mercredi 30 décembre 2009

Survolant 2009 : octobre/ outubro…


Ney Matogrosso, acerta mais uma vez em "Beijo Bandido"

(texte français, texto português traduzido do francês)

Pour ses 70 ans, Francis Hime s’est dit qu’il ne serait jamais mieux servi que par lui-même… pour se rendre hommage. Il s’est donc offert ce double album intitulé « O Tempo das palavras…imagem » qui résonne comme un bilan de sa longue carrière de compositeur, entre passé et présent. L’artiste se montre serein et en pleine possession de son art, comme il apparaît sur la pochette. Le premier disque comprend 12 inédits dont certains sont de la meilleure veine de l’artiste : des sambas cycliques dans sa manière habituelle de les composer ; et des mélodies lyriques, dont trois sont de la même excellence que Trocando em miudos (Francis Hime/ Chico Buarque) : O Sim pelo nao (Francis Hime/ Edu Lobo), O Amor perdido (Francis Hime/ Geraldo Carneiro), et le sublime Existe um céu (Francis Hime/ Geraldo Carneiro). Ces titres sont à placer parmi les compositions les plus inspirées du vaste répertoire de l’artiste. Sur le second volet, Francis Hime s’assoie au piano et revisite les nombreux thèmes écrit pour le cinéma. Cet album instrumental, qui met l’artiste seul face à son instrument, pourrait paraître ennuyeux et prétentieux. Mais il n’en est rien. Même s’il use souvent des mêmes formules de composition, Francis Hime montre qu’il reste un créateur raffiné et précieux pour la musique populaire brésilienne, à la limite de la musique qualifiée d’érudite.

Adriana Calcanhotto se transforme une nouvelle fois -tel une super héroïne pour enfant- en Adriana Partimpim, et donne naissance à un deuxième volume de chansons à consonance faussement naïve.
« Adriana Partimpim 2 »
est une suite honorable au premier volume de 2004, même si la surprise –et donc la magie- n’opère plus. Outre trois bonne compositions personnelles (Baile partimcundum, Ringtone de amor et Menina, menino), on trouve dans ce coffre à jouet musical les bonnes reprises d’ O Trenzinho do caipira (Heitor Villa Lobos/ Ferreira Gullar), Na massa (Davi Moraes/ Arnaldo Antunes), Gatinha manhosa (Roberto Carlos/ Erasmo Carlos), et Bim bom, le faux « baião » de João Gilberto, repris sur un batuque bahianais. Ce volume 2 ne contient cependant pas un mégahit comme Fico assim sem você, qui avait transformé le premier « Adriana Partimpim » en gros succès de vente au Brésil, mais aussi au Portugal.


Inclassifiable et infatigable, Ney Matogrosso n’avait pas encore terminé la tournée de son album « Inclassificaveis », en 2008, qu’il entamait déjà en parallèle un nouveau show, « Beijo bandido ». Un show qui donna lieu, cette année, à ce disque enregistré en studio. Ney abandonne les sonorités rocks et les paillettes, pour revenir à un répertoire plus classique et sobre. Une volte face comme le caméléon de la MPB en a opéré souvent tout au long de sa carrière.
Entre tangos, boléros, et chanson plus pop, l’interprétation toujours impeccable de l’artiste -ainsi que les arrangements aérés et acoustiques- parviennent à unifier des compositions choisies dans le répertoire de compositeurs bien différents. Ney Matogrosso voyage de Vinicius de Moraes, Jacob do Bandolim, Astor Piazzola, Luiz Bonfá, Herivelto Martins, jusqu’aux plus contemporains Vitor Ramil, Erasmo Carlos, Cazuza, Herbert Vianna, en passant par Chico Buarque et Geraldo Azevedo. Seul Ney était capable de réaliser avec bon goût, un aussi grand écart musical.


