lundi 7 décembre 2009

Survolant 2009 : juin/ junho…

« Balangandãs » de Ná Ozzetti,
hommage au répertoire de Carmen Miranda.


(texte français, texto português traduzido do francês)

Comme d’habitude chaque année, la récolte du mois de juin fut abondante. Voici quelques albums qui ont attiré l’attention de mon oreille d’amateurs, sans être exhaustif, bien sûr…

Concernant la Samba, ou ce qui s’en rapproche…
Aline Calixto, jeune chanteuse de 28 ans déjà sous l’aile protectrice de Warner music, s’engouffre dans la brèche ouverte par Roberta Sá, en abordant une samba élégante au charme parfois ancien. Ce premier album séduisant, produit par Leandro Sapucahy, visite principalement des compositeurs du Minas Gerais (Affonsinho, Santão, Renegado) et de Rio de Janeiro (Edu Krieger. Mauro Diniz, Arlindo Cruz). Sur la dernière plage de l’album, Uma só voz (Edu Krieger), elle reçoit la bénédiction de Monarco, Walter Alfaiate, Wilson Moreira et Nelson Sargento.
Dans un style musical assez semblable, qui prône une samba plus mélodique, Moyseis Marques lance « Fases do coração », un très bon second album qui confirme les qualités d’interprète mais aussi d’auteur de cette figure masculine –pour changer des nombreuses chanteuses- qui s’est épanouie dans le quartier de Lapa (RJ).

Déjà plus aguerri, l’excellent chanteur Marcos Sacramento s’entoure de trois instrumentistes de premier rang pour « Na cabeça », qui surprend dans cette formule acoustique audacieuse : une voix et trois guitares. Luis F. Alcofra, Zé Paulo Becker et Rogério Caetano, se relaient pour les arrangements de ce répertoire en partie constitué par des compositions des quatre intégrants de l’album. Mais on trouve aussi des compositions de Noel Rosa, Chico Buarque ou Paulo Padilha.
Parmi les projets qui auront rendu hommage à Carmen Miranda (1909-1955) pour le cinquantenaire de sa naissance, « Balangandãs » de Ná Ozzetti (voir photo ci-dessus) s’impose de loin comme le plus réussi. La chanteuse de São Paulo ne s’aventure pas dans l’interprétation caricaturale. C’est armée de son talent personnel que revisite avec des arrangement simples, modernes et parfois audacieux, le répertoire de celle qui fut l’image du Brésil à l’étranger, à partir des années 1930.
Changement de cap musical avec « Drês », le sixième album studio de Nando Reis. Un disque folk/rock puissant produit par Nando et Carlos Pontual dont la guitare rageuse domine toute la sonorité du disque. Avec Mosaico abstato et Hi, Dri, l’album de l’ex-Titãs, possède les meilleurs morceaux purement rock de l’année.

Et pour parler de Titãs, le groupe de São Paulo, qui existe depuis 1982, lance « Sacos plasticos », assez mal accepté par la critique spécialisée brésilienne. Le quintette use toujours des mêmes formules musicales, entre rock/punk et ballades racoleuses, tandis que les textes possèdent toujours le même type de structure…Mais bon, moi j’aime, et je marche toujours !
Erasmo Carlos est avec Raul Seixas et Rita Lee une des trois grandes icônes du rock brésilien. Mais des trois, Erasmo fut le premier ! En intitulant son dernier album « Rock’n’roll », l’artiste ne trompe personne. Entre rock, folk et country, l’album semble tout droit sorti d’un studio de Memphis. En cela la production de Liminha est irréprochable, et l’on rentre de plain-pied –avec santiag et blouson de cuir- dès les premiers accords de Jogo sujo (Erasmo Carlos). Hélas –avec tout le respect du à l’icône- la qualité moyenne de compositions, sur la longueur, modère un peu l’enthousiasme.
Séduite par la bande originale du film français « les chansons d’amour » (2007) de Cristophe Honoré, Zélia Duncan en retire deux compositions d’Alex Beaupin : As-tu déjà aimé? et De bonnes raisons. As-tu déjà aimé? devient « Pelo sabor do gesto » qui donne le titre à l’excellent album de la chanteuse de Niteroí (son huitième), produit par deux des producteurs les plus en vue du moment, Beto Villares (Céu, Rodrigo Campos) et John Ulhoa (Pato Fu, Fernanda Takai, Erika Machado).
Zélia revient brillamment à la pop de ses débuts, mais elle l’adapte à son temps par un habillage plus éthéré, contemporain et truffé de trouvailles sonores colorées.

