samedi 25 septembre 2010

Survolant 2010 : janvier.

Emilio Santiago reste au sommet de son art
avec "So danço samba"


Fin novembre 2009, je m’étais lancé dans une entreprise périlleuse qui consistait à survoler de manière assez appliquée -mois après mois- les albums intéressants qui avait ponctué l’année. Ceci de mon humble point de vue. Une initiative audacieuse (mais un marathon éprouvant si près de la fin de l’année) qui m’avait occupé jusqu’au 31 décembre, date à laquelle j’avais rendu la copie de la liste de mes favoris.
Avec plus de sagesse (pour ne pas dire plus de paresse), c’est de manière plus légère et avec bien plus de temps que je me relance dans ce petit jeu qui aura le même objectif : partager les ondes qui m’auront fait vibrer en 2010.

Le problème qui s’était posé –distance oblige !- résidait dans le fait que les albums sortis en décembre 2009 étaient arrivés entre mes mains en janvier 2010, faussant un peu la fameuse liste en question. Mais parmi ces productions arrivés tardivement, seul le deuxième album de Mallu Magalhães y aurait sans doute trouvé sa place.
D’autres disques méritaient d’être mentionnés, comme ceux de Lulu Santos (« Singular »), Nicolas Krassik (« Odilê odila »), Sergio Santos (« Litoral e interior »), ou du percussionniste Siri (« Ultrasom »).

Janvier : les premiers mois de l’année sont toujours relativement calmes quant aux nouveaux lancements. Cependant, « Só danço samba » d’Emilio Santiago et « Sambolero » de João Donato Trio, posent déjà d’excellentes bases parmi les artistes consacrés de la MPB classiques. De même pour l’album et le dvd de Dona Ivone Lara, « Canto de rainha », ou la grande figure féminine de la samba invite sur scène Caetano Veloso, Gil, Arlindo Cruz, Zeca Pagodinho, ou son vieux complice Délcio Carvalho.

Un autre très bel album de ce mois est à mettre à l’actif de la jeune chanteuse, compositrice et guitariste Antonia Adnet, avec le très gracieux « Discreta ». La plage titulaire qu’elle compose avec João Cavalcanti (Casuarina) est chantée avec Roberta Sá dont Antonia est la guitariste attitrée sur scène.
De la vague alternative de São Paulo surgit Karina Buhr (venue du Mangue Beat) et le surprenant « Eu menti pra você ». Indiscutablement l’album le plus audacieux parmi ces congénères féminines. Et avec une sonorité assez voisine, quoique beaucoup plus accessible, le couple carioca de Letuce sort « Plano de fuga pra cima dos outros e de mim », bon album de pop sucré et pas prétentieux.

Mais c’est parmi les albums instrumentaux que l’on trouve de belles surprises avec « Baião de domingo » du guitariste Alexandre Gismonti (fils d’Egberto), ainsi que l’étonnant album de Letieres Leite e Orkestra Rumpilezz (pochette ci-contre), ensemble orchestral de Salvador de Bahia qui allie jazz et rythme afro brésiliens basé sur les cuivres et les percussions. Détonant et grandiose !

Autres albums entendus ce mois de janvier : « Show » de Ná Ozzetti, ou encore « 4 cabeças », quartete qui réunit Maurício Baia, Gabriel Moura, Rogê, et Luis Carlinhos.

Vidéos de Letieres Leite e Orkestra Rumpilezz et de Karina Buhr dans le texte portugais ci dessus.

à suivre…

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