samedi 23 novembre 2013

Du 15 au 22 novembre: Lira Paulistana, Ná Ozzetti, Nestrovski, Tatit, Wisnik, Dori Caymmi, et Bamboo!





 fotos e textos portuguêses no site Tropicalia Mpb: http://www.tropicalia.be/pt/  



Aujourd’hui… Je ne sais pas encore quelles seront les conclusions à tirer de l’année 2013 en termes de musique, ni même si nous auront vécu un bon cru - ou non -, mais il y aura certainement eu, en ce qui me concerne, une redécouverte plus que tardive, due à mes nombreux voyages à São Paulo. En assistant au nouveau film documentaire de Riba de Castro sur la « Lira Paulistana », j’ai, en 96 minutes, réussi à relier de nombreux éléments épars (artistes, chansons, albums, anecdotes), connectés à la « Vanguarda Paulista » des années 80, dont je ne connaissais l’histoire que très superficiellement. Et en éditant sur le site Tropicalia MPB, la galerie de photos du mois de mars dernier, consacrée principalement aux deux jours de El Conserto 2 du Teatro Oficina, je me suis rendu compte que j’avais tirer le portrait, à l’époque, d’une bonne partie des acteurs que l’on retrouve dans le documentaire. En résumé, la « Lira Paulistana », était un petit club d’une capacité de 250 personnes, né en 1979 dans un sous-sol de la rue Teodoro Sampaio - dans le quartier de Pinheiros de São Paulo -, qui recevait diverses manifestation culturelles, principalement musicales, et qui fut le quartier général où débutèrent de nombreux groupes et artistes qui, en prenant leurs distances avec les maisons de disques, décidaient d’acquérir un statut indépendant. Un fait plutôt inédit au Brésil, à l’époque d’une dictature moribonde, mais toujours active au niveau de la censure. Cette grande mouvance que l’on a nommé de « Vanguarda Paulista » (l’avant-garde pauliste), a donc davantage concentré des artistes unis dans cette volonté de liberté, que par une quelconque esthétique musicale. On retrouvait des noms comme Itamar Assumpção et Isca de Polícia, le groupe Rumo de Luiz Tatit et de la chanteuse Ná Ozzetti, Arrigo Barnabé, Tetê Espindola, Cida Moreira, Eliete Negreiros, Lingua de Trapo, Premê, et beaucoup d’autres. Un peu plus tard, La Lira verra les débuts des groupes de rock paulistes comme Titãs, Ira !, Ultraje a Rigor, ou, dans une veine plus punk, Colera et Ratos do Porão. Le documentaire relate donc cette effervescence qui régnait sur la Place Benedito Calixto, où fut également créé le label indépendant « Lira Paulistana », un journal du même nom, une petite maison d’édition, et un espace mural réservé aux artistes plasticiens. Le documentaire relate parfaitement cette page culturelle importante de São Paulo qui pourrait n’être que de l’« histoire », si la plupart des acteurs de cette époque n’étaient pas plus que jamais actifs actuellement, collaborant avec la nouvelles génération de la mégapole, dont on parle tant depuis 4 ou 5 ans. Les deux journées d’El Conserto 2, l’hommage de Carlos Careqa à la « Vanguarda » dans son album « Ladeira da memória », ceux de Zélia Duncan rendu à Tatit et Itamar, et une partie des concerts que j’ai pu voir à la Casa de Francisca (comme l’hommage de Arrigo Barnabé rendu à Hermelino Neder), ont donc tous un lien avec cette ébullition « romantique » des années 80, dont je ne savais que peu de choses, et que ce film à recadrer dans mon esprit. « Lira Paulistana e A Vanguarda paulista » est sorti en salle il y a quelques jours, est déjà disponible en dvd, et il est possible de le voir « online » sur ce lien, en location de 48 heures. 




 Arthur Nestrovsli, Wisnik, Celso Sim & Luiz Tatit (photo Daniel Ach.)



