lundi 29 mars 2010

TROPICALIA 51 (part. 1)

Aline Calixto ouvre ce Tropicalia 51...

Eis aqui a lista das canções tocadas ao vivo no programa Tropicália, na Rádio Judaica, o dia 22/03. Pra escutar este programa, e outros mais antigos, cliquem AQUI.

Ne vous étonnez pas d’entendre que cette émission ne sera pas éditée en Podcast. En réalité, le problème technique évoqué fut résolu, et ce Tropicalia 51 -qui est passé en direct sur les antennes de Radio Judaica, le 22/03- a bien pu être enregistré !

Voici la liste des titres joués en direct dans le programme Tropicalia du 22/03, sur Radio Judaica.
Pour réécouter cette émission et d’autres plus anciennes, cliquez ICI

ALINE CALIXTO : « Faz o seguinte » (Renegado)
ARLINDO CRUZ & SOMBRINHA : « Hoje tem samba » (Arlindo Cruz/ Sombrinha/ Maurição)
CARLA CRISTINA : « Quero brincadeira » (Gigi/ F. O’Brian)
PEDRO LUIS E A PAREDE : « Cabô » (Pedro Luis/ Zé Renato)
PAULINHO DA VIOLA : « Minhas madrugadas » (Paulinho da Viola/ Candeia)
VERÔNICA FERRIANI & CHICO SARAIVA : « Cabotino coco » (Chico Saraiva/ Mauro Aguiar)
ADRIANA CAPARELLI : « Décadas » (Natalia Mallo)
CARLOS CAREQA (c/ Chico César) : « Menos de doer mais de doar » (Chico César/ C. Careqa)
VINICIUS CANTUÁRIA : « Amor brasileiro » (Vinicius Cantuária)
CAMA DE GATO : « Prateado » (Jota Morais)
CURUMIM : « Samba Japa » (Curumim)
LULA QUEIROGA : « O Atirador » (Lula Queiroga)
GRACA CUNHA : « 1, 2, … » (Josias Damasceno/ Dimi Zumke)

vendredi 26 mars 2010

Duo réel ou duo virtuel : l’exploitation ?

Caetano Veloso et Roberto Carlos lors du concert
en hommage à Tom Jobim, en 2008.


(texto português traduzido do francês em baixo. La traduction portugaise, plus bas, possède deux vidéos différentes)

Le duo virtuel généralement conçu avec un artiste disparu est devenu une pratique courante. On se souvient tous de Unforgettable, un des premiers exemples du genre à avoir marqué le public et qui réunissait, en 1991, les voix de Natalie Cole et de sa légende de père, Nat King Cole, disparu en 1965 .
Suite à la sortie récente d’un album hommage à Renato Russo (1960-1996) qui comprend 7 duos post-mortem, le journaliste d' O Globo, Antonio Carlos Miguel, estimait qu’un problème d’éthique se posait. Le titre de son article : « Un hommage qui résonne comme une insulte »… Mais faut-il aller aussi loin..?

Utilisés lors de concerts, ces duos recréés avec une chanteuse ou un chanteur défunt apportent au public sa dose d’émotions. Ce genre d’exercice devient d’ailleurs presque systématique quand un artiste célèbre vient à disparaître.

Au Brésil -entre de nombreux exemples- je me souviens de la dernière tournée du groupe Barão Vermelho en 2005, durant laquelle Frejat entamait Codinome Beijo flor, avant d’être rejoint sur un écran géant par Cazuza (1958-1990) -l'ancien chanteur du groupe- pour un duo émouvant et tout à fait crédible, vu la proximité qu’avaient partagée les deux compositeurs (voir vidéo dans le texte portugais).
D’une manière légèrement différente, le même procédé avait été utilisé avec succès lors du concert hommage rendu à Tom Jobim (1927-1994) par Roberto Carlos et Caetano Veloso, en 2008 : Roberto Carlos continuait en direct la chanson Ligia, lancé d’abord sur écran par Tom Jobim et… Roberto Carlos, lors d’un duo –véritable celui-là- qui avait eu lieu en 1978. L’effet est généralement garanti ! (voir vidéo du texte français)
Sur scène, donc, avec un support visuel, le procédé peut avoir sa raison d’être, et se révéler un moment fort du show.

Frejat et Cazuza (1958-1990), à l'époque de leur collaboration,
fin des années 80.


Sur album, par contre, le duo post mortem paraît plutôt fade et sans intérêt… si ce n’est un intérêt mercantile.
Car tout compte fait, une rencontre musicale est davantage intéressante par l’interaction de deux artistes et par la complicité qu’ils dégagent, plutôt que par le simple fait d’entendre deux voix pour le même prix sur la même chanson.
Cela ne signifie pas que tous les duos « véritables » sont des réussites, loin de là.
Mais si l’auditeur ressent une véritable alchimie partagée par les deux protagonistes, c’est que l’initiative en valait la peine.
Une alchimie qui est souvent absente quand les parties chantées sont enregistrées séparément, dans des studios différents, comme c’est souvent le cas pour des raisons de disponibilité des chanteurs. Un des plus célèbres exemples de ces duos assez informels et distants reste le fameux « Duets » (1994) de Frank Sinatra, qui réunissait des artistes aussi divers (et éloignés sur la planète) que Charles Aznavour, Bono, ou Antonio Carlos Jobim.

Ben Harper et Vanessa da Mata, duo gagnant, ensemble...sur scène.

L’exercice du duo sous toutes ses formes est particulièrement prisé sur les albums au Brésil. Pour ne pas dire surexploité.
La plupart du temps, il réside davantage en une accroche commerciale, car on comprendra qu’inviter Ana Carolina ou Chico Buarque sur son cd est une garantie presque certaine d’accroître le nombre d’exemplaires vendus. Un exemple frappant de cette approche très payante fut la "non-rencontre" de Vanessa da Mata avec l’américain Ben Harper, qui se concrétisa par le titre Boa sorte/ Good luck, le tube tout azimut de l’année 2008. En réalité les parties vocales de chacun avaient été enregistrées dans leurs studios respectifs, au Brésil et aux Etas-Unis (contrairement à ce qui est montré dans la vidéo collée dans le texte français).

Si ce genre de duos n’apportent généralement pas grand chose à la chanson, il existe cependant des rencontres sympathiques qui sont généralement celles qui se forment de manière naturelle, sans aucune préméditation commerciale.
Dans ce registre, j’écoutais encore récemment Sambou, sambou (João Donato/ João Mello) qui réunissait João Donato et Zeca Pagodinho (photo ci-contre) dans une totale décontraction et bonne humeur. Une interaction réussie, comme le sont souvent les duos dans le monde de la samba. Il suffit de se réferer aux projets Casa de samba, Cidade do samba ou Samba social club pour s’en convaincre.

