via internet. O álbum se sai, aliás, um belo sucesso na tela.

Considerado em seu conjunto, « Versão brasileira » apresenta também uma bela coesão. Principalmente construído em cima dos ritmos do Recôncavo baiano, como o Ijexá e o Afoxé, o álbum viaja precisamente ao Rio com os sambas mais tradicionais, como Desejo, Mangueira e a faixa título. E como bônus, Belô Velloso se diverte com uma versão bossa de Back to black, de Amy Winehouse.
Um mini álbum, que como um bom aperitivo, nos dá vontade de escutar um pouco mais. O mais rápido possível, é o que esperamos...

Em 1996, Gabriel Moura era a outra cabeça pensante do Farofa Carioca ao lado de Seu Jorge, no álbum cult « Moro no Brasil ».
A partir dalí, o cantor e guitarrista carioca contribuiu largamente com numerosas composições –e hits- para seu ilustre colega.
Lançado em 2006 de forma independente, seu primeiro álbum, « Brasis », é relançado em 2009 sob uma nova roupagem : uma capa menos austera (mas também menos bonita) e uma faixa bônus.
Como o título do álbum o deixa supor, Gabriel Moura nos oferece uma paleta de ritmos de seu país. Ao lado do samba e do samba funk, próprios a Seu Jorge e ao Farofa Carioca, o artista surpreende na segunda parte do disco, ao propor baladas mais intimistas, mas também alguns perfumes do Nordeste em Tem fila, um forró, e a faixa título, Brasis, um frevo endiabrado composto em parceria com... Seu Jorge.
Como cantou Lenine em Sob o mesmo céu, Gabriel Moura nos canta então um Brasil feito de Brasis.

Compositor, bom cantor na linha bossa de um Celso Fonseca, e excelente guitarrista, Affonsinho é um ator muito presente na cena musical de Minas Gerais. Até por isso, ele já trabalhou com Skank, Marina Machado, Érika Machado, Fernanda Takai, e nesse quinto álbum, « Meu plano », convida Vander Lee e sua esposa, a cantora Regina Souza. Todos esses atistas são egressos do mesmo estado brasileiro, frequentemente associado a grandes instrumentistas, mas também a uma tradição pop bem ancorada.
Em « Meu plano », Affonsinho demonstra uma grande habilidade na confecção de pequenas bossas pop ligeiras. Mas o excessivo número de faixas açucaradas incluídas aqui (trop ! too much ! demais !) aniquila o conjunto, e nos afogamos num mar meloso. Uma pena, pois ele tinha material para fazer um excelente álbum de uma dezena de títulos, ao retirar, por exemplo, as composições mais banalmente pops.

Para seu terceiro álbum, « Bern me quer, mal me quer », Érika Machado retorna com um pop adolescente e açucarado que seduziu em seu segundo e bom álbum, « No cimento », em 2006. Essa cantora de Minas Gerais produzida por John UIlhoa (Pato Fu, Fernanda Takai) não chega no entanto a entusiasmar. As canções são talhadas no mesmo formato pop quadrado – repetitivo – soporífero, e o pequeno lado acidulado que fez seu álbum anterior ser atrativo, agora está simplesmente ausente. Para simplificar, ele carece apenas de verdadeiramente boas canções (pois é, também ajuda!), uma vez que até mesmo a música pop ingênua tem que ser trabalhada. Para tanto, vale mais a pena dirigir-se para Adriana Partimpim…


« Odilê odilá » é o quarto muito bom álbum do violonista francês Nicolas Krassik. Esse brilhante instrumentista, atraído pelo canto das sereias do samba e do choro, instalou-se no Rio de Janeiro em 2001. E desde então, ele faz parte integrante dos músicos mais em vista da Lapa. Não é mais possível dar-nos conta de suas participações em álbuns de artistas ilustres que já o requisitaram. Nesse álbum, Nicolas Krassik presta homenagem ao repertório de João Bosco, um dos artistas que o conduziu à sua paixão pela música brasileira. Ele revisita aqui com animação alguns grandes clásicos como Coisa feita, Corsário e Bala com bala ; mas também alguns lados « B », como Bijuterias e a excelente Água, mãe água – um verdadeiro pequeno carro chefe rítmico da obra do homenageado. Krassik se aventuta às vezes por interpretações bastante livres, mas que não traem em nada o espírito do grande compositor de Minas Gerais. João Bosco, ele próprio, dá sua bênção a esse projeto ao levar sua participação a Da África à Sapucaí e à faixa título Odilê odilá.

CE BLOG EST DÉDIÉ AUX CURIEUX QUI AIMERAIENT CONNAÎTRE L'ART ET LA MUSIQUE POPULAIRE BRÉSILIENNE. UNE OCCASION POUR LES FRANCOPHONES DE DÉCOUVRIR UN MONDE INCONNU OU IL EST DE MISE DE LAISSER SES PRÉJUGES AU VESTIAIRE.