(texte français, texto português traduzido do francês)
Pour terminer ce survol tout à fait subjectif des productions de 2009, voici encore 10 albums qui, soit m’ont séduit, soit ont trouvé grâce aux yeux de certains journalistes spécialisés…Et à ce propos…
Bizarre autant qu’étrange, cette conjonction de louanges décernées par une bonne partie de la critique brésilienne, à propos d’albums qui –malgré un nombre d’écoutes assidues- n’arrivent pas à ravir pleinement mes oreilles. Et j’en viens même à me poser la question : est-ce parce que je ne suis pas brésilien ?... Ou, au contraire, parce que je ne le suis pas, je possède la distance suffisante pour avoir un regard plus objectif … Bon, en soit, la question n’a pas grand intérêt, mais elle m’a traverser l’esprit par rapport à deux albums sorti en ce mois de novembre 2009, et qui furent loués à souhait : ceux de Pedro Miranda et de Otto.

Bien sûr, « Pimenteira » est un bon album ou l’artiste revisite le répertoire des maîtres du genre – Mauricio Carilho, Nei Lopes, Wilson das Neves, Elton Medeiros, Nelson Cavaquinho-, ou de compositeurs de la jeune génération –Edu Krieger, Rubinho Jacobinha, Moyseis Marques ou le saxophoniste Eduardo Neves. Un délicieux parfum de samba (de diverses tendances) à la mode ancienne, mais aussi de choro, en passant par le chula de Bahia, évoque le charme des gafieiras. Et, oui, « Pimenteira » est une des bonnes productions de samba de l’année écoulée. Mais cette logorrhée d’adjectifs gonflés à l’hélium…S’il vous plait, restons raisonnables !

Otto –ancien percussionniste de Mundo Livre S.A. et accessoirement de Naçao Zumbi, chantres du Mangue Beat-, vient donc d’être reçu les bras ouverts par la critique brésilienne. Et là aussi, j’ai du mal à comprendre. Encore une fois, il y a exagération. L’album est honnête, certes, et les musiciens qui l’accompagnent font partie des artistes les plus en vue de la scène indie contemporaine : le très demandé guitariste Fernando Cacatau, Pupillo et Dengue (les deux de Nação Zumbi). Otto s’entoure aussi de Julieta Venega et de Céu, cette dernière sur O Leite, une des bonnes plages de l’album. Parmi celles-ci, on notera encore la plage d’ouverture, Crua, ou encore Janaina. Mais dans l’ensemble, on reste frustré de ne pas être davantage surpris, surtout après tant de presses dithyrambiques.
En conclusion, je ne sais pas si trop de louanges tuent la louange, mais elles pourraient décevoir la trop grande expectative de l’acheteur.

L’album « Dudu Falcão » -le premier de l’artiste- est une belle collection de chansons à caractère intimiste, entre ballade et bossa légère, sur lesquels la voix de l’artiste - loin d’être exceptionnelle - s’adapte cependant parfaitement au climat très doux dans lequel baigne le répertoire. Un bel album qui révèle (ou rappelle) au public un compositeur raffiné et inspiré.

Intelligemment, après ce succès phénoménal, la chanteuse comprit très vite qu’elle ne devait pas se laisser enfermer dans ce créneau musical qui sombra très vite dans le mauvais goût.
Ainsi, depuis « Feijao com arroz » (1996), elle a toujours tenter -avec plus ou moins de réussite- d’aborder les divers styles métissés de son Salvador natal, mais aussi de tout le Brésil. Et si l’on excepte ses incursions dans l’électro –particulièrement indigeste dans son album « Carnaval eletrônico » de 2004- on saluera la sincérité de son travail, aux dépens d’un succès commercial qu’elle n’a jamais retrouvé.
Dans « Canibália » (sorti sous 5 pochettes différentes) on retrouve les forces et les faiblesses qui ont émaillé sa carrière. Si l’on excepte les reprises triviales d’O que sera (Chico Buarque) et Tico tico nu fuba (Ziquinha Abreu/ Aloysio de Oliveira), le bilan de l’album est plutôt positif. Et Daniela participe des quatre meilleures compositions du répertoire: Cinco meninos, Dona desse lugar, Trio em transe, Castelo imaginario.
Parmi les curiosités, on notera aussi l’ingénieux duo virtuel avec Carmen Miranda sur O que é que a baiana tem, et le medley Benção do samba, qui entrecroise Na baixa do sapateiro (Ary Barroso), O Samba da minha terra (Dorival Caymmi) et Samba da benção (Vinicius de Moraes/ Baden Powell).

