dimanche 27 juillet 2008

Une citoyenne de « la nation des chanteuses » : Mariana Aydar à Paris

Au New Morning, le 22 juillet 2008 à Paris (Photo Daniel A.)

En avril de l’année 2007, l’excellente revue généraliste « Veja », publiait un article qui, avec le temps, pourrait bien devenir une référence pour les historiens de la MPB. Sous le titre « La nation des chanteuses », ce dossier brossait un intéressant panorama de la nouvelle vague des interprètes qui déferle depuis deux ou trois ans sur la scène brésilienne.
Elles sont nombreuses -sans doute un peu trop- et certaines qui étaient évoquées à l’époque ne semblent toujours pas avoir trouvé leur place au soleil.
L’une d’entre elles, Mariana Aydar, se produisait le 22 juillet dernier au New Morning à Paris.
Encensée par la critique grâce à son excellent premier album « Kavita 1 » de 2006, la jeune chanteuse se pose indéniablement comme l’une des belles promesses de cette génération féminine, aux côtés d’autres noms tel Anna Luisa, Thais Gulin, Mariana Baltar ou la très jeune Bruna Caram. Toutes dans un registre très samba fortement teintée de pop comme d’autres encore qui ont déjà conquis le marché depuis ce début de siècle : Roberta Sá, Teresa Cristina ou Vanessa da Mata.
Avec une étonnante énergie et une véritable ‘faim’ de scène, Mariana conquit la célèbre petite salle parisienne sans le moindre complexe. Elle put ainsi faire connaître au public quelques grands ‘sambistas’ de première catégorie comme João Nogueira (1941-2000), Leci Brandão ou Eduardo Gudin, tout en révélant d’autres compositeurs venus d’autres horizons musicaux comme le célèbre Chico César, le légendaire João Donato –tout deux présent sur « Kavita 1 »- ou Rodrigo Amarantes du groupe culte –pour l’instant en pause carrière- Los Hermanos. Avec une interprétation puissante et une justesse de ton trop rare chez ses contemporaines, Mariana Aydar prouva qu’elle n’était pas qu’une simple nouvelle sensation à la mode venue du Brésil. Voici un court extrait de l’interview qu’elle a bien voulu concéder à ce blog adoré.

En toute décontraction avant le show (photo Daniel A.)

-Mariana, cet article paru dans « Veja » a-t-il éveillé la curiosité sur ton travail ?
Oui, je crois qu’il a conscientisé le public sur le fait qu’il existait une nouvelle génération de chanteuses, pas seulement jeunes et jolies, mais aussi faîtes de personnalités et d’excellentes compositeurs. Une génération qui est plus consistante qu’on a bien voulu le dire.

-Sont-elles aussi des portes- voix de nouveaux compositeurs comme l’était Elis Regina pour João Bosco, Milton Nascimento ou Ivan Lins ?
En effet, par exemple Maria Rita (fille d’Elis Regina) avait repris plusieurs titres de Marcelo Camelo du groupe Los Hermanos qui a aidé à les populariser davantage. Marcelo Camelo et Rodrigo Amarantes, l’autre tête pensante du groupe, sont des mélodistes formidables. Pour mon album, j’avais sélectionné huit de leurs titres, pour finalement choisir « Deixe o verão »… De mon côté, je n’ai enregistré qu’une seule composition personnelle, « Festança », avec un autre compositeur de la nouvelle génération, Duani, qui a aussi produit mon premier disque. Il a joué avec un tas de gens dont Marcelo D2 ou Seu Jorge.

-Ton album est, en grande partie, une véritable ode à la samba de tradition de Rio. Tu es de Sao Paulo, mais tu as commencé en chantant du Forró, style du Nordeste du Brésil. Explique -moi un peu ce parcours complexe !
Il y a plusieurs facteurs. D’abord, vers 2000, il y eu un fort mouvement à São Paulo qui jouait le Forró, cette musique festive, dans les universités. De nombreux groupes sont nés comme Forróçacana, avec Duani justement, et moi-même j’ai créé le mien. Je ne pensais pas à enregistrer un disque. Danser et chanter, c’était tout ce qui m’importait. J’ai ainsi accompagné des artistes représentatifs de cette tendance musicale comme Chico César ou la grande Elba Ramalho.
Ensuite il ne faut pas oublier que ma mère fut l’impresario de celui qui reste sans doute la super star incontestée de la musique nordestine, le roi du Baião, Luiz Gonzaga (1912-1989). J’avais tous ses 33 tours.

-Tu as pu rencontrer cet immense artiste ?
J’étais toute petite mais j’en ai un souvenir très précis. Avec sa bonhomie, c’était un peu un père Noël ! Mais ce n’est que plus tard que j’ai pris conscience de son importance dans le MPB.

