lundi 31 mai 2010

29/ 05 : Marcos Sacramento, Moyseis Marques, Pedro Miranda.

Moyseis Marques, Marcos Sacramento, Pedro Miranda,
Teatro Rival-29/05 (photo Daniel A.)

(texto português em breve)

Il y a quelques mois, le grand Ney Matogrosso donnait une interview au journal O Globo, se lamentant du manque de nouveaux interprètes masculins en comparaison de la foule de nouvelles (bonnes) chanteuses qui ont émergé ces dernières années. Et en réfléchissant aux interprètes « purs » (qui ne composent pas), il ne voyait –à part lui- qu’Emilio Santiago.
Une déclaration qui heurta Marcos Sacramento, l’excellent interprète de samba et de grands auteurs traditionnels. Ce dernier se vit alors octroyer un droit de réponse dans le même journal.
Même si Marcos n’est pas à proprement parlé un chanteur de la nouvelle génération (avec presque 25 ans de carrière), il prit le pari de monter un spectacle avec deux interprètes de la jeune garde de la samba carioca, qui se sont illustrés en 2009 en lançant deux albums particulièrement applaudis : Moyseis Marques et le très bon « Fases do coração », et Pedro Miranda avec « Pimenteira ». Sacramento avait -quant à lui- sorti « Na cabeça », audacieux album sur lequel il s’entourait de trois guitaristes pour un répertoire contemporain.

Moyseis et Sacramento, les interprètes masculins existent bien...
(photo Daniel A.)


Le résultat de cette rencontre s’appelle « Estamos aí » (« nous sommes bien là ! »), un spectacle qui vit le jour fin février au Théâtre Rival, et qui revenait ces 28 et 29 mai au même endroit.
Les trois artistes interagissent selon les titres (généralement tirés de leurs derniers albums respectifs) à trois, en duos, ou simplement, tour à tour, seul sur scène. Et le show est tout simplement enthousiasmant !
Dans une version masculine, ce spectacle ne fut pas sans me rappeler « Três meninas do Brasil » qui avait réuni sur scène en 2008, Rita Ribeiro, Teresa Cristina et Jussara Silveira. En moins glamour, on le comprendra…
Mais les trois garçons se concentrent, eux, sur un répertoire davantage carioca, même s’ils voyagent par moments vers Bahia ou Recife à travers des compositions de Roque Ferreira ou Gordurinha (1922-1969).

Pedro Miranda, dans un numéro solo...(photo Daniel A.)

La réussite de ce genre de projets -qui additionne des artistes aux carrières indépendantes- réside dans l’osmose non forcée et la complicité qui n’a rien de convenu. Et « Estamos aí » est un pari tenu, avec des numéros particulièrement bien étudiés, alternant humour, camaraderie évidente, rythmes, joies et moments plus graves.
Les personnalités des trois chanteurs se complètent parfaitement : Sacramento, très sûr vocalement et assez théâtrale ; Moyseis Marques, jovial, bon chanteur également (en plus d’être l’auteur d’une partie du répertoire présenté) ; et Pedro Miranda, plus charmeur, humoristique, interprète moyen, mais très bon dans la division ryhmique.
Au final, ce show se révéla un vrai bonheur, et Sacramento, Miranda et Marques méritent, sans nul doute, une projection plus ample que la scène musicale de Rio de Janeiro.

vendredi 28 mai 2010

Moreira da Silva e o Samba de Breque.


(texte français plus bas, texto português traduzido do francês)

Mesmo que pelo resto do ano eu passe a viver, na Bélgica, dentro de uma bolha hermética, afastado do universo musical em efervescência no Brasil, eu já não vou mais cambalear como um morto de fome todas as noites atrás do primeiro show em cartaz, uma vez tendo retornado ao meu destino. Um bom prato de frios em frente à televisão –mesmo que no meio de uma viagem- não precisa ser algo desagradável. Tanto que uma boa quantidade de canais temáticos difusores de documentários não são absolutamente desprovidos de interesse.
Ontem à noite, a TV Cultura passou uma cinebiografia sobre Moreira da Silva*, conhecido por ter popularizado (ou inventado ?) o samba-de-breque : uma sub-categoria do samba que a nova geração continua a prestigiar, por suas melodias ligeiras e letras pinceladas de humor. Podemos encontrar exemplos nos repertórios de Pedro Miranda, Mariana Baltar, Moyseis Marques, Marcos Sacramento, Aline Calixto, e ainda muitos outros mais.
Ao observar esse documentário, eu refleti e lamentei comigo mesmo pela imagem tão básica que os europeus ainda têm do samba, minimizando-o a esse ritmo frenético –quase irritante quando fora de contexto- dos sambas-enredo, que têm suas divulgações em fevereiro, quando os programas de atualidades das televisões promovem uma volta ao mundo através de imagens das festividades do Carnaval... Com mulatas e paetês em profusão...
Quando eu observava essas imagens anuais –ainda miúdo- eu pensava que o Brasil seria o último lugar sobre a face da Terra para o qual um dia eu viajaria... Pois é !...
Não se conhecem, fora do Brasil, as infinitas variantes do samba, que coexistem, e que se distinguem pelo ritmo, pela instrumentação, e pelas harmonias : samba-batido, samba-chulado, samba-exaltação, samba-corrido, partido-alto, samba-raiado, samba de roda, e ainda outras fusões...

Um dos primeiros sambas-de-breque que eu me lembro ter ouvido foi num momento delicioso do filme « Ópera do Malandro » (Ruy Guerra, 1986, baseado na comédia musical de Chico Buarque), quando o Max Overseas desafia na sinuca um outro malandro rival , sob a canção Desafio do Malandro (Chico Buarque). Essa passagem é um exemplo perfeito desse gênero musical, bem próximo do chorinho em sua cadência (vide o video no texto em francês).
A certa altura do samba, a música pára subitamente, provocando uma curta pausa (break=breque=freio) durante a qual o cantor lança uma frase falada –frequentemente uma nota irônica- que faz a música retomar seu ritmo ainda com mais fôlego.
O break permite, inclusive, a inserção de um passo de dança apropriado. Porém, melhor do que uma explicação teórica, seguem mais abaixo imagens que falam mais explicitamente por si mesmas...