« Piquenique » n’est pas tout à fait un retour vers « Manual pratico para festas… » (1997), ni même vers « Poptical » (2003). Dans ce nouvel album, Ed Motta fait un voyage dans le temps et dans l’espace. Il se téléporte en 1980, à Minneapolis, pour emprunter avec le talent qui le caractérise tous les gimmicks disco funk de Prince, et de toute sa cours de l’époque : The Time, Sheila E, Vanity 6, Appolonia et The Family. De cette époque dorée, on devine que le Brésilien s’est souvenu aussi de S.O.S. Band, Debarge, Chaka Khan, ou même de feu Rick James.
Ed Motta applique à ses 12 titres inédits imparables, ses traitements vocaux inégalables, tandis qu’il délègue tous les textes à son épouse Edna (excepté Nefertiti signé par Rita Lee). Seul le hit en duo avec Maria Rita, A Turma da Pilantragem, clin d’oeil à Wilson Simonal, sonne différent de l’ensemble.
Mais attention, vers la fin de l’album, Bel Prazer et Nicole versus Cheng amorce déjà une tendance à la sophistication jazz. Un nouveau changement de cap en vue ? Ce serait dans la logique du "boulimique" Ed Motta…

La nièce de Caetano et Maria Bethânia était apparue en 1996, au milieu de toute une génération de chanteuses dont elle apparaissait comme l’une des plus intéressante. « Belô Velloso » (1996), « Um segundo » (1997) et « Marés » (1999), ses trois premiers (bons) albums, nous laissaient apprécier une chanteuse original à la voix pleine de fraîcheur, qui oscillait entre la pop et les rythmes traditionnels bahianais. Belô revint encore brièvement avec « Pegue ou largue » en 2003 - du titre d’une chanson d’Adriana Calcanhotto, compositrice récurrente de la discographie de la chanteuse.
« Versão brasileira » se présente -c’est selon- comme un mini-album ou un extended play de sept titres. Un format justifié par le nouveau mode de consommation de la musique, c’est-à-dire par internet. L’album s’y taille d’ailleurs un joli succès.
Considéré comme un ensemble, « Versão brasileiro » présente aussi une belle cohésion. Principalement construit sur les rythmes du Recôncavo baiano, comme l’Ijexa et l’Afoxé, l’album voyage jusqu’à Rio avec des sambas plus traditionnelles comme Desejo, Mangueira et la plage titulaire. Et en bonus, Belô Velloso se fait plaisir avec une version bossa de Back to black d’Amy Winhehouse.
Un mini-album, qui comme un bon apéritif, nous donne envie d’en écouter davantage. Au plus vite, on l’espère…

Depuis, le chanteur et guitariste carioca a largement contribué à de nombreuses compositions –et hits- pour son illustre collègue.
Sorti en 2006 de forme indépendante, son premier album « Brasis » ressort cette année sous un nouvel habillage, une pochette moins austère (mais aussi moins belle) et une chanson bonus.
Comme le titre de l’album le laisse supposer (Brésils au pluriel), Gabriel Moura nous offre une palette de rythmes de son pays. Outre la samba et samba funk, propre à Seu Jorge ou Farofa Carioca, l’artiste surprend davantage sur la seconde partie du disque en proposant des ballades plus intimistes, mais aussi quelques parfums du Nordeste avec Tem fila, un forrò, ou la plage titulaire, Brasis, un frevo endiablé cosigné par…Seu Jorge.
Comme le chantait Lenine dans Sob o mesmo céu, Gabriel Moura nous chante donc un Brésil fait de Brésils.

Dans « Meu plano », Affonsinho montre une grande habilité dans la confection de petites bossas pops légères. Mais le trop grand nombre de plages doucereuses inclues dans ici (trop ! too much ! demais !) annihile l’ensemble, et on se noie dans une mer de sirop. Dommage, car il y avait matière à confectionner un excellent album d’une dizaine de titres, en enlevant par exemple les compositions plus banalement pops.


