(*texto português em baixo))
Carol Saboya ne fait pas partie de ces chanteuses que l’on matraque en radio. En fait, on ne l’y entend pour ainsi dire jamais. Elle n’a pas le degré de célébrité des chanteuses de sa génération comme Maria Rita, Vanessa da Matta ou même Roberta Sá. Elle appartient au cercle de ces interprètes de talent, artistes intimistes voire élitistes, qui ont décidé de privilégier des répertoires de haute valeur musicale, occultés, hélas, par les médias de masse. Elles ont toutes (ou presque) étudié le chant, possèdent une technique vocale irréprochable, et certaines d’entre elles enseignent même leur art, comme c’est le cas de Carol. Dans la même catégorie, on pourrait classer ses collègues Adriana Maciel, Simone Guimarães, Clara Becker, Virginia Rosa, Vania Abreu, Jussara Silveira ou Mônica Salmaso (bien que cette dernière aie déjà acquis une renommée plus large). D’autres encore mettent leurs virtuosités au service d’une musique avant guardiste dans la lignée d’une Tetê Espindola ou de Ná Ozzetti. Ceci ne signifie pas que Maria Rita, Vanessa ou Roberta aient exclu le paramètre qualitatif de leur travail…Loin de là. Mais on pourrait comparer cette catégorie de chanteuses -comme Carol Saboya- avec des actrices de films d’auteurs. Elles sont brillantes, mais ne touchent pas un large public. Chez les plus jeunes, Thaís Gulin semble également emprunter un chemin musical sans concessions, mais très passionnant.
Ces chanteuses quelque peu en marge de la scène, –mais qui ont leur public - s’octroient toutes les libertés, n’étant soumise à aucune contrainte commerciale. Sans doute aussi, la plupart viennent-elles d’un milieux aisé qui leur permette cet agréable luxe. Encore faut-il avoir du talent.
Ainsi Carol Saboya, avec son dernier album « Chão aberto », a décidé de construire son répertoire autour d’un seul compositeur : le saxophoniste et flûtiste Mario Sève. D’aucune aurait choisi Marcelo Camelo, Lenine ou Seu Jorge pour apporter un certain crédit à son travail. Et bien évidemment, on se doute que Carol ne vendra pas 50.000 exemplaires de son bel album. D’ailleurs qui connaît Mario Sève, à part ceux qui s’intéressent à la musique instrumentale brésilienne. Mario est un des fondateurs du quintette Nó em pingo d’Agua, et musicien d’Aquarela Carioca, formations de virtuoses, qui accompagnèrent Alceu Valença, Ney Matogrosso ou Zizi Possi.
Par cette démarche -qui met en évidence l’œuvre d’un compositeur unique - la chanteuse me rappelle Bruna Caram, qui avait enregistré le splendide "Esa menina" (2006), conçu autour d’Otávio Toledo. De son côté, Jane Duboc vient de sortir en 2008 « Cançao da espera », centré autour de compositions du bien plus célèbre Egberto Gismonti. Et dans un même ordre d’idée, Eveline Hecker avait lancé en 2004, le magnifique « Ponte aéria » autour de l’œuvre du maître José Miguel Wisnik. Toutes ses chanteuses -jeunes ou moins jeunes- sont rarement mentionnées quand on évoque les divas ou le fameux sujet des « nouvelles chanteuses », que l’on mâche et remâche sans arrêt.
C’est en 1996 que j’entendis pour la première fois la voix de Carol Saboya.
Le hasard fit que j’étais au Canecão de Rio de Janeiro, cette année-là, pour le concert unique donné en l’honneur des 50 ans du grand parolier de la musique brésilienne, Aldir Blanc. Un auteur surtout connu pour avoir été le partenaire fidèle de João Bosco.
Ce dernier n’était pas présent ce soir-là (les deux artistes étaient en froid à l’époque), mais des noms aussi prestigieux qu’Ivan Lins, Nana Caymmi, Emilio Santiago, Ed Motta, Leila Pinheiro et sans doute Paulinho da Viola (ma mémoire me fait défaut) étaient venus chanter les textes d’Aldir en sa présence.