*Moreira da Silva (1902-2000) -carioca da Tijuca- criado no morro do Salgueiro- foi apelidado de « o último malandro », passando a ser também carinhosamente chamado de Kid Morengueira, um de seus personagens, espécie de alter ego de si mesmo em algumas canções.
Para os leitores não brasileiros, esclarecendo : o « malandro », figura mítica do Rio de Janeiro, encarna esse personagem elegante dos anos 1930/ 40, -espécie de bandido simpático- um tanto cafetão e bastante trapaceiro, conhecido pelo seu gosto especial pelas mulheres e pelo samba. Com seu passo cadenciado, ele errava pelos bairros boêmios da cidade, tamborilando com os dedos o ritmo do samba numa caixa de fósforos... Ao menos no imaginário do samba daqueles anos de outrora... !
Na verdade, Moreira da Silva foi sobretudo um trabalhador esforçado, tendo vivido de maneira irrepreensível, cidadão que exerceu diversas profissões. Mas a partir de 1931, Moreira deu início, em paralelo, a uma carreira de cantor e de compositor. Ele faleceu com 98 anos no ano 2000... Mesmo que permaneça ainda, de alguma forma, se apresentando em cena...

Moreira da Silva et la Samba de breque.


Même si le restant de l’année, en Belgique, je vis dans une bulle hermétique éloigné du monde musical en effervescence au Brésil, je ne me rue pas comme un mort de faim tous les soirs sur le premier show venu, une fois arrivé à destination. Un bon vieux plateau télé - même en voyage !- n’est pas désagréable. D’autant que pas mal de chaînes thématiques diffusent des documentaires non dénués d’intérêts.
Hier soir, TV Cultura passait un biopic sur Moreira da Silva*, connu pour avoir popularisé (et inventé ?) la samba-de-breque, une sous-section de la samba que la jeune génération continue à promouvoir pour ses mélodies légères et ses textes teintés d’humour. On retrouve des exemples de samba-de-breque dans les répertoires de Pedro Miranda, Mariana Baltar, Moyseis Marqués, Marcos Sacramento, Aline Calixto, et bien d’autres encore.

En regardant ce documentaire, je réfléchissais et je me lamentais de l’image si basique que les européens ont encore de la samba, la réduisant à ce rythme frénétique –presque agaçant hors contexte- des sambas-enredo, qu’on leur livre en février, quand les actualités télévisées font un tour du monde des festivités du Carnaval…Avec mulatas et paillettes en prime…
Quand j’observais ces images annuelles –étant gamin- je me disais que le Brésil était le dernier endroit sur terre où je voudrais un jour voyagé…Comme quoi…
On ne connaît pas, hors du Brésil, les infinies variantes des sambas qui coexistent, et qui se distinguent par le rythme, l’instrumentation, et les harmonies : samba-batido, samba-chulado, samba-exaltação, samba-corrido, partido-alto, samba-raiado, samba de roda, et bien d’autres fusions encore…

Une des premières sambas-de-breque dont je me souvienne, est ce moment délicieux du film « Opera do Malandro » (Ruy Guerra, 1986, basé sur la comédie musicale de Chico Buarque), quand le malandro Max Overseas défie au sinuka (comprenez au snookers !) Tigrão, le chef de la police carioca, sur l’air de Desafio do Malandro (Chico Buarque). Ce passage est un exemple parfait du genre musical, assez proche du chorinho dans sa cadence (voir en vidéo).
À un moment de la samba, la musique s’arrête subitement, provoquant une courte pause ( break) durant laquelle le chanteur lance une phrase parlée -souvent une remarque ironique- qui relance la musique de plus belle. Le break permet d’ailleurs un pas de danse approprié. Mais mieux qu’une explication théorique, voici des images, plus bas, qui en parlent plus explicitement…


*Moreira da Silva (1902-2000) -carioca de Tijuca élevé dans le moro de Salgueiro- était surnommé le dernier des « malandro ».
Le Malandro représente ce personnage élégant des années 1930/ 40, -bandit sympathique- un peu micheton et beaucoup escroc, connu pour son goût des femmes et de la samba. De sa démarche chaloupée et nonchalante, il errait dans les quartiers bohèmes de Rio, battant le rythme de la samba sur une boîte d’allumette…Du moins dans l’imaginaire de la samba de ces années-là… !
En réalité, Moreira da Silva, était surtout un travailleur forcené, à l’hygiène de vie irréprochable, qui exerça mille métiers. Mais dès 1931, il avait initié en parallèle, une carrière de chanteur et de compositeur. Il décéda à l’âge de 98 ans en 2000, alors qu’il se produisait encore sur scène…

mercredi 26 mai 2010

TROPICALIA 55 (part. 2) : Mart’nália Special.

Mart'nália canta...a morena rebola...(foto Daniel A.)
(français/ português)

Malgré le voyage en cours, voici encore des programmes Tropicalia, comme l’édition 55 (part.2), qui passa en direct sur les antennes de Radio Judaica (90,2 fm), le 26 avril dernier.
Voici les titres joués, disponible en podcast ICI…

Bom, uma vez que o show tem que continuar, segue abaixo a lista dos títulos tocados ao vivo no programa Tropicália 55 (parte 2) de 26 de abril, sob as ondas da Rádio Judaica, quando eu ainda estava em Bruxelas...Cliquem AQUI para acessar

« Nas águas da Amaralina » (Martinho da Vila/ Nelson Rufino)
« Tava por aí » (Mombaça/ Mart’nália)
« Contradição » (Mart’nália)
« Entretanto » (com Moska) (Mombaça/ Mart’nália)
« Novos tempos » (Claudio Jorge)
« Beco » (Mombaça/ Mart’nália)
« Chega » (Mombaça/ Mart’nália)
« Pé do meu samba » (com Caetano Veloso) (Caetano Veloso)
« Cabide » (Ana Carolina)
« Molambo » (com Djavan) (Jayme Florence/ Augusto Mesquita)

Ana Costa: « Não sei o que dá » (Zélia Duncan/ Ana Costa/ Mart’nália)
Zélia Duncan : « Benditas » (Mart’nália/ Zélia Duncan)

« Ela é a minha cara » (Ronaldo Bastos/ Celso Fonseca)
« Estação, holly estação » (com Luiz Melodia) (Luiz Melodia)
« Pretinhosidade » (Mart’nália/ Mombaça)


mardi 25 mai 2010

24/05 : Arnaldo Antunes e Edgar Scandurra.

