mardi 5 janvier 2010

Survolant 2009 : fin de l’année/ fim do ano…

Après "Chapter 9" en 2008,
Ed Motta a sorti un nouveau grand disque pour 2009: "Piquenique"


(texte français, texto português traduzido do francês)


Pour terminer ce survol tout à fait subjectif des productions de 2009, voici encore 10 albums qui, soit m’ont séduit, soit ont trouvé grâce aux yeux de certains journalistes spécialisés…Et à ce propos…
Bizarre autant qu’étrange, cette conjonction de louanges décernées par une bonne partie de la critique brésilienne, à propos d’albums qui –malgré un nombre d’écoutes assidues- n’arrivent pas à ravir pleinement mes oreilles. Et j’en viens même à me poser la question : est-ce parce que je ne suis pas brésilien ?... Ou, au contraire, parce que je ne le suis pas, je possède la distance suffisante pour avoir un regard plus objectif … Bon, en soit, la question n’a pas grand intérêt, mais elle m’a traverser l’esprit par rapport à deux albums sorti en ce mois de novembre 2009, et qui furent loués à souhait : ceux de Pedro Miranda et de Otto.

Au commencement, il y eut le long texte écrit par Caetano Veloso, plein d’admiration pour « Pimenteira », deuxième album de Pedro Miranda, percussionniste du groupe Semente qui accompagne Teresa Cristina. Le bahianais –je parle de Caetano- parle d’une collection de chefs d’œuvres. L’adjectif « magistral » fut également attribué par un autre journaliste spécialisé.
Bien sûr, « Pimenteira » est un bon album ou l’artiste revisite le répertoire des maîtres du genre – Mauricio Carilho, Nei Lopes, Wilson das Neves, Elton Medeiros, Nelson Cavaquinho-, ou de compositeurs de la jeune génération –Edu Krieger, Rubinho Jacobinha, Moyseis Marques ou le saxophoniste Eduardo Neves. Un délicieux parfum de samba (de diverses tendances) à la mode ancienne, mais aussi de choro, en passant par le chula de Bahia, évoque le charme des gafieiras. Et, oui, « Pimenteira » est une des bonnes productions de samba de l’année écoulée. Mais cette logorrhée d’adjectifs gonflés à l’hélium…S’il vous plait, restons raisonnables !

Et que dire du nouvel album d’Otto, « Certa manha, acordei de sonhos intranquilos ». Je fus le premier à m’intéresser à la plupart des productions de l’artiste du Pernambuco, depuis le fameux Bob (et son chouette clip vidéo) extrait de son premier album « Samba pra burro » (1998). Et avant même de recevoir ce dernier disque, je saluais le retour de cet artiste en marge –devenu en quelque sorte cult- qui avait disparu de la scène discographique depuis « Sem gravidade » (2003).
Otto –ancien percussionniste de Mundo Livre S.A. et accessoirement de Naçao Zumbi, chantres du Mangue Beat-, vient donc d’être reçu les bras ouverts par la critique brésilienne. Et là aussi, j’ai du mal à comprendre. Encore une fois, il y a exagération. L’album est honnête, certes, et les musiciens qui l’accompagnent font partie des artistes les plus en vue de la scène indie contemporaine : le très demandé guitariste Fernando Cacatau, Pupillo et Dengue (les deux de Nação Zumbi). Otto s’entoure aussi de Julieta Venega et de Céu, cette dernière sur O Leite, une des bonnes plages de l’album. Parmi celles-ci, on notera encore la plage d’ouverture, Crua, ou encore Janaina. Mais dans l’ensemble, on reste frustré de ne pas être davantage surpris, surtout après tant de presses dithyrambiques.

En conclusion, je ne sais pas si trop de louanges tuent la louange, mais elles pourraient décevoir la trop grande expectative de l’acheteur.


