Roberta e Pedro Luis, Vivo Rio, 3 avril 2009 (foto Daniel A.)
(texto português em baixo)
En réalité, assister à un show qui doit être mis en boîte pour un dvd, apporte rarement un plus par rapport à une représentation normale. Si l’on excepte bien sûr l’éventuel plaisir de dire « j’y étais », et d’y voir, avec un peu de chance, apparaître furtivement sa bobine à l’écran. Pour le reste, comme sur un plateau de cinéma, on assiste à des scènes décousues, dont on refait les prises, jusqu’à obtenir un résultat qui pourra affronter la postérité. Et bien sûr, on perd toute l’uniformité d’un concert normal. Mais bon, ça, je le savais, même si pour le coup, il y avait exagération pour cet enregistrement du show « Que Belo estranho dia para se ter alegria » que Roberta Sá donnait ce 3 avril dans la salle du Vivo Rio, situé dans le parc de Flamengo.
(texto português em baixo)
En réalité, assister à un show qui doit être mis en boîte pour un dvd, apporte rarement un plus par rapport à une représentation normale. Si l’on excepte bien sûr l’éventuel plaisir de dire « j’y étais », et d’y voir, avec un peu de chance, apparaître furtivement sa bobine à l’écran. Pour le reste, comme sur un plateau de cinéma, on assiste à des scènes décousues, dont on refait les prises, jusqu’à obtenir un résultat qui pourra affronter la postérité. Et bien sûr, on perd toute l’uniformité d’un concert normal. Mais bon, ça, je le savais, même si pour le coup, il y avait exagération pour cet enregistrement du show « Que Belo estranho dia para se ter alegria » que Roberta Sá donnait ce 3 avril dans la salle du Vivo Rio, situé dans le parc de Flamengo.
Mais partons d’un constat positif. Roberta est sans nul doute, une des chanteuses les plus talentueuses qu’on ait pu découvrir ces dernières années, parmi la flopé d'interprètes féminines qui fleurissent tous les jours sur le marché brésilien. Roberta est une grande ! Chanteuse délicate à la technique vocale irréprochable, elle incarne une élégance teintée d’une certaine ingénuité (cette façon de rouler les yeux à la Joséphine Baker !). Roberta Sá pourrait être une sorte de Barbie de la MPB…que toutes les nombreuses jeunes filles présentes hier soir, rêvent de devenir un jour… pour épouser Ken. Quoique Roberta ressemble autant à Barbie que Pedro Luis, son époux, à Ken…(voir la photo)
La chanteuse a réuni sur ses deux albums (« Braseiro » en 2005 et « Que belo… » en 2007), un répertoire haut de gamme partagé entre des compositeurs classiques (Chico Buarque, Dorival Caymmi…) et d’autres particulièrement en vogue (Pedro Luis, Lula Queiroga, Marcelo Camelo, Roque Ferreira…).
Le hasard a fait qu’en août dernier, j’avais assisté au concert que la belle avait donné au Canecão de Rio –avec sensiblement le même repertoire- et que sa prestation m’avait réellement enthousiasmé.
De fait, le Canecão aurait sans doute mieux convenu pour l’enregistrement de ce show.
La chanteuse a réuni sur ses deux albums (« Braseiro » en 2005 et « Que belo… » en 2007), un répertoire haut de gamme partagé entre des compositeurs classiques (Chico Buarque, Dorival Caymmi…) et d’autres particulièrement en vogue (Pedro Luis, Lula Queiroga, Marcelo Camelo, Roque Ferreira…).
Le hasard a fait qu’en août dernier, j’avais assisté au concert que la belle avait donné au Canecão de Rio –avec sensiblement le même repertoire- et que sa prestation m’avait réellement enthousiasmé.
De fait, le Canecão aurait sans doute mieux convenu pour l’enregistrement de ce show.
De deux choses l’une…Ou l’on assistait au spectacle sur le balcon en hauteur parmi les V.I.P, et dans ce cas, autant attendre de voir le dvd en pantoufles à la maison. Soit on se plantait au milieu des adolescentes enthousiastes qui chantaient à tue tête de la première à la dernière note, couvrant l’acoustique déjà très moyenne de cette salle.
