samedi 13 septembre 2008

Suite du journal musical...du 2 au 9 septembre.

Roberta Sá au Canecão, 03/09 (photo Daniel A.)

Les jours se sont accumulés et donc, de façon succincte, voici les événements musicaux vécus lors de cette fin de voyage. Comme les précédents, ils seront largement développés et surtout expliqués dans les semaines à venir...

Rencontre avec Teresa Cristina, 02/09 (photo Daniel A.)

02/09
: ce mardi, dans son appartement de Copacabana, rencontre assez forte avec Teresa Cristina, célèbre ‘sambista’ qui s’émotionne quand elle parle de Monarco (une des grandes figures de la Velha Guarda da Portela) ; qui enrage quand elle parle de la commémoration élitiste de la Bossa Nova ; et qui s’enthousiasme quand je lui dit que je lui ferai une copie d’un documentaire sur Candeia, une autre grande figure de la samba -enfouie quelque part dans mes archives.
Teresa Cristina représente à juste titre aux yeux du monde toute la renaissance qu’a connue le quartier de Lapa depuis 1998.
03/09: le soir, pour la première fois, Roberta Sá que l’on annonce unanimement comme la nouvelle porte-voix de la MPB, se présente dans la légendaire salle du Canecão du quartier de Botafogo. Devant un parterre assez choisi, elle présente un show ‘grande classe’, très esthétique et stylé, manquant peut-être un rien d’épaisseur. Mais le répertoire basé sur ses deux premiers excellents albums “Braseiro” (2004) et “Que belo estranho dia para se ter alegria” (lit: 'quelle belle journée étrange pour ressentir de la joie') (2007), est réellement un sans faute, mêlant compositeurs traditionnels et nouveaux créateurs prometteurs. Examen réussi, et une presse musicale aux anges...

Fernanda Abreu dans son studio du Jardim Botanico (photo Daniel A.)

04/09
: une rencontre que je n’avais pas prévue au début du voyage était programmée pour ce jour, avec Fernanda Abreu, la reine disco-funk Carioca depuis 1990, auteur de l’hymne “Rio 40°”, et de plusieurs albums qui, avec le temps, ont vu sa musique se mêler au ‘batuque’ des favelas et à la samba traditionnelle. Une figure importantissime, dont j’avais souligné le rôle dans le post consacré aux années 90. Son album “Da lata” (1995) avait eu un véritable impact dans ma vie musicale. Comme avec Marina Lima, c’est le genre d’interview où l’on se rend pétri de respect.


Pepeu Gomes, Rodrigo Santos et Fernando Magalhães, 05/09 (photo Daniel A.)

05/09
: Roberta Sá manque le rendez-vous de l’interview qui est remis au 08/09.
Le soir, un concert pour se laver la tête: Rodrigo Santos, bassiste du groupe rock Barão Vermelho (emmené par Frejat) présente son album solo dans l’annexe de la librairie Letras & Expressões d’Ipanema. Le musicien, accompagné par un autre ‘baron’, Fernando Magalhães, délivre un set avec un enthousiasme ébouriffant! Un vrai gamin! Et en ‘guest’, ni plus ni moins que Pepeu Gomes (ex-Novos Baianos) un des meilleurs guitaristes rocks de la planète –sans rire!- qui nous met à genoux à chaque solo de guitare. Autre invité, Paulinho Moska –décidément!- qui reprend un rôle plus à sa mesure, celui de rockeur. Il reprend 3 titres de son premier album “Vontade”, une vraie relique que j’avais acquise par un miracle encore inexpliqué. Au menu, des titres de Barão Vermelho bien sûr, mais aussi Queen, ou des Beatles. Il faudra que Rodrigo Santos m’explique comment il excelle dans des titres ‘casse-pipe’ comme “Love of my life”, et pourquoi il paraît si approximatif vocalement dans ses propres compositions...
06/09: journée calme. Une vraie volonté d’aller voir Moinho au Circo Voador, groupe formé par la percussionniste LanLan (Cássia Eller, Nando Reis...), Emmanuelle Araújo, et Toni Costa. À une heure du matin le groupe n’a toujours pas commencé et je désiste...


Bruna Caram, "Essa Menina", quartier de Perdizes à Sao Paulo (photo Daniel A.)

07/09
: ce dimanche, aller-retour à São Paulo pour différentes affaires personnelles (drogues, prostitutions...il faut bien vivre), et j’en profite pour rattraper l’interview perdue, il y a une semaine.
L’album de Bruna Caram, toute jeune chanteuse de 22 ans m’avait impressionné (“Essa Menina” -2006). Elle y révélait de sa voix fragile et ingénue un compositeur inconnu, Otávio Toledo. La jeune femme me rappelle l’actrice Claudia Ohanna dans le film de l’Opéra do Malandro (1985), tiré de la comédie musicale de Chico Buarque du même titre. Retour trop tardif pour rattraper une autre interview, celle de l’excellente ‘sambista’, Ana Costa. Ce sera pour une autre fois... Le soir, je vais dans un des rares cinémas qui donne “O Mistério do Samba”, documentaire qui avait été présenté au festival de Cannes cette année. Un documentaire drôle et émouvant sur la Velha Guarda da Portela. Une série de portraits, avec en fil rouge une présentation faite conjointement par Marisa Monte et Paulinho da Viola. De mon humble avis, le film est bien trop pointu que pour faire une carrière internationale.

