Le Roi Albert premier de Belgique:
la vaillance et le physique d'un acteur américain des années 50...
la vaillance et le physique d'un acteur américain des années 50...
(texto em português em baixo!!)
Il y a deux jours, en matinée, j’avais décidé de visionner le dvd « Ensaio TV Cultura, 1990 » consacré à Herivelto Martins (1912-1992) dans l’optique d’écrire un sujet sur cet important compositeur de sambas et de marchinhas du 20ème siècle. La série de programme « Ensaio » propose la biographie d’un personnage illustre de la MPB dans un climat particulier, au travers d’une interview intimiste de l’artiste, émaillée de chansons qui ont jalonné sa carrière, et qui sont interprétées par celui-ci en direct, soit en extraits, soit dans leur intégralité.
À un moment donné, un passage de l’émission m’interpella particulièrement. Évoquant la samba A Lapa, qu’il avait composée dans les années 30 avec Benedito Lacerda, Herivelto parle de ce quartier de Rio qui, dans les années 1920, était le centre de la vie bohème, où l’on venait vivre la nuit, boire, s’encanailler et bien sûr jouer et écouter de la musique. Le compositeur ajoute alors qu’en 1920 exactement, un certain « rei Alberto » vint visiter le Brésil et Rio –alors capital du pays- et que celui-ci demanda avec insistance que lui fut montrer ce quartier de réjouissances. Ce fameux roi « Alberto » n’était autre, bien sûr, que le Roi Albert premier de Belgique (1875-1934) venu en visite officielle en compagnie de son épouse, la très aimée et célèbre Reine Elisabeth (1876-1865). Ils visiteront au final, Rio et le Minas Geraes.
À un moment donné, un passage de l’émission m’interpella particulièrement. Évoquant la samba A Lapa, qu’il avait composée dans les années 30 avec Benedito Lacerda, Herivelto parle de ce quartier de Rio qui, dans les années 1920, était le centre de la vie bohème, où l’on venait vivre la nuit, boire, s’encanailler et bien sûr jouer et écouter de la musique. Le compositeur ajoute alors qu’en 1920 exactement, un certain « rei Alberto » vint visiter le Brésil et Rio –alors capital du pays- et que celui-ci demanda avec insistance que lui fut montrer ce quartier de réjouissances. Ce fameux roi « Alberto » n’était autre, bien sûr, que le Roi Albert premier de Belgique (1875-1934) venu en visite officielle en compagnie de son épouse, la très aimée et célèbre Reine Elisabeth (1876-1865). Ils visiteront au final, Rio et le Minas Geraes.
Ainsi dans cette samba A Lapa, Herivelto Martins chante les vers suivant :
« O Bairro de quatro letras
Até um rei conheceu
Onde tanto malandro viveu
Onde tanto valente moreu »
« Ce quartier de quatre lettres (c’est-à-dire Lapa)
Même un roi l’a connu
Où tant de malandro (bandits) ont vécut
Où tant de personnages valeureux ont péri »
Le hasard fit qu’une heure après le visionnage du dvd, aux infos, on relatait les évènements qui, en ce jour du 17 février, commémoraient les 75 ans de la disparition d’Albert, celui que l’on surnommait le Roi chevalier.
Je décidais donc de dévier le sujet de mon texte car je savais que le souverain héroïque avait laissé de nombreuses traces dans ma ville de cœur, Rio de Janeiro.
Traces toujours visibles d’abord, puisqu’un buste du roi trône toujours dans la zone sud de la ville (elle a souvent changé de place !).
Je décidais donc de dévier le sujet de mon texte car je savais que le souverain héroïque avait laissé de nombreuses traces dans ma ville de cœur, Rio de Janeiro.
Traces toujours visibles d’abord, puisqu’un buste du roi trône toujours dans la zone sud de la ville (elle a souvent changé de place !).
Plus significatif encore, la visite du couple donna son nom à une avenue importante de cette même zone sud de Rio, l’Avenida Rainha Elisabeth. C’est à l’ancienne rue Valadares que fut en effet attribué en 1922, le nom de la Reine des Belges.