Dudu Falcão est un compositeur récurrent de la musique populaire brésilienne, depuis la fin des années 80. On retrouve son nom associé à celui d’Ana Carolina, Jorce Vercillo, Danilo Caymmi, Lenine, et Nana Caymmi, qui le fit connaître en incluant deux de ses titres sur son album « Nana » en 1989. On se souvient aussi de Paciência ou O Silencio das estrelas, deux des plus belles balades du répertoire de Lenine, qui sont par ailleurs inclues ici.
L’album « Dudu Falcão » -le premier de l’artiste- est une belle collection de chansons à caractère intimiste, entre ballade et bossa légère, sur lesquels la voix de l’artiste - loin d’être exceptionnelle - s’adapte cependant parfaitement au climat très doux dans lequel baigne le répertoire. Un bel album qui révèle (ou rappelle) au public un compositeur raffiné et inspiré.

Mine de rien, « Canibália » est déjà le treizième album de Daniela Mercury. Et la chanteuse bahianaise, qui imposa la samba reggae (ou axé music) au Brésil et au monde, fêtera bientôt ses 20 années de carrière. Le point d’orgue de ce long chemin reste l’historique « O Canto da cidade », vendu à 3 millions d’exemplaires depuis sa sortie en 1992.
Intelligemment, après ce succès phénoménal, la chanteuse comprit très vite qu’elle ne devait pas se laisser enfermer dans ce créneau musical qui sombra très vite dans le mauvais goût.
Ainsi, depuis « Feijao com arroz » (1996), elle a toujours tenter -avec plus ou moins de réussite- d’aborder les divers styles métissés de son Salvador natal, mais aussi de tout le Brésil. Et si l’on excepte ses incursions dans l’électro –particulièrement indigeste dans son album « Carnaval eletrônico » de 2004- on saluera la sincérité de son travail, aux dépens d’un succès commercial qu’elle n’a jamais retrouvé.
Dans « Canibália » (sorti sous 5 pochettes différentes) on retrouve les forces et les faiblesses qui ont émaillé sa carrière. Si l’on excepte les reprises triviales d’O que sera (Chico Buarque) et Tico tico nu fuba (Ziquinha Abreu/ Aloysio de Oliveira), le bilan de l’album est plutôt positif. Et Daniela participe des quatre meilleures compositions du répertoire: Cinco meninos, Dona desse lugar, Trio em transe, Castelo imaginario.
Parmi les curiosités, on notera aussi l’ingénieux duo virtuel avec Carmen Miranda sur O que é que a baiana tem, et le medley Benção do samba, qui entrecroise Na baixa do sapateiro (Ary Barroso), O Samba da minha terra (Dorival Caymmi) et Samba da benção (Vinicius de Moraes/ Baden Powell).

Personnage excessif et compulsif, on devine que s’il le pouvait, Ed Motta enregistrerait plusieurs disques par an. Ses incessants allers-retours entre musique commerciale dansante et ses intrusions dans le jazz ou autres tendances expérimentales, montre un artiste inquiet de ne pouvoir exprimer la multitude d’idées qui lui traversent l’esprit.
« Piquenique » n’est pas tout à fait un retour vers « Manual pratico para festas… » (1997), ni même vers « Poptical » (2003). Dans ce nouvel album, Ed Motta fait un voyage dans le temps et dans l’espace. Il se téléporte en 1980, à Minneapolis, pour emprunter avec le talent qui le caractérise tous les gimmicks disco funk de Prince, et de toute sa cours de l’époque : The Time, Sheila E, Vanity 6, Appolonia et The Family. De cette époque dorée, on devine que le Brésilien s’est souvenu aussi de S.O.S. Band, Debarge, Chaka Khan, ou même de feu Rick James.
Ed Motta applique à ses 12 titres inédits imparables, ses traitements vocaux inégalables, tandis qu’il délègue tous les textes à son épouse Edna (excepté Nefertiti signé par Rita Lee). Seul le hit en duo avec Maria Rita, A Turma da Pilantragem, clin d’oeil à Wilson Simonal, sonne différent de l’ensemble.
Mais attention, vers la fin de l’album, Bel Prazer et Nicole versus Cheng amorce déjà une tendance à la sophistication jazz. Un nouveau changement de cap en vue ? Ce serait dans la logique du "boulimique" Ed Motta