Sur cet album, Nicolas Krassik rend hommage au répertoire de João Bosco, un des artistes qui l’ont emmené vers sa passion pour la musique brésilienne. Il revisite ici avec brio quelques grands classiques comme Coisa feita, Corsário ou Bala com bala, mais aussi quelques faces B comme Bijuterias et l’excellent Água, mãe água, un vrai petit chef d’œuvre rythmique. Krassik s’aventure parfois dans des interprétations très libres, mais qui ne trahissent en rien l’esprit du grand compositeur du Minas Gerais. João Bosco, lui même, donne sa bénédiction à ce projet en apportant sa participation sur Da África à Sapucaí et la plage titulaire Odilê odilá.
Sobrevoando 2009 : fim do ano…
Para terminar esse sobrevôo completamente subjetivo sobre as produções de 2009, aqui abaixo vão ainda 10 álbuns, que mesmo não tendo me conquistado (mas alguns, sim!), caíram nas graças de certos jornalistas especializados... E a propósito desse assunto..
...Tão bizarra quanto estranha, é essa conjunção de elogios conferidos por uma boa parte da crítica brasileira com relação a álbuns que –apesar de um bom número de audições- não chegaram a conquistar plenamente meus ouvidos. E eu mesmo venho a me perguntar : Será que é porque eu não sou brasileiro ?... Ou, ao contrário, pelo fato de eu não sê-lo, eu mantenho a distância suficiente para ter uma visão mais objetiva... ? Bom, essa questão não desperta lá grande interesse, mas ela me atravessou a alma em razão de dois álbuns lançados nesse mês de novembro de 2009, e que foram fartamente elogiados : o de Pedro Miranda e o de Otto.
De fato, « Pimenteira » é um bom álbum no qual o artista revisita o repertório de mestres do gênero– Mauricio Carrilho, Nei Lopes, Wilson das Neves, Elton Medeiros, Nelson Cavaquinho-, e de compositores da nova geração –Edu Krieger, Rubinho Jacobina, Moyseis Marques e o saxofonista Eduardo Neves. Um delicioso perfume de samba (de diversas tendências) à moda antiga se faz sentir ; mas também de choro, passando pela chula da Bahia, evocando o charme das gafieiras. E, sim, « Pimenteira » é uma das boas produções samba do ano passado. Mas essa verborragia de adjetivos inflados como um balão de gás... Por favor, sejamos razoáveis !

Otto –antigo percussionista de Mundo Livre S.A. e por pouco tempo do Nação Zumbi-, vem então a ser recebido de braços abertos pela crítica especializada brasileira. E aí também eu não consigo entender bem. O álbum é honesto, certamente, e os músicos que o acompanham fazem parte dos artistas mais em foco na cena indie contemporânea : o muito requisitado guitarrista, Fernando Catatau ; Pupillo, e Dengue (esses dois do Nação Zumbi). Otto se cerca também de Julieta Venegas e de Céu, essa última em O Leite, uma das boas faixas do álbum. Dentre elas, faz-se notar também a faixa de abertura, Crua, ou ainda Janaina. Mas no conjunto, fico frustrado por não ter alguma surpresa significativa, sobretudo depois de tantas críticas super elogiosas.
Em conclusão, eu não sei se elogios demais matam o elogio (como se diz em francês), mas eles poderiam decepcionar a enorme expectativa do comprador.

O álbum « Dudu Falcão » -o primeiro do artista- é uma bela coleção de canções de caráter intimista, entre a balada e a bossa ligeira, sobre as quais a voz do artista- longe de ser excepcional- se adapta perfeitamente, no entanto, ao clima discreto no qual ele banha o repertório. Um belo álbum que revela (ou faz lembrar) ao público um compositor refinado e inspirado.

Inteligentemente, depois desse sucesso fenomenal, a cantora compreendeu bem rápido que ela não deveria se deixar aprisionar dentro desse espectro musical, que caiu muito rápido no campo do mau gosto. Dessa forma, a partir de « Feijao com arroz » (1996), ela sempre se esforçou –com mais ou menos êxito- em abordar os diversos estilos mestiços de sua Salvador natal, como também de todo o Brasil. E com exceção de suas incursões no eletro –particularmente indigesto em seu álbum « Carnaval eletrônico », de 2004- é o caso de saudar a sinceridade de seu trabalho, às custas de um sucesso comercial que ela nunca mais veio a recuperar.
Em « Canibália » (lançado sob 5 capas diferentes) retomam-se as forças e as fraquezas que forjaram sua carreira. Se expurgarmos as releituras triviais de O que será (Chico Buarque) e Tico Tico no fubá (Zequinha de Abreu/ Aloysio de Oliveira), o balanço do álbum é bastante positivo. E Daniela participa das quatro melhores composições do repertório : Cinco meninos, Dona desse lugar, Trio em transe, e Castelo imaginário.
Dentre as curiosidades, é de se perceber também o inventivo duo virtual com Carmen Miranda em O que é que a baiana tem (Dorival Caymmi), e o medley Bênção do samba, que se entrelaça com Na baixa do sapateiro (Ary Barroso), O Samba da minha terra (Dorival Caymmi) e Samba da bênção (Vinicius de Moraes/ Baden Powell).