Pour la petite histoire, très récemment, l’ex-préfet César Maia voulut changer le nom de l’avenue en « Avenida Rainha Elisabeth da Belgica » car beaucoup de touristes (et de Brésiliens !) pensent plutôt à un hommage rendu à la Reine Elisabeth d’Angleterre. Le préfet n’obtint pas gain de cause. Loin d’être une vulgaire traverse, cet axe reste le principal lien entre les plages de Copacabana (avenue Atalantica) et d’Ipanema (avenue Vieira Souto) !
Une importante école porte également le nom du roi belge, rappelant en cela que la première université du Brésil vit le jour le 7 septembre (fête nationale du pays) 1920 –l’UFRJ- à l’occasion de cette visite royale. Albert était d’ailleurs le premier chef d’Etat européen à rendre visite au Brésil ! Ajoutons à cela qu’un grand tableau portrait siège en bonne place au Sénat brésilien…Avouez qu’il y a de quoi entonner La Brabançonne sur un air de samba, la larme à l’œil !
À cette époque, la Belgique connaissait une période prospère et comptait parmi les 5 plus grandes puissances économiques mondiales.
Pour la petite histoire, très récemment, l’ex-préfet César Maia voulut changer le nom de l’avenue en « Avenida Rainha Elisabeth da Belgica » car beaucoup de touristes (et de Brésiliens !) pensent plutôt à un hommage rendu à la Reine Elisabeth d’Angleterre. Le préfet n’obtint pas gain de cause. Loin d’être une vulgaire traverse, cet axe reste le principal lien entre les plages de Copacabana (avenue Atalantica) et d’Ipanema (avenue Vieira Souto) !
Une importante école porte également le nom du roi belge, rappelant en cela que la première université du Brésil vit le jour le 7 septembre (fête nationale du pays) 1920 –l’UFRJ- à l’occasion de cette visite royale. Albert était d’ailleurs le premier chef d’Etat européen à rendre visite au Brésil ! Ajoutons à cela qu’un grand tableau portrait siège en bonne place au Sénat brésilien…Avouez qu’il y a de quoi entonner La Brabançonne sur un air de samba, la larme à l’œil !
À cette époque, la Belgique connaissait une période prospère et comptait parmi les 5 plus grandes puissances économiques mondiales.
La bravoure et le courage que le Roi Albert avait démontré lors de la Grande Guerre (1914-1918) aux côtés de ses troupes, étaient connus du monde entier, et le gouvernement du Président Epitacio Pessoa avait mis les petits plats dans les grands pour le recevoir. L’action de la Reine Elisabeth durant ladite guerre, ainsi que sa bonté et sa simplicité, avaient également touché le cœur des Brésiliens.
D’autres infrastructures dans la ville furent entreprises pour cet événement : l’achèvement de d’élargissement de l’actuelle avenue Niemeyer, et son mirador « gruta de imprensa » qui possède le nom officiel de « Roi Albert » (tel qui l’est gravé dans la pierre), ainsi que l’achèvement de l’avenue Delfim Moreira, célèbre dans le quartier de Leblon.
Mais outres ces traces visibles, c’est l’attitude du souverain, lors de cette visite, qui marqua les esprits par sa volonté de casser certains protocoles durant les cérémonies officielles, perturbant quelques peu les hautes autorités.
De même, la volonté du Roi de se livrer à des activités non prévues comme cette visite à Lapa ou certaines démonstrations sportives.
Ainsi, il décida d’effectuer une longue nage qui partait de la plage de Copacabana vers la "plage du Diable", situé à côté des pierres de l’Arpoador d’Ipanema…Un solide et difficile trajet qui ne manqua pas de rendre admiratif les cariocas.
D’autres infrastructures dans la ville furent entreprises pour cet événement : l’achèvement de d’élargissement de l’actuelle avenue Niemeyer, et son mirador « gruta de imprensa » qui possède le nom officiel de « Roi Albert » (tel qui l’est gravé dans la pierre), ainsi que l’achèvement de l’avenue Delfim Moreira, célèbre dans le quartier de Leblon.
Mais outres ces traces visibles, c’est l’attitude du souverain, lors de cette visite, qui marqua les esprits par sa volonté de casser certains protocoles durant les cérémonies officielles, perturbant quelques peu les hautes autorités.
