jeudi 30 avril 2009

Tom Jobim et Vinicius de Moraes, la comédie musicale (part I)

La comédie musicale "Tom & Vinicius",
toujours à l"affiche au Théâtre Carlos Gomes de Rio de Janeiro.


(Texto português em baixo)


Pour être complet, il me restait encore à relater un fait pour enfin clore le ‘voyage de poche’ que je fis à Rio de Janeiro, du 2 au 13 avril dernier. Il s’agissait en l’occurrence de la comédie musicale « Tom & Vinicius » à laquelle j’assistai au Théâtre Carlos Gomes au centre ville.

Avant de parler de la représentation en elle-même (ce sera la partie 2), une réflexion qui me vint à l’esprit durant le spectacle...
Tout bien réfléchi, les deux grands évènements qui imposèrent la Bossa Nova au monde se révélèrent, en fait, des évènements non désirés voire même regrettés par ses propres protagonistes.


D’abord, il y eu le fameux film Orfeu Negro de Marcel Camus qui gagna la palme d’or à Cannes en 1959 et l’Oscar du meilleure film étranger à Hollywood la même année. Si ce classique du cinéma ne possède pas en sois un lien direct avec la Bossa Nova, il jouera le rôle important de faire connaître au monde les noms d’Antônio Carlos Jobim (1927-1994) et de Vinicius de Moraes (1913-1980) qui, à cette époque, étaient les principaux pourvoyeurs du mouvement musical brésilien.
Cependant, cette reconnaissance ne se déroula pas comme les deux illustres protagonistes l’avaient rêvée.

Orfeu Negro (1959)- le film- était une adaptation (trop) libre de la pièce de Vinicius de Moraes « Orfeu da Conceição », tragédie grecque qui transposait le mythe d’Orphée dans les favelas de Rio de Janeiro. Les premières représentations avaient eu lieu en 1956. Cette œuvre fut, comme on le sait (ou pas), à l’origine de la rencontre de Vinicius et de Tom cette même année, au bar Villarino, quand le déjà illustre poète et diplomate demanda au compositeur et arrangeur de se charger de la mise en musique de son projet. Cette association donna naissance aux premiers chefs d’œuvre du duo comme Se todo fossem iguais a vocé ou Lamentos no morro.

Tom Jobim (au fond), Vinicius et sa compagne d'alors, Lila Bôscoli, et Oscar Niemeyer dans les coulisses de la pièce Orfeu da Conceição. Niemeyer était le concepteur des décors.

Trois ans plus tard, quand Vinicius assista à l’adaptation sur pellicule de sa tragedie gréco/ brésilienne, il la détesta officieusement. De plus, Marcel Camus avait récusé les chansons originales -trop nombreuses et peu adaptées à la conception de son film- et avait demandé de les remplacer par trois nouveaux titres. Les deux compositeurs ne comprirent pas vraiment, mais s’exécutèrent voyant malgré tout le moyen de se faire un peu de blé. Et tant mieux si cela s’accompagnait d’une reconnaissance internationale. Ils composèrent alors trois chansons par téléphone (car Vinicius était alors en place comme diplomate à Montevideo) : A Felicidade, Frevo et O Nosso Amor, auxquels Camus ajoutera pour sa bande sonore un autre classique de la musique brésilienne composé par Luiz Bonfá et Antônio Maria : Manhã de Carnaval. Sans entrer dans les détails, Tom et Vinicius furent loin d’obtenir les retombées financières qu’ils espéraient -et auxquelles ils avaient droit- et regrettèrent amèrement d’avoir accepter le projet et d’avoir vendu, pour pas cher, leurs âmes au réalisateur français. Mais, qu’on le veille ou non, le film les fit connaître aux yeux du monde, à l’époque où le Brésil vivait son âge d’or en cette fin des années cinquante.


L’autre célèbre événement, celui-ci véritablement lié à la divulgation de la Bossa Nova dans le monde : le fameux concert du 21 novembre 1962 au Carnegie Hall de New York. Décrit en détail avec humour dans son livre « Chega de saudade » (Companha das letras), Ruy Castro nous raconte que tant la préparation que le show lui-même se révéla une « Bagunça » (désordre) totale. De l’amateurisme au meilleur de sa forme.
Pour rappel, certaines bonnes âmes américaines, animés par l’amour de la musique et surtout la perspective de belles rentrées financières, décidèrent de présenter aux Américains les figures de proue de la Bossa Nova, mouvement encore tout jeune à l’aube des années soixante. Participeront entre autres à ce concert anthologique : Sérgio Mendes, Sérgio Ricardo, Oscar Castro Neves, Luiz Bonfá, Agostinho dos Santos, Carlos Lyra, Roberto Menescal, Chico Feitosa et bien sûr João Gilberto et Antônio Carlos Jobim. La Bossa avait cependant déjà obtenu ses entrées aux Etats-unis, grâce aux jazzmen Charlie Bird, Herbie Mann ou Stan Getz. Et Desafinado de Jobim/ Newton Mendonça avait été l’objet, cette année-là, de onze versions, dont celle de Charly Bird et Stan Getz sur l’album « Jazz samba » qui s’était vendu à plus d’un million d’exemplaires.
Le show en lui-même fut une petite catastrophe et il suffit d’écouter l'album « Bossa nova at the Carnegie Hall » (Audio Fidelity) pour s’en convaincre sans trop d’effort. Mais tandis que la presse brésilienne se gaussait de leurs compatriotes, descendant en flammes, à juste titre, leurs prestations, les Américains -toujours à la recherche de nouvelles sensations exotiques- furent d’un enthousiasme délirant. Tout devint Bossa Nova, jusqu’aux marques de machines à laver. Les Américains iront jusqu’à inventer le 'pas de danse Bossa Nova'(« quick, quick, slooooww… »), une idée qui n’avait pas effleuré l’esprit des Brésiliens eux-mêmes. Cet engouement est particulièrement bien rendu dans la comédie musicale « Tom & Vinicius », qui n'est pas sans faire preuve d'un certain sarcasme bon enfant tant à l'égard des Américains que des Français, et des gringos, en général...
En fait, si la Bossa avait déjà conquis les USA avant même ce concert, à partir de cette fameuse soirée, certains des protagonistes trouvèrent là, l’occasion de signer quelques contrats intéressants. Quelques mois plus tard, Antônio Carlos Jobim enregistrera à New York au mois de mai 1963, l’album instrumental « Antônio Carlos Jobim, The Composer of Desafinado plays », un des albums clés de la Bossa Nova, qui resta au sommet des ventes de nombreuses semaines.
En définitive, comme pour le film de Marcel Camus, ce concert événement -qui s’avéra un fiasco artistique- ouvrit au monde les portes d’un Brésil musical novateur …

(texto português traduzido do francês, destinado aos leitores aprendizes)

Tom Jobim e Vinicius de Moraes, o musical (Parte I)

Para fazer um serviço completo, me resta ainda relatar um fato para fechar enfim a minha « viagem de bolso » ao Rio, de 2 a 13 de abril últimos. Tem a ver com a comédia musical « Tom & Vinicius », aquela à qual assisti no Teatro Carlos Gomes, no Centro da Cidade.
Antes de falar da repesentação em si (que será a Parte II), queria fazer uma reflexão que me veio à alma durante o espetáculo.
Ponderando bem, os dois grandes eventos que projetaram a Bossa Nova no mundo, revelaram-se, de fato, eventos não desejados ou até lamentados por seus próprios protagonistas.

