samedi 16 août 2008

Não fará bom tempo amanhã...O Dorival Caymmi se foi.

In Memoriam: Dorival Caymmi (1914-2008)

C’est en regardant par acquis de conscience les dernières nouvelles vers 12h15 –heure de Rio- que je fus frappé d’apprendre le décès du compositeur bahianais Dorival Caymmi. Âgé de 94 ans, ce monument de la musique brésilienne represente à lui seul tout un pan du patrimoine de son pays. L’incarnation poétique de Bahia, comme l’était son ami Jorge Amado (1912-2001) ou le peintre Carybé (1911-1997). Il su mieux que quiconque dépeindre sa ville natale, Salvador de Bahia, ses personnages truculants, ses pêcheurs, Iémanja (reine de la mer) et autres saints du candomblé, ses plages –Itapuá, Maracangalha, le lac de Abaeté- et ses femmes qui avaient pour nom Dora, Marina, ou Rosa...“O Que é que a bahiana tem...”-Mais que possède donc la bahianaise?” (ou autrement dit, qu’a-t-elle que les autres n’ont pas?). C’est avec ce titre tiré du film “Banana da Terra”, chanté par Carmen Miranda (1909-1955) début des années 30 que Caymmi se fera le chantre de son peuple. En fait, si Dorival était un des symboles de Bahia, il n’en vivait pas moins à Rio depuis près de 70 ans. Atteint d’un cancert des reins depuis 1999, il ne sortait plus de chez lui et refusait depuis 2007 d’être interné à l’hôpital. Il vivait dans son appartement de Copacabana avec une assistance médicale et entouré par sa femme Stella (86 ans) et ses enfants, l’illustre chanteuse Nana Caymmi, et les compositeurs et musiciens, célèbres eux aussi, Dori et Danilo. Ma venue à Rio ce 14 aôut se devait de commencer avec un post ensoleillé, mais le destin ne m’aura pas donné le choix. La mort de Dorival m’est douloureuse. Cette figure attachante et profondément humaine ne pouvait que provoquer qu’affection et sympathie. J’écris ces quelques lignes non prévues en vitesse, et j’espère revenir plus tard sur ce personnage que j’ai découvert en même temps que son alter ego carioca (en quelque sorte), Vinicius de Moraes (1913-1980), il y a 20 ans. Du fond du coeur, cette nouvelle m’attriste, sans vouloir faire dans l’emotionnel dégoulinant, et je ne crains pas que le monde de la musique sera ingrate quant aux hommages qui se doivent de lui être rendus. Salve Dorival...Saravah!

Le jeune Dorival Caymmi, Carmen Miranda et Assis Valente.



...se fizer bom tempo...: "Maricotinha"- Dorival Caymmi & Chico Buarque.

6 commentaires:

Anonyme a dit…

Bela homenagem ao Caymmi. Que descanse em Paz.

Anonyme a dit…

Ces films de Carmen Miranda,Daniel, ont un charme fou! Cette vision kitch de l'Amérique du sud est vraiment savoureuse. Cela me rappelle aussi le personnage du peroquet, Carioca de Walt Disney...cela devait être de la même époque non? En tout cas, tu as réagi sur l'heure quant à la triste nouvelle!! Salut à toi

Anonyme a dit…

Jacques, o papagaio Zé Carioca é dessa época, sim. Os estúdios da Disney produziram muito material de animação com ele e com Pato Donald. Tem um curta muito "mignon", inclusive, no qual o Zé Carioca apresenta o Brasil ao Donald Duck, através da música "Aquarela Brasileira" do Ary Barroso. Tem no Youtube.

Anonyme a dit…

Encontrei no Youtube o desenho animado: "Desenho Aquarela do Brasil" - é dublado.

http://br.youtube.com/watch?v=_mQHr8bAojU

Kisses.

Anonyme a dit…

Oi Daniel, gostei do titulo, mas nao entendo nada de francés. A gennte conhece o Dorival ai, na França??
beijo, Kati

Anonyme a dit…

Je me sens un peu honteux de ne pas connaître ce personnage qui semble incontournable, à te lire...J'aimerais bien en effet que tu nous en parles un jour...à bientôt, cousin Hub

CE BLOG EST DÉDIÉ AUX CURIEUX QUI AIMERAIENT CONNAÎTRE L'ART ET LA MUSIQUE POPULAIRE BRÉSILIENNE. UNE OCCASION POUR LES FRANCOPHONES DE DÉCOUVRIR UN MONDE INCONNU OU IL EST DE MISE DE LAISSER SES PRÉJUGES AU VESTIAIRE.