Considéré à juste titre comme un des compositeurs les plus habiles de la jeune génération de Rio de janeiro, Edu Krieger était très attendu pour ce « Correnteza », après son premier excellent album sorti en 2006 (un des meilleurs de la décennie, en ce qui me concerne). Si « Correnteza » s’avère très honorable, il n’égale cependant pas son prédécesseur, qui mêlait brillamment les sons contemporains aux mélodies et rythmes inspirés du Nordeste. Le talentueux compositeur semble s’être laissé aller à la facilité –même inconsciemment-, ce qui l’amènera cependant à s’ouvrir à un public plus large. Ainsi résonnent de manière très (trop) évidente, Galileu, Sobre as maos, ou la plage titulaire Correnteza, qui me rappelle fortement Dança da solidao de Paulinho da Viola. Mais sur A Mais bonita de Copacabana et Quando ela ri, Edu Krieger retrouve cependant son inspiration de 2006. À l’écoute de cet album, on pourrait dire -comme pour un sportif de haut niveau- qu’il a joué sans forcer son talent. Car oui, Edu Krieger en a à revendre.

« All in one » est le quatrième album lancé sur le marché international de Bebel Gilberto qui divise son répertoire entre la langue portugaise et anglaise. De même elle partage l’album de compositions personnelles et de reprises. Parmi ces dernières, des titres empruntés à Bob Marley (Sun is shining) ou Stevie Wonder (The real thing). Malgré quelques moments agréables comme Canção de amor (Bebel/ Masa Shimizu), Far from de sea (Robertinho Brant/ Emerson Pena) ou la reprise de Bim bom de son illustre père, João Gilberto, l’ensemble apparaît bien peu excitant.

À l’écoute du son généré par Arnaldo Brandão, on pourrait le croire issu de la jeune génération de la scène indie rock carioca. Mais l’artiste de 58 ans à déjà un long curriculum derrière lui.
Dès les années 70, il joue avec Gal Costa, Gilberto Gil, Caetano Veloso, Jorge Ben, Raul Seixas, Rita Lee, Luiz Melodia, et compose avec Cazuza. En parallèle, il participe de plusieurs groupes dont Hanoi Hanoi, de 1986 à 1994. Mais ce n’est qu’en 2002 qu’il lance son premier album solo « Brand
ão e o plano D ». « Amnésia programada », sorti cette année, est un album fiévreux et écorché. Les guitares viscérales et les rythmes lancinants –lents ou rapides- produisent un son puissant et séducteur en harmonie avec le texte urbain et irrévérencieux de Tavinho Paes. Comme cette « garota de Ipanema » (La fille d’Ipanema de Jobim et Vinicius) qui vient et qui passe, pour finir dans un bar glauque. Bref, il ne manque que des musiques un rien plus élaborées mélodiquement pour en faire un album à la hauteur de « Mordida » de Rodrigo Bittencourt, un des meilleurs albums pop/ rock de cette année.

Le groupe carioca Manacá, quant à lui, participe bien de la scène rock alternative de Rio de Janeiro. Et sur ce premier album, on retrouve le même problème que sur l’album d’Arnaldo Brandão. Le manque de constance dans les compositions dessert un album qui n’est pas dénué de qualités. Une sonorité rock mêlée aux influences régionales et certaines lignes mélodiques qui -pour les meilleures- ont un relent moyenâgeux. Les textes et la voix de Leticia Persiles sont également des atouts pour le groupe. Signé par EMI, Manacá gagne aussi l’emballage le plus soigné de l’année ! Il ne manque pas grand-chose pour que le groupe se distingue sur la scène pop/rock brésilienne.

Ce n’est pas la première fois qu’une nouvelle chanteuse a le courage de lancer un premier travail centré sur l’œuvre d’un seul compositeur, de surcroît peu connu. Cette démarche, Ilessi l’entreprend dans « Brigador », en nous dévoilant 10 compositions du joueur de bandolim Pedro Amorim, couplé au parolier le plus prolifique de la MPB moderne, Paulo César Pinheiro. Et la bonne surprise est de taille. Pedro Amorim démontre un énorme talent de mélodiste peu commun sur la scène des compositeurs actuels. Une aptitude que l’on devine héritée du chorinho, style abondamment exploité ici. Mais c’est aussi le timbre gracieux de Ilessi qui séduit d’entrée de jeu sur la plage titulaire, Brigador, une afro samba que n’aurait pas reniée Baden Powell. D’autres chansons exhalent un parfum nordestin, comme Barraqueiro de Caruaru ou Sestrora. entre baião et samba bahianaise. Et il est surprenant de constater que la voix de Ilessi ressemble à s’y méprendre à celle de son professeur, Amelia Rabello, une voix qui nous sort un peu des chanteuses qui ont du mal à se départir d’un timbre et d’une interprétation hérités de Joyce.
Pour ce premier album, Ilessi est par ailleurs entourée de quelques noms qui ne laissent planer aucun doute sur les qualités des arrangements musicaux : João Lyra, Marcelo Bernardes, Luiz F. Alcofra ou Rogério Caetano. Et au final, « Brigador », s’impose comme une des meilleures productions purement brésiliennes écoutées cette année.