Cela faisait longtemps que l’on attendait un nouvel album de Belô Velloso. Enfin, je parle pour moi…
La nièce de Caetano et Maria Bethânia était apparue en 1996, au milieu de toute une génération de chanteuses dont elle apparaissait comme l’une des plus intéressante. « Belô Velloso » (1996), « Um segundo » (1997) et « Marés » (1999), ses trois premiers (bons) albums, nous laissaient apprécier une chanteuse original à la voix pleine de fraîcheur, qui oscillait entre la pop et les rythmes traditionnels bahianais. Belô revint encore brièvement avec « Pegue ou largue » en 2003 - du titre d’une chanson d’Adriana Calcanhotto, compositrice récurrente de la discographie de la chanteuse.
« Versão brasileira » se présente -c’est selon- comme un mini-album ou un extended play de sept titres. Un format justifié par le nouveau mode de consommation de la musique, c’est-à-dire par internet. L’album s’y taille d’ailleurs un joli succès.
Considéré comme un ensemble, « Versão brasileiro » présente aussi une belle cohésion. Principalement construit sur les rythmes du Recôncavo baiano, comme l’Ijexa et l’Afoxé, l’album voyage jusqu’à Rio avec des sambas plus traditionnelles comme Desejo, Mangueira et la plage titulaire. Et en bonus, Belô Velloso se fait plaisir avec une version bossa de Back to black d’Amy Winhehouse.
Un mini-album, qui comme un bon apéritif, nous donne envie d’en écouter davantage. Au plus vite, on l’espère…

En 1996, Gabriel Moura était l’autre tête pensante de Farofa Carioca aux côtés de Seu Jorge, sur l’album culte « Moro no Brasil ».
Depuis, le chanteur et guitariste carioca a largement contribué à de nombreuses compositions –et hits- pour son illustre collègue.
Sorti en 2006 de forme indépendante, son premier album « Brasis » ressort cette année sous un nouvel habillage, une pochette moins austère (mais aussi moins belle) et une chanson bonus.
Comme le titre de l’album le laisse supposer (Brésils au pluriel), Gabriel Moura nous offre une palette de rythmes de son pays. Outre la samba et samba funk, propre à Seu Jorge ou Farofa Carioca, l’artiste surprend davantage sur la seconde partie du disque en proposant des ballades plus intimistes, mais aussi quelques parfums du Nordeste avec Tem fila, un forrò, ou la plage titulaire, Brasis, un frevo endiablé cosigné par…Seu Jorge.
Comme le chantait Lenine dans Sob o mesmo céu, Gabriel Moura nous chante donc un Brésil fait de Brésils.

Compositeur, bon chanteur dans la lignée bossa d’un Celso Fonseca, et excellent guitariste, Affonsinho est un acteur très présent sur la scène musicale du Minas Gerais. Il a ainsi déjà travaillé avec Skank, Marina Machado, Erika Machado, Fernanda Takai, et retrouve aussi sur ce cinquième album, « Meu plano », Vander Lee et son épouse, la chanteuse Régina Souza. Tous ces artistes sont issus du même grand état brésilien, souvent associé à de grands instrumentistes mais aussi à une tradition pop bien ancrée.
Dans « Meu plano », Affonsinho montre une grande habilité dans la confection de petites bossas pops légères. Mais le trop grand nombre de plages doucereuses inclues dans ici (trop ! too much ! demais !) annihile l’ensemble, et on se noie dans une mer de sirop. Dommage, car il y avait matière à confectionner un excellent album d’une dizaine de titres, en enlevant par exemple les compositions plus banalement pops.