-Et donc en tant que chanteuse de Forró, tu n’avais pas de plan de carrière discographique…
Non, je voulais juste me divertir, et puis quand j’ai eu 23 ans, en 2004, j’ai eu envie de me tourner vers d’autres horizons et j’ai choisi de vivre quelque temps à Paris. Six mois exactement. Paris représentait la culture en elle-même. Et puis les Brésiliens y ont toujours été bien accueillis. Par rapport à São Paulo, c’était presque une ville de province (rire) ! C’est ici que je me suis intéressé à tout l’héritage de l’Afrique que possède le Brésil.

-C’est ce contact avec la culture africaine qui t’a aiguillé vers la samba ?
Tu sais, c’est quand on a du recul qu’on parvient à mieux visualiser les choses. De France, je me suis dit : « Comme le Brésil est riche musicalement ! ». Cela ne peut arriver que quand on est éloigné de ses racines. On est nostalgique et on a conscience de ce que l’on possède chez soi. Je me suis dit : « maintenant, il faut que je rentre, c’est une nécessité », et j’ai enregistré l’album peu de temps après.

-« Kavita 1 » est sorti en 2006. Tu n’es pas un peu fatiguée de parler du même album ?
(elle rit !) J’avoue que oui…Ce matin je me disais qu’il était temps que je me fasse un nouveau répertoire. Je prévois bientôt de retourner en studio vers le mois d’octobre. J’aimerais que mon nouvel album sorte vers mars ou avril prochain.

-Tu as déjà une idée de sa direction ? Tu comptes rester dans la même veine plutôt samba ?
En fait, je ne sais pas trop…J’ai déjà trois compositions personnelles…mais je suis très dure envers moi-même ! J’ai déjà composé un titre avec une autre nouvelle chanteuse que j’adore Luísa Maita –retiens bien ce nom là ! - un autre avec le ‘sambista’ Romúlus Froes, et également une chanson avec le grand poète de São Paulo, Nuno Ramos. J’aurai à nouveau une composition de Giana Viscardi, encore une de ces chanteuses et compositeurs de talent…

En écoute: pour ceux qui voudraient se faire une idée musical précise du Forro, "Cabeça feita" par Jackson do Pandeiro, grand divulgateur de ce style dans les année 50.


MARIANA AYDAR: "Força estranha"

mardi 22 juillet 2008

« Glam music » no Brasil

Rita Lee & Tutti Frutti, "Plateform boots & Glam rock" no Brasil em 1973
(foto site oficial Rita Lee)

Ao longo de quase vinte anos convivendo com a MPB, minha opiniões a respeito já estão um pouco « pervertidas », mesmo sendo eu ainda um jornalista estrangeiro analisando um tanto de fora a sua música. Mas acontece que estou cercado de amigos europeus que, como o ingênuo personagem da obra « Candide », de Voltaire, têm uma grande curiosidade - e boa vontade - de aprender sempre mais. Assim, gosto de « testar » sobre eles os efeitos de alguns discos e shows « brazucas ». E eles se submetem a isso sem preconceito, o que é um desafio em termos de música brasileira no exterior.
Um desses testes interessantes, a meu ver, foi assistir junto com « os ingênuos », ao show « Inclassificáveis », do Ney Matogrosso - o sétimo dvd ao vivo da sua carreira. Evidentemente, no início, esses meus amigos demonstraram uma reação um tanto destoante da usual para um show dentro de padrões mais convencionais, esboçando inevitáveis sorrisos intrigados, devido à teatralidade do cantor. Mas esse olhar meio divertido do espectador não demora a dar lugar à admiração. Na verdade, desconcertados, eles não sabiam exatamente o que pensar. Dessa forma, o Ney conseguiu atingir seu alvo, como ele sempre pretendeu. O seu poderoso canto nesse show metálico e mais rock, tanto quanto a iluminação, a « mise en scène » e o cenário, demostram que ali não há espaço para a improvisação. O Ney é senhor de cada elemento musical e cênico do espetáculo, como sempre, a tal ponto que este show altamente visual prescindia mesmo de uma gravação de seu álbum « Inclassificável » em estúdio, que nao me tinha seduzido. O repertório explicita todo o seu sentido assim, ao vivo. O show foi classificado por esses amigos meus como « majestoso », e deixou todo mundo sem fôlego – com razão. Eu, por minha vez, gostei, no making of, da idéia de se ter cedido a palavra aos ótimos compositores das novas canções desse repertório : Dan Nakagawa com « Um pouco de calor » ; Alzira Espíndola com « Existem coisas na vida » ; Pedro Luis - parceiro do álbum anterior « Vagabundo » - com « Fraterno » ; e o concretista Arnaldo Antunes, com a faixa título do show.
Ao revelar o Ney para os « Candides », dentre os quais muitos beberam na fonte da música inglesa, eles não puderam deixar de fazer uma comparação com o Glam ( ou Glitter ) rock dos anos 70 – 74. Visualmente, tanto o Brian Eno e suas plumas, quando integrante do Roxy Music, assim como o Peter Gabriel da época do Gênesis, não ficavam muito longe do estilo « camaleão » brasileiro dos Secos e Molhados, da mesma época. Não falo aqui de música, evidentemente.
Numa entrevista com o Ney, há uns anos atrás, tentando fazer algumas comparações com o David Bowie, o cantor se irritou comigo de repente, argumentando que ele era bem mais sexual do que o cantor britânico. De fato, o Bowie era mais ambíguo, enquanto o Ney afirmava fortemente sua sexualidade.
Por falar em Glam rock, reescutando a obra da Rita Lee, com o intuito de escrever o post em francês sobre a cantora ( vide 18 de junho ), pude constatar mais uma vez que a ruiva não somente era de vaguarda - com os Mutantes - na cena mundial, como também o eram seus dois primeiros discos solo, o « Build up », de 1970, e o « Hoje é o primeiro dia do resto da sua vida », de 1972, além do «Atrás do porto tem uma cidade», que ela gravou em 1974 com a banda Tutti Frutti. Basta ouvir o cover fortemente decadente de « And I love her » dos Beatles, do «Build Up », para concluir que essa faixa caberia bem num outro famoso álbum de covers do mesmo gênero : o « Pin Up » do David Bowie... só que três anos antes ! Isso vale também para as canções « Menino bonito » e « Hoje é o primeiro dia… », através das quais Rita lança seus perfumes intoxicantes não tão distante do primeiro álbum do Roxy Music, já esse do mesmo ano. E basta dar uma olhada no encarte do disco « Atrás do porto… » para conferir o visual da Rita e da banda, de botas-plataforma, e ela mesma usando um corte de cabelo à inglesa, bem da época : franja curta e cabelos cumpridos lisos nas costas. Um look « à la » Aladdin Sane.