De um lado, há o filme « Orfeu Negro », de Marcel Camus, que conquistou a Palma de Ouro em Cannes em 1959 e o Oscar de melhor filme estrangeiro em Hollywood no mesmo ano. Se esse clássico do cinema não tem nem de perto alguma coisa a ver diretamente com a Bossa, ele ao menos cumpriu o importante papel de levar ao conhecimento mundial os nomes de Antonio Carlos Jobim (1927-1994) e de Vinicius de Moraes (1913-1980), que, na época, eram os principais fornecedores de clássicos desse movimento musical brasileiro. Ao mesmo tempo, esse reconhecimento não se desenrolou exatamente da maneira como os dois ilustres protagonistas o haviam sonhado.
"Orfeu Negro" (1959) – o filme - foi uma adaptação livre (demais) da peça de Vinicius de Moraes : « Orfeu da Conceição », tragédia grega que transpunha o mito de Orfeu para o ambiente das favelas do Rio de Janeiro. As primeiras apresentações começaram em 1956. Essa produção, como é sabido (ou não), teve origem a partir do encontro de Vinicius e Tom, em 1956, no bar Villarino, quando o já ilustre poeta e diplomata pediu ao compositor e arranjador que se encarregasse da parte musical de seu projeto. Essa associação deu à luz os primeiros carros-chefes da dupla, como Se todos fossem iguais a você e Lamentos no morro.
Três anos mais tarde, quando Vinicius assistia à adaptação para película de sua tragédia greco-brasileira, ele a detestou oficiosamente. De mais a mais, Marcel Camus havia recusado as canções originais, muito numerosas e de difícil adaptação à concepção de seu fime, tendo então o cineasta pedido que se substituíssem essas canções por três novos títulos só. Os dois compositores não compreenderam exatamente o porquê do pedido, mas eles cumpriram o compromisso mesmo a contragosto, posto que seria uma forma de plantar uma semente que daria luz a um certo retorno financeiro. E tanto melhor se isso viesse a ser acompanhado de um reconhecimento international. Eles compuseram então três canções por telefone (uma vez que Vinicius estava na época lotado como diplomata em Montevidéu) : A Felicidade, Frevo e O Nosso Amor, às quais Camus adicionaria para a trilha sonora do filme um outro clássico da música brasileira, composta por Luiz Bonfá e Antônio Maria : Manhã de Carnaval. Sem entrar em maiores detalhes, Tom e Vinicius ficaram longe de obter os lucros que esperavam – para falar honestamente, foram um pouco roubados neste assunto – e arrependeram-se amargamente de terem aceito o projeto e de terem também vendido suas almas por tão pouco ao diretor francês. Porém, satisfeitos ou não, o filme os fez ficar conhecidos aos olhos do mundo, numa época em que o Brasil vivia seus anos dourados, pelo final da década de cinquenta.

O outro célebre evento - esse sim, verdadeiramente ligado à divulgação da Bossa Nova no mundo : o famoso concerto de 21 de novembro de 1962 no Carnegie Hall de Nova Iorque – é descrito com humor por Ruy Castro em seu livro « Chega de Saudade » (Companhia das Letras). Ele nos conta que tanto a preparação quanto o show em si mesmo viraram uma bagunça total. De um amadorismo de primeira !
Por alguma lembrança, certas boas almas americanas, animadas pelo amor à música, e sobretudo movidas pela perspectiva de uma boa entrada financeira, decidiram apresentar aos americanos as figuras de proa da Bossa Nova, movimento ainda muito jovem, na alvorada dos anos sessenta. Participaram, entre outros, desse concerto antológico : Sérgio Mendes, Sérgio Ricardo, Oscar Castro Neves, Luiz Bonfá, Agostinho dos Santos, Carlos Lyra, Roberto Menescal, Chico Feitosa ; e, naturalmente, João Gilberto e Antônio Carlos Jobim. A Bossa já tinha, nesse meio tempo, conseguido penetrar nos Estados Unidos, graças aos jazzmen Charlie « Bird » Parker, Herbie Mann, Gerry Mulligan e Stan Getz. E Desafinado, de Jobim / Newton Mendonça, já tinha sido objeto, naquele mesmo ano de 62, de onze versões, dentre as quais a de Charlie Parker e Stan Getz, no álbum « Jazz samba », que chegou a vender mais de um milhão de cópias.
O show propriamente dito foi uma pequena catástrofe, e basta escutar o cd « Bossa nova at the Carnegie Hall » (Audio Fidelity) para que a gente possa se convencer facilmente, sem esforço. Mas enquanto a imprensa brasileira zombou de seus compatriotas demolindo ardorosamente, suas apresentações, os americanos – sempre em busca de novas sensações exóticas – foram de um entusiasmo delirante. Tudo virou Bossa Nova, até os modelos das novas máquinas de lavar. Os americanos chegaram até a inventar o passo de dança da Bossa Nova (« Quick, quick, slooooww… »), uma idéia que não havia passado pela cabeça nem dos próprios brasileiros. Esse deslumbramento é particularmente bem desenvolvido na comédia musical « Tom & Vinicius ».
Na verdade, mesmo já tendo a Bossa conquistado os Estados Unidos antes desse famoso concerto, alguns de seus protagonistas que lá se apresentaram tiveram a oportunidade de assinar contratos interessantes. Alguns meses mais tarde, Antônio Carlos Jobim iria gravar em Nova Iorque, em maio de 1963, o álbum instrumental « Antônio Carlos Jobim, The Composer of Desafinado plays », um dos discos-chave da Bossa Nova, que acabou ficando no topo das vendas por inúmeras semanas.

Definitivamente, assim como ocorreu com o filme de Marcel Camus, esse concerto, que foi um grande fiasco artístico, também abriu para o mundo as portas de um Brasil musical inovador ...

En vidéo:
-Medley comprenant "A Felicidade" dans sa partie finale, Vinicius de Moraes et Tom Jobim se souviennent d'Orfeu...
Extrait d'un Spécial de la RTSI, télévision suisse italienne, avec aussi Toquinho et Miucha.

-La Bossa Nova a conquis les Etas-Unis: Astrud Gilberto et Stan Getz présente "The Girl fom Ipanema" (Tom Jobim/ Vinicius de Moraes)



lundi 27 avril 2009

Tropicália 19, 27 avril : la playlist.