Depuis son premier album « Eletro bem dodô », sorti en 2000, Lucas Santtana nous a habitué à une musique brésilienne contemporaine intelligente. En pratiquant une mixture de rythmes aussi divers que le rock, le funk, la samba, la salsa ou le reggae, assaisonné à la sauce électro et ses divers effets dubs, ce bahianais (neveux de Tom Zé, pour l’anecdote) semble -tel un alchimiste génial, jouer avec tous ces éléments sans que cela sonne superflu ou gratuit.
Lucas Santtana, ancien musicien de Gilberto Gil et Caetano Veloso, qui a déjà aussi composé pour Marisa Monte, Daniela Mercury ou Fernanda Abreu, nous livre cette année « Sem nostalgia », un album un peu plus centré sur la voix et différentes sortes de guitares. Si les effets dubs ou autres sons bidouillés ne sont pas absents, on ressent un côté plus humain, voire très intimiste. Certaines plages ont une humeur nostalgique tandis que d’autres, comme Cira, Regina e Nana ou Amor em Jacumã, ne sont pas sans rappeler Jorge Ben de la première époque, mais remis l’heure du numérique. Lucas Santtana démontre que -quelle que soit la modernité des arrangements- chaque œuvre peut révéler une belle sensibilité. En cela, « Sem nostalgia » est un album contemporain, humain, et profondément brésilien. Le meilleur de l’artiste à ce jour.

Ilessi canta Paulo César Pinheiro e Pedro Amorim no belo "Brigador"

Sobrevoando 2009 : outubro…


Pelos seus 70 anos, Francis Hime achou que não seria mais bem servido do que por ele mesmo... para prestar-se uma homenagem. Ele então se deu de presente esse álbum duplo intitulado « O Tempo das palavras… imagem » que ecoa como um balanço de sua longa carreira de compositor, entre passado e presente. O artista se mostra sereno e em pleno domínio de sua arte, como ele aparece na caixa do cd.
O primeiro disco engloba 12 inéditas, das quais algumas vêm da melhor veia do artista : os sambas cíclicos (Adrenalina, Rádio cabeça), na sua maneira habitual de os compor ; e as melodias líricas, das quais três são da mesma excelência de Trocando em miúdos (Francis Hime/ Chico Buarque) : O Sim pelo não (Francis Hime/ Edu Lobo), O Amor perdido (Francis Hime/ Geraldo Carneiro), e a sublime Existe um céu (Francis Hime/ Geraldo Carneiro). Esses títulos devem ser colocados entre as composições mais inspiradas do vasto repertório do artista.

No segundo disco, Francis Hime senta-se ao piano e revisita os numerosos temas escritos para o cinema. Esse álbum instrumental, que coloca o artista simplesmente frente a seu instrumento, poderia parecer enfadonho e pretencioso. Mas ele não é nada disso. Mesmo usando com frequência as mesmas fórmulas de composição, Francis Hime mostra que ele continua um criador refinado e valioso para a música popular brasileira, no limite da música classificada como erudita.


Adriana Calcanhotto transforma-se mais uma vez –como uma superheroína para crianças- em Adriana Partimpim, e dá à luz um segundo volume com uma coleção de canções num tom dissimuladamente naïve.
« Adriana Partimpim 2 » é uma sequência à altura do primeiro volume, de 2004, mesmo que a surpresa –e então também a magia- não compareça mais. Outras três boas composições pessoais (Baile partimcundum, Ringtone de amor e Menina, menino), são encontradas nesse baú de jogos musicais, como também as boas releituras de Trenzinho do caipira (Heitor Villa Lobos/ Ferreira Gullar), Na massa (Davi Moraes/ Arnaldo Antunes), Gatinha manhosa (Roberto Carlos/ Erasmo Carlos), e Bim Bom, o « falso
» baião de João Gilberto, revisitado sob um batuque baiano. Esse volume 2 não traz, no entanto, um megahit como Fico assim sem você, que transformou o primeiro « Adriana Partimpim » num enorme sucesso de vendas não só no Brasil, mas também em Portugal.