Mais un des exemples les plus célèbres de l’histoire de la musique populaire brésilienne reste Tereza da praia (Tom Jobim/ Billy Blanco), premier véritable succès de Tom Jobim, qui réunissait en 1956, les deux idoles de l’époque, Dick Farney et Lucio Alves. Un petit chef d’œuvre, composé spécialement pour ce duo bien défini, dans la grande tradition des crooners américains des années 50. Tereza da praia visait à réconcilier les fans clubs des deux artiste qui se livraient une guerre féroce. Ce duo -Farney et Alvez- fut par ailleurs recréé par Roberto Carlos et Caetano Veloso lors du concert mentionné ci-dessus (voir vidéo dans le texte portugais).
(Pour l’anecdote, ce titre m’est toujours apparu comme une sorte d’anticipation de The Girl is mine -les deux garçons qui se dispute aimablement une fille-, enregistré en 1982 par Michael Jackson et Paul Mac Cartney pour l’album « Thriller ».)

Pour revenir à cet album posthume de Renato Russo, qui sort pour commémorer cette icône du rock brésilien qui aurait eu 50 ans cette année, nul doute que la production est des plus soignée (je n’ai pas encore eu l’occasion de l’écouter). Mais comme toujours, il est des idées dont il ne faut pas abuser car, à force de chanter avec les morts, la formule risquerait de devenir nauséabonde…

Dueto real e dueto virtual : superexploração ?

Como a maioria dos artistas "cults", o cancioneiro
de Renato Russo é sujeito à superexploraç
ão

(o texto português é traduzido do texto francês e mostra v
ídeos diferentes)

O dueto virtual, geralmente formatado com um artista falecido, tornou-se uma prática corrente. Não nos esqueçamos de Unforgettable, um dos primeiros exemplos do gênero que marcou o público. Ele reuniu sob esse título, em 1991, as vozes de Natalie Cole e a de seu lendário pai, Nat King Cole, falecido em 1965 .
Logo em seguida ao lançamento recente de um álbum homenagem a Renato Russo (1960-1996), que compreende 7 duetos post-mortem, Antonio Carlos Miguel, jornalista e crítico musical do Globo, considera então que um problema de ética aqui se coloca. O título de seu artigo : « Uma homenagem que tem cara de insulto ». Mas é preciso ir assim tão longe... ?

Utilizados ao longo dos shows, esses duetos recriados com uma cantora ou cantor já falecido podem contribuir com sua dose de emoção. Esse gênero de exercício tornou-se mesmo quase sistemático quando um artista célebre vem a desaparecer de cena.

No Brasil -entre outros exemplos- eu me recordo da última tournée do grupo Barão Vermelho, em 2005, durante a qual Frejat entoava Codinome Beijo flor, antes de se ver cercado, através de um tela gigante, por Cazuza, para um dueto muito emocionante e de qualquer forma crível, tamanha a proximidade que ali compatilhavam os dois compositores.
De uma forma ligeiramente diferente, o mesmo procedimento foi utilizado com sucesso ao longo do concerto homenagem prestado a Tom Jobim por Roberto Carlos e Caetano Veloso, en 2008 : Roberto Carlos continuava direto com a canção Ligia, projetada sobre uma tela ao lado que exibia Tom Jobim e o prórpio Roberto Carlos, ao longo de um dueto –verdadeiro, esse último ; aquele que tinha ocorrido em 1978. O impacto é geralmente garantido !
Em cena, então, com um bom suporte visual, o procedimento pode justificar sua razão de ser, e até revelar-se um momento forte do espetáculo.

Frejat e Cazuza, final dos anos 80.

Num álbum, pelo contrário, o dueto post mortem parece mais insípido e desinteressante... a não ser que se trate de uma jogada assumidamente comercial.

Afinal de contas, um encontro musical é sobretudo interessante pela interação de dois artistas e pela cumplicidade que eles transmitem, mais do que pelo simples fato de se poder ouvir duas vozes pelo preço de uma, sobre a mesma música.
Isso não significa que todos os duetos « verdadeiros » são momentos inesquecíveis ; longe disso.
Mas se o ouvinte percebe uma verdadeira alquimia compartilhada pelos dois protagonistas, é sinal de que a iniciativa valeu a pena.
Alquimia essa que fica de fora, quando as partes cantadas são gravadas em separado, em estúdios diferentes, o que ocorre geralmente em razão de agendas incompatíveis dos cantores em questão.
Um dos mais célebres exemplos de duetos bastante informais e remotos está contido no famoso « Duets » (1994) de Frank Sinatra, que reuniu artistas tão diversos (e dispersos por todo o planeta) quanto Charles Aznavour, Bono, e Antonio Carlos Jobim.

Ben Harper e Vanessa da Mata, juntos...no palco.

O exercício do dueto sob todas as suas formas é particularmente muito utilizado nos álbuns brasileiros. Para não dizer superexplorado.

Na maior parte do tempo, ele reside muito mais como um apelo comercial. Convidar Ana Carolina ou Chico Buarque para um determinado cd é garantia quase certa de um aumento do número de exemplares vendidos. Um exemplo notável dessa abordagem comercial muito rentável foi o « não encontro » de Vanessa da Mata com o americano Ben Harper, que materializou-se através do título Boa sorte/ Good luck, um dos maiores sucessos do ano de 2008 no Brasil. Na realidade, as partes vocais de cada um foram gravadas em seus respectivos estúdios, no Brasil e nos Estados Unidos.

Se esse gênero de duetos não agrega lá grande coisa à canção em si, ele existe no entanto para promover encontros simpáticos. São aqueles que acontecem de maneira natural, sem qualquer premeditação comercial.
Nesse campo, eu escutei ainda recentemente Sambou, sambou (João Donato/ João Mello), que reuniu João Donato e Zeca Pagodinho, (foto acima) num clima de total descontração e bom humor. Uma interação bem sucedida, como acontece frequentemente com os duetos no mundo do samba. Basta que nos remetamos aos projetos Casa de samba, Cidade do samba e Samba social club, para convercermos a quem quer que seja.