Maysa (1936-1977): "Ses yeux sont comme deux océans non-pascifiques"

-Outres les nouveautés de ce début d'année, ce Tropicalia 19, fut l'occasion de se remémorer la grande Maysa Monjardim Matarazzo (1937-1977)

-Além das novidades dessas semanas, esse Tropicália 19 foi a oportunidade para lembrar se da grande e "irreverente" (como ela gostava de se definir) Maysa Monjardim Matarazzo (1936-1977)

Ouverture : YAMANDU COSTA : « Lamentos do morro » (Garoto)


GUINGA & PAULO SÉRGIO : « Sete estrelas » (Guinga/ Aldir Blanc)
TOM JOBIM & EDU LOBO : « Pra dizer adeus » (Edu Lobo/ Torquato Neto)

Bloco I

MAYSA : « O Barquinho » (Roberto Menescal/ Ronaldo Bôscoli)

MAYSA: "Demais" (Tom Jobim/ Aloisio de Oliveira)
NEY MATOGROSSO : « Meu mundo caiu » (Maysa)
MAYSA : « Ne me quittes pas » (Jacques Brel)

Bloco II
MARIANA BALTAR :
« Zumbi » (Jorge Benjor)

TRÊS MENINAS DO BRASIL : « Seo Zé » (Marisa Monte/ Carlinhos Brown/ Nando Reis)
MARIANA AYDAR : « Florindo » (Duani)
MART’NÁLIA & MOSKA : « Entretanto » (Mart’nália/ Mombaça)
MART’NÁLIA : « Tava por aí » (Mart’nália/ Mombaça)
CHICO BUARQUE : « Querido amigo » (Chico Buarque/ Francis Hime/ Daniel Viglietti)
CAETANO VELOSO : « Sem cais » (Caetano Veloso)

Bloco III
JORGE’S : BENJOR, VERCILO, MAUTNER, ARAGÃO :
« Líder dos Templários » (J.Aragão/ J.Benjor/ J.Vercilo)

BENA LOBO : « Funk maluco » (Bena Lobo/ I.Eça/ M.Godoi)
MARCELO D2 : « Desabafo » (Marcelo D2/ Nave)
VERONICA SABINO : « Agora » (Veronica Sabino)
TONI PLATÃO : « Pros quem estão em casa » (F.Murrah/ R.Portela)
LULA QUEIROGA : « Melhor do que eu sou » (Lula Queiroga)
LENINE : « Martelo bigorna » (Lenine)
BANGALAFUMENGA : « Barraco dourado » (Rodrigo Maranhão)
ALCEU VALENÇA : « Íris » (Alceu Valença)

Bloco IV

VERÔNICA FERRIANI : « If you want to be a lover » (O.Brown/ L.Henrique)
EVELINE HECKER : « Tempo sem tempo » (José Miguel Wisnik/ Jorge Mautner)
ELISA QUEIRÓS : « Outono » (José Miguel Wisnik)
NANA CAYMMI : « Bons momentos » (Zé Luis Lopes/ Marcio Proença)
ROBERTA SÁ & LENINE : « Fogo e gasolina » (Pedro Luis/ Carlos Rennó)
THAÍS MOTTA : « Ai de mim » (Marco Pinheiro/ Chico Alves)
CRIS AFLALO : « Tudo que respira quer comer » (Carlos Careqa)

Bloco V
LENY ANDRADE :
« Rio » (Roberto menescal/ Ronaldo Bôscoli)

CELSO FONSECA : « Queda » (Luciano Salvador Bahia)
FRED MARTINS : « Agora é com você » (Fred Martins)
ZÉ RENATO : « Nossa canção » (Luiz Ayrão)

Lembrando Maysa: "Ouça" (Maysa)/ "Ne me quittes pas" (Jacques Brel)



dimanche 26 avril 2009

« Tropicália », programa de MPB na Belgica, na rádio e on line.

Antonio Carlos Jobim (1927-1994)...
pour ouvrir le
Tropicália de ce lundi 20/04...

Et oui, c’est le grand retour de Tropicália ce lundi 27 avril, sur Radio Judaica (90,2 FM).

Pour rappel, l’émission passe sur les ondes vers 21h50, et va jusqu’à…l’épuisement de l’animateur. Bon, disons que le concept du programme a trouvé son format sur environ 2H30 de diffusion.
Tropicália s’écoute également online en accédant au site de la station :
www.radiojudaica.be.
Au menu de demain, les sujets abordés sur ce blog ces dernières semaines…Et ce n’est pas la matière qui manque.
On écoutera donc entre beaucoup d’autres choses…
Tom Jobim, Vinicius de Moraes, Roberta Sá, Mart’nália, Zé Renato, Leny Andrade, mais aussi des artistes moins connus et largement évoqués ici comme Mariana Baltar, Fred Martins, Bena Lobo, Cris Aflalo, Verônica Ferriani, Mariana Aydar, Thaís Motta ou Elisa Queirós.

Parmi les nombreuses nouveautés, on découvrira les nouveaux albums de Lula Queiroga, Alceu Valença, Guinga, Bangalafumenga, Verônica Sabino, Nana Caymmi ( !)…et puis….et puis…je vous propose de me rejoindre pour découvrir bien les autres surprises…
Je vous retrouve sur les ondes !!

Pois é…Tropicália esta de volta esta segunda feira, 27 de abril, na Rádio Judaica (90,2 FM).
Só para lembrar a vocês, o programa passa nas ondas às 16h50 (hora Brasil) até …o esgotamento do apresentador. Bom, digamos que 2 horas e 30 minutos de duração do programa, parece ser o formato ideal, até agora.
Pode se ouvir Tropicália online, acessando www.radiojudaica.be
No cardápio, amanhã, as pautas desenvolvidas neste blog, durantes essas últimas semanas…E não foram poucas !
Vamos ouvir a música do Tom Jobim, Vinicius de Moraes, Roberta Sá, Mart’nália, Zé Renato, Leny Andrade, mas também artistas menos conhecidos como Mariana Baltar, Fred Martins, Bena Lobo, Cris Aflalo, Verônica Ferriani, Mariana Aydar, Thaís Motta ou Elisa Queirós.

Por falar de novidades, a gente desfrutara dos novos discos de Lula Queiroga, Alceu Valença, Guinga, Bangalafumenga, Verônica Sabino, Nana Caymmi ( !), e que mais?…melhor se ligar para saber das inúmeras surpresas (pois também ainda não escolhi tudo !)
Então, espero vocês amanhã…

vendredi 24 avril 2009

En écoute aujourd’hui : Verônica Ferriani et Cris Aflalo.

Verônica Ferriani, jongle avec les styles (photo divulgation)

(texto português em baixo)

S’il vous prend la curiosité de taper « Verônica Ferriani » sur votre clavier en recherche Youtube, vous tomberez sur une trentaine de vidéos à visionner. C’est dire si cette jeune chanteuse de São Paulo à déjà du métier. Vous la verrez chantant Alguem me avisou de Dona Ivone Lara, filmée dans sa chambre par ses parents quand elle avait 9 ans, jusqu’à sa participation pour le programme « Som Brasil » consacré à l’œuvre de grand Ivan Lins. Pour ce programme, Verônica réussissait l’exploit de nous rendre attentifs à des titres mille fois rabachés comme Me deixe em paz, Dinorah, Dinorah, ou Cartomante. Un défi encore plus ardu que ces titres résonnent dans nos têtes aux travers des interprétations d’Elis Regina.