En ouverture Carol, alors toute jeune, irradiait par son charme et sa technique vocale dans Carta de pedra (Guinga/ Aldir Blanc). Et c’est principalement d’elle dont parlaient les journaux qui avaient relaté l’événement. À cette même époque, l’album « Aldir Blanc, 50 anos » faisait écho au concert, avec encore d’autres participations comme celles de Dorival Caymmi, Edu Lobo ou Fátima Guedes.
Le hasard fit que j’étais au Canecão de Rio de Janeiro, cette année-là, pour le concert unique donné en l’honneur des 50 ans du grand parolier de la musique brésilienne, Aldir Blanc. Un auteur surtout connu pour avoir été le partenaire fidèle de João Bosco.
Ce dernier n’était pas présent ce soir-là (les deux artistes étaient en froid à l’époque), mais des noms aussi prestigieux qu’Ivan Lins, Nana Caymmi, Emilio Santiago, Ed Motta, Leila Pinheiro et sans doute Paulinho da Viola (ma mémoire me fait défaut) étaient venus chanter les textes d’Aldir en sa présence.
En ouverture Carol, alors toute jeune, irradiait par son charme et sa technique vocale dans Carta de pedra (Guinga/ Aldir Blanc). Et c’est principalement d’elle dont parlaient les journaux qui avaient relaté l’événement. À cette même époque, l’album « Aldir Blanc, 50 anos » faisait écho au concert, avec encore d’autres participations comme celles de Dorival Caymmi, Edu Lobo ou Fátima Guedes.
Carol Saboya, fille du grand pianiste Antônio Adolfo, avait débuté comme vocaliste de Erasmo Carlos et Angela Rôrô avant de voyager et étudier le chant aux Etats-Unis. Mais elle attendra 1998 pour se présenter en solo avec le brillant album « Dança da voz » qui obtint le prix Sharp de la révélation féminine MPB pour cette année-là. Quatre autres albums de 1999 à 2006, l’installeront dans cette catégorie des chanteuses techniques dévouées à un répertoire que je –qualifierais de « musique classique de la musique populaire brésilienne » (!).
Et ce que je craignais arriva: tandis que, comme tant d’autres, je viens de clôturer ma liste des albums significatifs pour 2008, « Chão aberto », sorti en décembre m’arrive avec un peu de retard…et il y aurait eu une place de choix.
La chanteuse allie grâce et émotion avec sa facilité technique qu’elle met au service des mélodies travaillées de Mario Sève. Ce dernier se divise entre le saxophone, la flûte ou le pife (flûte typique du Pernambuco). Et c’est vrai que la plupart des 14 chansons possèdent de forts accents nordestins. Les mélodies finement ciselées, pas toujours d’un accès immédiat, sont emmenées par des rythmes aussi divers que le baião (dans Drangajo), le xaxado (Trocando as pernas), l’ijexa (Bonde iorubá), le frevo (Outros carnavais) ou la ciranda (Um segredo). D’autres harmonies sont encore portées par le tango, la samba, ou certaines mélodies sophistiquées. Et Carol se sent chez elle, quelle que soit l’ambiance suggérée. La qualité des compositions n’est pas sans me rappeler Fátima Guedes, tandis que la voix claire de la chanteuse s’inscrit dans la veine de Zizi Possi, une des plus virtuoses interprètes de la musique populaire brésilienne. Une vraie réussite réjouissante.