Pour son troisième album « Bern me quer mal me quer », Erika Machado revient avec une pop adolescente et sucrée qui avait séduit sur son second et bon album, « No cimento » en 2006. Cette chanteuse du Minas Gerais produite par John UIlhoa (Pato Fu, Fernanda Takai) ne parvient cependant plus à enthousiasmer. Les chansons taillées sur le même format pop carré répétitif endorment, et le petit côté acidulé qui faisait l’attrait de l’album précédent, est tout simplement absent. Pour faire simple, il manque juste de vraies bonnes chansons (et ben oui !) car même de la musique pop ingénue, ça se travaille. Pour cela, mieux vaut se diriger vers Adriana Partimpim…


« Odilê odilá » est le quatrième très bon album du violoniste français Nicolas Krassik. Ce brillant instrumentiste, attiré par les sirènes de la samba et du choro, s’est installé à Rio de Janeiro en 2001. Et depuis lors, il fait partie intégrante des musiciens les plus en vue de Lapa. On ne compte plus ses participations sur les albums d’artistes illustres qui l’ont réquisitionné.
Sur cet album, Nicolas Krassik rend hommage au répertoire de João Bosco, un des artistes qui l’ont emmené vers sa passion pour la musique brésilienne. Il revisite ici avec brio quelques grands classiques comme Coisa feita, Corsário ou Bala com bala, mais aussi quelques faces B comme Bijuterias et l’excellent Água, mãe água, un vrai petit chef d’œuvre rythmique. Krassik s’aventure parfois dans des interprétations très libres, mais qui ne trahissent en rien l’esprit du grand compositeur du Minas Gerais. João Bosco, lui même, donne sa bénédiction à ce projet en apportant sa participation sur Da África à Sapucaí et la plage titulaire Odilê odilá.


Sobrevoando 2009 : fim do ano…

Para terminar esse sobrevôo completamente subjetivo sobre as produções de 2009, aqui abaixo vão ainda 10 álbuns, que mesmo não tendo me conquistado (mas alguns, sim!), caíram nas graças de certos jornalistas especializados... E a propósito desse assunto..
...Tão bizarra quanto estranha, é essa conjunção de elogios conferidos por uma boa parte da crítica brasileira com relação a álbuns que –apesar de um bom número de audições- não chegaram a conquistar plenamente meus ouvidos. E eu mesmo venho a me perguntar : Será que é porque eu não sou brasileiro ?... Ou, ao contrário, pelo fato de eu não sê-lo, eu mantenho a distância suficiente para ter uma visão mais objetiva... ? Bom, essa questão não desperta lá grande interesse, mas ela me atravessou a alma em razão de dois álbuns lançados nesse mês de novembro de 2009, e que foram fartamente elogiados : o de Pedro Miranda e o de Otto.

Para começar, há o longo texto escrito por Caetano Veloso, cheio de admiração por « Pimenteira », o segundo álbum de Pedro Miranda, percussionista do grupo Semente, que acompanha Teresa Cristina. O baiano –aqui falo de Caetano- fala de uma coleção de carros-chefe. O adjetivo « magistral » foi elegantemente atribuído por um outro jornalista especializado.
De fato, « Pimenteira » é um bom álbum no qual o artista revisita o repertório de mestres do gênero– Mauricio Carrilho, Nei Lopes, Wilson das Neves, Elton Medeiros, Nelson Cavaquinho-, e de compositores da nova geração –Edu Krieger, Rubinho Jacobina, Moyseis Marques e o saxofonista Eduardo Neves. Um delicioso perfume de samba (de diversas tendências) à moda antiga se faz sentir ; mas também de choro, passando pela chula da Bahia, evocando o charme das gafieiras. E, sim, « Pimenteira » é uma das boas produções samba do ano passado. Mas essa verborragia de adjetivos inflados como um balão de gás... Por favor, sejamos razoáveis !