Cette analyse s’adapte parfaitement au premier album que la chanteuse vient de lancer début de cette année 2009. C’est avec crédibilité et brio qu’elle aborde les répertoire de maître comme Paulinho da Viola (avec le peu connu Perder ou ganhar) ou Assis Valente (1911-1958), passant donc de la samba au frêvo (Na volta da lateral), ou de la soul (Eu amo você de Cassiano et Silvio Rochael) à la Bossa jazz (If you want to be a lover). Dix titres qui acquièrent une uniformité grâce à la voix très rodée de Verônica, tantôt veloutée et jazzy, tantôt plus affirmée et incisive comme dans le guerrier Um sorriso nos labios (Gonzaguinha) ou le juvénile Com mais de trinta anos (Marcos e Paulo Sérgio Valle). L’excellent travail de Marcelo Maita au clavier contribue lui aussi au répertoire de l’album agréablement éclectique. Maintenant que l’on sait que Verônica Ferriani possède une faculté d’adaptation remarquable à différents styles, il n’y a plus qu’à espérer qu’elle se mette à la disposition de compositeurs moins connus à la recherche de talents comme le sien…Un projet avec Chico Saraiva et Mauro Aguiar est d’ailleurs en chantier et devrait sortir cette année. Mais d’ores et déjà, ce « Verônica Ferriani » est écouté et approuvé !

Cris Aflalo, du Céara à São Paulo (Photo Gal Oppido)

Dans un autre genre, le travail de Cris Aflalo prend un chemin inverse à celui de Verônica Ferriani.
En 2003, cette autre chanteuse de São Paulo lançait « Só Xerêm », son premier album dédié aux compositions de son grand père, Xerêm, de son vrai nom Pedro de Alcântara filho (1911-1982). Un disque délicieux qui nous plongeait aux racines de ce chanteur/ compositeur de Fortaleza (Céara, nordeste du Brésil). « Só Xerêm » avait connu un beau succès d’estime, et fut cette année-là cité parmi les meilleurs albums de musiques « régionales » (aie, ce mot… !). Très sincèrement, je pensais qu’une fois cet hommage accompli, Cris Aflalo se serait ranger de la scène. Que nenni ! Elle délaisse ses chaussures à cordelettes pour chausser des hauts talons et un ensemble très classe à l’image de la très élégante pochette et de son répertoire très soigné.

Celui-ci se divise entre des compositeurs appartenant à la scène de São Paulo -Carlos Careqa, Arnaldo Antunes, Paulo Tatit- ou d’autre plus connus comme Lula Queiroga (encore lui !), Caetano Veloso, Gilberto Gil, quoique ces derniers avec des titres assez recherchés…Mais Cris n’hésite pas à se lancer au milieux de ces tenors en imposant quatre compositions personnelles qui ne souffrent pas de la comparaison et ne détruise en rien l’homogénéité de « Quase tudo dá », sorti en février 2009. La voix gracieuse et affinée de la chanteuse survole les arrangements délicats dont s’occupe Luiz Waack, qui est aussi à la production. Il allie touches électroniques aux percussions et autres éléments acoustiques dont ses belles interventions aux différentes guitares. L’ensemble se révèle recherché, raffiné et léger ; moderne mais à la fois avec ce quelque chose d’ancestral qui caractérisait son premier travail. Très bel album, et bien belle chanteuse…

Quelques unes de la nouvelles scène de São Paulo: Cris Aflalo, Giana Viscardi et Verônica Ferriani
(avec Caê Rolfsen et Zé Renato)


P.S : Avec Cris Aflalo, Verônica Ferriani, Mariana Aydar, Fabiana Cozza, Giana Viscardi, Bruna Caram, Glaucia Nasser et j’en oublie, São Paulo semble un vivier très sérieux quant aux chanteuses d’aujourd’hui et de demain. Que les autres capitales brésiliennes se le disent !

Verônica Ferriani : « Verônica Ferriani » (Independente)
Cris Aflalo : « Só Xerêm » (2003-Tratore)
« Quase tudo dá » (Tratore)

(texto traduzido do francês, destinado aos leitores aprendizes)

Escutando hoje : Verônica Ferriani e Cris Aflalo

Se vocês tiverem a curiosidade de teclar Verônica Ferriani em seu PC, fazendo uma busca no Youtube, vão encontar uns trinta vídeos para apreciar. Pode-se dizer que essa jovem cantora de São Paulo já é do métier. Vocês a verão cantando Alguém me avisou, de Dona Ivone Lara, filmada em seu quarto por seus pais quando tinha 9 anos, até sua participaçao em 2007 no programa « Som Brasil », dedicado à obra do grande Ivan Lins. Nesse programa, Verônica até obteve bom êxito ao prender nossa atenção com títulos já ouvidos à exaustão, como Me deixe em paz, Dinorah, Dinorah, ou Cartomante. Um desafio ainda mais árduo pelo fato dessas canções ecoarem em nossas mentes através da voz de Elis Regina.
Essa análise se adapta perfeitamente ao primeiro álbum que a cantora acaba de lançar em fevereiro deste ano. É com credibilidade e brio que ela abraça um repertório de mestres como Paulinho da Viola (com a pouco conhecida Perder ou ganhar ) e Assis Valente (1911-1958), passando então do samba ao frevo (Na volta da lateral) ; ou do soul (Eu amo você, de Cassiano e Silvio Rochael) à Bossa jazz (If you want to be a lover). Dez títulos que adquirem uma uniformidade, graças à voz bem redonda de Verônica, às vezes aveludada e « jazzy », outras vezes mais firme e incisiva como na marcial Um sorriso nos lábios (Gonzaguinha) e a juvenil e ritmada Com mais de trinta anos (Marcos e Paulo Sérgio Valle). O excelente trabalho de Marcelo Maita nos teclados (rhodes e organ) contibui também para o som homogêneo desse álbum agradavelmente eclético. Agora que é sabido que Verônica Ferriani possui uma capacidade de adaptação impressionante a diferentes estilos, é so esperar que ela se coloque à disposiçao de novos compositores que buscam intérpretes talentosas como ela. Aliás, um projeto com Chico Saraiva e Mauro Aguiar já está em preparação para este ano ainda.
Mas por aqui e agora, é « Verônica Ferriani » a ouvida e aprovada !