Carol Saboya e Mario Sève: "Finais felizes" (M.Sève/ M.Aguiar)/
Carol Saboya: "Agora" (Carol Saboya/ Abel Silva)
La chanteuse allie grâce et émotion avec sa facilité technique qu’elle met au service des mélodies travaillées de Mario Sève. Ce dernier se divise entre le saxophone, la flûte ou le pife (flûte typique du Pernambuco). Et c’est vrai que la plupart des 14 chansons possèdent de forts accents nordestins. Les mélodies finement ciselées, pas toujours d’un accès immédiat, sont emmenées par des rythmes aussi divers que le baião (dans Drangajo), le xaxado (Trocando as pernas), l’ijexa (Bonde iorubá), le frevo (Outros carnavais) ou la ciranda (Um segredo). D’autres harmonies sont encore portées par le tango, la samba, ou certaines mélodies sophistiquées. Et Carol se sent chez elle, quelle que soit l’ambiance suggérée. La qualité des compositions n’est pas sans me rappeler Fátima Guedes, tandis que la voix claire de la chanteuse s’inscrit dans la veine de Zizi Possi, une des plus virtuoses interprètes de la musique populaire brésilienne. Une vraie réussite réjouissante.
(*Texto traduzido)
Carol Saboya não faz parte desse time de cantoras que tocam sem parar no rádio. Na verdade, isso definitivamente não faz o seu gênero. Ela não goza do status de “celebridade” das cantoras da sua geração, como Maria Rita, Vanessa da Mata, ou mesmo Roberta Sá. Ela se restringe ao círculo daquelas intérpretes de grande talento, artistas intimistas tomadas por elitistas, que decidiram privilegiar os repertórios de alto valor musical, infelizmente ocultados pelas mídias. Todas elas (ou praticamente todas) estudaram canto formalmente, possuindo uma técnica vocal irretocável, e algumas delas, inclusive, ensinam a sua arte, como é o caso de Carol. Dentro da mesma categoria, podemos classificar suas colegas Adriana Maciel, Simone Guimarães, Clara Becker, Virginia Rosa, Vania Abreu, Jussara Silveira e Mônica Salmaso (se bem que essa última já atingiu um grau de renome mais amplo). Outras ainda colocam seu virtuosismo a serviço de uma música vanguardista, seguindo a linha de Tetê Espindola ou Ná Ozzetti. O que não significa que Maria Rita, Vanessa ou Roberta abandonaram o parâmetro da qualidade como parte de seus trabalhos... Longe disso. Mas podemos comparar essa categoria de cantoras – como Carol Saboya – com as atrizes do filmes “de autor”. Elas são brilhantes, mas não tocam o grande público. Dentre as mais jovens, Thaís Gulin parece igualmente encetar um caminho musical sem concessões, porém muito passioanal.
Essas cantoras um tanto à margem da cena – mas que têm seu próprio público – outorgam-se todo tipo de liberdade, assim como não se submetem a qualquer exigência comercial. Sem dúvida, também, a maior parte vem de um meio social que lhes permite esse agradável luxo. Ainda que se faça necessário o talento.
Assim, Carol Saboya, com seu último álbum “Chão aberto”, decidiu construir seu repertório autoral a partir de um único compositor: o saxofonista e flautista Mario Sève. Alguma outra teria escolhido Marcelo Camelo, Lenine ou Seu Jorge, a fim de agregar um certo crédito a seu trabalho. E é bastante evidente que Carol não deverá vender 50.000 exemplares de seu belo disco. Aliás, poucos conhecem Mario Sève, a não ser aqueles que se interessam pela música instrumental brasileira. Mario é um dos fundadores do quinteto Nó em Pingo d’Água, além de músico do Aquarela Carioca, ambas formações de virtuoses que vieram a acompanhar Alceu Valença, Ney Matogrosso e Zizi Possi.
Através dessa atitude – que coloca em evidência a obra de um compositor único – a cantora me faz lembrar Bruna Caram, que gravou o esplêndido «Essa menina” (2006), concebido sobre a autoralidade de Otávio Toledo. Por seu lado, Jane Duboc acaba le lançar em 2008 « Canção da espera », centrado nas composições do nesse caso célebre, Egberto Gismonti. E dentro dessa mesma linha de raciocínio, Eveline Hecker já havia lançado, em 2004, o magnífico « Ponte aérea » sobre a obra autoral do mestre José Miguel Wisnik. Todas essas cantoras – jovens ou nem tanto – raramente são mencionadas quando evocam-se as divas ou o famigerado assunto das “novas cantoras”, sobre o qual se discute e rediscute sem trégua.