De même, la volonté du Roi de se livrer à des activités non prévues comme cette visite à Lapa ou certaines démonstrations sportives.
Ainsi, il décida d’effectuer une longue nage qui partait de la plage de Copacabana vers la "plage du Diable", situé à côté des pierres de l’Arpoador d’Ipanema…Un solide et difficile trajet qui ne manqua pas de rendre admiratif les cariocas.
Féru d’escalade, comme on le sait, le Roi avait aussi décidé de gravir en partie la colline du Corcovado (sans le Christ à l’époque). Cette expédition avait été planifiée mais faillie tourner à l’incident diplomatique. Dans un soucis de rendre l’expédition plus aisée, les cariocas avaient déjà balisé le parcours et avaient, par endroits, aménagé dans la roche des marches pour rendre l’ascension plus facile. Le Roi Albert, en grimpeur aguerri, en prit ombrage, se fâcha, et décida d’emprunter une voie sauvage qui n’avait pas été préparée. Je rappelle pour les Brésiliens (et les belges ?) que notre Roi chevalier du à cette passion pour l’escalade sa fin tragique, puisqu’il mourut dans cet exercice, suite à une chute dans les rochers de Marche-les-Dames, près de Namur, le 17 février 1934.
Cette visite du couple royale, peu conventionnelle, ne manqua pas d’intéresser les compositeurs de sambas qui s’inspirèrent du personnage vaillant que représentait le Roi Albert.
Dans les archives musicales de la musique populaire brésilienne, on trouve ainsi la chanson « Alberto I Rei dos belgas » de José Napolitanos ; « Pro Rei Alberto ver » (« Pour montrer au Roi Albert ») de Lourival de Carvalho ; et « O Protocolo » de B.Silvestre et Miguel de Azevedo qui raconte ainsi :
(traduction)
Le Roi Albert en foulant notre sol
A fait fit du protocole
Il a conquis avec maestria
La sympathie des Brésiliens
Ainsi, le Roi Albert à donner une leçon au monde entier
En rejetant l’étiquette…
Le Roi Albert n’est pas un homme orgueilleux,
Ni ostentatoire…
Il se délecta de feijoada
Et bu de la cachaça de Paraty
Il joua au jeu du bicho (jeu de loterie)
Il ne voulait pas partir d’ici
Et s’il avait goûté a l’angu (pâte culinaire épicée) de la bahianaise
Il serait resté une semaine de plus…
Ainsi donc ce roi et cette reine, à la personnalité digne des grands souverains d’autrefois, auront marqué à leur manière, la ville de Rio de Janeiro…Quant à Herivelto Martins, il méritera une attention toute particulière bientôt…Je lui dois bien cela…
En attendant en écoute (à droite) un medley où figure "A Lapa" et en vidéo, Ave Maria no morro, grand classiqe d'Herivelto, chanté par Caetano Veloso et Joao Gilberto...
Cette visite du couple royale, peu conventionnelle, ne manqua pas d’intéresser les compositeurs de sambas qui s’inspirèrent du personnage vaillant que représentait le Roi Albert.
Dans les archives musicales de la musique populaire brésilienne, on trouve ainsi la chanson « Alberto I Rei dos belgas » de José Napolitanos ; « Pro Rei Alberto ver » (« Pour montrer au Roi Albert ») de Lourival de Carvalho ; et « O Protocolo » de B.Silvestre et Miguel de Azevedo qui raconte ainsi :
(traduction)
Le Roi Albert en foulant notre sol
A fait fit du protocole
Il a conquis avec maestria
La sympathie des Brésiliens
Ainsi, le Roi Albert à donner une leçon au monde entier
En rejetant l’étiquette…
Le Roi Albert n’est pas un homme orgueilleux,
Ni ostentatoire…
Il se délecta de feijoada
Et bu de la cachaça de Paraty
Il joua au jeu du bicho (jeu de loterie)
Il ne voulait pas partir d’ici
Et s’il avait goûté a l’angu (pâte culinaire épicée) de la bahianaise
Il serait resté une semaine de plus…
Ainsi donc ce roi et cette reine, à la personnalité digne des grands souverains d’autrefois, auront marqué à leur manière, la ville de Rio de Janeiro…Quant à Herivelto Martins, il méritera une attention toute particulière bientôt…Je lui dois bien cela…
En attendant en écoute (à droite) un medley où figure "A Lapa" et en vidéo, Ave Maria no morro, grand classiqe d'Herivelto, chanté par Caetano Veloso et Joao Gilberto...