Mas um dos exemplos dos mais históricos da música popular brasileira continua sendo Tereza da praia (Tom Jobim/ Billy Blanco), primeiro verdadeiro sucesso de Jobim, que reuniu em 1956 os dois ídolos da época : Dick Farney e Lúcio Alves. Uma pequena obra prima leve, composta especialmente para esse dueto bem definido, dentro da grande tradição dos crooners americanos dos anos 50. Tereza da praia visava reconciliar os fã clubes dos dois artistas, que travavam uma guerra feroz.
(A título de anedota, esse título sempre me pareceu como uma espécie de antecipação de The Girl is mine- os dois rapazes que disputam educadamente uma jovem- gravado em 1982 por Michael Jackson e Paul Mac Cartney para o álbum « Thriller »).

Voltando a esse álbum póstumo de Renato Russo, lançado para celebrar esse ícone do rock brasileiro que teria feito 50 anos nesse ano de 2010, sem dúvida que a produção deve ser das mais bem cuidadas (eu ainda não tive a oportunidade de escutá-lo). Mas como sempre, é um tipo de idéia da qual não se deve abusar, pois com essa mania de se cantar com os mortos, a fórmula corre o risco de cheirar nauseabundo.

dimanche 21 mars 2010

Carte postale de Rio: Fernanda Abreu.



Fernanda Abreu au Morro da Urca , 18/03/2010 (photo Laurent A.)

(texte français, texto português traduzido do francês)

Un petit clin d'oeil de Laurent Achedjian (et oui, un autre membre de la famille prêt à mourir pour la MPB) qui nous envoi ce cliché de la grande papesse du samba funk carioca, Fernanda Abreu. La « garota sangue bom » se produisait ce Jeudi 18 mars au Morro da Urca, dans le cadre des festivités du Verão no Morro. Fernanda a enflamé l'assistance en égrainant ses irrésistibles tubes comme Rio 40°, Veneno da lata, Você pra mim, Kátia Flávia, Jorge de Capadócia, Baile da pesada, et d'autres, pour terminer en samba en compagnie d'intégrants de la Mangueira.
Merci Laurent, et quand tu veux pour d'autres photos...
En attendant, l'idée me vient de confectionner un petit spécial Fernanda Abreu pour le prochain Tropicalia 51, pour ce lundi qui vient...
En attendant le clip Veneno da lata (F. Abreu/ Will Mowat) , avec en guest -habillé de casseroles- Herbert Viana (Paralamas do Sucesso)...

A grande missa do samba funk com Fernanda Abreu
no Morro da Urca, 18/03/2010.


Cartão Postal do Rio: Fernanda Abreu

Uma rápida piscadela de Laurent Achedjian (sim, mais um membro da família disposto a morrer pela MPB) nos é enviada para ilustrar esse momento da grande papisa do samba funk carioca que é Fernanda Abreu. A “garota sangue bom” apresentou-se nessa última quinta-feira, 18 de março, no Morro da Urca, na grade das festividades do Verão no Morro. Fernanda inflamou a assistência ao encadear sucessos como Rio 40°, Veneno da Lata, Você pra mim, Jorge da Capadócia, Baile da Pesada e outros mais, para terminar em samba, na companhia de integrantes da Mangueira.
Obrigado, Laurent; e quando você quiser fazer outras fotos...
Enquanto isso, me veio a idéia de preparar um pequeno bloco especial dedicado a Fernanda para o próximo Tropicália, o de número 51, para a segunda feira que chega logo...
De antemão, o clip Veneno da Lata (F. Abreu/ Will Mowat), contando com o convidado – vestido com utensílios de cozinha – Herbert Vianna Paralamas do Sucesso)...
Até amanhã, no Tropicália!


samedi 20 mars 2010

Tropicália 50 (part. 2)

Chico Buarque, compositeur de Breijo da cruz
et de Com açucar, com afeto, dans ce Tropicalia (part. 2)


Voici la liste des titres joués en direct dans le programme Tropicalia du 15/03, sur Radio Judaica.
Pour réécouter cette émission et d’autres plus anciennes, cliquez ICI

Eis aqui a lista das canções tocadas ao vivo no programa Tropicália, na Rádio Judaica, o dia 15/03. Pra escutar este programa, e outros mais antigos, cliquem AQUI.

WILSON SIMONINHA : « Essência » (Wilson Simoninha/ Marcelo Yuka)
FERNANDA TAKAI : « Com açucar, com afeto » (Chico Buarque)
CHICO BUARQUE : « Breijo da cruz » (Chico Buarque)
CAETANO VELOSO : « Eu sou neguinho » (Caetano Veloso)
MORENO + 2 : « Deusa de amor » (Adailton Poesia/ Valter Farias)
VITOR RAMIL & MARCOS SUZANO : « Viajei » (Vitor Ramil )
ELZA SOARES : « Volta por cima » (Paulo Vazolini)
ZÉLIA DUNCAN : « Boas razões » (Alex Beaupin/ Zélia Duncan)
NEY MATOGROSSO : « Mulher sem razão » (Cazuza/ Dé/ Bebel Gilberto)
VERÔNICA SABINO : « Agora » (Verônica Sabino)
ANGELA RÔRÔ : « Mares da Espanha » (Angela RôRô)
ALCEU VALENÇA (c/ Zizi Possi) : « Tesoura do desejo » (Alceu Valença)
CHICO SCIENCE & NAÇÃO ZUMBI : « Maracatu atômico » (Gilberto Gil/ Jorge Mautner)
TOTONHO E OS CABRA : « Tudo pra ser feliz » (Totonho/ Toni Monteiro)
LUCAS SANTTANA : « Samba cubana » (Lucas Santtana)

jeudi 18 mars 2010

Flávia Bittencout à Lisbonne : rendez vous manqué…



Flávia Bittencout en direct télé dans le programme
"Portugal no coraç
ã
o" (RTP 1)

(Texte français, texto português traduzido do francês)


De passage à Lisbonne, Samedi dernier, je m’étais promis d’aller voir le show que donnait la chanteuse Flávia Bittencout, au Speakeasy, un petit endroit cosy situé à même le Tage.…
Hélas, l’heure tardive de la représentation, et l’heure très matinale de mon avion pour Bruxelles, le dimanche matin, me firent renoncer à cette idée.
Dommage, car Flávia avait commis un bien bel album, « Todo Domingos » -son deuxième après « Sentidos » (2005)- dédié au répertoire de grand compositeur et sanfoneiro du Pernambuco, Dominguinhos.
Ce n’est pas le premier hommage que reçoit le grand artiste de la part d’une chanteuse, et généralement, ce genre de démarche me laisse plutôt froid. Par fainéantise, je reproduis ici les quelques lignes écrites sur l’album en juillet dernier (désolé de reproduire ma propre prose !)