Foi em 1996 que eu captei pela primeira vez a voz de Carol Saboya.
O acaso me levou naquele ano ao Canecão, no Rio, para um concerto único em homenagem aos 50 anos do grande letrista da música brasileira, Aldir Blanc. Um autor acima de tudo conhecido por ter sido sempre o fiel parceiro de João Bosco.
Embora esse último não estivesse lá naquela noite ( os dois artistas estavam estremecidos na época ), alguns nomes de igual prestígio como Ivan Lins, Nana Caymmi, Emilio Santiago, Ed Motta, Leila Pinheiro, e, sem dúvida alguma, Paulinho da Viola ( minha memória aqui falha um pouco... ) compareceram para cantar os versos de Aldir em sua presença.
Na abertura estava Carol, então bem jovem, iluminada por seu charme e sua técnica vocal em Carta de pedra (Guinga / Aldir Blanc). E foi principalmente dela que falaram os jornais que lá estiveram cobrindo o evento. Por essa mesma época, o álbum « Aldir Blanc, 50 anos » deu uma espécie de continuidade ao show, incluindo ainda outras participações como as de Dorival Caymmi, Edu Lobo e Fátima Guedes.
Carol Saboya, filha do grande pianista Antônio Adolfo, debutou como vocalista de Erasmo Carlos e Angela Rôrô antes de viajar e estudar canto nos Estados Unidos. Mas ela viria, em 1998, a se apresentar como solo através do brilhante álbum « Dança da voz », que obteve o Prêmio Sharp de revelação feminina da MPB naquele ano. Quatro outros álbuns, de 1999 a 2006, a posicionaram dentro dessa categoria das cantoras técnicas devotadas a um repertório que eu classificaria como « música clássica da música popular brasileira » (!).
E o que eu temia acabou por acontecer: depois de encerrada a minha lista dos álbuns mais significativos de 2008, « Chão aberto », lançado em dezembro, me chega com um certo atraso... e ele teria sido uma de minhas escolhas.
A cantora alia graça e emoção, através dessa sua habilidade técnica que ela coloca a serviço das melodias trabalhadas de Mario Sève. Esse último se divide entre o saxofone, a flauta e o pífano (pequena flauta típica do estado de Pernambuco). E de fato a maior parte das 14 músicas carregam um forte acento nordestino. Melodias finamente esculpidas, mas nem sempre acessíveis de imediato, são embaladas por ritmos tão diversos quanto o baião (em Drangajo), o xaxado (Trocando as pernas), o ijexá (Bonde iorubá), o frevo (Outros carnavais) ou a ciranda (Um segredo). Outras harmonias são também evocadas: pelo tango, pelo samba, ou por certas melodias mais sofisticadas. E Carol se sente em casa, dentro dessas ambiências sugeridas diferentes. A qualidade das composições não me deixa escapar à lembrança Fátima Guedes, assim como a voz clara e suave das cantoras que corre nas veias de Zizi Possi, uma das mais virtuosas intérpretes da música popular brasileira.
Um álbum definitivamente muito bem sucedido...
