(texte français, texto português traduzido do francês)
À l’instar des artistes populaires de condition humble, Dona Ivone Lara a construit l’essentiel de son œuvre après une vie de dur labeur dédié - comme infirmière diplômée- aux personnes atteintes de déficiences mentales. La musique faisait d’ailleurs partie de ses armes thérapeutiques. Très jeune, elle apprend à jouer du cavaquinho et à 12 ans, elle compose déjà sa première samba, Tiê, avec laquelle elle ouvre le show de ce dvd « Canto da Rainha », enregistré au Canecão de Rio de Janeiro en 2009.
Adolescente, elle se retrouve aussi dans le cercle de certains amphitryons de la musique brésilienne comme Heitor Villa Lobos (1887-1959), Pinxinguinha (1897-1973) ou Donga (1890-1974).
En 1947, elle compose Nasci para sofrer, une samba sur laquelle défilera l’Ecole Prazer da Serrinha, qui deviendra la célèbre Escola de Samba Império Serrano.
Bien plus tard, en 1965, avec Silas de Oliveira et Bacalhau, elle composera Os Cinco Bailes da Historia do Rio, une samba-enredo qui portera Império Serrano à la quatrième place, cette année-là.
Elle devient, par ce fait, la première femme à intégrer le cercle très masculin des compositeurs de samba de Carnaval (« ala dos compositores »).
C’est à partir des années 70, alors que Dona Ivone Lara fête bientôt son demi-siècle, que sa carrière prend définitivement son envol. Elle se consacre entièrement à son art et son premier album, « Sambão 70 » , voit le jour à l’aube de cette décennie.
Le nom de Dona Ivone Lara me fut révélé (comme à beaucoup d’autres d’ailleurs) par le titre Sonho meu, qui était inclus sur l’album historique de Maria Bethânia, « Álibi », premier disque d’une interprète féminine à atteindre le million d’exemplaires vendus. Sonho Meu (duo de Bethânia avec Gal Costa), composé avec un de ses plus fidèles collaborateurs, Délcio Carvalho, gagna par ailleurs le prix Sharp de la meilleure chanson, cette année-là.
Par la suite, c’est sur un autre disque de Bethânia, "Talismã", que je découvris un autre grand classique, Alguém me avisou, dans une version anthologique chantée avec Gil et Caetano Veloso. Un titre qui figure au répertoire de n’importe quelle roda de samba qui se respecte.
Depuis cette époque, et jusqu’à ce premier dvd tardif pour cette grande dame de la samba de 89 ans, ce ne fut que succès, prix, et innombrables marques de reconnaissances par ses pairs. Une reconnaissance qui allait s’étendre par-delà les frontières du Brésil.
Le fait est que, comme le dit justement Paulão 7 cordas (dans les témoignages en extras ici) Dona Ivone Lara possède un sens sophistiqué de la mélodie qu’elle développe dans ses sambas, dont beaucoup sont enracinées dans les rythmes afro bahianais. D’autres grands classiques égrainés dans ce dvd en témoignent comme Mas quem te disse que eu te esqueço (c/ Hermínio B. de Carvalho), Alvorecer, Acreditar ou Sorriso de criança, ces trois dernières toujours composées avec Délcio Carvalho.
Ce dvd restera à jamais un document définitif qui immortalise un répertoire qui appartient au patrimoine musical du Brésil !
DONA IVONE LARA : « Canto da Rainha » : quelques grands noms du monde de la samba viennent rendre hommage à la Reine qui revisite sa carrière en 20 titres : Caetano Veloso, Gilberto Gil, Arlindo Cruz, Délcio Carvalho, Bruno Castro, Zeca Pagodinho, Beth Carvalho, Jorge Aragao et la Velha Guarda do Império Serrano.
Extras : Making of, et témoignages de Paulão 7 cordas, Túlio Feliciano, et la propre Dona Ivone Lara .
Adolescente, elle se retrouve aussi dans le cercle de certains amphitryons de la musique brésilienne comme Heitor Villa Lobos (1887-1959), Pinxinguinha (1897-1973) ou Donga (1890-1974).
En 1947, elle compose Nasci para sofrer, une samba sur laquelle défilera l’Ecole Prazer da Serrinha, qui deviendra la célèbre Escola de Samba Império Serrano.
Bien plus tard, en 1965, avec Silas de Oliveira et Bacalhau, elle composera Os Cinco Bailes da Historia do Rio, une samba-enredo qui portera Império Serrano à la quatrième place, cette année-là.
Elle devient, par ce fait, la première femme à intégrer le cercle très masculin des compositeurs de samba de Carnaval (« ala dos compositores »).
C’est à partir des années 70, alors que Dona Ivone Lara fête bientôt son demi-siècle, que sa carrière prend définitivement son envol. Elle se consacre entièrement à son art et son premier album, « Sambão 70 » , voit le jour à l’aube de cette décennie.
Le nom de Dona Ivone Lara me fut révélé (comme à beaucoup d’autres d’ailleurs) par le titre Sonho meu, qui était inclus sur l’album historique de Maria Bethânia, « Álibi », premier disque d’une interprète féminine à atteindre le million d’exemplaires vendus. Sonho Meu (duo de Bethânia avec Gal Costa), composé avec un de ses plus fidèles collaborateurs, Délcio Carvalho, gagna par ailleurs le prix Sharp de la meilleure chanson, cette année-là.
Par la suite, c’est sur un autre disque de Bethânia, "Talismã", que je découvris un autre grand classique, Alguém me avisou, dans une version anthologique chantée avec Gil et Caetano Veloso. Un titre qui figure au répertoire de n’importe quelle roda de samba qui se respecte.
