mercredi 4 août 2010

Ana Carolina, Citibank Hall de São Paulo, 01/08 : « Ensaio de cores ».

Ana Carolina, Citibank Hall, 01/08 (photo Daniel A.)

Que faire un dimanche soir, à peine arrivé à São Paulo, quand on a reçut en cadeau un ticket pour aller voir Ana Carolina au Citibank Hall ?
La première idée fut de le revendre au plus vite (ou de l’offrir, bien sûr !) puisque j’avais déjà vu le show « N9ve » en mai dernier à Rio, sans en avoir garder un souvenir impérissable. La quantité d’effets scéniques déployés (grue, fausse pluie, plateformes mouvantes) me semblait appartenir davantage à l’arsenal des mégas shows des années 80.
Mais j’étais sans doute le seul à penser cela au milieu d’un public principalement féminin, acquis à la cause de la chanteuse de Juiz de Fora (MG).
Ce dimanche, il s’agissait cependant d’un autre projet, et ceci pour le meilleur…
Intitulé « Ensaio de cores », il permettait à Ana de présenter ses travaux picturaux initiés en 2002 (visible sur ce site), dans le foyer du Citibank, pour les vendre au profit –en partie- d’une association pour enfants diabétiques. Une maladie dont est victime Ana depuis son adolescence.
À l’exception de projections des tableaux sur fond scénique, « Ensaio de cores » se présentait donc comme un spectacle plus sobre et acoustique, composé de titres du répertoire propre à la chanteuse, des adaptations d’autres artistes, en plus des inédits As Telas e elas et Sai pra tomar três, cette dernière composée avec Edu Krieger.

LanLan, Gretel Paganini et Délia Fisher,
ici en choristes (photos Daniel A.)


Entourée de Délia Fischer (piano), Gretel Paganini (violoncelle) e LanLan (percussions), ce furent les reprises qui firent la différence : l’excellent Rai da scores (Caetano Veloso) qui ouvrait le show; le percussif Todas ela juntas num só ser de Lenine ; une surprenante version basse/ voix d’Azul de Djavan; la bonne idée de reprendre Alguém me disse (Jair Amorim e Evaldo Gouveia) qui figurait sur son premier album ; et Força estranha (Caetano Veloso), déjà incluse dans le show antérieur,mais qui, dans cette version acoustique, prenait davantage d’ampleur.
Bien sûr les fans –à l’hystérie toujours aussi irritante- eurent droit à Garganta, l’excellent Cabide, Eu comi a Madona, une version soul de Quem de nos dois, Pra rua me levar, ou encore 10 minutos.
Au total un bel ensemble cohérent, telle une toile bien équilibrée, qui composait un répertoire éclectique aux arrangements plus légers. Ce dimanche soir à São Paulo, avait été plus que profitable…

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