Inclassificável e incansável, Ney Matogrosso não tinha ainda terminado a tournée de seu álbum « Inclassificáveis », em 2008, e já estava, em paralelo, dando início a um novo show : « Beijo bandido ». Um show que dá continuidade, nesse ano de 2009, ao mesmo disco gravado em estúdio. Ney abandona as sonoridades rock e as lantejoulas para voltar a um repertório mais clássico e sóbrio. Uma virada típica das que o camaleão da MPB tanto encetou ao longo de sua carreira.
Entre tangos, boleros e canções mais pop, a interpretação sempre impecável do artista, bem como os arranjos arejados e acústicos, vieram para unificar composições escolhidas dentro de um repertório de compositores bem diferentes entre si. Ney Matogrosso viaja por Vinicius de Moraes, Jacob do Bandolim, Astor Piazzola, Luiz Bonfá e Herivelto Martins, assim como pelos mais contemporâneos como Vitor Ramil, Cazuza, Herbert Vianna, passando por Chico Buarque e Geraldo Azevedo. Só Ney seria capaz de realizar com bom gosto tamanha guinada musical.


Considerado, com justiça, um dos compositores mais hábeis da geração mais jovem do Rio de Janeiro, Edu Krieger deixou todos à espera ansiosa desse « Correnteza », depois de seu primeiro excelente álbum lançado em 2006 (um dos melhores da década, no que me concerne). Se « Correnteza » mostra-se muito louvável, ele no entanto não se iguala a seu predecessor, que mesclava brilhantemente os sons contemporâneos com as melodias e ritmos inspirados do Nordeste. O talentoso compositor parece ter-se deixado levar pelo comodismo –mesmo que inconscientemente-, o que no entanto o permitirá atingir um público mais amplo. Nessa linha soam de forma muito (até demais) evidentes Galileu, Sobre as mãos, e a faixa título Correnteza, que me faz lembrar fortemente Dança da solidão, de Paulinho da Viola. Mas em A mais bonita de Copacabana e Quando ela ri, Edu Krieger retoma no entanto sua inspiração de 2006. Ao escutar esse álbum, pode-se dizer –como se diria de um um atleta de alto nível- que ele jogou sem fazer muita força.

« All in one » é o quarto álbum de Bebel Gilberto lançado no mercado internacional, que divide seu repertório entre o português e o inglês. Da mesma forma, ela divide o álbum em composições pessoais e releituras. Dentre essas últimas, estão os títulos emprestados de Bob Marley (Sun is shining) e Stevie Wonder (The real thing). Apesar de alguns momentos agradáveis como Canção de amor (Bebel/ Masa Shimizu), Far from the sea (Robertinho Brant/ Emerson Pena) e a releitura de Bim Bom, de seu ilustre pai João Gilberto, o conjunto do disco parece pouco excitante.


Ao escutar o som gerado por Arnaldo Brandão, podemos imaginá-lo saído da jovem geração da cena indie rock carioca. Mas o artista de 58 anos já tem um longo currículo atrás de si. Nos anos 70, ele tocou com Gal Costa, Gilberto Gil, Caetano Veloso, Jorge Ben, Raul Seixas, Rita Lee, Luiz Melodia ; e compôs com Cazuza. Paralelamente, ele participou de diversos grupos como o Hanoi Hanoi, de 1986 a 1994. Mas foi apenas em 2002 que ele lançou seu primeiro álbum solo, « Brandão e o plano D ».
« Amnésia programada », lançado esse ano, é um álbum febril e arranhado. As guitarras viscerais e os ritmos lancinantes –lentos ou rápidos- produzem um som potente e sedutor, em harmonia com o texto urbano e irreverente de Tavinho Paes ; como essa « garota de Ipanema », que vem e que passa, para terminar dentro de um bar sórdido. Faltaram apenas músicas mais elaboradas melodicamente para que se fizesse um álbum à altura de « Mordida », de Rodrigo Bittencourt, um dos melhores álbuns pop/ rock desse ano (vide mês de janeiro).


