vendredi 27 septembre 2013

Étrange mélange musical : Vinícius, Jay Vaquer, Bruna Caram, Cris Braun et Bruce Springsteen…

 



 Zé Miguel Wisnik & Paula Morelenbaum (photo Daniel Ach.)


  fotos e textos portuguêses no site Tropicalia Mpb: http://www.tropicalia.be/pt/  

Aujourd’hui… La photo en tête de post montre Zé Miguel Wisnk et Paula Morelenbaun, lors de la « Aula show Vinícius » (la leçon show Vinícius de Morais), qui eut lieu ce 26 septembre à l’Espaço Tom Jobim, théâtre lové dans le Jardim Botanico de Rio de Janeiro. La chronique de cet excellent spectacle est encore à venir, sur le site Tropicalia MPB, mais je tenais déjà à partager ce cliché…

 

Jay Vaquer (photo Daniel Ach.)



 Mais revenons sur trois concerts très différents de la semaine dernière, en commençant par Jay Vaquer, qui présentait son septième album, « Antes da chuva chegar », dédié au répertoire de Guilherme Arantes. Depuis plus de dix ans, l’excellent chanteur se dédie à une musique qui embrasse toutes les caractéristiques de la pop aseptisée des radios FM américaines…Sauf que chanté en portugais. J’avais rencontré Jay Vaquer pour une interview en 2003, impressionné par le titre Pode agradecer (et son clip qui passait en boucle sur MTV Brasil ) qui figurait sur son deuxième disque. Le chanteur possède une horde de fans qui le suit partout, et dont l’adoration pourrait rappeler la « Patrick Bruel-mania » de l’époque dorée du chanteur/ acteur français. Bref, assez énervant pour un public neutre… La chronique (+ photos+ vidéos) du show de Jay Vaquer au Théâtre Net de Copacabana, de ce 17 septembre dernier, se trouve sur le site Tropicalia MPB, tout comme les comptes rendus des show de Bruna Caram et Cris Braun… 





















 Bruna Caram (photo Daniel Ach.)

Et pour parler de Bruna Caram, j’avais aussi interviewé la jeune et jolie chanteuse pauliste, en 2007, séduit (aussi !) par son premier album « Essa menina ». C’était par un dimanche matin ensoleillé, dans une « padaria » (boulangerie) du quartier de Perdizes à São Paulo (soupir !). Par la suite, je n’ai vu l’artiste sur scène qu’une seule fois, récemment, participant de l’excellent concert de Carlos Careqa, « Ladeira da memória », en juillet dernier. L’occasion me fut donnée, enfin, d’assister à un show exclusif de Bruna, au Solar de Botafogo, ce 19 septembre, qui venait présenter son troisième album, « Será bem-vindo qualquer sorriso » (Tout type de sourire sera bienvenu), sorti l’année dernière. 




Cris Braun (photo Daniel Ach.)


Enfin, deux jours plus tard, c’était au tour de Cris Braun de se présenter au Oi Futuro ipanema, pour présenter son troisième album, « Fabula » (2012). J’ai eu l’occasion de suivre la carrière de la chanteuse depuis son premier album, « Cuidado com pessoas como eu », lancé en 1997. De celui-ci, le titre Dry Martini drama fut probablement une des chansons les plus exécutées du programme radio Tropicalia MPB. Mais cette artiste, légèrement irrévérencieuse, faisait déjà parler d’elle, alors qu’elle était la vocaliste du groupe culte carioca, Sex Beatles. Plus d’infos sur le site Tropicalia MPB .. 


 

 Bruce Springsteen à Lapa...