Scandurra e Antunes, Teatro dos 4, Gavéa-RJ- (foto Daniel A.)

(texte français plus bas, texto português traduzido do francês)

O risco que se corre, quando se volta ao Brasil depois de seis meses, é o de rever as mesmas tournées. Esse foi o caso, dessa vez, com referência a Ana Carolina (« N9ve ») e Nando Reis (« Drês ») ; no entanto, no caso desse último, com muito prazer.
Felizmente, após ter visto Arnaldo Antunes no show « Iê Iê Iê » em outubro de 2009 no Sesc Pompéia de São Paulo (um grande momento, diga se de pasagem..), eu tive a oportunidade de rever o eterno e único « punk concretista » sob nova fórmula no Teatro dos 4, no Shopping da Gávea, de volta ao Rio no início dessa semana.

Edgar Escandura, tirando mil sons das suas guitaras (foto Daniel A.)

Numa apresentação previamente anunciada de 15 títulos, Arnaldo expressou-se de forma intimista nessa terça, 24 de maio, com Edgar Scandurra, o « guitar hero » canhoto brasileiro (ex-Ira !), num espetáculo que o duo iniciou há cerca de dois anos.
Em 2007, em seu dvd « Ao vivo no estúdio », Antunes já havia convidado Scandurra para uma participação especial em Judiaria (Lupicínio Rodrigues), numa versão que prenunciava a fórmula observada na noite dessa segunda feira passada. De um lado, um Arnaldo igual a si mesmo, como um títere desarticulado com voz cortante e taciturna ; do outro, um Edgar em estado de experimentação delirante de sua guitarra, fazendo uso de seus pedais de distorção e outros efeitos diversos, o que ele faz com engenhosidade e virtuosismo. E o público (algo em torno de 400 pessoas), regalando-se com as versões de Lugar comun (João Donato/ Gilberto Gil), Buraco do espelho (Antunes), O Nome disso (Antunes/ Scandurra), Música pra ouvir (Antunes), ou a versão em português (tradução literal) de Elisa, de Serge Gainsbourg (1928-1991) –que teve, essa última, uma recepção particularmente entusiasmada. Visivelmente, a letra sutilmente subversiva de « l’homme à la tête de choux » (apelido do Gainsbourg devido ao título dum disco seu) ultrapassa a barreira dos idiomas...
Um show de pouco mais de uma hora, mas não foi necessário mais do que isso para que saíssemos todos do teatro de bom humor e mais do que satisfeito…

Em vídeo (repartidos entre os textos em francês e em português) :
« Judiaria » (Lupicínio Rodrigues) , « Elisa » (vídeo amador)-(Serge Gainsboug / vers. Antunes), e Elisa, versão original do Gainsbourg.

24/04 : Arnaldo Antunes et Edgar Scandurra.

Edgar Scandurra et Arnaldo Antunes, Teatro dos 4,
Gavéa, RJ (photo Daniel A.)

(texto português em breve)

Le risque que l’on court, quand on revient au Brésil après six mois, c’est de revoir les mêmes tournées. Ce fut le cas, cette fois-ci, pour Ana Carolina (« N9ve») et Nando Reis (« Drês »), avec cependant pour ce dernier, beaucoup de plaisir.
Heureusement, après avoir vu Arnaldo Antunes et le show « Iê Iê Iê » en octobre 2009, au Sesc Pompeia de São Paulo (un grand moment, du reste !), l’occasion me fut donnée de revoir l’éternel et unique « punk concrétiste » dans une nouvelle formule, au Teatro dos 4, au Shopping da Gavea (RJ).

Arnaldo en zombie désarticulé (photo Daniel A.)

Dans une représentation annoncée de 15 titres, Arnaldo se produisait en formule intimiste, ce lundi 24 mai, avec Edgar Scandurra, le « guitar hero » gaucher brésilien (ex-Ira !), pour un spectacle que le duo avait initié, il y a deux ans environ.
En 2007, dans son dvd « Ao vivo no estúdio », Antunes invitait déjà Scandurra pour une participation spéciale sur Judiaria (Lucipínio Rodrigues), dans une version qui annonçait la formule vue hier soir . D’un côté, un Arnaldo pareil à lui-même, en pantin désarticulé à la voix tranchante et sombre ; de l’autre, Edgar en expérimentateur fou de sa guitare, usant de ses pédales de distorsion et autres effets divers, dont il use avec ingéniosité et virtuosité. Et le public (d’environ 400 personnes), de se régaler avec les versions de Lugar comun (João Donato/ Gilberto Gil), Buraco no espelho (Antunes), O Nome disso (Antunes/ Scandurra), Música pra ouvir (Antunes), ou la reprise en portugais d’Elisa de Serge Gainsbourg (1928-1991), qui reçut un accueil particulièrement enthousiaste. Visiblement, les textes subtilement subversifs de « l’homme à la tête de choux », passent la barrière des langues…
Un show d’à peine plus d’une heure, mais il n’en fallait pas plus pour que nous sortions tous du théâtre, de bonne humeur et avec la banane…

En vidéos :

« Judiaria » (Lucipinio Rodriguês)
« Elisa » (vidéo amateur)-(Serge Gainsboug / vers. Antunes)

dimanche 23 mai 2010

Semana em Sampa : Rodrigo Campos.

São Paulo, Ibirapueira (tela de Agostinho Batista de Freitas)

(texte français plus bas)
(texto português traduzido do post anterior em francês, com fotos diferentes)

Uma outra forma de apreender o espaço-tempo ; uma outra maneira de raciocinar ; por vezes outros valores ; e afinal, quase uma outra cultura... Para mim é cada vez mais evidente que São Paulo é mais do que uma outra cidade brasileira, diferente do Rio. É um outro país... Ou será talvez que o Rio me pareça mais exótico uma vez que São Paulo me faz lembrar as cidades que me são mais familiares ? Nova York, Paris, Buenos Aires, e até mesmo Lisboa, por determinados aspectos, remetem à mentalidade aqui reinante.