« Rendre hommage à un compositeur consacré comme Dominguinhos, reste toujours un défi dangereux. Flávia Bittencourt évite tous les pièges de ce type de projets, souvent confectionnés des relectures aimables et condescendantes. D’autant qu’ils sont nombreux, ceux et celles qui ont chanté les chansons du sanfoneiro (accordéoniste) virtuose.
Sans trahir l’essence même de la musique de Dominguinhos –qui balaie toutes les musiques du Nordeste, et bien au delà- la jeune chanteuse du Maranhão réussit à captiver et à surprendre dans « Todo Domingos », et nous ravit par ses versions personnelles de grands classiques que sont par exemple les magnifiques Lamento Sertanejo (Dominguinhos/ Gilberto Gil) ou Contrato de separação (Dominguinhos/ Anastácia). »

…Et j’ajouterais que vous pouvez entendre l’excellente version de Contrato de separação (chef d’œuvre immortalisé par Nana Caymmi) dans le dernier Tropicália 50.
Tout à fait par hasard, alors que je zappais sur la RTP1 (la première chaîne télé portugaise) à mon retour, ce lundi, je tombe sur la brésilienne qui se produisait en direct dans le programme « Portugal no coração », animés par les très allumés (mais néanmoins sympathiques) Tania Ribas de Oliveira et le survitaminé, João Baião.
En prise directe (ce que ne font pas tous les artistes invités dans cette émission), elle interpréta de belle manière Lamento Sertanejo, et très rapidement je tentai de tirer une ou deux photos de mon écran plasma (voir ci-dessus). Comme Flávia Bittencourt se produit encore quelques dates en Europe, je profite pour vous les coller ici…Et je vous encourage à ne pas faire comme moi…C’est-à-dire d’aller la voir sans hésiter…

dia 01/04 – Roma – Itália, Dimmi , Via dei Volsci 126 B Rome
dia 31/03 – Nice – França, LE BRESIL A NICE , 21 Bd STALINGRAD ( Port de Nice )
dia 30/03 – Toulon – França - Crep des Lices
dia 27/03 – Marseille – França, Planet Mundo Kafe, 93 La Canebière
dia 20/03 – Toulouse – França - Le mandala – Festival Ritmos do Brasil, 21 rue dês Amidonniers
dia 19/03 - Paris – França - Satellit - Festival Brasil France, 44 Rue de la Folie-Méricourt
Flávia entrevistada no Programa Portugal no coração,
apresentado pelos famosos Tania Ribas e Joã
o Baião.

Flávia Bittencourt em Lisboa : desencontro...

De passagem por Lisboa no último sábado, prometi a mim mesmo assistir ao show da cantora Flávia Bittencourt, no Speakeasy, um pequeno espaço aconchegante situado às margens do Rio Tejo...
Mas então, o horário tardio da apresentação, aliado ao horário muito cedo do meu vôo para Bruxelas no dia seguinte, domingo de manhã, me fizeram desistir da idéia.
Uma pena, já que Flávia havia concebido um belo álbum, « Todo Domingos » -seu segundo trabalho após « Sentidos » (2005)- dedicado ao repertório do grande compositor e sanfoneiro de Pernambuco : Dominguinhos.
Não é a primeira homenagem prestada ao grande artista por parte de uma cantora, e geralmente esse tipo de compasso me faz reagir com bastante frieza. Por pura preguiça, eu reproduzo aqui algumas linhas escritas sobre o álbum em julho passado (desolado pelo fato de reproduzir minha própria prosa !) :

« Prestar homenagem a um compositor consagrado como Dominguinhos é sempre um desafio perigoso. Flávia Bittencourt evita todas as armadilhas desse tipo de projeto, muitas vezes resultado de releituras amáveis e condescendentes. Tanto que são numerosos, aqueles e aquelas que já cantaram as canções do sanfoneiro (acordeonista) virtuose.
Sem trair a essência mesma da música de Dominguinhos –que supera todas as músicas do Nordeste, e bem mais além- a jovem cantora do Maranhão consegue cativar e surpreender em « Todo Domingos », e nos arrebata através de suas versões pessoais de grandes clássicos que são, por exemplo, os magníficos Lamentos Sertanejos (Dominguinhos/ Gilberto Gil) e Contrato de separação (Dominguinhos/ Anastácia) ».

…E eu adicionaria que voçês podem escutar a excelente versão de Contrato de separação (carro chefe da obra imortalizada por Nana Caymmi) no mais recente Tropicália, o 50.
Tudo ocorrido por acaso, quando zapeando pela RTP1 (o primeiro canal da televisão portuguesa) em meu retorno, nessa segunda-feira, eu caio na brasileira que se apresentava no programa « Portugal no coração », animado pelos Tania Ribas de Oliveira e o supervitaminado João Baião.
Em transmissão direta (o que não fazem todos os artistas convidados a esse programa), ela interpretou de bela maneira Lamentos Sertanejos, e então eu tentei muito rapidamente tirar uma ou duas fotos da minha tela de plasma (ver acima). Como Flávia Bittencourt agendou ainda algumas datas na Europa, eu aproveito para postá-las aqui para vocês... E eu os encorajo a fazer diferente do que eu fiz... Vale dizer que recomendo que vão vê-la sem hesitar...

dia 01/04 – Roma – Itália, Dimmi , Via dei Volsci 126 B Rome
dia 31/03 – Nice – França, LE BRESIL A NICE , 21 Bd STALINGRAD ( Port de Nice )
dia 30/03 – Toulon – França - Crep des Lices
dia 27/03 – Marselha – França, Planet Mundo Kafe, 93 La Canebière
dia 20/03 – Toulouse – França - Le Mandala – Festival Ritmos do Brasil, 21 rue dês Amidonniers
dia 19/03 - Paris – França - Satellit - Festival Brasil France, 44 Rue de la Folie-Méricourt


mercredi 17 mars 2010

Tropicália 50 (part. 1)

Arnaldo Antunes, seul ou avec Os Tribalistas,
dans Tropicalia 50-part. 1 (photo Daniel A.)



Voici la liste des titres joués en direct dans le programme Tropicalia 50 (part.1) du 15/03, sur Radio Judaica.
Pour réécouter cette émission et d’autres plus anciennes, cliquez ICI

Eis aqui a lista das canções tocadas ao vivo no programa Tropicália, 50 (part 1) na Rádio Judaica, o dia 15/03. Pra escutar este programa, e outros mais antigos, cliquem AQUI.