Mais ces dernières semaines, il n’aura pas été nécessaire de se rendre à Sampa, pour voir certains de ces protagonistes. En effet, dans le cadre du 51 ème festival Villa-Lobos, à l’Espaço Tom Jobim du Jardin Botanique de Rio, on eu l’occasion de voir le spectacle « O Fim da canção », que j’avais déjà pu apprécier dans un dvd édité par le Sesc. Réunis sur scène donc, le public carioca a pu voir ce show présenté par Arthur Nestrovsli, Luiz Tatit, et Zé Miguel Wisnik, épaulé par le chanteur Celso Sim. Un beau moment relaté sur le site Tropicalia MPB



  Ná Ozzetti (photo Daniel Ach.)



Trois jours plus tard, ce fut au tour de Ná Ozzetti (très présente dans le documentaire cité plus haut), de présenter l’excellent album « Embalar », au Théâtre Rival, ce 18 novembre. Initialement, devait se présenter le 15 octobre au même endroit, mais des manifestations au centre ville, avaient fait reporter la date du concert. Une chance pour moi, qui était « retenu », à cette époque, par le show de Vitor Ramil qui avait lieu le même jour… 



















 Dori, Nana & Danilo Caymmi (photo Daniel Ach.)


Dans un désordre chronologique, et dans le même Espaço Tom Jobim, Dori Caymmi commémorait ses 70 ans, en présence de Joyce Moreno, de la chanteuse Beth Dau, et du groupe de jazz Bamboo. La surprise – légèrement prévisible – vint de la participation non annoncée de Nana et Danilo Caymmi, qui firent de cette soirée un moment de gala ! Quelques jours auparavant, les trois fils du grand Dorival Caymmi (1914-2008), s’étaient présentés au Théâtre Municipal pour un hommage au patriarche de la famille dont on commémorera le centenaire de la naissance en 2014. Pour l’anecdote que me permet ce blog par rapport au site, le groupe Bamboo, n’a pas trop apprécié le début de la chronique, dans laquelle je qualifie leur musique de « jazz fusion », froid et formel. De fait, je me dois de corriger, de m’excuser, et de préciser que la musique du groupe –excellent, par ailleurs – n’est pas du tout du « jazz fusion » - mais qu’il s’agit d’une traduction mal effectuée de ma part. Quant à la perception, que je maintiens et qui n’engage que moi, elle est due à celle du moment, ayant reçu « à froid » et d’entrée de spectacle, une quantité d’énergie instrumentale inattendue, dégagée par le groupe, qui m’a laissé perplexe sur l’instant... Comme je fais partie de ceux qui paient leurs entrées « inteira » (prix plein), et que je suis sans doute le seul journaliste musical crédité qui débourse pour ses places de concerts - par option personnelle -, je me laisse cette liberté de rendre ce que j’ai ressenti, étant établi que j’ai toujours démontré la plus grande affection pour les artistes…Voilà qui est dit, et corrigé !

mardi 12 novembre 2013

Tropicalia MPB 173: "O Mar serenou"


















 Candeia (c/ Nelson Cavaquinho, Elton Medeiros)

Aujourd’hui…J’ai mis à disposition sur Podomatic et sur le site Tropicalia Mpb, l’émission Tropicalia Mpb 173 enregistrée pour Radio Judaica, novembre 2013. Je vous mets ci-dessous le nom des artistes que vous pourrez entendre, quant aux titres et aux noms des compositeurs, vous les retrouverez sur le site Tropicalia Mpb, avec l’émission elle-même… 

Hoje ... eu disponibilizei no site Podomatic e Tropicália Mpb, o programa que foi ao ar na Rádio Judaica, novembro 2013. Eu coloquei abaixo os nomes dos artistas que vocês podem ouvir. Sobre os títulos e os nomes dos compositores, você vão poder encontra-los no site Tropicália Mbp, com a playlist completa abaixo da programação em si... Tropicalia Mpb 173 com:

Candeia, Monarco, Paulinho da Viola, Velha Guarda da Portela, Luciana Mello, Elza Soares, Arlindo Cruz, João Callado, Fernando Temporão, Andrei Furlan, Wilson Dias, Ná Ozzetti, Verônica Ferriani, Luciana Oliveira, Gisele de Santi, Flávia Dantas, Joyce Moreno, João Donato, Simone, Marcelo Jeneci, Sergio Britto, Alaide Costa, Fernanda Cunha, Ana Costa

Tropicalia MPB 171: "Viajei"
















 

Vitor Ramil...


Aujourd’hui…J’ai mis à disposition sur Podomatic et sur le site Tropicalia Mpb, l’émission Tropicalia Mpb 171 enregistrée pour Radio Judaica, en octobre 2013. Je vous mets ci-dessous le nom des artistes que vous pourrez entendre, quant aux titres et aux noms des compositeurs, vous les retrouverez sur le site Tropicalia Mpb, avec l’émission elle-même… 

Hoje ... eu disponibilizei no site Podomatic e Tropicália Mpb, o programa que foi ao ar na Rádio Judaica, em outubro de 2013. Eu coloquei abaixo os nomes dos artistas que vocês podem ouvir. Sobre os títulos e os nomes dos compositores, você vão poder encontra-los no site Tropicália Mbp, com a playlist completa abaixo da programação em si... Tropicalia Mpb 171 com:

Vitor Ramil, Rodrigo Amarante, Oscar Castro Neves, Alberto Rosenblit, Andreia Dias, Gisele De Santi, João Gilberto, Janaina Fellini, Flavia Bittencourt, Tulipa Ruiz, Arnaldo Antunes, Apanhador Só, Canastra, Carlos Careqa, Jorge Ailton, O Terno, Nila Branco, Graveola e o lixo polifonico, Marisa Monte, Katia B, Ney Matogrosso

lundi 11 novembre 2013

Du 22 octobre au 08 novembre: Vulgue Tolstoi, Teresa Cristina Sergio Britto, Marcello Martins & Djavan


  Marcello H (photo Daniel Ach)

 fotos e textos portuguêses no site Tropicalia Mpb: http://www.tropicalia.be/pt/  

Le chanteur sur photo qui ouvre ce post s’appelle Marcello Henrique. Associé au guitariste Jr Tolstoi, il forme le duo Vulgue Tolstoi que j’ai eu l’occasion de voir ce vendredi 8 novembre, au Oi Futuro Ipanema. J’avoue que cela faisait du bien d’entendre du rock saignant, agrémenté d’une pointe d’électro, car je commençais à désespérer face à une MPB musicalement très « design », mais creuze, ou dépressive, mais pauvre mélodiquement, qui surgit de plus en plus souvent. On peut être dépressif, oui, mais avec un peu de créativité, s’il vous plaît ! Marcello H m’a rappelé physiquement un peu Bertignac du groupe Téléphone, à l’époque dorée du groupe français. Et pour parler de Jr Tolstoi, il est en grande partie responsable de la sonorité diabolique des albums de Lenine…Enfin, bref…Lenine, Tolstoi, il n’y a que des brésiliens pour avoir autant d’imagination quand il est l’heure de faire baptiser les enfants à la Mairie…La chronique de ce concert, qui accueillait la vaporeuse Katia B et le percussionniste Pantico Rocha, se trouve sur le site Tropicalia MPB. Pantico Rocha a accompagné Lobão mais aussi Leny Andrade.
Là aussi, Il n’y a que des brésiliens pour être aussi éclectiques musicalement, et ça, c’est plutôt génial ! 





