"O Triumfo das Carrancas", Centro Cultural dos Correios.

Ainda no Rio, no domingo 16 de maio, a visita às exposições « O Triunfo das Carrancas » e do pintor baiano José Pinto (1932-2008), no Centro Cultural dos Correios, me reintroduziu no universo fascinante dos grandes artistas populares brasileiros (eu voltarei a essas duas exposições mais à frente).
Foi a ocasião, então, uma vez chegando à capital paulista, de rever os acervos de alguns museus e galerias que divulgam essa arte mais essencial que o « establishment » conservador ainda se recusa um pouco a reconhecer... Embora... Nesses últimos anos, os colecionadores de arte contemporânea- geralmente mais curiosos e abertos por natureza- atiraram-se sobre as obras dos maiores artistas do gênero –pintores e escultores- e assim os preços desses trabalhos ascenderam de maneira fulgurante. Na realidade, a Arte Popular não tem nada de mais além da denominação « popular » em si...
Afinal de contas, percebe-se que são artistas que possuem uma biografia, uma obra, um currículo, e que –no que concerne aos pintores- frequentemente já trabalharam ao lado de artistas
« eruditos ».

Luisa Maita et Rodrigo Campos na guitara, Casa das Caldeiras (foto Daniel A.)

A programação musical de São Paulo, essa semana, não foi muito bem fornida. Sem dúvida em consequência da « ressaca » por conta do grande evento que foi a Virada Cultural que animou a capital no fim de semana passado, e que envolveu muitos artistas.
Contudo, foi possível ver alguns nomes bem específicos da cena paulistana em cartaz, como Vanessa Bumagny, Adriana Peixoto (sobrinha do grande Cauby), Fabianna Cozza, ou ainda Rodrigo Campos, que lançou um dos grandes discos de 2009 : « São Mateus não é um lugar assim tão longe ».
Rodrigo faz parte desses artistas de São Paulo que constituem uma geração particularmente inovadora e revigorante, que mescla as tradições brasileiras com uma sonoridade mais alternativa.
As cantoras Céu e Mariana Aydar foram as grandes revelações dessa vertente, no ano passado, que inclui outros músicos e produtores essenciais como Beto Villares, Fernando Catatau, Marcelo Jeneci, Romulo Fróes e Curumin ; bem como ainda outros...
Rodrigo Campos apresentou-se nessa quinta feira, 20 de maio, na Casa das Caldeiras, uma antiga usina que abrigava geradores de energia nos anos 20. Esse edifício –vestígio do poder econômico da família Matarazzo- foi tombado, e desde 1998 abriga alguns ateliers de artistas plásticos, além de ser palco para diversos eventos culturais.

Casa das Caldeiras, av. Francisco Matarazzo, SP.

Frente a umas cinquenta pessoas, Rodrigo desfia todos os títulos de seu álbum, numa das pequenas salas que me fizeram lembrar os bares clandestinos e precários que abrigavam as noites « new wave » de Bruxelas...
Pouca luz (sinto muito pelas fotos !) e um som bastante mal mixado (faltava agudos) não fizeram justiça ao repertório poético do violonista e cavaquista, que contou com a presença frequente da cantora Luisa Maita.
E por falar em poesia, já nos primeiros arpejos que introduzem California azul (Rodrigo Campos), eu tive uma espécie de flash que me remeteu a certas composições melancólicas e introspectivas de Paulinho da Viola, como Pra um amor no Recife, e sobretudo, aqui nesse caso, Sinal Fechado (além de ser no mesmo tom nos vídeos abaixo!)… Eu deixo aos leitores julgar a pertinência dessa comparação...

samedi 22 mai 2010

Semaine à São Paulo: Rodrigo Campos.

L'Avenida Paulista et le MASP en bas à gauche..
(texte português em breve)

Une autre façon d’appréhender l’espace-temps ; une autre manière de raisonner ; parfois d’autres valeurs ; et presque une autre culture…Il est de plus en plus évident pour moi que São Paulo est plus qu’une autre ville brésilienne, différente de Rio. C’est un autre pays…Ou plutôt n’est-ce pas Rio qui m’apparaît comme exotique, tant São Paulo me rappelle des villes qui me sont plus familières ? New York, Paris, Buenos Aires, ou même Lisbonne par certains aspect de la mentalité qui y règne.

"Le Triomphe des Carrancas", Centro Cultural dos Correios, RJ.

Encore à Rio, le dimanche 16 mai, la visite des expositions « Le triomphe des Carrancas » et du peintre bahianais José Pinto (1932-2008) au Centro Cultural dos Correios, me replonge dans le monde fascinant des grands artistes populaires brésiliens (je reviendrai sur ces deux expos plus avant).
Ce fut l’occasion, une fois arrivé dans la capitale pauliste, de revoir les collections de quelques musées et galeries qui divulguent cet art bien plus essentiel que l’establishment conservateur ne veut bien le percevoir…Quoique…Ces dernières années, les collectionneurs d’art contemporain – généralement plus curieux et ouverts de nature- se sont rués sur les œuvres des plus grands artistes -peintres et sculpteurs- et les prix ont connu une ascension fulgurante.
L’Art Populaire n’a plus de populaire que le nom…
Car après tout, il s’agit bien d’artistes qui posèdent une biographie, une œuvre, un curriculum, et qui –en ce qui concerne les peintres- ont souvent travaillé aux côtés des artistes « érudits ».

Rodrigo Campos, Casa das Caldeiras, 20/05 (photo Daniel A.)

La programmation musicale de São Paulo, cette semaine, fut assez peu fournie. La conséquence sans doute du lendemain de veille du grand évènement de la Virada cultural qui avait animé la capitale le week end dernier, et qui avait impliqué beaucoup d’artistes.
Cependant, on pouvait voir quelques noms bien spécifiques de la scène pauliste, comme Vanessa Bumagny, Adriana Peixoto (fille du grand Cauby), Fabianna Cozza, ou encore Rodrigo Campos, qui avait lancé un des grands disques de 2009, « São Mateus nao é um lugar assim tão longe ».
Rodrigo fait partie de ces artistes de São Paulo, qui constituent une génération particulièrement novatrice et enthousiasmante, qui mêle les traditions brésiliennes avec une sonorité plutôt alternative.
Les chanteuses Céu et Mariana Aydar furent les grandes révélations de cette vague, l’année dernière, qui inclu d’autres musiciens et producteurs essentiels comme Beto Villares, Fernando Catatau, Marcelo Jeneci, Romulo Frões, Curumin et bien d’autres encore…

La Casa das Caldeiras, av. Francisco Matarazzo, SP.