E o que dizer do novo álbum de Otto, « Certa manhã acordei de sonhos intranquilos » ? Eu fui o primeiro a me interessar pela maior parte das produções do artista de Pernambuco, a partir do famoso Bob (e seu videoclip bacana), extraído de seu primeiro álbum « Samba pra burro » (1998). E antes mesmo de receber esse último disco, eu saudava o retorno desse artista marginal –transformado de qualquer forma em cult- que tinha desaparecido da cena discográfica depois de « Sem gravidade » (2003).
Otto –antigo percussionista de Mundo Livre S.A. e por pouco tempo do Nação Zumbi-, vem então a ser recebido de braços abertos pela crítica especializada brasileira. E aí também eu não consigo entender bem. O álbum é honesto, certamente, e os músicos que o acompanham fazem parte dos artistas mais em foco na cena indie contemporânea : o muito requisitado guitarrista, Fernando Catatau ; Pupillo, e Dengue (esses dois do Nação Zumbi). Otto se cerca também de Julieta Venegas e de Céu, essa última em O Leite, uma das boas faixas do álbum. Dentre elas, faz-se notar também a faixa de abertura, Crua, ou ainda Janaina. Mas no conjunto, fico frustrado por não ter alguma surpresa significativa, sobretudo depois de tantas críticas super elogiosas.
Em conclusão, eu não sei se elogios demais matam o elogio (como se diz em francês), mas eles poderiam decepcionar a enorme expectativa do comprador.

Dudu Falcão é um compositor recorrente da música popular brasileira, a partir do final dos anos 80. Reencontramos seu nome associado aos de Ana Carolina, Jorge Vercillo, Danilo Caymmi, Lenine, e Nana Caymmi, sendo que esta o fez dado a conhecer ao incluir dois de seus títulos em seu álbum « Nana », em 1989. Lembramos aqui também de Paciência e O Silêncio das estrelas, duas das mais belas baladas do repertório de Lenine, que são por sinal incluídas aqui.
O álbum « Dudu Falcão » -o primeiro do artista- é uma bela coleção de canções de caráter intimista, entre a balada e a bossa ligeira, sobre as quais a voz do artista- longe de ser excepcional- se adapta perfeitamente, no entanto, ao clima discreto no qual ele banha o repertório. Um belo álbum que revela (ou faz lembrar) ao público um compositor refinado e inspirado.

Como quem não quer nada, « Canibália » já é o décimo-terceiro álbum de Daniela Mercury. E a cantora baiana, que apresentou o samba reggae (ou axé music) ao Brasil e ao mundo, festejará em breve seus 20 anos de carreira. A auge desse longo caminho continua sendo o histórico « O Canto da cidade », tendo vendido 3 milhões de exemplares a partir de seu lançamento em 1992.
Inteligentemente, depois desse sucesso fenomenal, a cantora compreendeu bem rápido que ela não deveria se deixar aprisionar dentro desse espectro musical, que caiu muito rápido no campo do mau gosto. Dessa forma, a partir de « Feijao com arroz » (1996), ela sempre se esforçou –com mais ou menos êxito- em abordar os diversos estilos mestiços de sua Salvador natal, como também de todo o Brasil. E com exceção de suas incursões no eletro –particularmente indigesto em seu álbum « Carnaval eletrônico », de 2004- é o caso de saudar a sinceridade de seu trabalho, às custas de um sucesso comercial que ela nunca mais veio a recuperar.
Em « Canibália » (lançado sob 5 capas diferentes) retomam-se as forças e as fraquezas que forjaram sua carreira. Se expurgarmos as releituras triviais de O que será (Chico Buarque) e Tico Tico no fubá (Zequinha de Abreu/ Aloysio de Oliveira), o balanço do álbum é bastante positivo. E Daniela participa das quatro melhores composições do repertório : Cinco meninos, Dona desse lugar, Trio em transe, e Castelo imaginário.
Dentre as curiosidades, é de se perceber também o inventivo duo virtual com Carmen Miranda em O que é que a baiana tem (Dorival Caymmi), e o medley Bênção do samba, que se entrelaça com Na baixa do sapateiro (Ary Barroso), O Samba da minha terra (Dorival Caymmi) e Samba da bênção (Vinicius de Moraes/ Baden Powell).