*traduçao do texto francês
O Rei Alberto Primeiro da Bélgica e o Rio de Janeiro…
Há dois dias, à tardinha, resolvi curtir à vontade o dvd « Ensaio TV Cultura, 1990 » dedicado a Herivelto Martins (1912-1992) com o intuito de escrever alguma coisa sobre esse importante compositor de sambas e de marchinhas do século XX. A série de programas « Ensaio » aborda a biografia de personagens ilustres da MPB, dentro de um atmosfera intimista, através de uma entrevista com o artista, entremeada de canções que tenham sido motivo de orgulho de sua carreira, interpretadas pelo próprio - através de trechos ou mesmo na íntegra.
A uma certa altura, uma passagem do programa em dvd capturou minha atenção em particular: evocando o samba “A Lapa”, que ele havia composto nos anos 30, com Benedito Lacerda. Herivelto fala desse bairro do Rio que, nos anos 20, era o centro da (verdadeira!) vida boêmia, onde se ia para se viver a vida, beber, cair na esbórnia, e, naturalmente, tocar e ouvir música.
O compositor conta ainda que, exatamente em 1920, um certo « Rei Alberto » chegou em visita ao Brasil e ao Rio – na época ainda capital do País – e solicitou insistentemente que lhe apresentem aquele bairro tão festivo. Esse famoso Rei, « Alberto » não era outro senão “le roi Albert premier de Belgique” – O Rei Alberto Primeiro da Bélgica (1875-1934) em visita oficial em companhia de sua esposa, a muito querida e célebre Rainha Elisabeth (1876-1865). Eles visitaram, afinal, os estados do Rio de Janeiro e de Minas Gerais.
Assim, nesse samba “A Lapa”, Herivelto Martins canta os versos a seguir:
« O Bairro de quatro letras
Até um Rei conheceu
Onde tanto malandro viveu
Onde tanto valente morreu »
Por mais inacreditável que possa parecer, uma hora depois de assistir ao dvd, ao ouvir os noticiários, fiquei sabendo que um evento marcante daquele dia 17 de fevereiro, era justamente a comemoração dos 75 anos do desaparecimento de Alberto, aquele ao qual consagramos como “O Rei Herói” (“Le Roi Chevalier”). Coincidêcia mesmo, podem crer...
Decidi então desviar um pouco o assunto do meu texto, pois já sabia que o herói soberano tinha deixado suas nobres marcas nessa cidade que mora no meu coração: o Rio de Janeiro.
Marcas visíveis aqui e ali, inclusive um busto do Rei em plena zona sul do Rio (mudou varias vezes de lugar!). Mais significante ainda, a visita do casal real deu margem ao batismo de uma avenida também na zona sul, a Avenida Rainha Elisabeth. Foi à antiga Rua Valadares que se atribuiu, em 1922, o nome da rainha dos belgas.
Complementando essa história, bem recentemente o ex-prefeito Cesar Maia pleiteou mudar a placa da avenida para « Avenida Rainha Elisabeth da Belgica », porque muitos turistas ( e brasileiros! ) achavam que se tratava de uma homenagem à Rainha Elisabeth da Inglaterra. O então prefeito não obteve ganho de causa, e na placa continua constando apenas “Avenida Rainha Elisabeth” ...
Longe de se tratar de uma ruazinha qualquer, esse eixo é a principal ligação entre as prais de Copacabana (Avenida Atântica) e de Ipanema (Avenida Vieira Souto) !