Quanto ao grupo carioca Manacá, este participa bem da cena rock alternativa do Rio de Janeiro. E nesse seu primeiro álbum, voltamos ao mesmo problema que envolve o álbum de Arnaldo Brandão. Falta uma regularidade nas composições, apesar de se tratar de um álbum que não é desprovido de qualidades. Uma sonoridade rock mesclada a influências regionais e certas linhas melódicas que, por melhores que sejam, resultam num odor medieval. As letras e a voz de Leticia Persiles são por sua vez os trunfos do grupo.
Assinado pela EMI, Manacá ganha também pela embalagem mais bem cuidada do ano ! Não falta muito para que o grupo venha a se distinguir na cena pop/rock brasileira.


Não é a primeira vez que uma nova cantora tem a coragem de lançar um primeiro trabalho centrado na obra de um só compositor, e ainda por cima pouco conhecido. Esse desafio é o que empreende Ilessi em « Brigador », ao nos revelar 10 composições do bandolinista Pedro Amorim, em dupla com o letrista mais profícuo da moderna MPB : Paulo César Pinheiro. E a boa surpresa vem sob medida. Pedro Amorim demonstra um enorme talento de melodista pouco comum entre os compositores atuais. Uma aptidão que ele deve ter herdado do chorinho, estilo largamente explorado aqui. Mas é também o timbre gracioso de Ilessi que conquista logo de cara, com a faixa título, Brigador, um afrosamba que não renegaria Baden Powell. As outras canções exalam um perfume nordestino, como Barraqueiro de Caruaru e Serestrosa, entre o baião e o samba baiano. E é surpreendente constatar que a voz de Ilessi faz lembrar a de sua professora, Amelia Rabello- uma voz que nos afasta um pouco das cantoras que têm o vício de compartilhar de um timbre e de uma interpretação herdados de Joyce Moreno. Para esse primeiro álbum, Ilessi é inclusive cercada por alguns nomes que não deixam pairar qualquer dúvida sobre as qualidades dos arranjos musicais : João Lyra, Marcelo Bernardes, Luiz F. Alcofra e Rogério Caetano. E afinal, « Brigador » impõe-se como uma das melhores produções puramente brasileiras escutadas esse ano.

Desde seu primeiro álbum « Eletro bem dodô », lançado em 2000, Lucas Santtana nos acostumou a uma música brasileira contemporânea inteligente.
Ao praticar uma mistura de ritmos tão diversos quanto o rock, o funk, o samba, a salsa e o reggae, tudo isso temperado com o molho eletro e seus diversos efeitos dub, esse baiano (sobrinho de Tom Zé, como anedota) parece, como um alquimista genial, tocar com todos esses elementos sem que nada soe supérfluo ou gratuito.

Lucas Santtana, músico antigo de Gilberto Gil e Caetano Veloso, que também já compôs para Marisa Monte, Daniela Mercury e Fernanda Abreu, nos apresenta esse ano « Sem nostalgia », um álbum um pouco mais centrado na voz e em diferentes tipos de violões. Se os efeitos dub ou outros barulhinhos não estão ausentes, é possível perceber um lado mais humano, até mesmo bem intimista. Algumas faixas têm um estado de espírito nostálgico ; enquanto outras, como Cira, Regina e Nana, e Amor em Jacumã, não deixam de fazer lembrar Jorge Ben de sua primeira fase, só que remetido à era digital.
Lucas Santtana demonstra que, quer qual seja a modernidade dos arranjos, cada obra pode revelar uma bela sensibilidade. Assim sendo, « Sem nostalgia » é um álbum contemporâneo, humano, e profundamente brasileiro. O melhor do artista em seu momento atual
.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

J'aime beaucoup cette llessi. Si tu as un lien intéressant en vidéo, je suis preneuse. Je n'ai pas vu grand-chose sur Youtube. ;)
javadd

CE BLOG EST DÉDIÉ AUX CURIEUX QUI AIMERAIENT CONNAÎTRE L'ART ET LA MUSIQUE POPULAIRE BRÉSILIENNE. UNE OCCASION POUR LES FRANCOPHONES DE DÉCOUVRIR UN MONDE INCONNU OU IL EST DE MISE DE LAISSER SES PRÉJUGES AU VESTIAIRE.