Enfin, n’ayant pu assister que sporadiquement, et par petit écran interposé, aux divers shows de Rock in Rio, je ne m’attarderai pas sur l’événement. Tout se trouve sur Youtube et j’indiquerai simplement les excellents shows de George Benson avec Ivan Lins, de Lenine avec Gogol Bordello, d’Autoramas et BNegão, ou encore celui de Nando Reis. La vraie vedette de tout le festival fut bien sûr Bruce Springsteen. Je ne suis pas particulièrement sensible à la musique « testostéronée » du Yankee, mais il a fait montre d’une grande simplicité et sympathie, en se promenant sur la digue de Copacabana (jouant de la guitare, tirant des photos et parlant avec des fans), et à Lapa, tel un simple touriste, presque sans garde du corps. Il a indiscutablement conquis un nouveau public qui s’est mis à rechercher les albums de ce sexagénaire frondeur…

mardi 17 septembre 2013

Place aux jeunes : Lu Oliveira, Marina Wisnik, Dan Nakagawa




















Lu Oliveira (photo Daniel Achedjian)


  fotos e textos portuguêses no site Tropicalia Mpb: http://www.tropicalia.be/pt/   

Aujourd’hui…Bien sûr, il y a eu la première semaine de Rock in Rio 2013, mais cela ne devrait pas occulter deux concerts que j’ai eu l’occasion de voir dans les salles habituelles du circuit carioca. D’abord Lu Oliveira, jeune chanteuse de Niterói, qui présentait
« Sou eu », son premier album plutôt réussi, au Solar de Botafogo.
La chronique (+ photos + vidéos) se retrouve sur le site Tropicalia MPB.
L’artiste a démontré une belle technique au service de compositions peu connues de grands noms de la MPB, devant un public de familier – pour une première – qui a fait preuve d’un enthousiasme un peu dérangeant. Le propre du Brésilien étant d’être extraverti dans ses sentiments, - tant dans la joie que dans la peine -, l’européen du nord que je suis s’est senti peu confortable au milieu de ces démonstrations d’ euphorie et de larmes, qui ont ponctué le show. Pour la petite histoire, la production du show a d’abord divulgué ma chronique en français, avant de se rétracter, une fois qu’elle a pu comprendre la traduction en portugais. Ma vision était pourtant positive, comme vous pourrez le juger vous même…Ah oui, j’oubliais, le Brésilien est aussi très susceptible ! 


Samedi soir, c’est avec bonheur que je retournais au Oi Futuro Ipanema, pour le projet Oi Levada, qui nous présente de nouveaux artistes toujours dignes d’intérêt. Cette fois-ci, on a pu assister au show de Marina Wisnik, qui présentait son premier album « Na rua agora ». Malgré le titre (« Dans la rue, maintenant »), il n’y avait aucune relation avec les manifestations qui secoue le Brésil depuis trois mois. La pauliste, fille de Zé Miguel Wisnik (compositeur, écrivain, essayiste), a présenté une musique poétique et fraiche, qui se savoure d’avantage sur disque que sous la forme du trio vu à Ipanema. La scène reste le point faible de cette artiste intéressante, dont la chronique se trouve elle aussi sur Tropicalia MPB





 Marina Wisnik (photo Daniel Achedjian)


 En attendant la reprise de l’émission, j’ai pu acquérir quelques albums intéressants dont j’essaierais de parler ici. Toujours sur Tropicalia MPB, j’ai déjà pu relater l’album en public de Dan Nakagawa, excellent jeune compositeur de São Paulo révélé par Ney Matogrosso, qui partage la pochette de l’album, et qui participe de 4 titres…Pour le prochain post, je reviens sur les 3 premier jours de RiR (Rock in Rio)…

samedi 14 septembre 2013

Oui, on sait, c’est la rentrée : Rock in Rio 2013


 

 fotos e textos portuguêses no site Tropicalia Mpb: http://www.tropicalia.be/pt/  






Aujourd’hui… « C’est la rentrée ! »…Phrase souvent utilisée pour excuser un manque d’activité dans n’importe quel secteur, comme dans le cas de ce blog et du site Tropicalia MPB. Si deux semaines à Bruxelles me permettent d’alimenter ces deux outils de communication par des chroniques d’albums (puisque il n’y a pas de concerts), avec trois autres semaines à Lisbonne, cela se complique. Chaque pierre, monument, maisonnette, rue ; chaque quartier, chaque « tasquinha » de la capitale portugaise, me fascinent, et je retrouve le plaisir de me déconnecter des claviers, smartphone inclus. Ce qui ne m’a pas empêcher d’écouter quelques nouveaux cd’s « made in brazil », dans une tendance rock, si ce terme signifie encore quelque chose aujourd’hui. C’est d’ailleurs un des grands thèmes de débats sur les réseaux sociaux, alors que le départ du Rock in Rio 2013 fut donné ce vendredi 13 septembre. Donc, oui, quelques plaques intéressantes comme celles de Móveis Coloniais de Acaju - groupe de Brasilia -, Nevilton – du Paraná- et Do Amor, groupe clef de la scène indépendante carioca. 