Rodrigo Campos se produisait ce jeudi 20 mai à la Casa das Caldeiras, ancienne usine qui abritait des générateurs d’énergies depuis 1920. Cet édifice -vestige du pouvoir de la famille Matarazzo- est maintenant classé depuis 1998, et abrite depuis peu des ateliers d’artistes et divers évènements culturels.
Devant une cinquantaine de personnes, Rodrigo égraina tous les titres de son album, dans une des petites salles qui me rappelait les bars clandestins et précaires qui abritait des les soirées new waves de Bruxelles…
Peu de lumière (désolé pour la photo de l'artiste!) et un son approximatif ne rendaient pas justice au répertoire poétique du guitariste et cavaquiniste, qui pouvait compter sur la participation fréquente de la chanteuse Luisa Maita.
Et pour parler de poésie, dès les premiers arpèges qui introduisent California azul, j’eu une sorte de flash qui me ramena à certaines des compositions mélancoliques et introspectives de Paulinho da Viola, comme Pra um amor no Recife et surtout, dans ce cas-ci, Sinal Fechado…Je laisse les lecteurs juger du bien fondé de cette comparaison…

jeudi 20 mai 2010

Deux musiques d'actualité: théatre et football…

Dunga, selectionneur de la Seleçao, est probablement le brésilien
le plus "commenté" depuis une semaine...


(texte français, texto português traduzido do francês, mais pra baixo)

J’avais entre les mains un texte prêt à être édité sur ces premiers jours à São Paulo, mais ce matin, je tombe sur deux vidéos sympas, signalées par le journal O Globo, et je ne résiste pas à vous les relayer ici…

La première est un clip promotionnel pour une pièce de théâtre dont la première aura lieu ce vendredi 21 mai, au Teatro Leblon de Rio de Janeiro.
Le clip, comme le spectacle, s’appelle « Alucinadas ». La chanson est écrite par Leoni, un des piliers du rock des années 80, et compte sur la participation de trois autres camarades de sa génération : Herbert Vianna, Leo Jaime et Frejat. Le morceau ne sera en vente nulle part, mais il sera diffusé sur MTV, Multishow et les radios FM.
Quant à la vidéo faite maison, elle est réalisée par Luciana Fregolente, une des deux actrices de cette pièce humoristique, avec Renata Castro Barbosa.
Luciana est également l’épouse de Leoni, qui ouvre la chanson…

La seconde vidéo est de MC Bellot et DJ Nino, et s’intitule « Eu quero Dunga fora » (Je veux l’éviction de Dunga). Elle reflète très bien –pour les non brésiliens qui ne seraient pas au courant, l’effervescence qui règne autour du choix des 23 noms retenus par le sélectionneur de foot brésilien, Dunga, qui iront défendre le Brésil en Afrique du Sud.
Depuis plus d’une semaine, j’ai pu assister à des heures de palabres et de débats sur le sujet (polémique autour des non covocations de Ronaldinho, Adriano « Imperador », Ganso, Neyamar et autres motifs qui sont bien résumés dans le clip).
Pour les non lusophones, le texte n’est pas trop difficile à comprendre…

Duas músicas na atualidade : teatro e futebol...

Eu tinha nas mãos um texto pronto para ser postado falando sobre esses meus primeiros dias em São Paulo ; porém, essa manhã, esbarrei em dois vídeos simpáticos, sinalizados pelo jornal O Globo, e não resisti em repassá-los a vocês aqui...

A primeira é um clip promocional de uma peça de teatro cuja estréia se dará nessa sexta-feira, 21 de maio, no Teatro Leblon, no Rio de Janeiro.
O clip, assim como o espetáculo, chama-se « Alucinadas ». A canção é da autoria de Leoni, um dos pilares do rock dos anos 80, e conta com a participação de três outros companheiros de sua geração : Herbert Vianna, Leo Jaime e Frejat. O titulo não será comercializada em parte alguma, mas será veiculada através dos canais MTV, Multishow e das rádios FM.
Quanto ao vídeo doméstico, ele foi realizado por Luciana Fregolente, uma das duas atrizes dessa peça humorística, também com Renata Castro Barbosa.
Luciana é igualmente a esposa de Leoni, que abre a canção...

O segundo vídeo é do MC Bellot e do DJ Nino, intitulado « Eu quero Dunga fora ». Ele reflete muito bem –para os não brasileiros que não estão a par- a excitação que reina em torno da escolha dos 23 nomes escalados pelo técnico de futebol brasileiro, Dunga, que irão defender o Brasil na Copa do Mundo na África do Sul. Ao longo de uma semana, eu pude assistir a inumeras horas de depoimentos e debates sobre o assunto, que se tornou polêmico em função da não convocação de Ronaldinho « Gaúcho », Adriano « Imperador », Neymar, Ganso ; além de outras razões que estão bem resumidas no clip. Para os não lusófonos, o texto também não é muito difícil de ser compreendido...


mercredi 19 mai 2010

TROPICALIA 55 (part. 1)

Edu Lobo no Tropicalia 55 (part.1), instrumentais qui viram cançoes...
Edu Lobo dans Tropicalia 55 (part. 1) des instrumentaux qui deviennent des chansons

Un petit saut à São Paulo durant cette semaine du 17-23 mai 2010…le voyage continue et, en attendant d’autres aventures artistiques,
voici encore des programmes Tropicalia, comme l’édition 55 (part.1), qui passa en direct sur les antennes de Radio Judaica (90,2 fm), le 26 avril dernier. Voici les titres joués, disponible en podcast ICI

Um pulinho em São Paulo, esta semana do 17 até 23 de maio e -aguardando outras aventuras artisticas- segue abaixo a lista dos títulos tocados ao vivo no programa Tropicália 55 (parte 2) de 26 de abril, sob as ondas da Rádio Judaica, quando eu ainda estava em Bruxelas...Cliquem AQUI para acessar…

