lundi 21 juillet 2014

Deux mois en vitesse: Coupe du monde, Dunga, Déa Trancoso, Beatriz Azevedo et Cacá Machado

  fotos e textos portuguêses no site Tropicalia Mpb: http://www.tropicalia.be/pt/  

Aujourd’hui…Petit record personnel : cela va faire 2 mois que je n’ai plus rien posté sur ce blog, qui est censé être, en partie, l’antichambre du site Tropicalia MPB.
Alors bien sûr je vais invoquer la Coupe du monde de foot, un voyage de trois semaines à Lisbonne et d’autres (mauvaises) raisons pour ma faible production de cette année 2014, un peu étrange, entre un Carnaval qui tombe tard, et un événement sportif qui paralyse le pays. Il ne faudra pas oublier, à titre personnel, un déménagement définitif à São Paulo, qui a demandé une certaine énergie.
À Lisbonne, il était difficile d’écrire. Je n’arrive pas à rester concentré dans un appartement, dans une ville qui m’invite à la découvrir tant et plus, quel que soit le moment de la journée. Et il n’y eu aucun concert brésilien durant la vingtaine de jour où je m’y suis trouvé.
Mais c’est avec beaucoup de conscience que je me suis dit que l’année n’était pas encore terminée, et qu’il était encore temps de sauver les meubles. Et puis, oui, il y a toujours cet HD avec toutes mes archives musicales qui est dans le coma, et dont j’attend toujours un pronostique sous peu. 



 Je suis donc revenu à São Paulo ce 14 juillet, au lendemain de la finale Allemagne-Argentine. Ceux qui me connaissent savent que je suis fan de foot, mais je ne commenterai rien au sujet de ce qui s’est passé, et qui, on le devine, a laissé des traces au Brésil. En réalité, je crois que personne ne comprend toujours pas ce qui s’est produit, et pour couronner le tout, on vient de nommer un « ancien » nouveau coach, le défenseur champion du monde en 1994 : Dunga, celui qui fut crucifié par la presse et le peuple après l’élimination de la même Seleção en quart de finale de la Coupe en Afrique du Sud de 2010. Allez comprendre, mais rassurez-vous, même ici, personne ne comprend. 
Comme en politique, il semblerait que le Brésilien à la mémoire courte. Mais dans le cas du sport « roi », les amnésiques ne sont pas le peuple, mais les instances de la CBF…
Mais voilà que je me laisse prendre au jeu du commentaire sportif que je voulais éviter…Bref, je termine en concluant que, concernant les Diables rouges belges dont je suis un fervent supporter, un quart de finale, ce n’est pas mal, mais soyons franc, la manière n’y était pas, et on a trébucher devant notre premier adversaire de prestige, l’Argentine, sans vouloir dénigrer les Etats Unis, L’Algérie, La Corée du Sud et la Russie, des pays qui ne font pas rêver en matière de ballon rond. 


Déa Trancoso, photo Daniel Ach.


De retour à la musique donc, je me suis repris en main pour assister à 4 shows dès la première semaine ! Autre record, positif, cette fois ! Et en dehors de ces spectacles, je dois encore vous indiquer 8 autres matières qui ont été mises en ligne depuis deux mois sur Tropicalia MPB. C’est peu, je sais…
Le mercredi 16 juillet, je croisais à nouveau le chemin de Déa Trancoso, cette excellente chanteuse régionale du Minas Gerais, qui se présentait avec le percussionniste Carlinhos Ferreira au Sesc Vila Mariana. Un show plein de sons étranges, telluriques, et riche d’un passé ancestral. Déa, qui est une grande vocaliste, se propose donc toujours de nous montrer un Brésil profond, peu connu, sans faire de concession au marché. Sa mission, louable, a d’ailleurs gagné l’admiration des artistes paulistes, et elle fait presque partie, malgré elle, du cénacle de la scène indépendante de la mégapole. 


Caca Machado, Romulo Froes, Rodrigo Campos & Luciana Alves (photo Daniel Ach.)


Le jeudi 17 juillet, je me rendais à la Casa de Francisca pour voir Cacá Machado qui présentait son album « Eslavosamba » - une des meilleures productions de 2013 - en compagnie de Romulo Fróes, Rodrigo Campos, Marcelo Cabral, Suzana Salles et Luciana Alves. Bien sûr le show fut à la hauteur de l’album, avec des compositions splendides que j’ai redécouvertes, et je retiendrais la belle voix sensuelle de Luciana Alves, qui correspond parfaitement à sa beauté et son élégance (genre de commentaire que je ne fais pas sur le site, voyez vous ?!). 
Même si je suis du genre (trop) discret avec les artistes, Romulo Fróes me reconnaît avant le concert, et me parle de la prestation des Belges au Mondial qui l’ont déçu, tout en concluant : « Mais qui suis-je, moi brésilien, pour donner des leçons ! ». 

Beatriz Azevedo (photo Daniel Ach.)


Vendredi 18, c’était au tour du concert de Beatriz Azevedo qui présentait au Sesc Pompeia son 4ème album, « AntroPOPhagia », basé sur l’œuvre de l’écrivain moderniste Oswald de Andrade, que Beatriz a étudié pendant trois ans. En 2000, j’avais acheté son premier cd, 
« O Bumbum do poeta » (traduisible par : « l’arrière train du poète »), un titre énigmatique qui avait suffit à attirer mon attention. Si le show avec ses invités prestigieux s’est révélé positif, il a d’abord fallu s’habituer à la voix de la chanteuse, qui sur scène, se montre très limitée. Mais le charisme, l’énergie de l'artiste multi-disciplinaire compensent, tout comme les bonnes compositions. 

Zélia Duncan & Beatriz Azevedo (photo Daniel Ach.)


Avec elle donc, ce soir là, Zélia Duncan, Gustavo Galo (on reparlera de ce jeune artiste !), Jacques Morelenbaum, Cristovão Bastos, Bocato, ou encore Matheus Von Krügger…Que du beau monde. 
Ces trois concerts sont bien sûr détaillés sur Tropicalia MPB, avec photos + vidéos !! 
Par contre, il me reste à chroniquer le show de ce dimanche 20 juillet, qui réunissait les compositeurs Eduardo Gudin et le parolier le plus prolifique de la MPB, Paulo César Pinheiro… 
Autre concert qu’il me faudra relater absolument, avec retard, fut celui qui a réunis Luiz Tatit, Arrigo Barnabé et Livia Nestrovski, et que j'ai vu fin juin, juste avant mon voyage au Portugal. Comme je le disais en introduction, il est grand temps de se mettre à jour… ! 

CE BLOG EST DÉDIÉ AUX CURIEUX QUI AIMERAIENT CONNAÎTRE L'ART ET LA MUSIQUE POPULAIRE BRÉSILIENNE. UNE OCCASION POUR LES FRANCOPHONES DE DÉCOUVRIR UN MONDE INCONNU OU IL EST DE MISE DE LAISSER SES PRÉJUGES AU VESTIAIRE.