(texte français, texto português traduzido do francês)
Après un premier album en 2005, Céu avait déjà atteint le statut de cult dans les cercles branchés du monde entier, et on pouvait craindre que la chanteuse ne se perde dans une musique où la superficialité prévaudrait sur la réelle qualité musicale. Il n’en est rien et la (bonne) surprise est de taille. L’artiste de São Paulo prouve que l’on peut créer un album d’une modernité absolue, aérien et inventif dans les sonorité, mais aussi dense au niveau des compositions. « Vagarosa » -déjà encensé en Europe comme l’un des meilleurs albums de World music- nous maintient en haleine du début à la fin, sans les inévitables « ventres mous » que contiennent généralement tous les albums. La voix voilée de la chanteuse auréolée de mystère, ondule aux travers des mélodies dont émane parfois un parfum oriental, tandis que les rythmes voyagent du Brésil à la Jamaïque. Un coup de maître produit par Beto Villares (encore lui !).

On pourrait presque dire que c’est une chanteuse anachronique, que l’on aurait mieux imaginé issue de la scène MPB-pop des années 90, à la suite de Marisa Monte, et aux côtés de Adriana Calcanhotto, Zélia Duncan et Cássia Eller.
Mais nous sommes en 2009, et Maria apparaît comme singulière parmi les innombrables chanteuses plutôt orientées vers la samba, traditionnelle ou accommodée aux sons contemporains. Le premier album de la jeune paulista est sans conteste une des très bonnes productions de l’année, dont on aurait même pu exclure les reprises –bonnes au demeurant- de Chico Buarque, Edu Lobo, Jacques Brel ou Kelly Key, pour faire place à d’autres compositions de la chanteuse.
Après Nana Caymmi, João Bosco est un autre artiste de la MPB classique à affirmer sa bonne santé musicale. « Nao vou pro céu… » est du Bosco "grand cru". Dans ce dernier opus, c’est la délicatesse et la sophistication des mélodies qui priment, dans un climat assez cool, évitant en cela les improvisations vocales parfois abusives de l’artiste. Une petite accélération de rythme, çà et là, n’aurait cependant pas été superflue. Mais outre ce détail, « Não vou pro céu… » est un album de grande classe.

L’exploitation de l’image de « beau gosse » de Diogo Nogueira peut rendre l’artiste suspect tout autant que sa surexposition médiatique dans les émissions télévisuelles de variété. Mais il faut bien constater que le fils du regretté João Nogueira s’est imposé comme un des meilleurs interprète actuel de la samba. « Tô fazendo a minha parte », son deuxième album, se révèle très honorable, et montre que le chanteur se fait lentement -mais sûrement- un prénom. On attend surtout de sa part qu’il se mue en compositeur plus prolifique.

Sans trahir l’essence même de la musique de Dominguinhos –qui balaie toutes les musiques du Nordeste, et bien au delà- la jeune chanteuse du Maranhão réussit à captiver et à surprendre dans « Todo Domingos », et nous ravit par ses versions personnelles de grands classiques que sont par exemple les magnifiques Lamentos Sertanejos (Dominguinhos/ Gilberto Gil) ou Contrato de separação (Dominguinhos/ Anastácia).
Pour « Slow music », Joyce écrit dans le livret du cd, qu’elle réalise un rêve de dix ans, en s’entourant simplement d’un trio acoustique, basse batterie et piano, pour rendre une musique à l’ambiance « cool » bossa jazz, où les pauses et les silences sont aussi importants que la musique. L’album est dédié à Bill Evans, João Gilberto et Shirley Horn, une indication pour l’auditeur qui voudrait écouter ce bel album sobre, d’où les improvisations vocales jazzistes –habituelles chez la chanteuse carioca- sont heureusement absentes. Un album où Joyce se fait cependant discrète dans les compositions, laissant la place à des reprises –entre autres- de Chico Buarque, Suely Costa, Vinicius de Moraes, Marcos Valle ou Johnny Alf.