Fernanda Cunha lance « Brasil Canadá », un album à l’ambiance bossa jazz composé de neuf titres puisés dans le répertoire brésilien et canadien. Le concept est un peu étrange et le résultat fort disparate. Néanmoins la très belle voix de Fernanda -qui rappelle celle d’Elis Regina dans ses interprétations les plus sobres- arrive à unifier un répertoire à priori décousu. Pescador (Marcio Hallack) et O primeiro jornal (Suely Costa/ Abel Silva) font parties des plus belles compositions entendues cette année.
« Pode entrar » est le dernier cd/dvd d’Ivete Sangalo. L’énergique bahianaise s’entoure d’un casting d’invités de luxe venus de divers horizons musicals : Maria Bethânia, Marcelo Camelo, Lulu Santos, Carlinhos Brown ou Saulo Fernandes. Quelques titres se distinguent comme Teus olhos (Marcelo Camelo), mais l’ensemble des 17 chansons (pfff !) végètent encore dans une grande banalité.
On attend toujours un bon répertoire à la hauteur du talent d’interprète d’Ivetinha.

Et encore, quelques notes retrouvées dans mon journal de classe…
« Pétala por pétala », deuxième album pour Vanessa Bumagny, après le bon « De papel » sorti en 2003. Produite par Zeca Baleiro, Vanessa participe seule ou en collaboration à toutes les compositions. Un album zen et aérien. On regrettera un peu trop d’effet reverb sur la voix de la chanteuse, qui n’en a pas vraiment besoin pour démontrer ses qualités vocales. Des qualités que Luiza Possi (oui, oui, la fille de Zizi Possi) possède aussi, indéniablement. Mais la jeune chanteuse, comme Ivete Sangalo, n’arrive toujours pas à se former un répertoire convainquant dans « Bon ventos sembre chegam ». Les bons vents doivent encore arriver…
Claudia Telles (oui, oui, la fille de Silvia Telles), nous offre un bel album de bossa classique, de sa voix acidulée. La plage titulaire « Quem sabe você » est signée Roberto Menescal et Ronaldo Bôscoli, mais on trouve aussi les noms de Carlos Lyra, Roberto Carlos, Edu Lobo, Vinicius de Moraes, Johnny Alf ou Rosa Passos.
Comme Vanessa Bumagny, on avait un peu perdu de vue Fernanda Porto, une des figures de proue de la scène électronique de São Paulo des années 2000. Elle revient avec « Auto.retrato », dans la même veine musicale. Ludique, mais pas essentiel.

"Pelo sabor do gesto"- Zélia Duncan.

Sobrevoando 2009 : junho…


Como de hábito a cada ano, a safra do mês de junho foi abundante. Abaixo alguns álbuns que desviaram a atenção de meus ouvidos dos amadores, sem que isso tenha sido exaustivo, naturalmente...
Com relação ao Samba, aqueles de quem me aproximei...
Aline Calixto, jovem cantora de 28 anos, já sob as asas protetoras da Warner music, esgueira-se pela brecha aberta por Roberta Sá, ao abordar um samba elegante com um charme às vezes antigo. Esse primeiro bom disco, produzido por Leandro Sapucahy, visita principalmente os compositores de Minas Gerais (Affonsinho, Santão, Renegado) e do Rio de Janeiro (Edu Krieger, Mauro Diniz, Arlindo Cruz). Na última faixa do álbum, Uma só voz (Edu Krieger), ela recebe as bênçãos de Monarco, Walter Alfaiate, Wilson Moreira e Nelson Sargento.

Num estilo musical bastante semelhante, que exalta um samba mais melódico, Moyseis Marques lança « Fases do coração », um segundo álbum bastante brilhante, que confirma as qualidades do intérprete, e também do autor dessa figura masculina –para variar das numerosas cantoras- que desponta no bairro da Lapa (RJ).
Já um pouco mais aguerrido, o excelente cantor Marcos Sacramento cerca-se de três instrumentistas de primeira categoria para « Na cabeça », que surpreende nessa fórmula acústica audaciosa : uma voz e três violões. Luis F. Alcofra, Zé Paulo Becker e Rogério Caetano se revezam nos arranjos para esse repertório em parte constituído por composições dos quatro integrantes do disco. Mas lança mão também de composições de Noel Rosa, Chico Buarque e Paulo Padilha.
Dentre os projetos que prestaram homenagem a Carmen Miranda (1909-1955) pelo cinquentenário de seu nascimento, « Balangandãs », de Ná Ozzetti (foto no texto francês), se impõe de longe como o melhor. A cantora de São Paulo não se aventura à interpretação caricatural. É munida de seu talento pessoal que Ná revisita com arranjos simples, modernos e por vezes audaciosos, o repertório daquela que foi a imagem do Brasil no estrangeiro, a partir da década de 30.

Mudando de direção musical com « Drês », o sexto álbum em estúdio de Nando Reis. Um disco folk/rock potente, produzido por Nando e Carlos Pontual, no qual a guitarra raivosa domina toda a sonoridade do disco. Com Mosaico abstato e Hi, Dri, o álbum do ex-Titãs contém as melhores porções puramente rock do ano.
E por falar em Titãs, o grupo de São Paulo, que existe desde 1982, lança « Sacos plásticos », bastante mal aceito pela crítica especializada brasileira. O quinteto utiliza sempre as mesmas fórmulas musicais, entre rock/punk e baladas comerciais, uma vez que as letras possuem sempre o mesmo tipo de estrutura... Mas enfim, mesmo assim, eu gosto, e vou continuar gostando !