Marc Bolan (1947-1977): o Anjo caido do Glitter rock inglés

Enfim, para fechar com uma outra estrela do glam inglês, lembro aqui o nome do Marc Bolan, o então líder da banda T-Rex, como uma influência mais que óbvia em relação ao disco « Anormal » (2007), do Jonas Sá - irmão do Pedro Sá, guitarista da banda Cê do Caetano Veloso. A semelhança é evidente,tanto no uso dos metais e das guitarras, quanto na voz e « backing vocals » do cantor. Esses mesmos elementos do disco do Jonas Sá que evocam o « anjo caído » Marc Bolan, estão igualmente presentes no « The rise and fall of Ziggy Stardust and the Spiders from Mars » (1972), do próprio Bowie.
Afinal, parece que a MPB ainda tem aqui e ali um toque de « Glam ».


Secos e Molhados, 1973

mardi 15 juillet 2008

Histoire d’une chanson : « Carta ao Tom 74 »- Vinicius de Moraes & Toquinho

Vinicius en concert vers 1978, whisky, cigarette et Bossa Nova

Le 31 mars 1964, au Brésil, le Président de la République Joao Goulart est renversé par un coup d’état militaire qui laisse au général Humberto Castelo Branco, les pleins pouvoirs de la dictature qui se met en place. Elle durera officiellement 20 ans. Cette même année, alors qu’il occupait depuis un an une charge auprès de la délégation brésilienne qui travaillait conjointement avec l’UNESCO, à Paris, Vinicius de Moraes (1913-1980), se trouve sur le chemin du retour vers le Brésil, attendant son bateau au Havre. Nous sommes le 7 septembre, il est 22 heures et la ville est triste et vide. Vinicius est gagné par une grande bouffée de tristesse. Il sait qu’à Paris, en ce jour de la fête nationale de son pays, son ami, le grand compositeur et guitariste Baden Powell (1937-2000), participe à une fête donnée à l’ambassade du Brésil dans la capitale française. Bref, partagé entre la nostalgie de laisser la France et le bonheur de retrouver son ami et partenaire musical, Antônio Carlos Jobim (1927-1994), Vinicius prend la plume pour adresser à ce dernier une lettre qui, comme beaucoup d’autres -confessera-t-il- il n’enverra pas… Dix années plus tard en 1974, Vinicius -qui se souvient de cette lettre pleine d’émotions et de vague à l’âme- se propose d’écrire une chanson sous forme d’une nouvelle missive envoyée à Tom Jobim ; un hymne dédié au Rio de l’époque, baigné dans l’insouciance et l’atmosphère ouatée de cette ville qui depuis, comme il l’écrit, s’est égarée. Il donne le texte à son partenaire d’alors, Toquinho, qui en fait une des plus belles mélodies que la Bossa compte à son répertoire. Le texte et la musique se fondent dans une suave harmonie. La chanson s’intitulera simplement « Carta ao Tom 74 », « Lettre à Tom, 1974 » .