D’accord quand il s’agit d’un concert rock ou un show de samba…Plus ennuyeux quand il s’agit d’écouter une interprète qui nous livre des compositions admirablement ciselées.
Roberta Sá est autant une chanteuse pour le Vivo Rio ou le Circo Voador, que Nana Caymmi le serait pour le Maracanã ou le Fundição Progresso. La subtilité et l’émotion de leur musique ne passent pas dans ce genre de salle de masse. Ajoutons à cela que Roberta semblait relativement stressée par l’événement, que la posture des musiciens était aussi animée que ceux de Kraftwerk (sauf à quelques rares moments), et vous aurez compris que je n’ai pas passé une grande soirée. Bien sûr Roberta n’est pas Maria Rita qui arpente la scène de long en large à grande enjambée. Au mieux, elle emprunte un pas, un soulèvement de jupe, ou une pirouette, au Flamenco. Mais d’accord, c’est son style, plus en retenue et en délicatesse. L’apparition attendue de Pedro Luis, du grand Hamilton de Hollanda (bien dépité après s’être ramassé sur la deuxième prise de « Novo amor » d’Edu Krieger), et de Marcelo D2 en rappel (le rappeur n’avait pas pris la peine d’apprendre son texte par cœur), n’ajouta rien à l’ensemble de la prestation. Par contre, la venue de Lenine sur « Fogo e Gasolina » aurait été judicieuse sur cette chanson dialogue.
Ceci dit, comme on le commentait après le spectacle, on devine que par la magie du montage et le mixage du son, on assistera probablement à un tout autre show sur le dvd….Mais qu’on ne s’y trompe pas…J’aime vraiment beaucoup Roberta Sá !
D’accord quand il s’agit d’un concert rock ou un show de samba…Plus ennuyeux quand il s’agit d’écouter une interprète qui nous livre des compositions admirablement ciselées.
Roberta Sá est autant une chanteuse pour le Vivo Rio ou le Circo Voador, que Nana Caymmi le serait pour le Maracanã ou le Fundição Progresso. La subtilité et l’émotion de leur musique ne passent pas dans ce genre de salle de masse. Ajoutons à cela que Roberta semblait relativement stressée par l’événement, que la posture des musiciens était aussi animée que ceux de Kraftwerk (sauf à quelques rares moments), et vous aurez compris que je n’ai pas passé une grande soirée. Bien sûr Roberta n’est pas Maria Rita qui arpente la scène de long en large à grande enjambée. Au mieux, elle emprunte un pas, un soulèvement de jupe, ou une pirouette, au Flamenco. Mais d’accord, c’est son style, plus en retenue et en délicatesse. L’apparition attendue de Pedro Luis, du grand Hamilton de Hollanda (bien dépité après s’être ramassé sur la deuxième prise de « Novo amor » d’Edu Krieger), et de Marcelo D2 en rappel (le rappeur n’avait pas pris la peine d’apprendre son texte par cœur), n’ajouta rien à l’ensemble de la prestation. Par contre, la venue de Lenine sur « Fogo e Gasolina » aurait été judicieuse sur cette chanson dialogue.
Ceci dit, comme on le commentait après le spectacle, on devine que par la magie du montage et le mixage du son, on assistera probablement à un tout autre show sur le dvd….Mais qu’on ne s’y trompe pas…J’aime vraiment beaucoup Roberta Sá !
...e Marcelo D2 (foto Daniel A.)
(Tradução do texto francês, destinado a um público aprendiz)
4 de abril: Roberta Sá
Na verdade, assistir a um show que vai ser formatado para dvd raramente acrescenta algo a mais do que uma apresentação comum. A não ser pelo orgulho de dizer “eu fui...” ou, com sorte, ver a sua cara entusiasmada passando rapidinho na T.V. De resto, como num set de cinema, assiste-se a cenas descosturadas, onde se refazem algumas tomadas, simplesmente para que se obtenha um resultado digno que enfrentara a posteridade. E, claro, perde-se toda a uniformidade de um show normal. Mas enfim... disso eu já sabia, indo para gravação desse dvd “Que Belo estranho dia para se ter alegria”, que Roberta Sá realizou nesse dia 3 de abril, na sala de espetáculos do espaço Vivo Rio, que fica dentro do Parque do Flamengo.