Fazendo um outro gênero, o trabalho de Cris Aflalo toma um caminho inverso àquele de Verônica Ferriani. Em 2003, essa outra cantora de São Paulo lançou « Só Xerêm », seu primeiro álbum, obra dedicada exclusivamente às composições de seu avô, Xerêm, cujo verdadeiro nome é Pedro de Alcântara filho (1911-1982). Um disco delicioso, que nos fazia mergulhar às raízes desse cantor / compositor de Fortaleza (CE). « Só Xerêm » foi destacado na imprensa musical, e foi naquele ano citado entre os melhores álbuns « regionais » (ai, esse rótulo… !). Muito sinceramente, eu pensei que uma vez cumprida essa homenagem, Cris Aflalo se retiraria de cena. Que nada ! Ela tirou suas sandálias de couro para calçar saltos altos e vestiu roupas sociais de classe à altura de uma elegante caixa contendo um repertório muito bem caprichado. Nele enxergamos compositores da cena indie paulistana - Carlos Careqa, Arnaldo Antunes, Paulo Tatit - ou alguns outros mais conhecidos como Lula Queiroga (ainda ele !) Caetano Veloso, Gilberto Gil ; sendo que esses últimos com canções menos batidas (Um tom ou Língua do pê). Mas Cris não hesita em se lançar ao âmago de seus dons ao expor quatro composições pessoais que não comprometem em nada a homogeneidade de « Quase tudo dá », seu segundo álbum que saiu em fevereiro de 2009. A voz graciosa e afinada da cantora sobrevoa os arranjos delicados a cargo de Luiz Waack, bem com a produção. Ele alia toques eletrônicos às percussões e outros elementos acústicos, dentre os quais alumas belas intervenções de diferentes violões. O conjunto da obra nos parece renovado e refinado; contemporâneo, porém atrelado a qualquer coisa de ancestral que caracterizava seu primeiro trabalho. Um belo disco, de uma igualmente bela cantora...

P.S : Junto com Cris Aflalo, Verônica Ferriani, Maria Rita, Mariana Aydar, Fabiana Cozza, Giana Viscardi, Bruna Caram, Glaucia Nasser e algumas outras que eu possa esquecer, São Paulo parece hoje um viveiro bastante sério de jovens cantoras, tanto de hoje quanto de amanhã. Que as outras capitais basileiras que o digam !

Verônica Ferriani : « Verônica Ferriani » (Independente)
Cris Aflalo : « Só Xerêm » (2003-Tratore)
« Quase tudo dá » (Tratore)





mercredi 22 avril 2009

En écoute aujourd’hui : Fred Martins.

La Bossa, définitivement éternelle avec Fred Martins.

(texto português em baixo)


Est-il possible et envisageable aujourd’hui, d’enregistrer un disque de Bossa Nova avec les éléments constitutifs de l’époque de son âge d’or… En d’autres termes avec une instrumentation classique et intimiste, sans que le résultat ne sonne suranné ou emprunt d’une nostalgie perdue. En fait, ce serait poser la même question si je demandais s’il était concevable d’enregistrer un album pop ou rock avec seulement deux guitares, une basse et une batterie. La question est stupide (mais c’est fait exprès !) et Fred Martins nous le prouve de belle manière, sur son troisième album personnel, « Guanabara », qui rend hommage à ses maîtres qui l’ont emmené vers sa carrière musicale : Antônio Carlos Jobim et João Gilberto.

Depuis les années 80, on nous a servi des soupes tellement gluantes de bossa-lounge-électro-pop, que l’album de Fred nous apparaît tout simplement original ! De plus « Guababara » n’est pas une énième relecture des classiques du genre. Il s’agit bien là d’un album de treize nouveaux titres de sa composition avec quelques-uns de ses partenaires d’écriture comme Marcelo Diniz, Manoel Gomes ou Francisco Bosco. Sans aucun artifice, Fred au chant et à la guitare se fait accompagner d’Alex Rocha à la contrebasse, et de Marcio Baia à la batterie, tandis que de manière bien à propos, interviennent çà et là, un ensemble de cordes dirigé par Jessé Sadoc, et une section de cuivre emmenée par Marcelo Martins. Ces arrangements n’est pas sans m’évoquer, par instant, la sonorité de l’album « João » (1991), de João Gilberto. Attention cependant ! « Guanabara » est un disque de musiciens qui se déguste sur plusieurs écoutes. Un survol trop rapide, et vous aurez vite fait de le trouver trop uniforme. Ce n’est pas un album facile, comme ne le sont pas non plus les harmonies que Fred Martins utilise. Et si vous prenez votre temps, vous découvrirez que de petites perles comme Amo tanto, Agora é com você, Breve primavera ou Tudo teu (pour citer mes préférées), vous récompenseront de votre patience et -qui sait- deviendront peut être un jour des classiques…de la Bossa Nova. Enfin, il est amusant de constater que plus nous nous dirigeons vers la fin des plages ensoleillées de « Guanabara », plus l’album retrouve le style pop initial de Fred comme avec Doceamargo et Por um fio, qui clôturent l’album. Alors, « Guanabara » : « The Last and definitive Bossa Nova album » ?

(texto português traduzido do francês, destinado aos leitores aprendizes)

Ouvindo hoje : Fred Martins.

Será que é possível vislumbrar nos dias de hoje a gravação de um disco de Bossa Nova, com os elementos que a constituíam em sua época de ouro.. ? Em outros termos, quero dizer : contando com arranjos e instrumental clássicos e intimistas, sem que o resultado soe ultrapassado ou contaminado por uma nostalgia perdida ? Na realidade, seria o mesmo que perguntar se hoje seria possível gravar um álbum pop ou rock apenas com duas guitarras, um baixo e uma bateria. Pois é, a pergunta é idiota - mas foi de propósito ! - e Fred Martins nos prova que sim, da maneira mais elegante, através de seu terceiro álbum solo, « Guanabara », que homenageia a seus mestres que o levaram à música: Antônio Carlos Jobim e João Gilberto. Desde os anos 80, a gente passou a escutar tantas saladas mistas do tipo bossa-lounge-eletro-pop, que o som tão simples do Fred nos parece original! E mais, « Guababara » não é uma enésima releitura de clássicos do gênero. Ele transita bem através de um álbum de treze novos títulos de sua autoria, sendo que alguns desses em parceria com letristas como Marcelo Diniz, Manoel Gomes ou Francisco Bosco. Sem qualquer artifício, Fred na voz e no violão se faz acompanhar de Alex Rocha no contrabaixo, e de Marcio Baia na bateria ; e além disso, no máximo, e bem a propósito, intervêem aqui e ali um conjunto de cordas dirigido por Jessé Sadoc e uma sessão de metais conduzida por Marcelo Martins. Esses arranjos não deixaram de me evocar, por instantes, a sonoridade do álbum « João » (1991), de João Gilberto. No entanto, atenção ! : « Guanabara » é um disco de musicistas para ser degustado ao longo de várias audições. De uma sorvida rápida, vocês podem vir a achá-lo uniforme. Esse não é um disco fácil, assim como não são as harmonias que Fred utiliza.
E se vocês tiverem um pouco de tempo , descobrirão que pequenas pérolas como Amo tanto, Agora é com você, Breve primavera ou Tudo teu - (para citar minhas preferências) - recompensarão sua paciência e levarão vocês a crer – talvez – que esses títulos se tornarão os novos clássicos... da Bossa Nova. Enfim, é interessante constatar que quanto mais nos dirigimos ao final das praias ensolaradas de « Guanabara », mais o álbum resgata o estilo pop inicial de Fred, como em Doceamargo (que já estava no seu dvd « Tempo afora ») e Por um fio , que fecham o cd. Então, « Guanabara » : « The ultimate Bossa Nova Album » ?