A Ipanema, les deux rues historiques de la Bossa Nova

Voici d’abord le texte en portugais :


Rua Nascimento Silva, cento e sete
Você ensinando prá Elizete as canções de canção do amor demais

Lembra que tempo feliz, ai que saudade, Ipanema era só felicidade

Era como se o amor doesse em paz

Nossa famosa garota nem sabia

A que ponto a cidade turvaria este Rio de amor que se perdeu

Mesmo a tristeza da gente era mais bela e além disso se via da janela
Um cantinho de céu e o Redentor

É, meu amigo, só resta uma certeza, é preciso acabar com essa tristeza

É preciso inventar de novo o amor


et la traduction adaptée :

« Rue Nascimento Silva, 107,(1)

Tu apprenais à Eliseth les chansons de « Cançao do amor demais »(2)

Souviens-toi de cette époque heureuse –quelle nostalgie !-

Ipanema n’était rien d’autre que du bonheur,
C’était comme si les blessures d’amour étaient plus douces (3)

Même notre célèbre « garota »(4) ne pouvait imaginer
à quel point la ville allait s’assombrir,
…ce Rio fait d’amour qui s’est égaré.
Même notre tristesse était plus belle,

et on pouvait voir de la fenêtre un petit coin
de ciel et le Christ rédempteur… (5)
Et oui, mon ami, il nous reste seulement une certitude,

Il vaut mieux effacer cette tristesse, et il nous faut à nouveau inventer l’amour… »


(1)C’est encore une magnifique rue d’Ipanema, où habita Tom Jobim de 1953 à 1962. Le Maître y composa nombres de ses chefs d’œuvres avec Vinicius, entre beaucoup d’autres. Et effectivement, de sa fenêtre, on pouvait voir le christ dressé sur l’immense rocher du Corcovado.
(2)Eliseth, c’est Eliseth Cardoso, qui sera l’interprète de l’emblématique album « Cançao de amor demais » (difficilement traduisible… « Chansons de l’amour parfait ». Un album entièrement composé de titres de Tom et Vinicius, et un des points de départ de la Bossa Nova.
(3)Classique dans les textes de Vinicius, cette dualité souvent présente entre l’amour et la souffrance. De nombreuses fois, on retrouve, en résumé, « pour aimer il faut souffrir » ou « qui n’a jamais souffert ne peut aimer ». (4)Il s’agit de la fameuse « Garota de Ipanema » -la fille d’Ipanema- cette bossa de renommée planétaire, que Tom Jobim et Vinicius composeront en 1962. (5)Une allusion ici à une autre bossa éternelle, « Corcovado » (Tom Jobim), ou le Maître écrit : « …da janela vê-se o Corcovado, o Redemptor, que lindo… », « …de la fenêtre, on aperçoit le Corcovado, le Christ rédempteur, quelle beauté… »

« Carta ao Tom 74 » sera une des chansons du magnifique album « Toquinho & Vinicius » (1974) qui contient aussi des classiques comme « Samba pra Vinicius » (Toquinho-Chico Buarque) ou encore « Samba da volta » et « As Cores de abril » (Toquinho-Vinicius).

Toquinho, fidèle partenaire des dix dernières années de la vie de Vinicius

L’introduction au piano de Tom Jobim est irrésistible et bien caractéristique du maître, tout en ‘touché’ impressionniste. À noter aussi la belle envolée vocale de la deuxième partie de la chanson emmenée par les choristes du Quarteto em Cy, avec qui Vinicius travaillait déjà depuis plus de dix ans. C’est le poète qui baptisera ainsi ce quartette féminin composé de Cyva, Cybele, Cylene et Cynara… En 1977, Tom Jim s’amusera à ajouter une partie au morceau, qu’il adresse tel un clin d’œil malicieux aux deux auteurs de la chanson. Il chantera cet appendice lors de la tournée qu’il fera avec eux -ainsi qu’avec Miucha-, au Brésil et dans le monde. Il regrette aussi ce Rio de l’âge d’or, mais davantage, il ironise quelque peu sur la vision nostalgique qu’on peut en avoir.

Rua Nascimento Silva, 107
Eu saio correndo do pivete
Tentando alcançar o elevador

Minha janela não passa de um quadrado

A gente só vê cimento armado

Onde antes se via o Redentor
É, meu amigo

Só resta uma certeza

É preciso acabar com a natureza

É melhor lotear o nosso amor

Traduction adaptée :

« Rue Nascimento Silva, 107,

Je cours en échappant au pivete*, essayant d’attraper l’ascenseur

Ma fenêtre n’est pas bien grande,

Et on ne peut voir que du béton armé, là où on pouvait apercevoir le Christ rédempteur.

Et oui, mon ami, il nous reste seulement une certitude,

Il vaut mieux oublier la nature,

Et il vaut mieux solder notre amour** ».