Mas vamos partir de uma ótica positiva: Roberta é, sem sombra de dúvida, uma das cantoras mais talentosas que pudemos descobrir nos últimos anos, em meio a uma enxurrada de intérpretes femininas que afloram todos os dias no mercado musical brasileiro. Roberta é das grandes! Cantora dedicada à técnica vocal irretocável, ela encarna uma elegância permeada por certa ingenuidade (esse jeito de revirar os olhos à la Josephine Baker!). Roberta Sá poderia ser uma espécie de Barbie da MPB... com a qual todas as numerosas meninas presentes ontem à noite sonhariam em se tornar um dia... Uma mulher perfeita, lindinha, bem vestidinha, limpinha, sorridente que ira se casar com o Ken...Só que a Roberta parece tão a Barbie como Pedro Luis o Ken! (vejam a foto do casal).
A cantora reuniu sob seus dois ôtimos álbuns (“Braseiro” em 2005 e “ Que Belo estranho dia para se ter alegria” em 2007), um repertório de primeira, dividido entre os compositores clássicos (Chico Buarque, Dorival Caymmi... ) e autores particularmente abalados ( Pedro Luis, Lula Queiroga, Marcelo Camelo, Roque Ferreira... ).
O acaso fez com que em agosto passado eu assistisse ao show que a bela realizou no Canecão, no Rio – numa apresentação que me deixou realmente entusiasmado.
De fato, o Canecão tinha, sem sombra de dúvida, melhores condições para a gravação desse show.
Das duas uma... Ou se assistia ao espetáculo na varanda suspensa entre os convidados V.I.P. ( e nesse caso, seria o mesmo que assistir ao dvd de pantufas, na poltrona de casa ) ... Ou então juntar-se a grande turma de adolescentes entusiastas que cantavam da primeira à última nota, abafando a já muito precária acústica dessa sala. Natural quando se trata de um show de rock ou samba... mas cansativo quando se trata de ouvir uma intérprete que nos brinda com composições admiravelmente esculpidas.
Roberta Sá é uma cantora tanto para o Vivo Rio sem mesa quanto para o Circo Voador, assim como Nana Caymmi o seria para o Maracanã ou para a Fundição Progresso. Eu bem sei que este clima de fã clube foi escolhido á propósito para a gravação do dvd, mas o subtexto e a emoção das músicas não são perceptíveis nesse tipo de sala para grandes massas agrupadas. Acrescente-se o fato de que Roberta parecia um pouco estressada pelo evento em si, e até pela postura dos músicos, que pareciam tão animados dos que os do Kraftwerk (salvo em alguns raros momentos). Vocês podem imaginar que eu não tive lá uma grande noite. É claro que Roberta não é Maria Rita, que percorre a cena de uma ponta à outra, com suas largas passadas. Roberta, arrisca um passo... levanta um pouco a saia, faz ondular os braços fazendo um pirueta, tudo isso emprestado ao estilo Flamenco. Mas tudo bem, é esse o seu estilo: mais contido e gracioso.
As participações de Pedro Luis (em Girando na renda), do grande Hamilton de Hollanda (bastante desgastado depois de ter errado na segunda tomada de Novo Amor, de Edu Krieger) e de Marcelo D2 (que nem aprendeu seu texto de cor no Samba do balanço) em nada acrescentaram à apresentação em termos de duetos. Por outro lado, o Lenine teria sido uma boa escolha para “Fogo e Gasolina”, esta canção-dialogo, ponto forte (entre outros) do disco “Que belo estranho dia...”. Dito isso tudo, como se comentava ao final do espetáculo, pode-se apostar que, graças à magica da edição das imagens e da mixagem do som, provavelmente assistiremos a um outro show no dvd... Mas que ninguém se engane... Eu realmente adoro a Roberta Sá!