Fred Martins: "Guanabara" (Sete Soís)

En écoute à droite------Agora é com você------Escuta a direita

mardi 21 avril 2009

Petite étude comparée : Lula Queiroga et Lenine.

Lula Queiroga...plus intellectuel (photo divulgation)

(texto português em baixo)


C’est en 1997 que j’ai pris connaissance pour la première fois du nom de Lula Queiroga sur l’album « O Dia em que faremos contato » de Lenine, un disque qui avait bousculé certaines de mes certitudes musicales.

Lula Queiroga apparaissait aux crédits de plusieurs titres. Parmi ceux-ci, le rageur Dois olhos negros dont il était l’unique auteur, un rock viscéral et tribal à la ligne mélodique tortueuse, délivré sans concession par Lenine.
Par la suite, en cherchant bien, je retrouvais « Baque solto » (1983), premier essais discographique signé par les deux compères qui ne présageait en rien du son qu’ils allaient nous livrer par la suite.
Lenine connut une reconnaissance nationale et internationale vers la fin des années 90, tandis que Lula Queiroga, se cantonnait à une carrière plus discrète, surtout dédié à la composition pour autrui. Il lança cependant les très estimés « Aboiando a vaca mecânica » (2001) et « Azul Invisivel vermelho cruel » (2004), disques que je n’ai jamais eu la chance d’avoir entre les mains. Cependant certains des titres inclus dans ces albums –et d’autres de ses compositions- se retrouvèrent aux répertoires de Ney Matogrosso, Zizi Possi, Elba Ramalho, Zélia Duncan, Virginia Rosa, Paula Morelenbaum, et bien d’autres.
Plus récemment, ce furent Belo estranho dia de amanhã sur le dernier album de Roberta Sá (2007) et Tem juizo mas não usa , la meilleure plage de « Ponto enredo » (2008) de Pedro Luis e a Parede, qui attirèrent mon attention. Je fus surpris de voir que ces deux titres –parmi les plus joués sur Tropicália- étaient issus du même esprit créateur. L’une une bossa délicate, l’autre une samba rock vénéneuse et irrésistible. Elles sont d’ailleurs inclues dans des versions quelque peu distinctes sur le nouvel album de Lula Queiroga, "Tem juizo mas não usa", du même titre composé avec Pedro Luis.

Lenine...plus 'animal' (photo Daniel A.)

Bien sûr, Lenine et Lula Queiroga ont bu aux mêmes sources sonores : le rock, l’électro, l’afrocyber culture de Chico Science et à l’héritage ancestral du Pernambuco. Cependant les deux artistes ont des personnalités bien différentes. Physiquement, sur scène ou vocalement, Lenine possède cette attitude primale, et une sauvagerie instinctive qui ne sont pas le propre de Queiroga, artiste à la posture plus intellectuelle. D’où une projection médiatique visuelle plus évidente pour Lenine.
Mais Lula possède en main une palette harmonique bien plus riche en termes de composition, ainsi qu’une volonté constante de recherche quant à l’instrumentation. Pour résumé, je dirais que Lula Queiroga aurait pu composer chacun des titres de Lenine, mais que l’inverse est peu probable. Lenine est un troubadour moderne, un interprète sans égale, maître de sa guitare percussive et des atmosphères musicales qu’il veut installer. Qu’elles soient angoissantes, orageuses ou parfois méditatives.
Il reste tout simplement plus rock que son « gémeaux » de Recife.

De son côté, Lula Queiroga est un inventeur de sons contemporains, un expérimentateur, pas très éloigné parfois de certains avant-guardistes de São Paulo (je pense à André Abujamra, à Itamar Assumpção pour certaines lignes mélodiques saccadées, voire à Arnaldo Antunes dans ses intonations). C’est ce mélange peu définissable, qui emprunte à une multitude d’influences passionantes, que Lula Queiroga nous offre dans « Tem juizo mas não usa ». À chaque écoute, il nous livre de nouvelles surprises aux entournures de chaque ligne mélodique. Il est trop tôt pour dire si l’album sera une des meilleures productions de l’année, mais il sera difficile de faire plus contemporain.

LULA QUEIROGA: « Tem juizo mas não usa » (Luni prod.)

(texto português traduzido do francês, destinado aos leitores aprendizes)

Pequeno estudo comparado : Lula Queiroga e Lenine.

Foi em 1997 que eu tomei conhecimento pela primeira vez do nome de Lula Queiroga, através do álbum « O Dia em que faremos contato », de Lenine ; um disco que veio balançar algumas de minhas certezas musicais. Um verdadeiro choque…
Lula Queiroga aparecia nos créditos de diversas faixas. Dentre algumas, Dois olhos negros , do qual ele é o único autor : um rock visceral e tribal, de linha melódica tortuosa, executado sem concessões por Lenine.
Na sequência, procurando bem, eu reencontrei « Baque solto » (1983), primeiro ensaio discográfico assinado pelos dois amigos de longa data, que ainda não nos mostrava o som com o qual eles iriam nos invadir, 10 anos depois.
Lenine é senhor de um reconhecimento nacional e internacional desde o final dos anos 90, enquanto que Lula Queiroga encastelou-se numa carreira mais discreta, dedicada sobretudo à composição para terceiros. Mas ele lançou, em paralelo, os apreciados « Aboiando a vaca mecânica » (2001) e « Azul Invisivel vermelho cruel » (2004), discos que eu jamais tive a oportunidade de ter em mãos. Porém, alguns títulos constantes desses álbuns - além de outras de suas composições – nos trazem de volta aos repertórios de Ney Matogrosso, Zizi Possi, Elba Ramalho, Zélia Duncan, Virginia Rosa, Paula Morelenbaum, além de outros.
Mais recentemente, foram Belo estranho dia de amanhã, do mais recente álbum de Roberta Sá (2007) ; e Tem juizo mas não usa (Lula Queiroga/ Pedro Luis), a melhor faixa de « Ponto enredo » (2008), de Pedro Luis e a Parede, que me chamaram a atenção. Eu me surpreendi ao verificar que esses dois títulos – dentre os mais tocados no Tropicália – são resultado do mesmo espírito criativo. O primeiro é uma bossa delicada ; o outro um samba-rock « envenenado » e irresistível. Essas faixas estão também inclusas, sob versões um pouco diferentes, dentro de « Tem juizo mas não usa », terceiro disco de Lula, que acabou de sair.
Na verdade, Lenine e Lula Queiroga beberam das mesmas fontes sonoras : do rock, do eletro, da cultura afrocyber do Mangue Beat, e da herança ancestral de Pernambuco. Não obstante, os dois artistas têm personalidades bem diferentes. Fisicamente, em cena ou vocalmente, Lenine é dono de uma atitute primal e de uma selvageria instintivas, que não são próprias de Queiroga - artista de postura mais intelectual. Daí uma projeção midiática visual mais evidente para Lenine.
Mas Lula tem nas mãos uma paleta harmônica bem mais rica em termos de composições, bem como um impulso constante de proceder à pesquisa instrumental. Em resumo, eu diria que Lula Queiroga poderia ter composto qualquer título de Lenine, mas o inverso é pouco provável. Lenine é um trovador moderno, um intérprete sem igual ; mestre de sua guitarra percussiva e das atmosferas musicais que ele pretende criar. Quer elas soem angustiantes, tempestuosas, ou por vezes meditativas.
Resta-lhe simplesmente mais rock do que seu « gêmeo » de Recife.
Por seu lado, Lula Queiroga é um inventor de sons contemporâneos, um experimentador, não tão distante assim de certos vanguardistas de São Paulo (eu penso em André Abujamra ou Itamar Assumpção para certas linhas melódicas mais bruscas, à maneira de Arnaldo Antunes em suas entonações), ou em Portugal, Pedro Abrunhosa. É essa mistura, meio indefinida, que conduz a uma multiplicidade de influências apaixonantes, e que Lula Queiroga nos oferece em « Tem juizo mas não usa ». A cada vez que se ouve, ele nos aponta novas surpresas através dos contornos de cada linha melódica. Ainda é muito cedo para dizer se esse álbum será uma da melhores produções do ano, mas será difícil que se faça algo mais comtemporâneo.