MARCOS VALLE & CELSO FONSECA : « Pra tocar assim » (Celso Fonseca/ Marcos Valle)
SIMONE : « Saravá saravá/ Tô voltando » (Ivan Lins/ Martinho da Vila// P.C.Pinheiro/ M. Tapajós)
ELIS REGINA : « Wave » (Antonio Carlos Jobim)
OS TRIBALISTAS : « Passe em casa » (Antunes/ Monte/ Brown/Margareth Menezes)
ARNALDO ANTUNES : « Iê iê iê » (Antunes/ Monte/ Brown)
ISABELLA TAVIANI : « Olhos de escudo » (Isabella Taviani)
ANTONIO CARLOS JOBIM : « Milagre » (Dorival Caymmi)
FLÁVIA BITTENCOURT : « Contrato de separação » (Dominguinhos/ Anastácia)
EDU KRIEGER : « A Mais bonita de Copacabana » (Edu Krieger)
RUBI : « De onde vem a calma » (Marcelo Camelo)
VIRGÍNIA ROSA : « Vou na vida » (Virgínia Rosa/ Swami Jr)
PAULA TOLLER : « 1800 colinas » (Gracia de Salgueiro)
MARIZA : « Rosa branca » (José de Jesus Guimarães/ Resende Dias)
SÉRGIO GODINHO & CAETANO VELOSO : « Lisboa que amanhece » (Sérgio Godinho)

mardi 16 mars 2010

MPB/ APB : 2 ans.. 2 anos..!




(texte français, texto português traduzido do francês)

Les fidèles lecteurs de ce blog auront remarqué que plus rien n’avait été écrit depuis une dizaine de jours. Rien d’alarmant –qu’on se rassure-, puisque votre humble serviteur s’est octroyé quelques jours de congé, voulant fuir l’hiver particulièrement long et rude qui sévit sur sa Belgique natale, comme presque partout ailleurs en Europe.
La température était cependant légèrement plus douce de quelques degrés sur la belle région de l’Alentejo portugais et sur quelques-unes de ses magnifiques villes comme Évora, Estremoz, Monsaraz, remarquables par leurs richesses archéologiques, artistiques, humaines et …gastronomiques ! Car en vérité, seul mon cœur revient léger d’un tel voyage.. !

« MPB/APB » s’est donc vu quelque peu délaissé. Et c’est là que l’on se rend compte que -contrairement à un site- un blog s’apparente à une machine en éternel mouvement, qu’il faut sans cesse alimenter en combustible, sous peine de le voir délaissé et mourir très rapidement.
J’espère être revenu à temps !
Oui, tenir un blog sur une longue durée relève du sacerdoce. Sa constance est proportionnelle à la passion que son auteur voue à son sujet.
Il y a quelques jours, « Art et Musique Populaire Brésilienne » a donc fêté ses deux années d’existence.
Il est né en mars 2008 de la volonté de vouloir attirer l’attention des mélomanes sur les richesses de la Musique Populaire Brésilienne ; sur un peu de son histoire ; mais aussi d’intéresser les amateurs plus pointus sur ce qui se passe en temps réel musicalement au Brésil. De là, la volonté d’une traduction portugaise de chaque texte initialement écrit en français*. Car force est de constater que les visiteurs sont autant brésiliens que francophones.

Les studios de Judaica...c'est ici que ça se passe!!

Parallèlement à ce blog « MPB/ APB », il existe bien sûr le programme radio Tropicalia qui, chaque semaine (tous les lundis soirs à 20h15 en direct sur Radio Judaica), illustre en quelques sorte les textes publiés ici.
À nouveau, le but est de faire coexister dans une belle harmonie, différents styles, allant des artistes les plus classiques à une scène plus alternative.
Tropicalia existait déjà de 2003 à 2005, mais cessa pour des raisons d’horaires peu appropriés. L’émission revint sur les antennes de Judaica en septembre 2008.
Depuis la naissance de ce blog, beaucoup de choses ont bougé et évolué. Conscient que les sujets traités ici ne sont pas toujours forcément commerciaux, je ne peux que me réjouir du nombre croissant et constant de lecteurs. Il est clair qu’en évoquant uniquement l’histoire de la Bossa Nova, ou en n’abordant que les grands classiques de la MPB -comme Chico Buarque, Caetano Veloso ou Elis Regina- je ferais croître facilement, et sans trop d’effort, le compteur du nombre des visites.
Tout en ne voulant pas omettre pas ces artistes fondamentaux, il m’apparaît pourtant essentiel d’aller au-delà, pour découvrir le nombre impressionnant de talents de tous horizons qui naissent tous les jours au Brésil.
« MPB/ APB » fut chaleureusement recommandé par les journalistes spécialisés brésiliens qui ont mentionné ce blog à plusieurs reprises comme un outil de référence pour la divulgation de la MPB, hors du Brésil. De même, les artistes déjà établis -ou en devenir-, m’ont toujours témoigné leurs soutiens dans ma tâche journalistique.
Une tâche qui n’est pas toujours simple, et qui demande une bonne dose de motivation. En effet, la Belgique n’est que rarement un endroit de passage pour les artistes brésiliens. Quant aux productions discographiques, il me faut souvent les obtenir à la source.
Ainsi les voyages que j’effectue à raison de deux fois par an -et ceci depuis vingt ans- sont autant d’opportunités pour vivre ma passion musicale, là où elle s’exprime. Autant d’occasions aussi de se maintenir au courant de ce qui s’y passe, de faire le plein de shows, de rencontrer les artistes, et d’entrer en possession des productions plus alternatives qui ne sont pas toujours à disposition sur les magasins en ligne.

Essayer de concilier l’information générale à l’actualité la plus pointue, tel est donc l’objectif premier de ce blog. Cela peut se traduire, par exemple, par la chronique d’un album récemment sorti, mais qui s’accompagnera toujours par une brève biographie de l’artiste et de sa place dans la musique populaire brésilienne moderne. Un exemple vous est donné avec la récente critique de l’album de Lulu Santos, une star au Brésil, mais très peu connu en Europe. Tant le novice que le connaisseur, peuvent s’y retrouver…Du moins, je l’espère !

