dimanche 16 mai 2010

14 et 15 mai : George Israel, Ana Carolina et Nando Reis.

George Israel, Leblon Jazz Festival, 15/05 (photo Daniel A.)

Au pays des décisions irrévocables, le Canecão -qui avait été déclaré définitivement fermé depuis le lundi 10 mai (voir post du 13/05)-, est donc logiquement ( ?!) annoncé rouvert à partir de lundi 17…. Enfin, pour un certain temps - p’être bien qu’oui, p’être bien qu’non- ou alors juste une porte… !
Allez comprendre… ! Une petite réunion préalable, Messieurs, aurait pu éviter un chamboulement de programmation inutile.
De tous les otages dont je parlais précédemment, il y a un gringo qui en paie les frais. J’avais décidé de rester à Rio, ce 15 mai, pour voir Edu Lobo dans la salle mythique, quitte à faire l’impasse de la grande journée de la Virada Cultural –évenement multi-culturel impressionnant, qui se tenait ce week-end à São Paulo.
Résultat, ce samedi- pas d’Edu Lobo, et pas de Virada cultural non plus....Quelques moments de ce dernier événement sont cependant relayés par TV Cultura…
Et je me retrouve par hasard au milieu du Leblon Jazz/ blues Festival, près de la Praça Cazuza, où George Israel -un autre otage qui devait jouer mardi dernier au Canecão- se produit l’après-midi en plein air, entre plusieurs groupes à tendance jazzy comme L’Orleans Dixiland Jazz band. La soirée devant se clôturer sur le show de Frejat…
Entre deux chansons, George Israel renvoie à son site pour savoir ce qu’il adviendra de son concert annulé.
Il annonce le retour de Kid Abelha (dont il est un des trois membres avec Paula Toller et Bruno Fortunato) pour décembre, et distille quelques plages de son album à venir « 13 parcerias com Cazuza» (« 13 collaborations avec Cazuza »), entre des titres de Kid ou de Paralamas do Sucesso.

Ana Carolina, Citibank hall, 15/ 05 (photo Daniel A.)

Ce samedi soir, donc, pas d’Edu Lobo, et sans grande conviction, je me retrouve au Citibank Hall pour voir le show « N9ve » d’Ana Carolina, déjà rodé depuis le mois de novembre 2009.
La mise en scène de Bia Lessa joue sur certains effets intéressants avec une entrée d’Ana sur un fauteuil/ grue de réalisateur de cinéma, qui derrière un voile transparent ornée de nuages, nous donne l’effet qu’elle nous vient tel un ange venu du ciel (ou un alien ?).
Plus loin, après les nuages, c’est sous une pluie artificielle du plus bel effet, qu’Ana entame Corredores dans une ambiance de tristesse poétique.
Si la première partie s’englue dans un répertoire fait de ses tangos martelés en mode mineur ou de ballades à l’emphase dramatique -un peu éprouvant en réalité-, la seconde moitié s’emballe et se diversifie à partir de Ta rindo Hein ?, l’excellent titre extrait de son dernier album, « N9ve ».
À partir de là, Ana entame des rythmes un peu plus positif, rock et samba, avec quelques reprises réussies tel Odeio você emprunté à Caetano Veloso, Não Quero saber mais dela (Sombrinha/ Almir Guineto), et le jouissif ( !) et subversif Essa mulher d’Arnaldo Antunes.

Nando Reis, Vivo Rio, 14/10 (photo Daniel A.)

La veille au soir, vendredi 14 mai, c’était les retrouvailles avec Nando Reis que j’avais vu au HSBC de São Paulo, avec l’excellent show de son album « Drês » (2009).
L’ambiance du Vivo Rio n’était pas aussi bouillante que le chaudron de la salle paulista, mais le son des trois Infernais qui entourent Nando est toujours aussi impactant. La guitare de Carlos Pontual reste saignante, et la base rythmique basse-batterie (Diogo Gameiro et Felipe Gambraia) cogne bien.
J’aurais pu faire un copier/ coller de ma chronique du 27 octobre dernier (même pour les photos !), mais le répertoire a subi quelques changements, principalement dans le rappel qui exclut cette fois les titres en anglais (Venus, The Pledge of Love, et Whisky a gogo) pour laisser place à un Frevo Mulher (Zé Ramalho) enlevé.
À noter aussi la présence d’Ana Cañas, invitée sur scène pour Luz antiga et le beau duo, Pra você guardei o amor, inclu dans l’album « Drês ».
Pour laisser le dernier le dernier mot au « Carioca até a medula » (carioca jusqu’au bout des ongles!), personnage récurent de ce voyage musical…« Showzasse ! »

P.S : Je reviendrai plus tard sur les shows de Thais Motta au VPB et Os Cariocas au Teatro Rival

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