Uma importante escola destaca igualmente o nome do rei belga, lembrando que a primeira universidade do Brasil –a UFRJ- nasceu em 7 de setembro (dia da Independência do Brasil) de 1920, inaugurada pelo casal real. Albert veio a ser o primeiro chefe de estado a empreender uma visita ao Brasil! Junte-se a tanto um quadro com o retrato do rei em lugar de destaque no Senado brasileiro... Me sinto com vontade de cantar La Brabançonne (o hino nacional belga ) em tom de samba, com uma lágrima nos olhos!
Naquela época, a Bélgica vivia um período próspero, e fazia parte do grupo das cinco economias mais fortes do mundo.
A bravura e a coragem que o Rei Alberto demonstrou no período da Primeira Guerra Mundial (1914-1918) ao lado de suas tropas, são de conhecimento do mundo inteiro, e o governo do Presidente Epitacio Pessoa encetou os maiores esforços para recebê-lo. As ações da Rainha Elisabeth durante esse período de guerra, assim como sua bondade e simplicidade, tocaram igualmente o coração dos brasileiros.
Outras obras de infraestrutura foram levadas a cabo para esse evento: a conclusão do alargamento da atual Avenida Niemeyer, e de seu mirante : « gruta de imprensa », que tem o nome oficial de « Rei Alberto » (tanto que ele é gravado dentro da pedra ); bem como a inauguração da Avenida Delfim Moreira, célebre via da orla do bairro do Leblon.
Mas além desses traços visíveis, foi a atitude desse soberano ao longo dessa visita, em setembro de 1920, que marcou os espíritos dos brasileiros, por sua insistência em quebrar certos protocolos durante as cerimônias oficiais, perturbando um pouco as altas autoridades.
Da mesma forma, quis o Rei, de maneira imprevisível, lançar-se a atividades como essa visita à Lapa ou outras ainda, mais esportivas.
Assim, ele resolveu fazer uma grande travessia a nado partindo da Praia de Copacabana até a Praia do Diabo, situada em torno das pedras do Arpoador e de Ipanema... uma rota difícil, que não deixa de causar admiração aos próprios cariocas.
Adepto também da escalada, o rei decidiu também subir o morro do Corcovado (ainda sem a estátua do Cristo Redentor, na época). Essa expedição foi bem planejada, mas quase acabou virando um incidente diplomático. Com o objetivo de tornar a expedição mais cômoda, os cariocas já haviam mapeado o percurso, marcando na rocha os pontos de apoio, para tornar a subida mais fácil. O Rei Alberto, um escalador aguerrido, ofendeu-se; agastado, decidiu empreender um caminho mais radical, que não havia sido preparado. Aqui eu lembro aos brasileiros (e aos belgas ?) que nosso “Rei Cavaleiro”, encontrou seu fim trágico por causa dessa sua paixão pelas escaladas, uma vez que ele morreu numa delas, por conta de uma queda nos rochedos de Marche-les-Dames, perto de Namur, em 17 de fevereiro de 1934.
Essa visita do casal real, pouco convencional, não deixou de inspirar os compositores de samba, que homenagearam o personagem valente representado pelo Rei Alberto.
Nos arquivos da música popular brasileira, encontramos ainda as canções « Alberto I Rei dos belgas », de José Napolitanos ; « Pro Rei Alberto ver », de Lourival de Carvalho ; e « O Protocolo », de B.Silvestre e Miguel de Azevedo, que diz assim:
« O Rei Alberto
Ao pisar este solo
Mandou às favas
O protocolo
Conquistou logo
Com feliz maestria
Dos brasileiros
A simpatia.
Assim, Alberto Primeiro
Ao mundo inteiro
Deu uma lição
Mandou a etiqueta
Com pirueta
Lamber sabão
O Rei Alberto
É um homem de fato
Não tem orgulho
Nem espalhafato
Foi a insulta
Da mais alta
Deixar os repórteres
Espiando na esquina
Comeu feijoada
E bebeu parati
Jogava no bicho
Não saía daqui
E se ele provasse
O angu da baiana
Então ficava
Mais uma semana »
Assim então, esse rei e essa rainha, donos de uma personalidade dos grandes monarcas de outros de outros tempos, marcaram, à sua maneira, a cidade do Rio de Janeiro… Quanto ao Herivelto Martins, merecerá uma atenção especial muito em breve… Eu fico devendo essa a ele...