« Piquenique » não é de todo um retorno sobre « Manual prático para festas… » (1997), nem mesmo sobre « Poptical » (2003). Nesse novo álbum, Ed Motta faz uma viagem no tempo e no espaço. Ele se teletransporta para Minneapolis, em 1980, para tomar emprestado, com o talento que o caracteriza, todos os gimmicks disco funk de Prince, e de sua « corte » da época : The Time, Sheila E, Vanity 6, Appolonia e The Family. Dessa época de ouro, imaginamos que o brasileiro traz na memória também S.O.S. Band, Debarge, Chaka Khan, ou mesmo o falecido Rick James.
Ed Motta aplica a seus 12 títulos inéditos indomáveis seus tratamentos vocais inigualáveis, ao passo que delega todas as letras à sua esposa Edna (com exceção de Nefertiti, assinada por Rita Lee). Apenas o hit A Turma da Pilantragem, uma piscadela para Wilson Simonal em duo com Maria Rita, soa diferente do conjunto.
Mas atenção : mais para o final do álbum, Bel Prazer e Nicole versus Cheng já insinuam uma tendência à sofisticação do jazz. Uma nova alteração de rota em vista ? Isso pode se dar facilmente dentro da lógica do insaciável Ed Motta…

A sobrinha de Caetano e Maria Bethânia surgiu em 1996, em meio a toda uma geração de cantoras na qual ela apareceu como uma das mais interessantes. « Belô Velloso » (1996), « Um segundo » (1997), e « Marés » (1999), seus três primeiros (bons) álbuns, nos deixaram apreciar uma cantora original pela voz plena de frescor, que oscilava entre o pop e os ritmos tradicionais baianos. Belô retornou ainda brevemente com « Pegue ou largue », em 2003 – título de uma canção de Adriana Calcanhotto, compositora recorrente na discografia da cantora.
« Versão brasileira » se apresenta –como vocês quiserem- como um mini álbum ou un extended play de sete títulos. Um formato justificado pela nova forma de se consumir música, no que tange esse consumo via internet. O álbum se sai, aliás, um belo sucesso na tela.
Considerado em seu conjunto, « Versão brasileira » apresenta também uma bela coesão. Principalmente construído em cima dos ritmos do Recôncavo baiano, como o Ijexá e o Afoxé, o álbum viaja precisamente ao Rio com os sambas mais tradicionais, como Desejo, Mangueira e a faixa título. E como bônus, Belô Velloso se diverte com uma versão bossa de Back to black, de Amy Winehouse.
Um mini álbum, que como um bom aperitivo, nos dá vontade de escutar um pouco mais. O mais rápido possível, é o que esperamos...

A partir dalí, o cantor e guitarrista carioca contribuiu largamente com numerosas composições –e hits- para seu ilustre colega.
Lançado em 2006 de forma independente, seu primeiro álbum, « Brasis », é relançado em 2009 sob uma nova roupagem : uma capa menos austera (mas também menos bonita) e uma faixa bônus.
Como o título do álbum o deixa supor, Gabriel Moura nos oferece uma paleta de ritmos de seu país. Ao lado do samba e do samba funk, próprios a Seu Jorge e ao Farofa Carioca, o artista surpreende na segunda parte do disco, ao propor baladas mais intimistas, mas também alguns perfumes do Nordeste em Tem fila, um forró, e a faixa título, Brasis, um frevo endiabrado composto em parceria com... Seu Jorge.
Como cantou Lenine em Sob o mesmo céu, Gabriel Moura nos canta então um Brasil feito de Brasis.

Em « Meu plano », Affonsinho demonstra uma grande habilidade na confecção de pequenas bossas pop ligeiras. Mas o excessivo número de faixas açucaradas incluídas aqui (trop ! too much ! demais !) aniquila o conjunto, e nos afogamos num mar meloso. Uma pena, pois ele tinha material para fazer um excelente álbum de uma dezena de títulos, ao retirar, por exemplo, as composições mais banalmente pops.


1 commentaire:
E aí, Daniel. Não creio que seja pelo fato de você não ser brasileiro que não tenha gostado tanto assim de alguns discos. Talvez o álbum do Otto mereça elogios mais pela comparação com o que o cantor vinha fazendo nos últimos anos - participações constrangedoras em shows de outros artistas, por exemplo - do que pelo álbum em si. Mas esse álbum me conquistou porque quando baixei ele alguns meses atrás (ainda não havia sido lançado no Brasil) a primeira música que tocou foi 6 minutos, e aquela guitarra do Fernando Catatau me emociona muito e casou bem com a voz do Otto. Depois o disco não chega tão alto quanto nessa música, mas também não fica chato. Gosto muito da regravação que ele fez de "Naquela Mesa" e de "Filha", além das que você já recomendou no seu texto. Mas não precisa ser brasileiro pra gostar ou não do disco do Otto, apesar que o contexto às vezes pode gerar essa diferença de opiniões. abraço
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