PRETA GIL : « Andaraí » (Pedro Baby/ Betão Aguiar/ Ary Moraes)
BENA LOBO : « Sábado » (Seu Jorge/ Bena Lobo/ Daniel Gonzagua)
DJAVAN : « Romance » (Djavan)
GUINGA : « Cheio de dedos » (Guinga)
FRED MARTINS : « Doceamargo » (Fred Martins/ Marcelo Diniz)
ELISA QUEIRÓS : « Merecimento » (Fred Martins/ Elisa Queirós)
EDU LOBO : « Corrupião » (Edu Lobo) « Dança do corrupião » (Edu Lobo/ Paulo César Pinheiro)
MARINA LIMA : « Pra um amor no Recife » (Paulinho da Viola)
PAULINHO DA VIOLA: « Perder e ganhar » (Paulinho da Viola)
VERÔNICA FERRIANI : « Perder e ganhar » (Paulinho da Viola)
FATIMA GUEDES : « Na hora do adeus » (Tom Jobim/ Vinicius de Moraes)
ELIANA PRINTES : « Os Presentes » (Kleber Albuquerque)
EDU LOBO : « Perambulado » -instrumental-(Edu Lobo)
EDU LOBO : « Perambulando » (Edu Lobo/ Paulo César Pinheiro)
PARALAMAS DO SUCESSO : « Meu erro » (Herbert Vianna)
ZIZI POSSI : « Meu erro » (Herbert Vianna)

lundi 17 mai 2010

14 e 15 de maio : George Israel, Ana Carolina e Nando Reis.

George Israel cantando Cazuza na Praça Cazuza...(foto Daniel A.)

(Texte français plus bas, texto portugûes traduzido do francês)


No país das decisões irrevogáveis, o Canecão –que havia sido declarado definitivamente fechado a partir da segunda-feira,10 maio (vide post de 13/05)-, é então logicamente ( ?!? ) anunciado aberto a partir da segunda agora, dia 17. Enfim, talvez por um certo tempo– pode ser que sim, pode ser que não- ou então, quem sabe, pela porta de trás...
Vá entender-se... ! Uma breve reunião preliminar, poderia ter evitado uma desorganização inútil e desgastante na programação.
De todos os reféns sobre os quais eu falei anteriormente, houve um gringo que pagou para ver : eu tinha decidido ficar no Rio, nesse 15 de maio, para assistir Edu Lobo na mítica sala, fazendo o impasse sobre comparecer à Virada Cultural –evento multicultural impressionante, que aconteceu nesse último fim de semana em São Paulo. O resultado da minha decisão, nesse sábado / domingo : nem Edu Lobo, nem Virada Cultural tampouco... Alguns momentos do evento em São Paulo, no entanto, foram veiculados pela TV Cultura…
E eu me encontrei, por acaso, no meio do « Leblon Jazz / Blues Festival », perto da Praça Cazuza, onde George Israel –um outro refém que deveria ter tocado terça passada no Canecão- se apresentou à tarde, a pleno céu aberto, entre diveros grupos de tendência jazzy como o Orleans Dixiland Jazz Band. A noite viria a ser fechada com o show de Frejat
Entre duas canções, George Israel convidou a visitar seu site para saber o que virá a acontecer com seu show (com gravação de dvd) que foi cancelado.
Ele anunciou o retorno de Kid Abelha (do qual é um dos três membros, junto com Paula Toller e Bruno Fortunato) para dezembro, e destila cançoes do Kid, Paralamas, e varias faixas de seu novo álbum a ser lançado : « 13 parcerias com Cazuza».

Ana Carolina, Citibank Hall, 15/05 (foto Daniel A.)

Na noite desse mesmo sábado, então, neca de Edu Lobo ; e sem grande convicção, eu me dirijo ao Citibank Hall para conferir o show « N9ve », de Ana Carolina, já no circuito musical desde novembro de 2009.
A direção e a cenografia de Bia Lessa jogam com certos efeitos interessantes, como a entrada de Ana sobre uma cadeira / grua de cineasta, trazendo a reboque um véu transparente ornado de nuvens, passando a impressão de que nos vem de encotro um anjo (decaido?) vindo do céu .Mais adiante, depois das nuvens, é sob uma chuva artificial de efeito muito belo que Ana começa com Corredores, numa ambientação de poética tristeza.
Se a primeira parte imobiliza-se num repertório feito de tangos martelados em tom menor e em baladas de ênfase dramática –um pouco cansativo, na verdade-, a segunda metade arrebata e se diversifica a partir de Tá rindo, hein ?, o excelente título extraído de seu último álbum « N9ve ».
A partir dali, Ana introduz ritmos um pouco mais animados, como rock e samba, com algumas releituras bem sucedidas, tais como Odeio você, tomada emprestada de Caetano Veloso ; Não Quero saber mais dela (Sombrinha/ Almir Guineto) ; e a gozada ( !) e subversiva Essa mulher, de Arnaldo Antunes.

Ana Cañas e Nando Reis, Vivo Rio, 14/05 (foto Daniel A.)

Na noite da véspera, sexta 14 de maio, deu-se o reencontro com Nando Reis, que eu já havia visto no HSBC de São Paulo em outubro passado, com o excelente show de seu álbum « Drês » (2009).
O ambiente da sala Vivo Rio não estava tão fervilhante quanto o caldeirão da sala paulista, mas o som dos três Infernais que cercam Nando é sempre igualmente impactante. A guitarra de Carlos Pontual continua sangrenta, e a base rítmica baixo-bateria (Diogo Gameiro e Felipe Gambraia) bate bem.
Eu poderia fazer um copiar/ colar da minha crônica de 27 de outubro último (mesmo para as fotos !), mas o repertório sofreu algumas modificações, principalmente no bis, que exclui dessa vez os títulos em inglês (Venus, The Pledge of Love, e Whisky a gogo) para dar lugar a um Frevo Mulher (Zé Ramalho) arrebatado.
A notar também a presença de Ana Cañas, convidada ao palco para Luz antiga e o para o bom dueto Pra você guardei o amor, esse último incluído no álbum « Drês ».
Para deixar com vocês o mote do « Carioca até a medula », personagem recorrente nessa viagem musical... « Showzaço ! »

P.S : Voltarei mais tarde para falar a respeito dos shows de Thais Motta no VPB e d´Os Cariocas no Teatro Rival.
Outras fotos e videos no texto francês abaixo!

dimanche 16 mai 2010

14 et 15 mai : George Israel, Ana Carolina et Nando Reis.