En écoute, la version studio de la chanson; et en Youtube, la version en public avec la partie ajoutée de Tom


*pivete: petit garnement des rues, toujours prêt à commettre un larcin, à la débrouille.
*lotear : littéralement, il s’agit de l’action de diviser en petits ‘lots’, souvent dans le but de vendre mieux et moins cher. Ici l'amour pour Ipanema est devenu de moindre valeur, puisque la période dorée est révolue...(dixit Tom Jobim)

mercredi 9 juillet 2008

Caçando entrevistas…

Delicioso momento com o Paulinho da Viola, em frente duma tela do Heitor dos Prazeres (foto Daniel A.)

Era tudo tao fácil, quando eu trabalhava para jornais e revistas de peso, aqui na Bélgica... O editor-chefe me ligava dizendo : « Daniel, amanhã de manhã você tem um compromisso na sede da gravadora X, para entrevistar – por exemplo – Nile Rodgers, Robert Palmer, ou The Smiths. Ou então a entrevista acontecia num bar « fashion », como foi o caso do Brian Ferry e do Sting (com quem inclusive eu já falava de música brasileira !). Outras vezes, a gravadora me convidava para ir a Londres, Amsterdam ou Paris, a fim de assistir a um show específico, de um artista / grupo sob seu selo, seguido de uma visita aos camarins. Eu não precisava fazer nada de muito especial ; eu esperava o telefonema do meu chefe, organizava a pauta e conduzia naturalmente a conversa com o entrevistado.
A idéia de entrar em contato com artistas brasileiros me veio assim, de repente, durante o vôo que me levava ao Rio em outubro de 2003. Eu não tinha qualquer contato com o showbizz por aí, e nenhum dos jornais para os quais eu trabalhava se interessava pela MPB…Eu só contava com os meus próprios conhecimentos e com a minha paixão que já contava 14 anos – na época - pela sua música popular. E eu tinha um programa semanal de MPB numa rádio independente pela comunidade espanhol e latina em Bruxelas, a Radio Si ; mais tarde então, pude trabalhar numa rádio independente bem maior : a Rádio Judaica.
Assim, nesse avião, eu já me dava por satisfeito caso viesse a conseguir entrevistar o porteiro do prédio do Lenine, um taxista que tivesse levado o Ney Matogrosso ao aeroporto ; ou, melhor ainda, a própria faxineira do Luiz Melodia ! Esses, só para citar nomes que eu pude um dia entrevistar de verdade. Passando em frente ao Canecão, no caminho que liga o aeroporto ao meu hotel em Ipanema, tinha percebido que a Maria Rita – a grande revelação daquele ano, 2003 - ia cantar no dia seguinte na histórica casa de shows. Eu já a tinha visto um ano antes, no extinto Mistura Fina da Lagoa.
Depois de um bom banho, e de ter trocado meus sapatos por um par de sandálias, fui até lá, meio naive, mas cheio de vontade, tentando falar com o assessor de imprensa da filha de Elis Regina - provavelmente já cansada de comentar a respeito dessa sua filiação.
A agenda de entrevistas da cantora, naturalmente, estava « overbooked »; e eu, belga gentil de sandálias, fui convidado a tomar uma água de côco na praia de Copacabana…
Mesmo bastante resfriado, resolvi fazer uma segunda (e na minha cabeça, a última) tentativa, entrando em contato com a então jovem gravadora Trama, de São Paulo. Felizmente consegui ser recebido por um dos sócios, o famoso João Marcelo Boscoli, também filho da Elis e do Ronaldo Boscoli - um cara musicalmente cultíssimo, que sempre foi ligado ao mercado estrangeiro. A gente conversou longamente sobre o funcionamento do selo, que me parecia em certos aspectos até mais eficiente que qualquer outro « major ». Mais agressiva, a Trama, no bom sentido da palavra, eu diria ; e mais dedicada aos artistas. Seguiram-se então as entrevistas com os « menimos e meninas » da Trama, como Ed Motta, Totonho e Os Cabra, Patricia Marx, Wilson Simoninha, Max de Castro, Jair Oliveira, Fernanda Porto, Caju e Castanha, Mad Zoo, Otto… enfim, essa onda jovem paulistana, ligada às músicas soul, pop e eletrônica, em sua maioria. Serei sempre muito grato ao João Marcelo, tanto quanto à assessora de imprensa Piky Candeias da época, pois a partir daí o boca-a-boca começou a funcionar (« le téléphone arabe », em francês), e as portas passaram a se abrir sem chaves. Às vezes até demais, eu diria ; eu tinha que recusar até entrevistas com grandes nomes por falta de tempo, simplesmente. Eu só podia ficar apenas um mês. Fiquei exausto, mas super feliz por tantos encontros, tão ricos em humanidade, recheados de emoção. Eu acordava às seis da manhã, e havia me limitado a duas entrevistas por dia (e mais os shows, à noite), já que é preciso concentrar-se para mergulhar de fato no universo musical de cada artista.