En vidéo: LULA QUEIROGA (live): « Tem juizo mas não usa » (Pedro Luis/ Lula Queiroga)
LENINE: "Dois olhos negros" (live MTV") (Lula Queiroga)



samedi 18 avril 2009

Souvenir gravé : "Três meninas do Brasil".

Um novo Grande Encontro: Jussara, Rita e Teresa (foto Daniel A.)

(texto português em baixo)

Le 24 août dernier à Rio, tandis que j’hésitais entre la corde et le gaz pour ne pas avoir réussi à obtenir un ticket pour voir João Gilberto commémorer les 50 ans de la Bossa Nova, "trois jeunes filles du Brésil" me redonnèrent goût à la vie –et surtout foi en la MPB - en m’offrant au Théâtre Municipal de Niterói un des shows les plus réjouissants de 2008. Ce soir-là, Jussara Silveira, Rita Ribeiro et Teresa Cristina, s’étaient réunies pour enregistrer le dvd d’une tournée qu’elles avaient emmenée un peu partout dans le pays : « Três meninas do Brasil » (de la chanson de Moraes Moreira et Fausto Nilo).


Teresa Cristina: "Cantar..." (photo Daniel A.)

Mettons les choses au clair directement, nous sommes ici en présence de jeunes divas déjà bien installées sur la scène de la musique populaire brésilienne, et non pas –comme j’ai pu le lire çà et là- en présence de trois chanteuses de la nouvelles génération. Ce sont des artistes d’expériences à la personnalité affirmée qui se sont déjà forgées une carrrière, et qui n’ont plus rien à nous prouver. L’idée de la réunion de ces trois brillantes artistes vient de l’idée de Teresa Cristina, et aurait pris forme sous l’impulsion de la production d'Elza Ribeiro, la soeur de Rita.
« Três meninas… » nous enthousiasme par le voyage musical qu’il nous propose à travers tout le Brésil. D’abord par le fait des chanteuses elles-mêmes, venues de régions et d’univers différents. Chaque interprète tient ici son rôle, dicté simplement par sa personnalité : Jussara, la sensuelle bahianaise ; Rita, la guerrière du Maranhão, et Teresa, l’émotive de Rio de Janeiro. En trio, en duo, ou parfois seules, elles visitent un répertoire coloré qui transpire l’essence même des richesses des rythmes du Brésil. Pour ce faire, elles empruntent aux répertoires des plus illustres compositeurs qu’on puisse imaginer : Caetano Veloso, Chico Buarque, Dorival Caymmi (qui venait de décéder quelques jours avant le show), Dominguinhos, Zeca Baleiro, Moraes Moreira, Paulinho da Viola et bien d’autres encore. Et en sortant du magnifique Théâtre Municipale, je me demandais si j’avais déjà pu assister à un concert plus véritablement brésilien que celui-là. La flamboyance des couleurs transparaissait tant sur scène, qu’au travers les voix des trois protagonistes, des rythmes hybrides… ou de la couleur rouge saumon de la chemise du belge que l’on aperçoit à la fin du show au troisième rang dans le public !
Oui, en vérité je vous le dis : ce soir-là, je m’étais un peu réconcilié avec une MPB qui m’avait un peu filé le bourdon à l’écoute des productions un peu laborieuses et convenues de l’année dernière.

Rita Ribeiro: "Minha tribo sou eu..!" (photo Daniel A.)

C’est bien simple, « Três meninas do Brasil » contient tous les ingrédients pour devenir le parfait petit guide initiatique destiné à ceux qui voudraient se lancer dans une approche de la MPB de qualité !






"Três meninas do Brasil" (Quitanda/ Biscoito fino)


(texto portugues traduzido do francês, destinado aos leitores aprendizes)

Jussara Silveira: « lá vem a bahiana… » (de Minas) (foto Daniel A.)

Lembrança gravada : Três meninas do Brasil.


No dia 24 de agosto passado, uma vez que eu estava escolhendo entre a forca e o gaz por não ter conseguido um ingresso para ver João Gilberto comemorar os 50 anos da Bossa Nova, três « meninas » do Brasil me devolveram o amor à vida – e sobretudo à MPB ! – ao me oferecerem no Teatro Municipal de Niterói um dos shows mais revigorantes de 2008. Naquela noite, Jussara Silveira, Rita Ribeiro e Teresa Cristina, reuniram-se para gravar o dvd de uma tournée que elas haviam levado para uma parte do país: « Três meninas do Brasil » (da canção de Moraes Moreira e Fausto Nilo).
Vamos esclarecer as coisas: nós estamos aqui diante da presença de jovens divas já bem estabelecidas na cena da música popular brasileira, e não – como eu já pude ler a respeito – frente a três cantoras duma nova geração. Trata-se de artistas com experiência, carreiras e personalidades já firmadas, que não têm mais nada a nos provar. A idéia de reunir essas três artistas brilhantes veio de Teresa, e tomou forma através do impulso de produção de Rita (Manixa prod.). « Três meninas… » se revela entusiasmante pela viagem musical, através de todo o Brasil, que esse show nos propõe. Inclusive pelo fato delas mesmas, as cantoras, serem oriundas de regiões e de universos diferentes. Cada intérprete tem aqui seu papel, explicitado simplesmente pela personalidade de cada uma : Jussara, a baiana sensual ; Rita, a guerreira do Maranhão, e Teresa, a emotiva do Rio de Janeiro. Em trio, em duo, ou cada uma de por si, elas visitam um repertório colorido que transpira a essência mesma das riquezas dos ritmos do Basil. Para tal feito, elas tomam para si os repertórios dos mais ilustres compositores com os quais podemos sonhar : Caetano Veloso, Chico Buarque, Dorival Caymmi (que acabara de falecer, alguns dias antes do show), Dominguinhos, Zeca Baleiro, Moraes Moreira, Paulinho da Viola, Tom Zé e ainda outros mais. Ao sair do magnífico Teatro Municipal de Niterói, eu me perguntava se já havia assistido a um espetáculo tão verdadeiramente brasileiro como aquele. A resplandescência de cores transparecia tanto em cena, quer através das vozes das três protagonistas, quer dos ritmos híbridos... ou do tom salmon da camisa dum certo belga que aparece lá pelo final do show, na terceira fileira em meio do público ( !).