Tel est les cas des albums de Bruna Caram et d’Ana Cañas, deux chanteuses de São Paulo qui vocalement ont les qualités nécessaires pour trouver leur place sur la scène féminine brésilienne.
Bruna Caram avait sorti en 2006, un premier splendide album, « Essa menina », dédié au compositeur Otávio Toledo. Hélas dans ce « Feriado pessoal », la chanteuse de 23 ans, aborde un répertoire pop assez banal qui perd toute la fraîcheur et l’originalité de son premier travail. Sa voix ingénue et touchante s’adapte mieux à des mélodies bucoliques et subtiles.
Celle d’Ana Cañas est par contre chargée d’électricité dans son second album, « Hein ? ». Meilleur et plus rock que son premier « Amor e caos » (2007), la chanteuse souffre toujours du même problème : celui ne pas pouvoir canaliser son énergie vocale, ni de la discipliner. Elle se perd, dès lors –sur disque comme sur scène- dans des improvisations et « grimaces » vocales irritantes. L’album possède cependant ses bons moments comme Na multidão, A Menina e o cachorro et Não quero mais , les trois signés Ana Cañas, Liminha (aussi à la production) et Arnaldo Antunes.
Moisés Santana fait partie de ces artiste « électron libre » marginale de la scène de São Paulo (même s’il est bahianais) comme peuvent l’être Carlos Careqa, André Abujamra, Arnaldo Antunes et quelques autres qui oscillent entre tradition et modernité. J’avais découvert son nom sur le tard, sur l’album « Hoje » (2005) de Gal Costa, qui proposait quelques compositeurs de la nouvelles générations. Sur ce troisième album, "Verso alogoria", l’artiste brouille les cartes en proposant une musique qui voyage entre samba, bossa, chorinho, forró mais aussi pop et funk. Intéressant quoique dissipé, et au final, peu de compositions très excitante.

Sobrevoando 2009 : julho…

Aqueles que acompanham a atualidade musical brasileira já sabem que Maria Gadú (foto acima) é apresentada como a revelação desse ano. E esse é bem o caso. Maria Gadú possui um timbre original, canta bem, compõe com uma maturidade surpreendente e, do alto de seus 23 anos, já construiu para si um look e uma atitude segura. Poderíamos quase afirmar que é uma cantora anacrônica, mais fácil de imaginá-la saída da cena MPB-pop dos anos 90, em seguida a Marisa Monte, e ladeando Adriana Calcanhotto, Zélia Duncan e Cássia Eller.
Mas estamos em 2009, e Maria surge como singular entre as inúmeras cantoras orientadas sobretudo para o samba, tradicional ou adaptado aos sons contemporâneos. O primeiro álbum da jovem paulista é incontestavelmente uma das muito boas produções do ano, do qual poderíamos ter até mesmo excluído as regravações –ali hospedadas- de Chico Buarque, Edu Lobo, Jacques Brel e Kelly Key, para abrir espaço a outras composições da própra cantora.

-Boa surpresa, o primeiro álbum de João Callado, integrante do Grupo Semente, que acompanha Tereza Cristina ao cavaquinho. Se por um lado ele não aparece em todas as faixas como musicista, por outro ele é o autor da maioria das 14 composições, principalmente instrumentais. Para as demais, ele se cerca da voz de Teresa Cristina, naturalmente, mas também de Moyseis Marques, Áurea Martins, Soraya Ravenle e Alfredo Del-Penho. Do chorinho, passando pela modinha, o jongo, o ragtime, e o samba à moda antiga, esse álbum espantoso nos revela um compositor que faz malabarismos brilhantes com estilos musicais diversos, que formam, em seu conjunto, um belo e surpreendente mosaico.
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-Prestar homenagem a um compositor consagrado como Dominguinhos, constitui-se sempre um desafio perigoso. Flávia Bittencourt evita todas as armadilhas desses tipos de projetos, geralmente baseados em releituras amáveis e condescendentes. Tanto que são numerosos aqueles e aquelas que já cantaram as canções do sanfoneiro (acordeonista) virtuose. Sem trair a essência mesma da música de Dominguinhos –que perspassa todas as músicas do Nordeste, e por certo além- a jovem cantora do Maranhão consegue cativar e surpreender em « Todo Domingos », e nos arrebata com suas versões pessoais de grandes clássicos, como por exemplo as magníficas Lamentos Sertanejos (Dominguinhos/ Gilberto Gil) e Contrato de separação (Dominguinhos/ Anastácia).

A voz da Ana Cañas, por sua vez, é caregada de elétricidade em seu segundo álbum, « Hein ? ». Melhor e mais rock do que seu primeiro, « Amor e caos », a cantora sofre ainda do mesmo problema : ela não consegue canalizar sua energia vocal, nem consegue discipliná-la. Ela se perde, daí em diante –tanto em disco quanto em cena- em improvisações e « trejeitos » vocais irritantes. O álbum possui, no entanto, seus bons momentos, como Na multidão, A Menina e o cachorro e Não quero mais : os três assinados por Ana Cañas, Liminha (também na produção) e Arnaldo Antunes.

De volta ao Rio, « Tantinho canta Padeirinho da Mangueira » nos faz mergulhar nos tesouros do samba da « estação primeira ». Pandeirinho da Mangueira (1927-1987) foi um compositor inspirado da velha guarda verde e rosa. Esse compositor já deveria ter gravado seu primeiro disco, quando em 1987 o destino decidiu que seria diferente. Um outro personagem da escola de samba mais popular do Rio de Janeiro, Tantinho, decidiu então desencavar 14 títulos do fértil compositor, e lançar esse álbum absolutamente delicioso, e excelentemente produzido por Paulão 7 cordas. Uma da mais belas e sinceras produções de samba tradicional do ano.
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