Enfin, sous l’impulsion de certains lecteurs et auditeurs, l’idée de transformer l’émission Tropicalia en podcast se fit jour en mai 2009. Ainsi, chaque programme qui passe en direct est édité dès le lendemain (ou presque) sur le site PODOMATIC. Pour un meilleur confort d’écoute, chaque émission de deux heures se transforme en deux podcasts d’une heure.
La bonne surprise fut de constater que l’émission était écoutée sous cette forme dans le monde entier, bien au- delà des pays francophones : en Argentine et dans toute l’Amérique latine, aux Etats-Unis, au Japon, en Russie, et dans beaucoup de pays européens comme l’Angleterre, l’Italie, la Suisse, l’Espagne et bien sûr, en premier lieu, la France.
Voilà…Que deviendra ce blog et l’émission Tropicalia dans deux ans… ? Nul ne le sait, mais c’est grâce à votre soutien que je trouverai le plaisir de partager avec vous mes émotions musicales.

*à ce propos, je tiens à remercier tout particulièrement dans cette tâche, Olga Pereira Costa, collaboratrice du blog à Rio de Janeiro.

« MPB/APB » : 2 anos... !

Os fiéis leitores desse blog devem ter percebido que nada mais foi escrito depois de uma dezena de dias. Nada de alarmante –podem ficar tranquilos-, já que seu vosso humilde servo outorgou-se alguns dias de férias, desejando fugir do inverno particularmente longo e duro que fustigou sua Bélgica natal, assim como quase toda parte Europa afora. A temperatura, no entanto, estava um pouco mais amena alguns graus na bela região do Alentejo português, e em algumas de suas magníficas cidades como Évora, Estremoz e Monsaraz, notáveis por suas riquezas arqueológicas, artísticas, humanas e... gastronômicas ! Pois a verdade mesmo é que só o meu coração volta mais leve de um viagem como essa... !

« MPB/APB » ficou então um pouco de lado. E é aí que nos damos conta de que, diferentemente de um site, um blog assemelha-se a uma máquina em eterno movimento, que requer ser alimentado de combustível sem cessar, sob pena de ver-se abandonado e condenado a morrer muito rapidamente. Espero ter retornado a tempo !
Sim, ter um blog ao longo de um bom período é uma espécie de sacerdócio. Sua constância é proporcional à paixão que seu autor devota ao assunto que aborda.
Há poucos dias, « Art et Musique Populaire Brésilienne » completou então seus dois primeiros anos de existência.
Ele nasceu em março de 2008 da minha vontade de querer chamar a atenção dos apreciadores de música para a riqueza da Música Popular Brasileira, um pouco à luz de sua história, mas também sendo capaz de interessar aos amantes mais antenados no que se passa musicalmente, em tempo real, no Brasil. Por isso, o desejo de contar com uma tradução de cada texto inicialmente escrito em francês*. Pois é de fato forçoso constatar que os visitantes são tantos quantos brasileiros e francófonos.

Os estudios de Radio Judaica, onde o milagre acontece!!

Paralelamente a esse blog « MPB/ APB », existe também o programa de rádio Tropicália , que a cada semana (todas as segundas à noite, a partir das 16h15, diretamente da Rádio Judaica, em Bruxelas), ilustra de alguma forma os posts publicados aqui.

Mais uma vez, a intenção é de fazer coexistir, em perfeita harmomia, diferentes estilos, aliando os artistas mais clássicos à uma cena mais alternativa.
Tropicália já havia existido, entre 2003 e 2005, mas saiu do ar por uma questão de horários pouco apropriados. A transmissão retornou sob as antenas da Rádio Judaica, em setembro de 2008.
Depois do nascimento desse blog, muitas coisas mudaram e evoluíram. Consciente de que os assuntos aqui tratados não são sempre forçosamente comerciais, eu só posso me alegrar com o número crescente e constante de leitores. É natural que, em evocando unicamente a história da Bossa Nova, ou abordando apenas os grandes clássicos da MPB –como Chico Buarque, Caetano Veloso ou Elis Regina- eu faria aumentar facilmente e sem maiores esforços o número apresentado pelo contador de visitantes.
Não que eu queira ou pense em omitir esses artistas fundamentais ; no entanto, me parece essencial ir mais além, a fim de descortinar o número impressionante de talentos de todas as origens e vertentes que nascem todos os dias no Brasil.
« MPB/ APB » foi calorosamente reconhecido pelos jornalistas brasileiros especializados, que mencionaram o blog diversas vezes como uma ferramenta de referência para a divulgação da MPB fora do Brasil. Da mesma forma, os artistas já estabelecidos -ou em vias de se firmarem-, sempre testemunharam meu apoio a eles dentro do meu trabalho jornalístico.
Um trabalho que nem sempre é simples, e que demanda uma boa dose de motivação. Com efeito, a Bélgica não raramente é um lugar de passagem para os artistas brasileiros. Quanto às produções discográficas, me é frequentemente necessário obtê-las direto da fonte.
Assim como as viagens que faço ao Brasil à razão de duas vezes por ano –e isso já conta pouco mais de vinte anos- são também oportunidades para viver minha paixão musical onde ela, a música em si, se expressa. Bem como é a ocasião também de me manter a par do que se passa, de me fartar de shows, de reencontrar os artistas, e de me apoderar de produções mais alternativas que nem sempre estão à disposição nas grandes redes de lojas.

Experimentar conciliar a informação geral à atualidade mais acurada, uma vez que é esse mesmo o objetivo primeiro desse blog. Isso pode se traduzir, por exemplo, pela crônica de um álbum lançado recentemente,
mas que virá sempre acompanhada de uma breve biografia do artista e do lugar que ele ocupa na cena da moderna música popular brasileira. Uma amostra dessa abordagem vocês tiveram com a recente crítica do novo cd de Lulu Santos ; uma estrela no Brasil, mas muito pouco conhecido na Europa. Aqui, tanto o principiante quanto o especialista podem assim achar o que eles procuram, e se encontrar aqui, neste mesmo lugar. …Pelo menos, é isso que eu espero !

Finalmente, por força do impulso de certos leitores e ouvintes, a idéia de tranformar a transmissão de Tropicália em podcast ganhou seu dia, em maio de 2009. Assim, cada programa que toca diretamente é editado no dia seguinte (ou quase) sob o site PODOMATIC. Para um maior conforto de audição, cada transmissão de duas horas se transforma em dois podcasts de uma hora cada.
A boa surpresa foi constatar que a transmissão vem sendo escutada nesse formato no mundo inteiro, para muito além dos dos países francófonos : na Argentina e dentro de toda a América Latina, nos Estados Unidos, no Japão, na Rússia, e em diversos países europeus como Inglaterra, Itália, Suíça, Espanha, e, naturalmente, em primeiro lugar, na França.
É isso… O que acontecerá a esse blog e à transmissão de Tropicália nos próximos dois anos… ? Impossível dizer, mas é graças a vosso apoio que eu pretendo continuar tendo o prazer de compartilhar com vocês as minhas emoções musicais.