George Israel, Leblon Jazz Festival, 15/05 (photo Daniel A.)

Au pays des décisions irrévocables, le Canecão -qui avait été déclaré définitivement fermé depuis le lundi 10 mai (voir post du 13/05)-, est donc logiquement ( ?!) annoncé rouvert à partir de lundi 17…. Enfin, pour un certain temps - p’être bien qu’oui, p’être bien qu’non- ou alors juste une porte… !
Allez comprendre… ! Une petite réunion préalable, Messieurs, aurait pu éviter un chamboulement de programmation inutile.
De tous les otages dont je parlais précédemment, il y a un gringo qui en paie les frais. J’avais décidé de rester à Rio, ce 15 mai, pour voir Edu Lobo dans la salle mythique, quitte à faire l’impasse de la grande journée de la Virada Cultural –évenement multi-culturel impressionnant, qui se tenait ce week-end à São Paulo.
Résultat, ce samedi- pas d’Edu Lobo, et pas de Virada cultural non plus....Quelques moments de ce dernier événement sont cependant relayés par TV Cultura…
Et je me retrouve par hasard au milieu du Leblon Jazz/ blues Festival, près de la Praça Cazuza, où George Israel -un autre otage qui devait jouer mardi dernier au Canecão- se produit l’après-midi en plein air, entre plusieurs groupes à tendance jazzy comme L’Orleans Dixiland Jazz band. La soirée devant se clôturer sur le show de Frejat…
Entre deux chansons, George Israel renvoie à son site pour savoir ce qu’il adviendra de son concert annulé.
Il annonce le retour de Kid Abelha (dont il est un des trois membres avec Paula Toller et Bruno Fortunato) pour décembre, et distille quelques plages de son album à venir « 13 parcerias com Cazuza» (« 13 collaborations avec Cazuza »), entre des titres de Kid ou de Paralamas do Sucesso.

Ana Carolina, Citibank hall, 15/ 05 (photo Daniel A.)

Ce samedi soir, donc, pas d’Edu Lobo, et sans grande conviction, je me retrouve au Citibank Hall pour voir le show « N9ve » d’Ana Carolina, déjà rodé depuis le mois de novembre 2009.
La mise en scène de Bia Lessa joue sur certains effets intéressants avec une entrée d’Ana sur un fauteuil/ grue de réalisateur de cinéma, qui derrière un voile transparent ornée de nuages, nous donne l’effet qu’elle nous vient tel un ange venu du ciel (ou un alien ?).
Plus loin, après les nuages, c’est sous une pluie artificielle du plus bel effet, qu’Ana entame Corredores dans une ambiance de tristesse poétique.
Si la première partie s’englue dans un répertoire fait de ses tangos martelés en mode mineur ou de ballades à l’emphase dramatique -un peu éprouvant en réalité-, la seconde moitié s’emballe et se diversifie à partir de Ta rindo Hein ?, l’excellent titre extrait de son dernier album, « N9ve ».
À partir de là, Ana entame des rythmes un peu plus positif, rock et samba, avec quelques reprises réussies tel Odeio você emprunté à Caetano Veloso, Não Quero saber mais dela (Sombrinha/ Almir Guineto), et le jouissif ( !) et subversif Essa mulher d’Arnaldo Antunes.

Nando Reis, Vivo Rio, 14/10 (photo Daniel A.)

La veille au soir, vendredi 14 mai, c’était les retrouvailles avec Nando Reis que j’avais vu au HSBC de São Paulo, avec l’excellent show de son album « Drês » (2009).
L’ambiance du Vivo Rio n’était pas aussi bouillante que le chaudron de la salle paulista, mais le son des trois Infernais qui entourent Nando est toujours aussi impactant. La guitare de Carlos Pontual reste saignante, et la base rythmique basse-batterie (Diogo Gameiro et Felipe Gambraia) cogne bien.
J’aurais pu faire un copier/ coller de ma chronique du 27 octobre dernier (même pour les photos !), mais le répertoire a subi quelques changements, principalement dans le rappel qui exclut cette fois les titres en anglais (Venus, The Pledge of Love, et Whisky a gogo) pour laisser place à un Frevo Mulher (Zé Ramalho) enlevé.
À noter aussi la présence d’Ana Cañas, invitée sur scène pour Luz antiga et le beau duo, Pra você guardei o amor, inclu dans l’album « Drês ».
Pour laisser le dernier le dernier mot au « Carioca até a medula » (carioca jusqu’au bout des ongles!), personnage récurent de ce voyage musical…« Showzasse ! »

P.S : Je reviendrai plus tard sur les shows de Thais Motta au VPB et Os Cariocas au Teatro Rival

vendredi 14 mai 2010

TROPICALIA 54 (part 2)

Chico Science et son caranguejo com cérebro
(crabe avec cerveau!)

Malgré le voyage en cours, voici encore des programmes Tropicalia, comme l’édition 54 (part.2), qui passa en direct sur les antennes de Radio Judaica (90,2 fm), le 19 avril dernier. Voici les titres joués, disponible en podcast ICI…

Bom, uma vez que o show tem que continuar, segue abaixo a lista dos títulos tocados ao vivo no programa Tropicália 54 (parte 2) de 19 de abril, sob as ondas da Rádio Judaica, quando eu ainda estava em Bruxelas...Cliquem AQUI para acessar…

ANA CAROLINA (c/ Luiz Melodia) : « Cabide » (Ana Carolina)
DJAVAN :
« Me leve » (Djavan)

PEDRO LUIS E A PAREDE :
« Fazê o que » (Pedro Luis)

ELIANA PRINTES :
« Ninguém vive sem amor » (Almir Bezerra)

IVAN LINS :
« Saindo de mim » (Ivan Lins/ Vitor Martins)

RODRIGO BITTENCOURT :
« Ipanema Inn » (Rodrigo Bittencourt)