4 de abril: Roberta Sá
Na verdade, assistir a um show que vai ser formatado para dvd raramente acrescenta algo a mais do que uma apresentação comum. A não ser pelo orgulho de dizer “eu fui...” ou, com sorte, ver a sua cara entusiasmada passando rapidinho na T.V. De resto, como num set de cinema, assiste-se a cenas descosturadas, onde se refazem algumas tomadas, simplesmente para que se obtenha um resultado digno que enfrentara a posteridade. E, claro, perde-se toda a uniformidade de um show normal. Mas enfim... disso eu já sabia, indo para gravação desse dvd “Que Belo estranho dia para se ter alegria”, que Roberta Sá realizou nesse dia 3 de abril, na sala de espetáculos do espaço Vivo Rio, que fica dentro do Parque do Flamengo.
Mas vamos partir de uma ótica positiva: Roberta é, sem sombra de dúvida, uma das cantoras mais talentosas que pudemos descobrir nos últimos anos, em meio a uma enxurrada de intérpretes femininas que afloram todos os dias no mercado musical brasileiro. Roberta é das grandes! Cantora dedicada à técnica vocal irretocável, ela encarna uma elegância permeada por certa ingenuidade (esse jeito de revirar os olhos à la Josephine Baker!). Roberta Sá poderia ser uma espécie de Barbie da MPB... com a qual todas as numerosas meninas presentes ontem à noite sonhariam em se tornar um dia... Uma mulher perfeita, lindinha, bem vestidinha, limpinha, sorridente que ira se casar com o Ken...Só que a Roberta parece tão a Barbie como Pedro Luis o Ken! (vejam a foto do casal).
A cantora reuniu sob seus dois ôtimos álbuns (“Braseiro” em 2005 e “ Que Belo estranho dia para se ter alegria” em 2007), um repertório de primeira, dividido entre os compositores clássicos (Chico Buarque, Dorival Caymmi... ) e autores particularmente abalados ( Pedro Luis, Lula Queiroga, Marcelo Camelo, Roque Ferreira... ).
O acaso fez com que em agosto passado eu assistisse ao show que a bela realizou no Canecão, no Rio – numa apresentação que me deixou realmente entusiasmado.
De fato, o Canecão tinha, sem sombra de dúvida, melhores condições para a gravação desse show.
Das duas uma... Ou se assistia ao espetáculo na varanda suspensa entre os convidados V.I.P. ( e nesse caso, seria o mesmo que assistir ao dvd de pantufas, na poltrona de casa ) ... Ou então juntar-se a grande turma de adolescentes entusiastas que cantavam da primeira à última nota, abafando a já muito precária acústica dessa sala. Natural quando se trata de um show de rock ou samba... mas cansativo quando se trata de ouvir uma intérprete que nos brinda com composições admiravelmente esculpidas.
Roberta Sá é uma cantora tanto para o Vivo Rio sem mesa quanto para o Circo Voador, assim como Nana Caymmi o seria para o Maracanã ou para a Fundição Progresso. Eu bem sei que este clima de fã clube foi escolhido á propósito para a gravação do dvd, mas o subtexto e a emoção das músicas não são perceptíveis nesse tipo de sala para grandes massas agrupadas. Acrescente-se o fato de que Roberta parecia um pouco estressada pelo evento em si, e até pela postura dos músicos, que pareciam tão animados dos que os do Kraftwerk (salvo em alguns raros momentos). Vocês podem imaginar que eu não tive lá uma grande noite. É claro que Roberta não é Maria Rita, que percorre a cena de uma ponta à outra, com suas largas passadas. Roberta, arrisca um passo... levanta um pouco a saia, faz ondular os braços fazendo um pirueta, tudo isso emprestado ao estilo Flamenco. Mas tudo bem, é esse o seu estilo: mais contido e gracioso.
As participações de Pedro Luis (em Girando na renda), do grande Hamilton de Hollanda (bastante desgastado depois de ter errado na segunda tomada de Novo Amor, de Edu Krieger) e de Marcelo D2 (que nem aprendeu seu texto de cor no Samba do balanço) em nada acrescentaram à apresentação em termos de duetos. Por outro lado, o Lenine teria sido uma boa escolha para “Fogo e Gasolina”, esta canção-dialogo, ponto forte (entre outros) do disco “Que belo estranho dia...”. Dito isso tudo, como se comentava ao final do espetáculo, pode-se apostar que, graças à magica da edição das imagens e da mixagem do som, provavelmente assistiremos a um outro show no dvd... Mas que ninguém se engane... Eu realmente adoro a Roberta Sá!
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