*a esse respeito, faço questão de agradecer, especialmente no que concerne a essa tarefa, à Olga Pereira Costa, colaboradora do blog no Rio de Janeiro.

samedi 6 mars 2010

En écoute aujourd’hui : Lulu Santos.

Lulu Santos, pop inteligente! (photo archive O Globo)

(texte français, texto português traduzido do francês)


Tandis qu’au début des années 80, de jeunes groupes se lançaient dans un rock encore naïf et malhabile, Lulu Santos avait déjà compris les bases de la parfaite chanson pop dès son premier album, « Tempos modernos » (1982).
Pratiquement inconnu en Europe, l’artiste (excellent compositeur, chanteur mais aussi très bon guitariste), n’en est pas moins une star et une valeur sûre de la pop brésilienne.
Si entre 1982 et 1988, Lulu collectionne les tubes et les disques d’or et de platine (entre 200.000 et 400.000 exemplaires vendus), il connaît néanmoins un relatif passage à vide entre 1988 et 1992, alors qu’il tente d’incorporer des rythmes plus brésiliens à sa musique. Si le succès le boude, les albums de cette période sont plutôt des réussites artistiques.
Mais tandis qu’à l’aube des années 90, la vague rock s’essouffle et que le marché du disque investit sur les tendances commerciales du samba reggae et du pagode bon marché, Lulu Santos s’associe au DJ Memê pour ce qui sera, en 1994, son apogée discographique : « Assim caminha a humanidade ». Un véritable hymne à la musique disco pop intelligente, qui atteindra le million d’exemplaires vendus.
Depuis cette époque, les albums de l’artiste se suivent avec toujours un succès assuré, même si les formules se répètent un peu.

Cet album « Singular » (son 18e en studio) vient de sortir, alors que ses deux derniers, « Letra & musica » (2005) et « Longplay » (2007), trahissaient un certain essoufflement ressenti tant par la critique que par son public.
En dépit d’une pochette peu avenante, « Singular » est une réelle bonne surprise.
En bon gestionnaire de son répertoire, Lulu a prévu l’inévitable hit funky, Baby de babylon, et la ballade hawaïenne Fulcio, qui s’inscrit dans la lignée de Lua de mel, Sereia, De repente California, et quelques autres sucreries plaisantes. Des formules récurrentes chez l’artiste, qui lui ont toujours garantis une place de choix dans la plupart des novelas et sur les ondes FM brésiliennes. Rien de mal à cela.
Une fois cette tâche accomplie, le plus intéressant réside dans quelques titres qui -malgré la forte coloration électronique- rappellent les meilleurs moments de sa première époque. Dans cet esprit, on trouve les très bons Na' boa et Duplo mortal, ou encore le puissant et sérieux Atropelada, composé par la nouvelle révélation pop masculine, Jorge Ailton (également bassiste sur plusieurs plages de l’album). Lulu repasse par les pistes de danse avec sa version fun de Perguntas II (déjà enregistré en 1989), et étonne avec une samba de conception presque traditionnelle : Procedimento. C’est également avec la samba (plutôt électrifiée !) que flirtent les instrumentaux Spydermonkey et Restinga qui ouvrent et ferment « Singular », un album qui, s’il n’est pas un grand disque Lulu Santos, a le mérite d’être plaisant et de ne pas nous ennuyer par ses multiples facettes.

Lulu Santos no inicio dos anos 80,
quando era "o
último romantico"...(foto Antonio Guerreiro)

Escutando hoje : Lulu Santos.

Enquanto no início dos anos 80 os jovens grupos se lançavam num rock ainda naïf e meio desengonçado, Lulu Santos já havia plantado os alicerces da perfeita canção pop em seu primeiro álbum, « Tempos modernos » (1982).

Praticamente desconhecido na Europa, o artista (excelente compositor e cantor, mas também muito bom guitarrista), não é uma estrela menor ou menos brilhante da cena pop brasileira.
Se entre 1982 e 1988 Lulu coleciona fama e discos de ouro e de platina (entre 200.000 e 400.000 exemplares vendidos), ele conhece ao mesmo tempo um vazio relativo entre 1988 e 1992, quando então tenta incorporar ritmos mais brasileiros à sua música. Se por um lado o sucesso nesse período faz pouco de Lulu, por outro os álbuns da mesma época são acima de tudo êxitos em termos artísticos.
Porém, enquanto na alvorada dos anos 90 a onda rock perde fôlego, o mercado do disco investe nas tendências comerciais do samba reggae e do pagode de pouca qualidade, Lulu Santos associa-se ao DJ Memê, para fins do que viria a ser, em 1994, seu apogeu discográfico : « Assim caminha a humanidade ». Um verdadeiro hino à música disco pop inteligente, que atinge o milhão de cópias vendidas.
A partir dessa época, os álbuns do artista seguem contendo sempre um sucesso garantido, mesmo que as fórmulas venham a se repetir um pouco.

Esse álbum « Singular » (seu 18° em estúdio) vem a ser lançado quando seus dois anteriores, « Letra & musica » (2005) e « Longplay » (2007), demonstraram uma certa falta de fôlego, percebida tanto pela crítica quanto por seu público. A despeito de uma capa pouco atraente, « Singular » é realmente uma boa surpresa.
Como bom gerenciador de seu repertório, Lulu previu o inevitável hit funk Baby de babylon, e a balada havaiana Fúlcio, que se insere na linha de Lua de mel, Sereia, De repente Califórnia, e alguns outros caramelos saborosos. Fórmulas recorrentes típicas do artista, que sempre garantiram para si um lugar seleto em boa parte das trilhas sonoras das novelas e da programação das FM´s brasileiras. Nada de mau quanto a isso.

Uma vez essa tarefa cumprida, o mais interessante reside naqueles títulos que –apesar da forte coloração eletrônica- nos fazem lembrar os melhores momentos de sua primeira fase. Dentro desse espírito, encontramos as excelentes Na' boa e Duplo mortal, irresistíveis ; e ainda a pulsante e séria Atropelada, composta pela nova revelação pop masculina, Jorge Ailton (também baixista em diversas faixas do álbum). Lulu revisita as pistas de dança com sua versão alegre de Perguntas II (já gravada em 1989), e surpreende com um samba de concepção quase tradicional : Procedimento. É igualmente com o samba (super eletrificado !) que flertam as instrumentais Spydermonkey e Restinga, faixas que abrem e fecham « Singular ». Um álbum que, se não é um grande disco de Lulu Santos, tem o mérito de ser prazeroso e não nos aborrecer, por suas múltiplas facetas. Lulu Santos permanece singular e inventivo na cena brasileira, e mais vivo do que nunca !

vendredi 5 mars 2010

TROPICÁLIA 49 (part. 2)

Walter Alfaiate (1930-2010), qui vient de nous quitter,
ouvre cette deuxième partie de Tropicalia 49.