Carol Saboya não faz parte desse time de cantoras que tocam sem parar no rádio. Na verdade, isso definitivamente não faz o seu gênero. Ela não goza do status de “celebridade” das cantoras da sua geração, como Maria Rita, Vanessa da Mata, ou mesmo Roberta Sá. Ela se restringe ao círculo daquelas intérpretes de grande talento, artistas intimistas tomadas por elitistas, que decidiram privilegiar os repertórios de alto valor musical, infelizmente ocultados pelas mídias. Todas elas (ou praticamente todas) estudaram canto formalmente, possuindo uma técnica vocal irretocável, e algumas delas, inclusive, ensinam a sua arte, como é o caso de Carol. Dentro da mesma categoria, podemos classificar suas colegas Adriana Maciel, Simone Guimarães, Clara Becker, Virginia Rosa, Vania Abreu, Jussara Silveira e Mônica Salmaso (se bem que essa última já atingiu um grau de renome mais amplo). Outras ainda colocam seu virtuosismo a serviço de uma música vanguardista, seguindo a linha de Tetê Espindola ou Ná Ozzetti. O que não significa que Maria Rita, Vanessa ou Roberta abandonaram o parâmetro da qualidade como parte de seus trabalhos... Longe disso. Mas podemos comparar essa categoria de cantoras – como Carol Saboya – com as atrizes do filmes “de autor”. Elas são brilhantes, mas não tocam o grande público. Dentre as mais jovens, Thaís Gulin parece igualmente encetar um caminho musical sem concessões, porém muito passioanal.
Essas cantoras um tanto à margem da cena – mas que têm seu próprio público – outorgam-se todo tipo de liberdade, assim como não se submetem a qualquer exigência comercial. Sem dúvida, também, a maior parte vem de um meio social que lhes permite esse agradável luxo. Ainda que se faça necessário o talento.
Assim, Carol Saboya, com seu último álbum “Chão aberto”, decidiu construir seu repertório autoral a partir de um único compositor: o saxofonista e flautista Mario Sève. Alguma outra teria escolhido Marcelo Camelo, Lenine ou Seu Jorge, a fim de agregar um certo crédito a seu trabalho. E é bastante evidente que Carol não deverá vender 50.000 exemplares de seu belo disco. Aliás, poucos conhecem Mario Sève, a não ser aqueles que se interessam pela música instrumental brasileira. Mario é um dos fundadores do quinteto Nó em Pingo d’Água, além de músico do Aquarela Carioca, ambas formações de virtuoses que vieram a acompanhar Alceu Valença, Ney Matogrosso e Zizi Possi.
Através dessa atitude – que coloca em evidência a obra de um compositor único – a cantora me faz lembrar Bruna Caram, que gravou o esplêndido «Essa menina” (2006), concebido sobre a autoralidade de Otávio Toledo. Por seu lado, Jane Duboc acaba le lançar em 2008 « Canção da espera », centrado nas composições do nesse caso célebre, Egberto Gismonti. E dentro dessa mesma linha de raciocínio, Eveline Hecker já havia lançado, em 2004, o magnífico « Ponte aérea » sobre a obra autoral do mestre José Miguel Wisnik. Todas essas cantoras – jovens ou nem tanto – raramente são mencionadas quando evocam-se as divas ou o famigerado assunto das “novas cantoras”, sobre o qual se discute e rediscute sem trégua.
Foi em 1996 que eu captei pela primeira vez a voz de Carol Saboya.
O acaso me levou naquele ano ao Canecão, no Rio, para um concerto único em homenagem aos 50 anos do grande letrista da música brasileira, Aldir Blanc. Um autor acima de tudo conhecido por ter sido sempre o fiel parceiro de João Bosco.
Embora esse último não estivesse lá naquela noite ( os dois artistas estavam estremecidos na época ), alguns nomes de igual prestígio como Ivan Lins, Nana Caymmi, Emilio Santiago, Ed Motta, Leila Pinheiro, e, sem dúvida alguma, Paulinho da Viola ( minha memória aqui falha um pouco... ) compareceram para cantar os versos de Aldir em sua presença.
Na abertura estava Carol, então bem jovem, iluminada por seu charme e sua técnica vocal em Carta de pedra (Guinga / Aldir Blanc). E foi principalmente dela que falaram os jornais que lá estiveram cobrindo o evento. Por essa mesma época, o álbum « Aldir Blanc, 50 anos » deu uma espécie de continuidade ao show, incluindo ainda outras participações como as de Dorival Caymmi, Edu Lobo e Fátima Guedes.