Mulheres de Hollanda et musiciens, Teatro Café Pequeno,
Leblon, 09/09 (photo Daniel A.)


08/09: dernière ligne droite qui commence pour moi ce lundi.
Roberta Sá, d’une rare élégance, se présente à l’interview dans un café du quartier Leblon, avec 40 minutes de retard. Décidément, elle a tout pour être une star..! La belle court d’un d’un rendez-vous à l’autre, mais m’accorde quand même 1h30. Je lui ai toujours trouvé un air de Charlotte Gainsbourg, ce qu’elle prend pour un compliment. Et comment donc! Ah oui! Dès le départ, elle m’annonce que ce serait bien que l’on parle d’autre chose que du thème “des nouvelles chanteuses”. Cela tombe bien, j’en ai un peu marre aussi. Le soir au ‘Teatro Café Pequeno’ de Leblon (150 places au maximum), je suis convié à assister à la prestation du groupe vocal Mulheres de Hollanda. Ce formidable quintette féminin se dédie exclusivement à l’oeuvre de Chico Buarque de Hollanda. LE Chico Buarque. Ici, au Brésil, simplement Chico. Leur travail est hallucinant de professionnalisme, et ceux qui en auront l’occasion pourront le confirmer en visionnant leur dvd. La présentation mêle musiques et conversations interactives avec le public, dans une atmosphère familiale. L’interview qui suit est assez surréaliste. Les 5 femmes se mêlent au public après le show, et j’aborde chacune d’entre elles, le ‘micro’ à la main tel un interviewer sportif... Et non, Chico Buarque n’est pas apparu..!
09/09: les tracasseries de Tintin reporter au Brésil: on lui fauche son super appareil numérique qui lui permettait de vous rendre ici quelques clichés significatif, et la connexion internet de sa hutte part en sucette depuis trois jours, chamboulant pas mal son boulot...Rester ‘zen’, surtout rester ‘zen’! Et puis c'est quand même la fin du voyage...et de ce compte rendu musical.

"Que Belo estranho dia para se ter alegria": Roberta Sá (clip amateur)

10 commentaires:

Anonyme a dit…

Meu amigo...vejo que seus dias aqui no nosso Rio, te deu maravilhosos frutos...mesmo não entendendo nada...por não entender o francês, sei que tudo o que vc escreveu está fantástico...pq vc sabe de tudo, e mais um pouco de nossa maravilhosa música.
Espero te ver em breve de volta. O Rio te ama, cara!
Abraço!

Anonyme a dit…

Tintin n'a pas eu de chance! (-:
Mais ces résumés de son voyage m'a donné l'eau à la bouche!! A quand le prochain? Bien à toi, Daniel "Tintin reporter"!

Anonyme a dit…

Salut Daniel! Belle brochette durant ce mois! Tu as eu des pistons? En tout cas, on attend le développement de tout cela!
Hubert!

Anonyme a dit…

Volte sempre por aqui, guerreiro da MPB! E volte na nosa lingua!! Marcela L.

Anonyme a dit…

Agenda cheia, missão cumprida ... e posts "quentinhos" ... Parabéns, Daniel! Beijos.

Anonyme a dit…

Cal, uma dica pra quem (acha que) não entende francês: leia rápido, muito rápido ... comigo costuma dar certo. Dá pra pegar o contexto, no mínimo. Beijos.

Anonyme a dit…

Pepeu Gomes, Rodrigo Santos e Fernando Magalhães deve ter sido bom, muito bom mesmo !!! Amazing...
kisses.

Laís Clemente a dit…

Olá Daniel!

primeiro queria dizer que adorei seu blog. textos muito bem escritos e entrevistas só com gente talentosa (teresa cristina, fabiana cozza, frejat, que inveja!).

Há também um outro assunto que me levou a escrever este comentário.
Sou estudante de jornalismo e estou fazendo uma matéria sobre o Candeia.

Você têm o documentário dele, o "eu sou o povo"?

Sou de são paulo e o filme não estreiou (e nem há previsões de) estrear por aqui...

você saberia como posso conseguí-lo?

Desde já agradeço,
Laís
laisclep@gmail.com

Daniel Achedjian a dit…

Bonjour et merci à chacun d'entre vous! Désolé de n'avoir eu le temps de répondre aux commentaires. Merci pour vos compliment! Et non, cousin Hub, je n'ai pas eu de pistons. C'est juste la tenacité d'envoyer des mails sans se décourager!! Abraços a todos...

Daniel Achedjian a dit…

Sim gente, voltarei a escrever em portugues logo, logo!
Cara Lais, falei dum documentario com a Teresa Cristina que eu tenho (em algum lugar, uma fita que devo buscar no meu acervo para digitaliza-lo) sobre o Candeia. Demora mais ou menos uma hora, mas nao sei se é "eu sou o povo". De que ano é esse Na verdade, foi um amigo meu que a gravou na TV Cultura (acho) bem no inicio dos anos 90'. Nao sei te dizer como acha-lo, para falar verdade...
Sorry! Meu abraço...e volte sempre!

CE BLOG EST DÉDIÉ AUX CURIEUX QUI AIMERAIENT CONNAÎTRE L'ART ET LA MUSIQUE POPULAIRE BRÉSILIENNE. UNE OCCASION POUR LES FRANCOPHONES DE DÉCOUVRIR UN MONDE INCONNU OU IL EST DE MISE DE LAISSER SES PRÉJUGES AU VESTIAIRE.