Á direito: Pot-pourri cantado por Herivelto Martins
Na vídeo: Caetano e João Gilberto cantando “Ave Maria no morro” (Herivelto Martins)
O Rei Alberto Primeiro da Bélgica e o Rio de Janeiro…
Há dois dias, à tardinha, resolvi curtir à vontade o dvd « Ensaio TV Cultura, 1990 » dedicado a Herivelto Martins (1912-1992) com o intuito de escrever alguma coisa sobre esse importante compositor de sambas e de marchinhas do século XX. A série de programas « Ensaio » aborda a biografia de personagens ilustres da MPB, dentro de um atmosfera intimista, através de uma entrevista com o artista, entremeada de canções que tenham sido motivo de orgulho de sua carreira, interpretadas pelo próprio - através de trechos ou mesmo na íntegra.
A uma certa altura, uma passagem do programa em dvd capturou minha atenção em particular: evocando o samba “A Lapa”, que ele havia composto nos anos 30, com Benedito Lacerda. Herivelto fala desse bairro do Rio que, nos anos 20, era o centro da (verdadeira!) vida boêmia, onde se ia para se viver a vida, beber, cair na esbórnia, e, naturalmente, tocar e ouvir música.
O compositor conta ainda que, exatamente em 1920, um certo « Rei Alberto » chegou em visita ao Brasil e ao Rio – na época ainda capital do País – e solicitou insistentemente que lhe apresentem aquele bairro tão festivo. Esse famoso Rei, « Alberto » não era outro senão “le roi Albert premier de Belgique” – O Rei Alberto Primeiro da Bélgica (1875-1934) em visita oficial em companhia de sua esposa, a muito querida e célebre Rainha Elisabeth (1876-1865). Eles visitaram, afinal, os estados do Rio de Janeiro e de Minas Gerais.
Assim, nesse samba “A Lapa”, Herivelto Martins canta os versos a seguir:
« O Bairro de quatro letras
Até um Rei conheceu
Onde tanto malandro viveu
Onde tanto valente morreu »
Por mais inacreditável que possa parecer, uma hora depois de assistir ao dvd, ao ouvir os noticiários, fiquei sabendo que um evento marcante daquele dia 17 de fevereiro, era justamente a comemoração dos 75 anos do desaparecimento de Alberto, aquele ao qual consagramos como “O Rei Herói” (“Le Roi Chevalier”). Coincidêcia mesmo, podem crer...
Decidi então desviar um pouco o assunto do meu texto, pois já sabia que o herói soberano tinha deixado suas nobres marcas nessa cidade que mora no meu coração: o Rio de Janeiro.
Marcas visíveis aqui e ali, inclusive um busto do Rei em plena zona sul do Rio (mudou varias vezes de lugar!). Mais significante ainda, a visita do casal real deu margem ao batismo de uma avenida também na zona sul, a Avenida Rainha Elisabeth. Foi à antiga Rua Valadares que se atribuiu, em 1922, o nome da rainha dos belgas.
Complementando essa história, bem recentemente o ex-prefeito Cesar Maia pleiteou mudar a placa da avenida para « Avenida Rainha Elisabeth da Belgica », porque muitos turistas ( e brasileiros! ) achavam que se tratava de uma homenagem à Rainha Elisabeth da Inglaterra. O então prefeito não obteve ganho de causa, e na placa continua constando apenas “Avenida Rainha Elisabeth” ...
Longe de se tratar de uma ruazinha qualquer, esse eixo é a principal ligação entre as prais de Copacabana (Avenida Atântica) e de Ipanema (Avenida Vieira Souto) !
Uma importante escola destaca igualmente o nome do rei belga, lembrando que a primeira universidade do Brasil –a UFRJ- nasceu em 7 de setembro (dia da Independência do Brasil) de 1920, inaugurada pelo casal real. Albert veio a ser o primeiro chefe de estado a empreender uma visita ao Brasil! Junte-se a tanto um quadro com o retrato do rei em lugar de destaque no Senado brasileiro... Me sinto com vontade de cantar La Brabançonne (o hino nacional belga ) em tom de samba, com uma lágrima nos olhos!