Personagem extravagante e compulsivo, acreditamos que se ele pudesse, Ed Motta lançaria vários discos por ano. Suas incessantes idas e voltas entre a música comercial dançante e suas incursões no jazz e outras tendências experimentais, mostram um artista inquieto por não poder exprimir a multiplicidade de idéias que lhe perspassam a alma.
« Piquenique » não é de todo um retorno sobre « Manual prático para festas… » (1997), nem mesmo sobre « Poptical » (2003). Nesse novo álbum, Ed Motta faz uma viagem no tempo e no espaço. Ele se teletransporta para Minneapolis, em 1980, para tomar emprestado, com o talento que o caracteriza, todos os gimmicks disco funk de Prince, e de sua « corte » da época : The Time, Sheila E, Vanity 6, Appolonia e The Family. Dessa época de ouro, imaginamos que o brasileiro traz na memória também S.O.S. Band, Debarge, Chaka Khan, ou mesmo o falecido Rick James.
Ed Motta aplica a seus 12 títulos inéditos indomáveis seus tratamentos vocais inigualáveis, ao passo que delega todas as letras à sua esposa Edna (com exceção de Nefertiti, assinada por Rita Lee). Apenas o hit A Turma da Pilantragem, uma piscadela para Wilson Simonal em duo com Maria Rita, soa diferente do conjunto.
Mas atenção : mais para o final do álbum, Bel Prazer e Nicole versus Cheng já insinuam uma tendência à sofisticação do jazz. Uma nova alteração de rota em vista ? Isso pode se dar facilmente dentro da lógica do insaciável Ed Motta

Fazia um bom tempo que se esperava um novo álbum de Belô Velloso. Enfim, eu falo por mim...
A sobrinha de Caetano e Maria Bethânia surgiu em 1996, em meio a toda uma geração de cantoras na qual ela apareceu como uma das mais interessantes. « Belô Velloso » (1996), « Um segundo » (1997), e « Marés » (1999), seus três primeiros (bons) álbuns, nos deixaram apreciar uma cantora original pela voz plena de frescor, que oscilava entre o pop e os ritmos tradicionais baianos. Belô retornou ainda brevemente com « Pegue ou largue », em 2003 – título de uma canção de Adriana Calcanhotto, compositora recorrente na discografia da cantora.
« Versão brasileira »
se apresenta –como vocês quiserem- como um mini álbum ou un extended play de sete títulos. Um formato justificado pela nova forma de se consumir música, no que tange esse consumo via internet. O álbum se sai, aliás, um belo sucesso na tela.

Considerado em seu conjunto, « Versão brasileira » apresenta também uma bela coesão. Principalmente construído em cima dos ritmos do Recôncavo baiano, como o Ijexá e o Afoxé, o álbum viaja precisamente ao Rio com os sambas mais tradicionais, como Desejo, Mangueira e a faixa título. E como bônus, Belô Velloso se diverte com uma versão bossa de Back to black, de Amy Winehouse.
Um mini álbum, que como um bom aperitivo, nos dá vontade de escutar um pouco mais. O mais rápido possível, é o que esperamos...

Em 1996, Gabriel Moura era a outra cabeça pensante do Farofa Carioca ao lado de Seu Jorge, no álbum cult « Moro no Brasil ».
A partir dalí, o cantor e guitarrista carioca contribuiu largamente com numerosas composições –e hits- para seu ilustre colega.
Lançado em 2006 de forma independente, seu primeiro álbum, « Brasis », é relançado em 2009 sob uma nova roupagem : uma capa menos austera (mas também menos bonita) e uma faixa bônus.
Como o título do álbum o deixa supor, Gabriel Moura nos oferece uma paleta de ritmos de seu país. Ao lado do samba e do samba funk, próprios a Seu Jorge e ao Farofa Carioca, o artista surpreende na segunda parte do disco, ao propor baladas mais intimistas, mas também alguns perfumes do Nordeste em Tem fila, um forró, e a faixa título, Brasis, um frevo endiabrado composto em parceria com... Seu Jorge.
Como cantou Lenine em Sob o mesmo céu, Gabriel Moura nos canta então um Brasil feito de Brasis.