3NAMASSA :
« Tatui » (R. Amarante/ Pupillo/ Dengue/ R. Amabis/ F. Cacatau)

CHICO SCIENCE & NACAO ZUMBI (c/ Gil e MD2) :
« Macô » (Chico Science/ Jorge du Peixe/ Eduardo BiDlovski)

SIBA E A FULORESTA :
« Pisando em praça de guerra » (Siba)

ALCEU VALENCA :
« Estaçao da luz » (Alceu Valença)

KARINA BUHR :
« Vira pô » (K.Buhr)

MAQUINADO :
« Sem concerto » (Lucio Maia)

ROMULO FROES :
« Para fazer sucesso » (G. Helo/ R. Froes/ Nuno Ramos)

PARALAMAS DO SUCESO :
« Messagem de amor » (Herbert Vianna)

METRÔ :
« Messagem de amor » (Herbert Vianna)

jeudi 13 mai 2010

Le Canecão : ici s’écrivait l’Histoire de la MPB…


(texte français, texto português traduzido do francês)

En évoquant la fermeture des nombreux endroits traditionnels de Rio (post du 08/05), je ne pensais pas anticiper la nouvelle qui fut annoncée dans le soirée du lundi 10 mai : la fin de la salle de spectacle, le Canecão, lieu de référence de l’histoire de la MPB moderne.
Faire le Canecão, pour un artiste brésilien, c’était comme faire l’Olympia en France, Forest National en Belgique ou le Madison Square Garden à New York. Cela représentait un pas important dans une carrière. Une sorte de consécration.
La phrase de Ronaldo Bôscoli qui trônait à l’entrée, telle une devise : « Nesta casa se escreve a historia da Musica Popular Brasileira » (dans cette maison s’écrit l’histoire de la musique populaire brésilienne), peut dorénavant se conjuguer au passé.
En cause, un litige déjà vieux de 39 ans, entre les propriétaires du terrain -l’UFRJ (Université Fédéral de Rio de Janeiro)- et les actuels locataires. L’université reprend donc possesion de l’espace, et il semble qu’ils soient dans leur bon droit....Mais bon…C’est comme pour les actions sociales, on soutient les revendications des grévistes, mais on n’aime pas être leur otages…
Et dans ce cas-ci, ceux (moi !) qui avaient acheté leurs billets pour le show de George Israël du mardi soir 9 mai (le guitariste devait enregistré un dvd avec des coûts déjà engagés), se retrouvaient bien…floués.
Sans parler de ceux qui se faisaient une joie d’aller voir Edu Lobo, les 15 et 16 mai (re-moi !!). D’autant que les apparitions d’Edu sont aussi précieuses que rares.
L’UFRJ annonce -qu’après une reforme- elle créera un centre culturel à la place de la salle mythique, qui accueillera également des concerts, mais à des prix plus démocratiques. Reste à savoir si les artistes –qui ne vivent déjà plus de leurs albums- trouveront un intérêt à jouer dans des locaux avec une billetterie revue à la baisse.
La fin du Canecão, c’est donc une page de 43 ans de grands moments musicaux qui se tournent.
Et tant qu’à faire, je pourrai dire que je rentre dans son histoire, en ayant assisté au dernier show brésilien (O Baile do Simonal), du samedi 8 mai 2010 (Il y eu encore les « Australian Bee Gees », le dimanche, un groupe... australien!).

Tom, Vinicius, Toquinho e Miucha no Canecão.
O show ficou 8 meses em cartaz.


O Canecão : « Nesta casa se escreveu a História da MPB »

Ao comentar aqui, logo ao chegar, o fechamento de diversos espaços tradicionais do Rio (vide post de 8 de maio de 2010), eu não imaginei de antemão a nova perda que se anunciava na noite de segunda-feira, dia 10 : o fim da sala de espetáculos Canecão, local de referência da história da moderna MPB.
Apresentar-se no Canecão, para um artista brasileiro, era como apresentar-se no Olympia na França, no Forest National na Bélgica, ou no Madison Square Garden em Nova Iorque. Isso significava um passo importante dentro de uma carreira.
A frase de Ronaldo Boscoli que coroa a entrada da sala, tal um lema: « Nesta casa se escreve a história da Musica Popular Brasileira », deve agora se conjugar no passado.
A razão : um litígio que já durava 39 anos, envolvendo os proprietários do terreno –a UFRJ (Universidade Federal do Rio de Janeiro)- e os inquilinos do espaço. A Universidade retoma, então, a posse do endereço, e parece que ela está no exercício de seu pleno direito.
Tudo bem, afinal... Mas é como acontece com as manifestações sociais : nós compreendemos as razões dos grevistas, mas não gostamos de virar os seus reféns...
E aqui nesse caso, aqueles (eu !) que haviam comprado seus ingressos para o show de George Israel para a noite de segunda, 10 de maio (o artista iria gravar um dvd, com os custos disso já comprometidos), ficaram bastante p...hum…confusos.
Sem falar daqueles que estavam felizes por ir assistir Edu Lobo, nos dias 15 e 16 de maio (eu, de novo !!). Já que as aparições de Edu são tão preciosas quanto raras...
A UFRJ anuncia que, após uma reforma, vai criar um centro cultural no lugar da mítica sala, que acolherá igualmente shows, porém a preços mais democráticos. Resta saber se os artistas –que já não vivem mais das vendas de seus álbuns- terão interesse em tocar e cantar em locais com as bilheterias niveladas por baixo.
O fim do Canecão representa então uma página de 43 anos de grandes momentos musicais, que agora é virada.
E de alguma forma, eu poderia dizer que fui testemunha do fim da sua história, pelo fato de ter ido assistir ao último show brasileiro lá apresentado (O Baile do Simonal), no sábado, 8 de maio de 2010 (ainda aconteceu os Australian Bee Gees, no domingo, mas isso não vale !).

CE BLOG EST DÉDIÉ AUX CURIEUX QUI AIMERAIENT CONNAÎTRE L'ART ET LA MUSIQUE POPULAIRE BRÉSILIENNE. UNE OCCASION POUR LES FRANCOPHONES DE DÉCOUVRIR UN MONDE INCONNU OU IL EST DE MISE DE LAISSER SES PRÉJUGES AU VESTIAIRE.