Naquela época, a Bélgica vivia um período próspero, e fazia parte do grupo das cinco economias mais fortes do mundo.
A bravura e a coragem que o Rei Alberto demonstrou no período da Primeira Guerra Mundial (1914-1918) ao lado de suas tropas, são de conhecimento do mundo inteiro, e o governo do Presidente Epitacio Pessoa encetou os maiores esforços para recebê-lo. As ações da Rainha Elisabeth durante esse período de guerra, assim como sua bondade e simplicidade, tocaram igualmente o coração dos brasileiros.
Outras obras de infraestrutura foram levadas a cabo para esse evento: a conclusão do alargamento da atual Avenida Niemeyer, e de seu mirante : « gruta de imprensa », que tem o nome oficial de « Rei Alberto » (tanto que ele é gravado dentro da pedra ); bem como a inauguração da Avenida Delfim Moreira, célebre via da orla do bairro do Leblon.
Mas além desses traços visíveis, foi a atitude desse soberano ao longo dessa visita, em setembro de 1920, que marcou os espíritos dos brasileiros, por sua insistência em quebrar certos protocolos durante as cerimônias oficiais, perturbando um pouco as altas autoridades.
Da mesma forma, quis o Rei, de maneira imprevisível, lançar-se a atividades como essa visita à Lapa ou outras ainda, mais esportivas.
Assim, ele resolveu fazer uma grande travessia a nado partindo da Praia de Copacabana até a Praia do Diabo, situada em torno das pedras do Arpoador e de Ipanema... uma rota difícil, que não deixa de causar admiração aos próprios cariocas.
Adepto também da escalada, o rei decidiu também subir o morro do Corcovado (ainda sem a estátua do Cristo Redentor, na época). Essa expedição foi bem planejada, mas quase acabou virando um incidente diplomático. Com o objetivo de tornar a expedição mais cômoda, os cariocas já haviam mapeado o percurso, marcando na rocha os pontos de apoio, para tornar a subida mais fácil. O Rei Alberto, um escalador aguerrido, ofendeu-se; agastado, decidiu empreender um caminho mais radical, que não havia sido preparado. Aqui eu lembro aos brasileiros (e aos belgas ?) que nosso “Rei Cavaleiro”, encontrou seu fim trágico por causa dessa sua paixão pelas escaladas, uma vez que ele morreu numa delas, por conta de uma queda nos rochedos de Marche-les-Dames, perto de Namur, em 17 de fevereiro de 1934.
Essa visita do casal real, pouco convencional, não deixou de inspirar os compositores de samba, que homenagearam o personagem valente representado pelo Rei Alberto.
Nos arquivos da música popular brasileira, encontramos ainda as canções « Alberto I Rei dos belgas », de José Napolitanos ; « Pro Rei Alberto ver », de Lourival de Carvalho ; e « O Protocolo », de B.Silvestre e Miguel de Azevedo, que diz assim:
« O Rei Alberto
Ao pisar este solo
Mandou às favas
O protocolo
Conquistou logo
Com feliz maestria
Dos brasileiros
A simpatia.
Assim, Alberto Primeiro
Ao mundo inteiro
Deu uma lição
Mandou a etiqueta
Com pirueta
Lamber sabão
O Rei Alberto
É um homem de fato
Não tem orgulho
Nem espalhafato
Foi a insulta
Da mais alta
Deixar os repórteres
Espiando na esquina
Comeu feijoada
E bebeu parati
Jogava no bicho
Não saía daqui
E se ele provasse
O angu da baiana
Então ficava
Mais uma semana »
Assim então, esse rei e essa rainha, donos de uma personalidade dos grandes monarcas de outros de outros tempos, marcaram, à sua maneira, a cidade do Rio de Janeiro… Quanto ao Herivelto Martins, merecerá uma atenção especial muito em breve… Eu fico devendo essa a ele...
Á direito: Pot-pourri cantado por Herivelto Martins
Na vídeo: Caetano e João Gilberto cantando “Ave Maria no morro” (Herivelto Martins)
1 commentaire:
Adorei matéria. Parabéns .
Enregistrer un commentaire