Erasmo Carlos é junto com Raul Seixas e Rita Lee um dos três grandes ícones do rock brasileiro. Mas dos três, Erasmo foi o primeiro ! Ao intitular seu último álbum de « Rock’n’roll », o artista não engana ninguém. Entre rock, folk e country, o álbum parece ter saído direto de um estúdio de Memphis. Contando com a produção irretocável de Liminha, aqui entramos com o pé direito –com « santiag » e jaqueta de couro- nos primeiros acordes de Jogo sujo (Erasmo Carlos). Porém –com todo o respeito devido ao ícone- a qualidade mediana das composições, ao longo do disco, vai moderando um pouco esse entusiasmo.

Seduzida pela trilha sonora original do filme francês « Les chansons d’amour » (2007), de Cristophe Honoré, Zélia Duncan retira dele duas composições de Alex Beaupin : As-tu déjà aimé? e De bonnes raisons.
As-tu déjà aimé vem a ser « Pelo sabor do gesto » (foto acima), que dá o título ao excelente álbum da cantora de Niteroí (seu oitavo), produzido por dois dos produtores mais visados no momento : Beto Villares (Céu, Rodrigo Campos) e John Ulhoa (Pato Fu, Fernanda Takai, Erika Machado). Zélia retorna brilhantemente ao pop de suas origens, mas ela o adapta a seu tempo, através de uma roupagem mais etérea, contemporânea e recheada de achados sonoros coloridos.
Fernanda Cunha lança « Brasil Canadá », um álbum na ambiência bossa jazz, composto por nove títulos pinçados de um repertório tanto brasileiro quanto canadense. O conceito é um pouco estranho, mas a bela voz de Fernanda -qui lembra a de Elis Regina em suas interpretações mais sóbrias- chega a unificar um repertório a priori desconexo. Pescador (Marcio Hallack) e O primeiro jornal (Suely Costa/ Abel Silva) fazem parte das mais belas composições ouvidas esse ano.

« Pode entrar » é o mais recente cd/dvd de Ivete Sangalo. A enérgica baiana se acerca de um elenco de convidados de luxo vindos de diversos horizontes musicais : Maria Bethânia, Marcelo Camelo, Lulu Santos, Carlinhos Brown e Saulo Fernandes. Alguns títulos se distinguem, como Teus olhos (Marcelo Camelo), mas o conjunto de 17 canções (pfff !) vegetam ainda dentro de uma grande banalidade.
Ainda esperamos um bom repertório à altura do talento de intérprete de Ivetinha.
E ainda, algumas notas notas revistas no meu diário de classe...
« Pétala por pétala », segundo álbum por Vanessa Bumagny, depois do bom « De papel », lançado em 2003. Produzido por Zeca Baleiro, nele Vanessa participa sozinha ou em parceria em todas as composições. Um àlbum zen e aéreo. Uma pena o excesso de efeitos de reverberação sobre a voz da cantora, que nem precisava deles para demonstrar suas qualidades vocais.


Qualidades que Luiza Possi (sim, sim, a filha de Zizi Possi) possui também, indubitavelmente. Mas a jovem cantora, assim como Ivete Sangalo, não chega ainda a formar em torno de si um repertório convincente em « Bon ventos sempre chegam ». Os bons ventos ainda devem chegar...
Claudia Telles (sim, sim, a filha de Silvia Telles), nos oferece um belo álbum de bossa clássica, com sua voz acidulada. A faixa título « Quem sabe você » é assinada por Roberto Menescal e Ronaldo Bôscoli, mas encontramos ainda no disco os nomes de Carlos Lyra, Roberto Carlos, Edu Lobo, Vinicius de Moraes, Johnny Alf e Rosa Passos.
Como Vanessa Bumagny, perdemos um pouco de vista Fernanda Porto, uma da figuras de proa da cena eletrônica de São Paulo dos anos 2000. Ela retorna com « Auto retrato », dentro de sua mesma veia musical. Lúdica, mas não essencial.



1 commentaire:

Helaine Giraldeli Balla a dit…

Daniel, sobre os Titãs, você não está só. "Deixe que digam, que pensem, que falem"... continuaremos gostando...

CE BLOG EST DÉDIÉ AUX CURIEUX QUI AIMERAIENT CONNAÎTRE L'ART ET LA MUSIQUE POPULAIRE BRÉSILIENNE. UNE OCCASION POUR LES FRANCOPHONES DE DÉCOUVRIR UN MONDE INCONNU OU IL EST DE MISE DE LAISSER SES PRÉJUGES AU VESTIAIRE.