Voici la liste des titres joués en direct dans le programme Tropicalia du 01/03, sur Radio Judaica.
Pour réécouter cette émission et d’autres plus anciennes, cliquez ICI

Eis aqui a lista das canções tocadas ao vivo no programa Tropicália, na Rádio Judaica, o dia 01/03. Pra escutar este programa, e outros mais antigos, cliquem AQUI.

WALTER ALFAIATE : « Arroz e feijão » (Mauro Duarte/ Walter Alfaiate)
BATUQUE NA COZINHA (c/ Dudu Nobre) : « Batuque na cozinha » (João da Baiana)
IVETE SANGALO : « Tá tudo bem » (Alexandre Pires)
LULU SANTOS : « O Último romantico » (Lulu Santos/ A. Cícero/ S. Souza)
ZECA BALEIRO : « Meu amor, meu bem, me ame » (Zeca Baleiro)
NUMISMATA (c/ Luiz Melodia): « Prejuízo » (A. Rabello filho/ Piero Damiani)
JOÃO DONATO (c/ Zeca Pagodinho) : « Sambou, sambou » (J. Donato/ J. Mello)
CRISTOVÃO BASTOS : « Os Três chorões » (C. Bastos)
BARÃO VERMELHO : « Por você » (Frejat/ M. Barros/ Mauro Sta Cecília)
DULCE QUENTAL : « No topo do mundo » (Frejat/ Dulce Quental)
CAETANO VELOSO : « Cais » (Milton Nascimento/ Ronaldo Bastos)
ROMULO FRÓES : « Destroço » (Nuno Ramos)
JUNIO BARRETO : « Qual é mago ? » (J. Barreto)

En vidéo, hommage à Walter Alfaiate: "Jura" - Walter Alfaiate et Negra Li

jeudi 4 mars 2010

En écoute aujourd’hui : João Donato


(texte français, texto português traduzido do francês)

Le talent des grands génies se traduit souvent par la simplicité, là où de nombreux artistes s’évertuent à vouloir faire dans la complexité. Mais sans doute faudrait-il parler d’apparente simplicité…
Comme Tom Jobim dans Samba de uma nota só (One note samba) ou Águas de março, João Donato propose souvent des séquences réduites de quelques notes ou de quelques accords, qui se déclinent soutenues par des harmonies riches, sans cesse en mouvement.

L’exemple d’Amazonas (Donato/ Lysias Ono) –qui ouvre l’album « Sambolero »- et des trois notes qui se succèdent sur un rythme de salsa, est symptomatique de cette façon de composer. Tout nous apparaît clair et limpide, et ses compositions –géniales- nous apparaissent comme des évidences…
Sur « Sambolero », João Donato s’entoure Luis Alves à la contrebasse et de Robertinho Silva à la batterie, deux musiciens qui l’accompagnent depuis bien des années. En conséquence, les trois musiciens se trouvent les yeux fermés tout au long des 12 titres, qui forment une sorte de Best Of du riche répertoire de Donato. Le fait qu’il puise dans ses compositions passées, est un fait régulier dans sa discographie. Mais sous cette forme de trio jazz, il prouve que dans cet habillage dépouillé et léger, ses compositions démontrent encore plus clairement en quoi elles sont irrésistibles.
« Sambolero » déroule avec brio toute la gamme des rythmes latins, de la bossa au merengue, en passant par la salsa, le tcha tcha tcha et le boléro, mêlée à des improvisations jazz, où aucune note n’est de trop.
L’album se ferme sur la seule plage chantée, Sambou sambou, un duo sympa avec Zeca Pagodinho, qui figurait déjà sur le dernier disque du sambista, « Uma prova de amor » de 2008.
"Sambolero" est un album définitif de João Donato…Mais comme chacun de ses albums, en fait.. !

Escutando hoje : João Donato

O talento dos grandes gênios se traduz muitas vezes através da simplicidade, exatamente onde numerosos artistas se esforçam por conta da vontade de fazer algo complexo. Mas sem dúvida faz-se necessário aqui falarmos da aparente simplicidade...
Como Tom Jobim em Samba de uma nota só ou Águas de março, João Donato propõe frequentemente sequências de poucas notas ou de alguns acordes, que se declinam sustentadas pelas ricas harmonias, sempre em movimento.

Como exemplo temos Amazonas (Donato/ Lysias Ono) –que abre o álbum « Sambolero »- na qual três notas se sucedem sob um ritmo de salsa, o que é sintomático dessa maneira de compor. Tudo nos parece claro e cristalino, e suas composições –geniais- revelam-se a nós como uma evidência...
Em « Sambolero », João Donato se cerca de Luis Alves no contrabaixo e de Robertinho Silva na bateria : dois músicos que o acompanham já faz alguns bons anos. Em consequência, os três músicos interagem perfeitamente, de olhos fechados, ao longo dos 12 títulos, que formam uma espécie de « Best Of » do rico repertório de Donato. Pescar composições mais antigas já é um fato usual em sua discografia. Porém, nesse formato de trio jazz, ele demonstra que em sua roupagem despojada e ligeira, suas composições demonstram ainda mais claramente o quanto são irresistíveis.
« Sambolero » desdobra com animação toda uma gama de ritmos latinos : da bossa ao merengue, passando pela salsa, pelo tcha tcha tcha e pelo bolero ; tudo isso mesclado a improvisações jazz, onde nenhuma nota é além da medida.
O álbum se encerra com a única faixa cantada, Sambou sambou, um dueto divertido com Zeca Pagodinho, que já figurava no disco anterior do sambista, « Uma prova de amor », de 2008.
"Sambolero" é um álbum definitivo de João Donato… Mas como cada um de seus álbuns assim o é, na verdade... !

CE BLOG EST DÉDIÉ AUX CURIEUX QUI AIMERAIENT CONNAÎTRE L'ART ET LA MUSIQUE POPULAIRE BRÉSILIENNE. UNE OCCASION POUR LES FRANCOPHONES DE DÉCOUVRIR UN MONDE INCONNU OU IL EST DE MISE DE LAISSER SES PRÉJUGES AU VESTIAIRE.