"Admiravel menina nova" em 2004, nos camarins do Circo Voador: Pitty
(foto Daniel A.)


Vocês podem perceber que sou compulsivo por natureza mas, podem crer, super exigente comigo mesmo na qualidade do meu trabalho. Consegui fazer assim 50 entevistas em 29 dias, misturando todos os estilos, e também as gerações. De Gal Costa a Arnaldo Antunes ; da turma da Bossa Nova (Carlos Lyra, Roberto Menescal, Leny Andrade, Wanda Sá…) até artistas mais ‘underground’ como o Lucas Santtana. Tambem fazia questão de me encontrar com nomes promissores da época : Vanessa da Mata, Jay Vaquer, Isabela Taviani, Pitty... mas sem me esquecer de grandes ícones do samba, como a Beth Carvalho, o Martinho da Vila ou o Paulinho da Viola. Ainda me vêem à mente nomes consagrados como Alceu Valença, Frejat, Leila Pinheiro, João Donato e Adriana Calcanhotto.

Alceu Valença, um pernambucano à vontade no Leblon (foto Daniel A.)

A "Fome de sede" do Arnaldo Antunes (foto Daniel A.)

Sobre cada um(a) guardo piadas e anedotas até bem engraçadas no meu baú, a partir do qual planejo desenvolver, um desses dias (ou meses...), um livro em francês. Até porque o mercado do livro sobre a MPB é quase inexistente no meu idioma de origem. Isso é uma das razoes desses encontros além de servir para o programma de radio, o blog, e artigos da parte francés da revista « Brazuca », que me contatou recentemente.
Depois, em 2004 e 2005, já foi ficando mais fácil agendar essas entrevistas, inclusive porque, modéstia à parte, meu trabalho como entrevistador passou a ser « bem cotado » pelos artistas em geral.
Mas eu tentava especialmente conseguir fazer contato com nomes menos conhecidos, mas cujo trabalho já me havia seduzido - principalmente as cantoras. Algumas excelentes sumiram (por enquanto…), como Vanessa Bumagny, Marcela Biasi, ou Nila Branco ; outras ainda fazem parte da atualidade, como Katia B., Virginia Rosa, Eliana Printes e a percussionista Lanlan (hoje na banda Moinho), cujo primeiro disco solo « hardcore » eu tinha adorado.
E, mais tarde, nada foi impecilho para que eu entrasse em contato com os grandes compositores, como o Moska, o Chico César e Los Hermanos (esses, num restaurante na Gávea, sem o Marcelo Camelo ).
E agora… ? Deixei de lado, durante três anos, esse ofício de entrevistador, e naturalmente meus contatos sumiram. Muitos assessores de imprensa mudaram, e os e-mails dos artistas também foram trocados. Como canta a Ana Luisa, junto com o Pedro Luis, « zerei o counter e vou recomeçar ». De novo, mais uma vez, não tenho mais « contatos imediatos » com o showbizz brasileiro, e vou precisar contar com um esforçado e fiel escudeiro. Vou dar uma de Caetano Veloso, e fazer eu mesmo a minha própria « obra em progresso », junto com vocês aqui. E vamos ver então como as coisas vão rolar ao longo da minha próxima viagem, daqui a poucas semanas, ao eixo Rio-São Paulo. Já recebi retornos favoráveis por parte de Ana Costa, Ana Luisa, Zé Renato, Marina Machado, Silvia Machete, Fernanda Takai, Edu Krieger, Bruna Caram, Cecília Spyer, Marina Lima, Alexia Bomtempo, Glaucia Nasser, Thais Gulin, Mart’nalia, Pedro Luis e a Parede ou Fred Martins : todos artistas que admiro ou que me chamaram a atenção de alguma forma. Pois eu não tenho vergonha de dizer que sou um « jornalista-fã », e mesmo quando não estou apaixonado pelo trabalho de um artista, a simples fé e a entrega de cada um à sua música, por si mesmas, já me deixam fascinado. Aliás, em qualquer arte.

Encontro inesperado com um dos maiores melodista da MPB: Edu Lobo
(foto arquivo Daniel A.)


Ontem também enviei outras solicitações de entrevistas que não vou postar aqui, pois já lancei sobre vocês inúmeros nomes. Mais uma prova da minha compulsividade ? Nem tanto, pois é preciso ponderar que talvez apenas um terço desses pedidos de encontros com artistas vão efetivamente se transformar em entrevistas, em função de datas de tournées ou de gravações em estúdio. E também não me esqueço de que muitos desses encontros aconteceram sem agendamento prévio, por acaso mesmo, depois de shows, ou conduzindo uma entrevista que me levava a conseguir uma outra, como foi o caso quando a Wanda Sa me ajudou a encontrar o grande Edu Lobo.
Bom, e entao, vocés me acompanham nessa minha « caçada », desta vez?!?

jeudi 3 juillet 2008

Un Brésil fait de brésils

Des Brésils en un seul: Gal Costa, Daniela Mercury, Gilberto Gil,
Jorge Mautner, Lenine, Seu Jorge, Jorge Benjor et ...Henry Salvador.