Produção e direçao musical do show : o mestre Jaime Alem (foto Daniel A.)

Sim, eu posso confessar a vocês : naquela noite, eu me senti um pouco mais reconciliado com uma MPB que havia me deixado um pouco deprimido depois de ter ouvido em 2008 –em relação aos anos anteriores- poucas produções que me tinham entusiasmado.
É bem simples : « Três meninas do Brasil » contém todos os ingredientes para vir a ser o perfeito guia para a iniciação daqueles que desejam se lançar, através de uma abordagem perfeita, ao conhecimento de uma MPB da maior qualidade !


jeudi 16 avril 2009

En écoute aujourd’hui : Mariana Aydar.

Mariana Aydar sur canapé...(photo Daniel A.)

(texto português em baixo)


Évoquant son deuxième album encore en gestation au mois d’août dernier, Mariana Aydar me confiait : « J’ai encore très peu de titres…Un composé par une nouvelle chanteuse que j’adore, Luisa Maita –retiens bien ce nom-là ! - un autre avec le ‘sambista’ Rômulo Fróes, et également une chanson avec le grand poète de São Paulo, Nuno Ramos. J’aurai à nouveau une composition de Giana Viscardi… ».
Si le titre avec Giana Viscardi a été écarté du répertoire, Mariana avait déjà en tête une idée assez précise de ce qui figurerait sur son nouvel album. Nous avons en effet Beleza de Luisa Maita (avec Rodrigo Campos), Nada disso é pra você de Rômulo Fróes (avec Clima), et la chanson écrite par Nuno Ramos avec Mariana –Tudo que eu trago no bolso- assez expérimentale, et qui ferme ce très bon “Peixes Pássaros Pessoas”. Le fait est que, après avoir lancé le brillant « Kavita 1 » en 2006, la chanteuse de São Paulo a décidé de laisser les commandes à Duani, jeune compositeur percussionniste –et accessoirement son compagnon dans la vie- pour sept des treize titres de l’album, elle-même ne participant à l’écriture que d’un seul : Palavras não falam. La production de « Peixes Pássaros Peixes » a été laissé aux bons soins de Duani et Kassin, ce dernier un des noms les plus hype du monde musical de l’axe Rio-São Paulo de ces dix dernières années dont on sent la patte sur Beleza et Peixes (Nenung).

Et pourtant, l’album « PPP » sonne bien plus traditionnel que son prédécesseur. Kassin a eu le bon ton de laisser au couple Kavita (c’est-à-dire Mariana)/ Duani, l’espace pour s’exprimer dans un disque où la samba sous diverses variantes (enredo, partido, marchinha) est rendue sous forme de compositions solides, assez classiques dans leurs instrumentations. Duani nous offre, dans ses meilleurs moments, des titres qui paraissent avoir la patine d’anciens classiques des ‘Velhas Guardas’, comme Florindo, le titre qui ouvre l’album. De son côté, Mariana Aydar ne pêche ni par excès, ni par recherches de virtuosité superflue. Les strasses, elle les garde pour sa très belle pochette et son livret…C’est cette retenue qui me séduit ainsi que son incontestable personnalité vocale qui installe un climat bien à elle. Cela nous amène à dire que, ayant marqué ce deuxième essais (celui que les jeunes chanteuses ont le plus de mal à concrétiser), plus rien n’arrête désormais la chanteuse à créer à loisir son propre monde musical. Elle nous y invite déjà de belle manière ici…(en concert à Paris, au New Morning, le 12 mai).

MARIANA AYDAR: "Peixes Pássaros Peixes" (Universal music)

En écoute à droite----- "Florindo" & "Beleza"----Escuta a direita

Escutando hoje : Mariana Aydar.

Evocando seu segundo álbum ainda em gestação no mês de agosto passado, Mariana Aydar me confidenciou : « Tenho umas cançoes prontas... uma delas composta para uma nova cantora que eu adoro, a Luisa Maita – guarde bem esse nome ! – uma outra com o ‘sambista’ Rômulo Fróes, e igualmente uma canção com o grande poeta de São Paulo, Nuno Ramos. Também vou ter uma composição de Giana Viscardi ».
Se o título com Giana Viscardi ficou ausente do repertório, Mariana já tinha em mente uma idéia bem precisa do que virá a figurar no seu novo álbum. Temos de fato Beleza, de Luisa Maita (com Rodrigo Campos), Nada disso é pra você de Rômulo Fróes (com Clima), e a canção escrita por Nuno Ramos com Mariana – Tudo que eu trago no bolso - bastante experimental, e que fecha esse muito bom « Peixes Pássaros Pessoas ». O fato é que, depois de lançar o brilhante « Kavita 1 », em 2006, a cantora de São Paulo decidiu passar o comando a Duani, jovem compositor percussionista – e de quebra seu companheiro de vida – para sete dos treze títulos do disco, ela mesma participando duma composição só : Palavras não falam . A produção de « Peixes Pássaros Pessoas » foi deixada aos bons cuidados de Duani e Kassin, esse último um dos nomes mais badalados do universo musical do eixo Rio-São Paulo nesses últimos dez anos, cuja influença se sente sobre Beleza e Peixes (Nenung).
E no entanto, o álbum « PPP » soa bem mais tradicional que seu predecessor. Kassin teve o bom gosto de deixar ao casal Kavita (apelido da Mariana)/ Duani, o espaço para que pudesse se exprimir num espaço onde o samba sob suas diversas variantes (enredo, partido, marchinha) é tratado sob a forma de composições sólidas e bem clássicas em seus arranjos instrumentos. Duani nos oferece, em seus melhores momentos, títulos que parecem ter o verniz dos antigos clássicos das ‘Velhas Guardas’, como Florindo, a faixa que abre o disco. De sua parte, Mariana Aydar não peca nem por excesso, nem pela apelação de virtuosismo superficial. Os brilhos, Mariana os guarda para sua belíssima capa e seu encarte... É justamente essa moderação que me seduz, assim como sua incontestável personalidade vocal que cria um clima bem de acordo com ela mesma. É mais apropriado dizer que, tendo conseguido sua segunda etapa (aquela que a maioria das cantoras nao conseguem ultrapassar), nada impede mais a cantora de criar seu próprio universo musical, no qual ela já nos convida aqui ... estará se apresentando em Paris, no New Morning, no próximo dia 12 de maio.


CE BLOG EST DÉDIÉ AUX CURIEUX QUI AIMERAIENT CONNAÎTRE L'ART ET LA MUSIQUE POPULAIRE BRÉSILIENNE. UNE OCCASION POUR LES FRANCOPHONES DE DÉCOUVRIR UN MONDE INCONNU OU IL EST DE MISE DE LAISSER SES PRÉJUGES AU VESTIAIRE.