Carol Saboya, filha do grande pianista Antônio Adolfo, debutou como vocalista de Erasmo Carlos e Angela Rôrô antes de viajar e estudar canto nos Estados Unidos. Mas ela viria, em 1998, a se apresentar como solo através do brilhante álbum « Dança da voz », que obteve o Prêmio Sharp de revelação feminina da MPB naquele ano. Quatro outros álbuns, de 1999 a 2006, a posicionaram dentro dessa categoria das cantoras técnicas devotadas a um repertório que eu classificaria como « música clássica da música popular brasileira » (!).
E o que eu temia acabou por acontecer: depois de encerrada a minha lista dos álbuns mais significativos de 2008, « Chão aberto », lançado em dezembro, me chega com um certo atraso... e ele teria sido uma de minhas escolhas.
A cantora alia graça e emoção, através dessa sua habilidade técnica que ela coloca a serviço das melodias trabalhadas de Mario Sève. Esse último se divide entre o saxofone, a flauta e o pífano (pequena flauta típica do estado de Pernambuco). E de fato a maior parte das 14 músicas carregam um forte acento nordestino. Melodias finamente esculpidas, mas nem sempre acessíveis de imediato, são embaladas por ritmos tão diversos quanto o baião (em Drangajo), o xaxado (Trocando as pernas), o ijexá (Bonde iorubá), o frevo (Outros carnavais) ou a ciranda (Um segredo). Outras harmonias são também evocadas: pelo tango, pelo samba, ou por certas melodias mais sofisticadas. E Carol se sente em casa, dentro dessas ambiências sugeridas diferentes. A qualidade das composições não me deixa escapar à lembrança Fátima Guedes, assim como a voz clara e suave das cantoras que corre nas veias de Zizi Possi, uma das mais virtuosas intérpretes da música popular brasileira.
Um álbum definitivamente muito bem sucedido...
Carol Saboya e Mario Sève: "Finais felizes" (M.Sève/ M.Aguiar)/
Carol Saboya: "Agora" (Carol Saboya/ Abel Silva)
3 commentaires:
Talvez você já esteja sabendo, Daniel, mas aqui vai a notícia mais triste para a boa música brasileira, particularmente a música instrumental, em tempos recentes:
"Depois de 31 anos dedicados à melhor música brasileira, a gravadora independente
carioca Kuarup Discos decidiu encerrar suas atividades nesta virada de ano.
Ao longo dos últimos anos, as vendas de produtos físicos sofreram queda vertiginosa,
nem de longe compensada pelas vendas por download.
Entendemos que a crise do CD é irreversível e tornou inviável
nosso modelo de negócio, inteiramente calcado na produção e
comercialização de música de qualidade.
Agradecemos aos nossos amigos, funcionários, representantes, clientes e
fornecedores, e sobretudo aos nossos artistas, que continuarão a carregar a
bandeira desta música brasileira que ajudamos a divulgar
durante todos estes anos.
Kuarup Produções Ltda/ Kuarup Discos"
Desculpe o atraso em te responder, Marcio...
Pois é, li a noticia no blog do Mauro Ferreira...
Por falar da crise do mercado, tambem li que o cd e o dvd do Roberto e Caetano tinham vendido apenas 150.000 e 115.000 copias. muito pouco! Prova dum mercado morto...de vez?
Abraço...
Alô, Daniel! Espero que você já esteja totalmente recuperado. Quanto ao mercado de CDs e DVDs no Brasil, não diria que está morto, mas certamente passa por grande redefinição. Gravadoras e artistas terão de se adaptar a números mais modesto ou não sobreviverão. Assim, não acho ruins as vendas do CD e do DVD de Caetano e Roberto Carlos. No Brasil, repertório concentrado em Tom Jobim nunca esteve associado a grande sucesso de vendas. Mas é bom não esquecer que a mídia só destaca campeões de vendas como Ivete Sangalo e Padre Marcelo, esquecendo-se de fenômenos de venda independente como os grupos Teatro Mágico e Calipso, que, cada um a sua maneira, encontraram modos de driblar a crise. Saudações!
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