Ainsi 2009 est décrétée année de la France au Brésil. Projets sociaux et commerciaux mais aussi échanges culturels rendront la politesse à ceux qui avaient fait de 2005, l’année du Brésil en France. Et ceci de bien belle manière. (Si la curiosité vous taraude, tapez sur votre clavier les mots-clefs pour en savoir un peu plus sur les évènements prévus à partir du mois d’avril prochain).

Pour rester dans le domaine musical de ce blog, la venue de nombreux artistes brésiliens en terre française avait été superbement organisée. Mais la cerise sur le gâteau ‘vert et jaune’ avait été ce grand concert, immortalisé sur dvd, qui tint lieu le 13 juillet, Place de la Bastille, à Paris. L’affiche de ce show avait été savamment et stratégiquement structurée. Les artistes avaient non seulement été choisis pour leurs importances dans la musique brésilienne, mais aussi en fonction de leur potentiel énergique et festif. Mais le public savait-il réellement à qui il avait à faire ? Voyons cela de plus près…

Le Brésil métissé de Rio et Bahia: Jorge Benjor et Gilberto Gil

La présence de Gilberto Gil ne souffrait d’aucune discussion. Déjà Ministre de la culture du gouvernement Lula, le bahianais s’était impliqué corps et âme dans ce projet dont il avait pris les rênes. Outre ce fait, Gil a toujours été le musicien le plus populaire dans les pays francophones d’Europe. Présent dans nos festivals quasi annuellement, il représente ce Brésil métissé et festif -mais aussi social et ésotérique- qui a toujours ratissé un public bien plus large que les amateurs des musiques du Brésil. Son sens de la communication ainsi que ses prestations, l’ont davantage imposé chez nous que ses tubes radiophoniques. De mémoire, le très ‘Earth, Wind & Fire’ « Palco », « Todas meninas bahianas » ou le baiao « Eu so quero um xodo » n’ont connu en France qu’un succès d’estime. D’autres de ses titres furent adaptés en français avec des fortunes diverses. On retiendra néanmoins le superbe « Brésilien » (« Viramundo ») chanté par le grand Claude Nougaro.
Pour le côté informatif, sachez que Gil sort d’une longue période de non-productivité musicale -suite à sa charge ministérielle- et vient de lancer un nouvel album, «Banda larga cordel », onze ans après « Quanta »(1997) son réel dernier disque d’inédits. Les critiques à son encontre paressent cependant assez tièdes.

Todas Meninas Bahianas: Daniela Mercury et Gal Costa


Autre institution du Tropicalisme (ce mouvement musical né en 1967), Gal Costa fut aussi justement conviée à la fête du 13 juillet 2005. Plus glamour que sa grande complice Maria Bethania, elle convenait parfaitement pour ce grand événement populaire. Si Gal est -et restera- une des grandes chanteuses brésiliennes, ses albums, contrairement à Bethania, ont depuis longtemps cessé d’enflammer le public. Mais une autre bahianaise allait mettre le feu à Paris ce jour-là…

Depuis 1995, Daniela Mercury, a établi sa notoriété chez nous à travers nos grands festivals de ‘musiques du monde’(aie !). Sa musique ‘axé’ (‘énergie’ dans le langage afro-brésilien du Candomblé) construite sur les rythmes endiablés de Salvador de Bahia, ainsi que ses chorégraphies ‘aérobics’, ont toujours enchanté les publics du monde entier. Daniela continue toujours chez nous à cultiver cette image festive et exotique, mais sa carrière est quelque peu différente au Brésil. La belle s’est tournée vers un répertoire pop plus sophistiqué et d’excellente qualité avec l’inévitable conséquence de ne plus représenter commercialement une valeur sûre. Le jeune public brésilien lui a préféré depuis longtemps une autre reine du ‘samba reggae’ sautillant, Ivete Sangalo, ‘recordwoman’ des ventes toutes catégories.
En plus de ces stars bahianaises, on comptait aussi sur un autre incontournable pour ce méga concert : le carioca Jorge Benjor. La carrière de celui que l’on a longtemps connu sous le nom de Jorge Ben, a connu un chemin particulier. Véritable fondateur du Samba rock, son importance est indiscutable quand il s’agit d’évoquer l’histoire de la MPB. L’artiste qui explosa dès 1963 avec le tube planétaire «Mais que nada », allait jusqu’en 1976 imposer ses riffs de guitares funk et influencer bon nombre de musiciens et de groupes jusqu’à aujourd’hui. Tous les albums de cette période sont irrésistibles et même novateurs sur la scène mondiale. Depuis, ses coups d’éclat furent pratiquement inexistants si l’on excepte les albums « A Banda do Zé Pretinho » (1978), « Jorge Benjor » (1989), et « 23 » (1993), trois étincelles dans une production terne de plus de trente ans. Au Brésil, seuls ses anciens albums se vendent encore raisonnablement, et les reprises de ses classiques d’antan interprétés par d’autres artistes sont innombrables. Ses concerts rassemblent toujours les foules qui dansent encore et toujours sur ses éternels classiques que sont « Taj mahal », « Fio maravilha » et « Pais Tropical ». Le respect qu’il rencontre s’étend à tous les styles et toutes les générations.
Les deux autres grands noms présents à cet évènement parisien de la Place de la Bastille, avait depuis un certain temps recueilli une certaine renommée en France. Un succès un peu ‘hype’, dirais-je même…