 Vulgue Tolstoi a Katia B (photo Daniel Ach)

 Sergio Britto (photo Daniel Ach)

 Revenons en arrière pour signaler l’album « Purabossanova » de Sergio Britto que j’ai eu l’occasion de voir au Miranda de Rio de Janeiro. Le musicien est l’un des rescapés du groupe rock Titãs, qui comptait 9 membres en 1981. Ils ne sont plus que 4 actuellement, plus un nouveau batteur, depuis la sortie récente de Charles Gavin. Sergio Britto est celui qui a fourni le plus de compositions au groupe, qui a inclus en son temps Arnaldo Antunes et Nando Reis. Et disons-le, son approche très personnel de la Bossa nova est une franche réussite ! En invité sur le quatrième album solo de l’artiste, on trouve Roberta Sá, Rita Lee et la légendaire Alaíde Costa. 




 Teresa Cristina (photo Daniel Ach)

 On ne compte plus les projets abordés par la touchante Teresa Cristina : Roberto Carlos, Paulinho da Viola, Eliseth Cardoso, et enfin Candeia, un souhait qu’elle a mûri depuis de nombreuses années. J’avais eu l’occasion de faire une interview de Teresa, en 2007, durant laquelle elle m’avait déjà parlé de cet hommage en gestation qu’elle voulait rendre à l’auteur de « O Mar serenou », samba rendue célèbre dans la voix de Clara Nunes. Candeia est un « sambista » important lié à l’école de samba de la Portela, dont fait partie Cristina, au même titre que Monarco ou Paulinho da Viola. Teresa Cristina se produisait au Théâtre Net de Copacabana pour cet excellent show basé sur le répertoire de cette grande figure de la samba carioca. Texte + photos + vidéos sur le site Tropicalia MPB… 

 Marcelo Martins (photo Daniel Ach.)

Le Jazzmania est un club que j’ai connu lors de mon premier voyage à Rio en 1989. Il se trouvait à l’Arpoador d’Ipanema, à l’étage d’un restaurant appelé le Barril 1800, qui est devenu entretemps l’Astor. La vue de la baie vitrée donnait – et donne encore - sur toute la plage d’Ipanema jusqu’au
« Dois irmãos ». Une carte postale ! J’y ai vu en son temps Milton Nascimento, Zélia Duncan, Silvia Machete, Vanessa da Mata et des dizaines d’autres. Depuis qu’il s’est transformé en Studio RJ, il a pris des allures de club alternatif, mais le mardi est dédié au jazz et à la musique instrumentale de qualité.
Pour commémorer les 30 ans du lieu, durant ce mois de novembre, la direction a donc peaufiner un festival qui voit se succéder (aussi le mercredi) quelques noms de poids. Après Leo Gandelman, c’était au tour de Marcelo Martins de se présenter avec l’Orquestra Atlântica, duquel il fait partie, ce 8 novembre dernier. Un vrai « big band » d’une douzaine de musiciens qui nous ont régalés au son de compositions du saxophoniste et de standards de la MPB. Pour l’anecdote (qui n’est pas sur le site), j’avais rencontré Marcelo Martins dans un café bruxellois, où il était de passage avec Djavan, qu’il accompagne depuis un bon moment. C’était un été, et j’ai eu le privilège, en pleine nuit, de faire une visite guidé de la ville avec Djavan, dans une décapotable, pour lui montrer les immeubles Art Nouveau, un style architecturale qu’il admire particulièrement. Je me souviens surtout que le chanteur avait peur d’attraper un refroidissement dans le véhicule, et qu’il s’était emmitouflé dans un pull over. Il devait garder sa voix intact car il se produisait le lendemain à Paris…

CE BLOG EST DÉDIÉ AUX CURIEUX QUI AIMERAIENT CONNAÎTRE L'ART ET LA MUSIQUE POPULAIRE BRÉSILIENNE. UNE OCCASION POUR LES FRANCOPHONES DE DÉCOUVRIR UN MONDE INCONNU OU IL EST DE MISE DE LAISSER SES PRÉJUGES AU VESTIAIRE.