Depuis cette époque, et jusqu’à ce premier dvd tardif pour cette grande dame de la samba de 89 ans, ce ne fut que succès, prix, et innombrables marques de reconnaissances par ses pairs. Une reconnaissance qui allait s’étendre par-delà les frontières du Brésil.
Le fait est que, comme le dit justement Paulão 7 cordas (dans les témoignages en extras ici) Dona Ivone Lara possède un sens sophistiqué de la mélodie qu’elle développe dans ses sambas, dont beaucoup sont enracinées dans les rythmes afro bahianais. D’autres grands classiques égrainés dans ce dvd en témoignent comme Mas quem te disse que eu te esqueço (c/ Hermínio B. de Carvalho), Alvorecer, Acreditar ou Sorriso de criança, ces trois dernières toujours composées avec Délcio Carvalho.Ce dvd restera à jamais un document définitif qui immortalise un répertoire qui appartient au patrimoine musical du Brésil !
DONA IVONE LARA : « Canto da Rainha » : quelques grands noms du monde de la samba viennent rendre hommage à la Reine qui revisite sa carrière en 20 titres : Caetano Veloso, Gilberto Gil, Arlindo Cruz, Délcio Carvalho, Bruno Castro, Zeca Pagodinho, Beth Carvalho, Jorge Aragao et la Velha Guarda do Império Serrano.
Extras : Making of, et témoignages de Paulão 7 cordas, Túlio Feliciano, et la propre Dona Ivone Lara .
Dona Ivone Lara ensaiando com Caetanopra o show "Canto da Rainha" (foto Marcos Serra Lima)
Imagens de hoje : Dona Ivone Lara.
A exemplo da maioria dos artistas populares de origem humilde, Dona Ivone Lara construiu o essencial de sua obra depois de uma vida de trabalho duro ; no seu caso, dedicado- como enfermeira diplomada- a tratar de pessoas portadoras de distúrbios mentais. A música, por sinal, era uma de suas armas terapêuticas. Muito jovem, ela aprende a tocar cavaquinho, e aos 12 anos já compõe seu primeiro samba, Tiê, com o qual ela abre o show desse dvd « Canto da Rainha », gravado no Canecão, no Rio de Janeiro, em 2009.
Adolescente, ela se flagra também no círculo de certos anfitriões da música brasileira, como Heitor Villa Lobos (1887-1959), Pinxinguinha (1897-1973) e Donga (1890-1974).
Em 1947, ela compõe Nasci para sofrer, um samba sob o qual desfila a Escola Prazer da Serrinha, que virá a se tornar a célebre Escola de Samba Império Serrano.
Bem mais tarde, em 1965, com Silas de Oliveira e Bacalhau, ela vem a compor Os Cinco Bailes da História do Rio, um samba-enredo que coloca a Império Serrano em quarto lugar naquele ano.
Ele se torna, por esse fato, a primeira mulher a integrar o círculo essencialmente masculino de compositores de samba de Carnaval (« ala dos compositores »).
É a partir dos anos 70, quando Dona Ivone Lara então festeja quase seu meio século, que sua carreira decola definitivamente. Ela se dedica inteiramente à sua arte e a seu primeiro álbum, « Sambão 70 », ao alvorecer daquela década.
O nome de Dona Ivone Lara me foi revelado (assim como para muitos outros) pelo título Sonho meu, que foi incluído no álbum histórico de Maria Bethânia, « Álibi », primeiro disco de uma intérprete feminina a atingir o milhão de exemplares vendidos. Sonho Meu (duo de Bethânia com Gal Costa), composto em parceria com um de seus mais fiéis colaboradores, Délcio Carvalho, ganha inclusive o prêmio Sharp de melhor canção naquele mesmo ano.
Mais tarde, foi num outro disco de Bethânia, « Talismã », que eu descobri outro grande clássico : Alguém me avisou, numa versão antológica cantada com Gilberto Gil e Caetano Veloso. Um título que figura no repertório de qualquer roda de samba que se dê ao respeito.
A partir daquela época, e até esse primeiro dvd, tardio para essa grande dama do samba de 89 ans, não lhe faltaram sucesso, prêmios, e incontáveis demonstrações de reconhecimento por seus pares. Um reconhecimento que veio a se estender para além das fronteiras do Brasil.
O fato é que, como diz com precisão Paulão 7 cordas (nos depoimentos dos extras aqui), Dona Ivone Lara possui um senso sofisticado da melodia que ela desenvolve em seus sambas, os quais são bastante enraizados nos ritmos afrobaianos. Há outros grandes clássicos muito propriamente colocados nesse dvd, como atestam Mas quem te disse que eu te esqueço (com Hermínio Bello de Carvalho), Alvorecer, Acreditar, e Sorriso de criança- sendo esses três últimos ainda compostos com Délcio Carvalho.Esse dvd ficará para sempre como um documento definitivo, que imortaliza um repertório pertencente ao patrimônio musical do Brasil !
DONA IVONE LARA : « Canto da Rainha » : alguns grandes nomes do mundo do samba vêm prestar homenagem à Rainha, que revisita sua carreira através de 20 títulos : Caetano Veloso, Gilberto Gil, Arlindo Cruz, Délcio Carvalho, Bruno Castro, Zeca Pagodinho, Beth Carvalho, Jorge Aragão, e a Velha Guarda do Império Serrano.
Extras : Making of e depoimentos de Paulão 7 cordas, Túlio Feliciano, e da própria Dona Ivone Lara .
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