Compositor, bom cantor na linha bossa de um Celso Fonseca, e excelente guitarrista, Affonsinho é um ator muito presente na cena musical de Minas Gerais. Até por isso, ele já trabalhou com Skank, Marina Machado, Érika Machado, Fernanda Takai, e nesse quinto álbum, « Meu plano », convida Vander Lee e sua esposa, a cantora Regina Souza. Todos esses atistas são egressos do mesmo estado brasileiro, frequentemente associado a grandes instrumentistas, mas também a uma tradição pop bem ancorada.
Em « Meu plano », Affonsinho demonstra uma grande habilidade na confecção de pequenas bossas pop ligeiras. Mas o excessivo número de faixas açucaradas incluídas aqui (trop ! too much ! demais !) aniquila o conjunto, e nos afogamos num mar meloso. Uma pena, pois ele tinha material para fazer um excelente álbum de uma dezena de títulos, ao retirar, por exemplo, as composições mais banalmente pops.

Para seu terceiro álbum, « Bern me quer, mal me quer », Érika Machado retorna com um pop adolescente e açucarado que seduziu em seu segundo e bom álbum, « No cimento », em 2006. Essa cantora de Minas Gerais produzida por John UIlhoa (Pato Fu, Fernanda Takai) não chega no entanto a entusiasmar. As canções são talhadas no mesmo formato pop quadrado – repetitivo – soporífero, e o pequeno lado acidulado que fez seu álbum anterior ser atrativo, agora está simplesmente ausente. Para simplificar, ele carece apenas de verdadeiramente boas canções (pois é, também ajuda!), uma vez que até mesmo a música pop ingênua tem que ser trabalhada. Para tanto, vale mais a pena dirigir-se para Adriana Partimpim…


« Odilê odilá » é o quarto muito bom álbum do violonista francês Nicolas Krassik. Esse brilhante instrumentista, atraído pelo canto das sereias do samba e do choro, instalou-se no Rio de Janeiro em 2001. E desde então, ele faz parte integrante dos músicos mais em vista da Lapa. Não é mais possível dar-nos conta de suas participações em álbuns de artistas ilustres que já o requisitaram. Nesse álbum, Nicolas Krassik presta homenagem ao repertório de João Bosco, um dos artistas que o conduziu à sua paixão pela música brasileira. Ele revisita aqui com animação alguns grandes clásicos como Coisa feita, Corsário e Bala com bala ; mas também alguns lados « B », como Bijuterias e a excelente Água, mãe água – um verdadeiro pequeno carro chefe rítmico da obra do homenageado. Krassik se aventuta às vezes por interpretações bastante livres, mas que não traem em nada o espírito do grande compositor de Minas Gerais. João Bosco, ele próprio, dá sua bênção a esse projeto ao levar sua participação a Da África à Sapucaí e à faixa título Odilê odilá.

1 commentaire:

Otaner a dit…

E aí, Daniel. Não creio que seja pelo fato de você não ser brasileiro que não tenha gostado tanto assim de alguns discos. Talvez o álbum do Otto mereça elogios mais pela comparação com o que o cantor vinha fazendo nos últimos anos - participações constrangedoras em shows de outros artistas, por exemplo - do que pelo álbum em si. Mas esse álbum me conquistou porque quando baixei ele alguns meses atrás (ainda não havia sido lançado no Brasil) a primeira música que tocou foi 6 minutos, e aquela guitarra do Fernando Catatau me emociona muito e casou bem com a voz do Otto. Depois o disco não chega tão alto quanto nessa música, mas também não fica chato. Gosto muito da regravação que ele fez de "Naquela Mesa" e de "Filha", além das que você já recomendou no seu texto. Mas não precisa ser brasileiro pra gostar ou não do disco do Otto, apesar que o contexto às vezes pode gerar essa diferença de opiniões. abraço

CE BLOG EST DÉDIÉ AUX CURIEUX QUI AIMERAIENT CONNAÎTRE L'ART ET LA MUSIQUE POPULAIRE BRÉSILIENNE. UNE OCCASION POUR LES FRANCOPHONES DE DÉCOUVRIR UN MONDE INCONNU OU IL EST DE MISE DE LAISSER SES PRÉJUGES AU VESTIAIRE.