Comme souvent, un retour en Europe signifie aussi pour moi, musicalement, une nostalgie des années 80’, quand j’officiais au Télémoustique, et que je fréquentais les lieux alternatifs de la capitale belge, pour entendre la scène post punk, new wave, cold wave, et autres bandes originales de cette époque. Au programme, je me suis remémorer les 5 premiers albums essentiels de The Stranglers (groupe géant !), les disques de Joe Jackson, ou encore les deux premiers de John Foxx, ex-membre d’Ultravox



Le retour à Rio de Janeiro, en ce début septembre, devrait relancer mon activité journalistique habituel, car si ce furent les vacances en Europe, il n’en fut rien sous l’équateur…Et donc, oui, j’ai assisté à quelques moments du premier jour du Rock in Rio 2013, retransmis par la chaine Multishow. En réalité, ce furent les concerts internationaux qui se montrèrent les plus convaincants : Living Colour, Vintage Trouble ou Beyoncé, dont je me suis surpris à assister au spectacle complet, jusqu’à deux heures du matin.
Ne le dîtes à personne ! Il y eu aussi, bien sûr, ma compatriote belge Selah Sue, qui a bien mené sa barque, seule, mais qui fut rejointe sur scène par Maria Rita pour un mariage musical peu intéressant. Par la suite, la fille d’Elis Regina entama un hommage à Gonzaguinha (1945-1991), grand compositeur des années 70, l’autre symbole musical (avec Chico Buarque) de la résistance à la dictature au Brésil. En cette fin d’après midi, le show parut un peu tiède, et déjà trop entendu. 



 

Selah Sue & Maria Rita
 

Par la suite, ce fut le coup de grâce du jour : le millième hommage à Cazuza (1958-1990) -photo en tête de post-, avec les éternels (et sempiternelles !) chansons, elles aussi, écrites au sortir du régime totalitariste du pays, ce qui, pour son aspect « prise de conscience », se mariait particulièrement bien avec les manifestations qu’ont connus – et connaissent encore par bribes – les différentes villes brésiliennes. Disons-le franchement, cet hommage connu quelques moments catastrophiques, avec Bebel Gilberto, qui n’avait pas bu que de l’eau, ou Maria Gadú, complètement hors du ton et du contexte. Un peu meilleur, Paulo Miklos (Titãs), et Rogério Flausino (Jota Quest) ne furent pas extraordinaires, mais au moins, chantèrent juste, avant que le sauveur, Ney Matogrosso, toujours d’un professionnalisme exemplaire, ne donne enfin une raison à cet hommage d’exister. 






Frejat & Paulo Miklos

Bien sûr, pour conclure, Barão Vermelho, groupe au sein duquel Cazuza se révéla, n’eut aucun mal à se souvenir de quelques titres du poète « exagéré » - comme on l’appelle au Brésil -, emmené par Frejat, très concentré sur son sujet.



 Autoramas &
BNegão


Et tandis que j’écris ces lignes, ce samedi 14 septembre, le groupe de Brasilia, Autoramas, associé au rappeur BNegão, offre un excellent show costaud avec des reprises
« fun-punk » de Let’s Groove (Earth Wind and fire), Kiss (Prince) ou Walk on the Wild side (Lou Reed). Je ne suis pas sûr que je passerais des heures devant le petit écran, mais je rendrai compte ici, de l’une ou l’autre chose digne d’intérêt…

CE BLOG EST DÉDIÉ AUX CURIEUX QUI AIMERAIENT CONNAÎTRE L'ART ET LA MUSIQUE POPULAIRE BRÉSILIENNE. UNE OCCASION POUR LES FRANCOPHONES DE DÉCOUVRIR UN MONDE INCONNU OU IL EST DE MISE DE LAISSER SES PRÉJUGES AU VESTIAIRE.