Rio et le Pernambuco : Seu Jorge et Lenine

Lenine fut l’un des principaux acteurs de la rénovation de la MPB dans les années 90 (voir les 2 posts 30 avril ). Une rénovation venue du ‘Nordeste’ comme ce fut souvent le cas durant les décennies précédentes. Luiz Gonzagua et Jackson do Pandeiro (années 40 et 50) ; Sergio Ricardo, Edu Lobo ou Geraldo Vandré entre la Bossa et le Tropicalisme des années 60 ; ou Alceu Valença, Zé Ramalho, Geraldo Azevedo et Fagner dans les 70’s. Seule la période des années 80 laissa place à la grande vague du rock national venue de Brasilia et de Rio principalement.
Lenine -avec Zeca Baleiro, Chico César et Chico Science- allait réaffirmer la grande richesse musicale des états du nord du Brésil. Depuis l’album « Na Pressao » (1999), le ‘lion du Nord’ fut très sollicité en France où il enregistra l’excellent album ‘live’ « Incité » (2004), à la Cité de la Musique de Paris. C’est à lui que revint l’honneur d’attaquer le concert du 13 juillet avec le puissant ‘Sob o mesmo céu (Brasil Brasis)’ qu’il composa pour l’occasion. Un hymne fort au Brésil confluent de toutes les influences, et un début de show sans concession, chargé d’énergie brute à couper le souffle.
Au Brésil, Lenine est devenu une institution de la MPB, et tant ses compositions et ses talents de producteurs sont âprement disputés. On attend d'ailleurs impatiemment son prochain album "Labiata" pour septembre.
Enfin, les organisateurs avaient misé sur un artiste que la France venait de découvrir d’une manière bien étrange : Seu Jorge.
Le label français Favela Chic venait à peine de lancer cette année sur le marché français le surestimé album « Cru », un disque mineur conçu pour le marché européen, de ce carioca issu des favelas, un artiste à la voix de crooner incomparable et au swing dévastateur. Les brésiliens se demandent toujours aujourd’hui par quel mystère « Cru » a pu séduire notre public et faire connaître l’auteur d’albums bien plus représentatif de son talent. Etait-ce sa bonne prestation en tant qu’acteur dans le film « Cidade de deus » (2002) de Fernando Meirelles , ou un excès de parisianisme… ? Toujours est- il que, avec Lenine, il représentait un des aspects de la musique brésilienne comptemporaine.
Il serait injuste d’omettre la présence à cet événement de Jorge Mautner, davantage poète et écrivain que compositeur et musicien, un personnage singulier et satellite de la musique brésilienne. Et puis bien sûr, le maître de cérémonie, Henri Salvador, tout auréolé d’un ‘Jardin d’hivers’, certes un peu décalé avec l’été ambiant de Paris. Sa prestation ne fut pas très heureuse ni adaptée pour un tel concert de masse.

Épilogue : Contrairement à ce qu’on peut craindre quand il y a pléthore de stars, ce concert fut une superbe réussite, et le dvd transpire toute l’énergie et la joie partagée par les dizaines de milliers de spectateurs. Une fête honorée par la présence du Président de la république du Brésil, Luiz Inacio Lula da Silva, secondé par le Maire de Paris, Bertrand Delanoé. Il nous reste à espérer que la France puisse rendre la pareille à ce concert de haute tenue en 2009, et que le Brésil puisse recevoir leur hôte comme il le fut en cette année 2005. N’en doutons pas…



"SOB O MESMO CEU (BRASIL BRASIS)" -LENINE, accompagné de Ana Carolina,Fafa de Belem, Sandy, Vanessa da Mata, Elba Ramalho, Margareth Menezes, Fernanda Abreu et Alcione.

CE BLOG EST DÉDIÉ AUX CURIEUX QUI AIMERAIENT CONNAÎTRE L'ART ET LA MUSIQUE POPULAIRE BRÉSILIENNE. UNE OCCASION POUR LES FRANCOPHONES DE DÉCOUVRIR UN MONDE INCONNU OU IL EST DE MISE DE LAISSER SES PRÉJUGES AU VESTIAIRE.