vendredi 26 novembre 2010

Jeudi 25/11 : Troupe d’Elite en 3D, Eliane Faria, et Lenine à Lapa.

Lenine, Arcos da Lapa, 25/11 (photo Daniel A.)
-português em breve

Avec un certain cynisme, on pourrait dire que la situation chaotique qui règne sur Rio de Janeiro tombe à point nommé pour le film « Tropa de Elite 2 ». En période d’angoisse, il est toujours bon de se trouver des héros.
D’un autre côté, on pourra se dire aussi qu’il n’y a plus de raison de se rendre dans les salles obscures…La réalité dépasse la fiction, et les images qui passent en boucles sur les chaînes (avec cette manière bien « CNN » de prendre le ton alarmiste pour maintenir l’audience) font bien plus froid dans le dos que celles des aventures du Capitaine Nascimento, le protagoniste du film qui s’avère être le plus gros succès du cinéma brésilien de ses 20 dernières années.
Le Globo on line titrait hier, 25 novembre, « Guerre à Rio », étayé par les images de blindés et le bruits des hélicoptères qui survolent les différents quartiers de la « cidade » qui n’a plus grand chose de « maravilhosa »
Mais bon, ce n’est pas le sujet central du blog, mais il est utile d’installer le climat pour expliquer l’incidence que ces événements ont sur la vie culturelle. Cynisme encore…Les enfants furent heureux de voir les écoles se fermer pour un temps, et le trafic routier n’a jamais été aussi fluide, le soir. En contrepartie, les « ensaios » (répetitions) des écoles de samba furent momentanément suspendues, et certains événements culturels furent annulés. Les gens ont tout bonnement peur de sortir...

Hier soir
(jeudi, 25 novembre), nouvelle tentative de double dose de shows. En apéritif de Lenine aux arches de Lapa, j’avais mis le cap sur le bar Cariocando pour assister à une « roda de samba » menée par Eliane Faria, fille de Paulinho da Viola. Arrivé sur place, le garçon me signale que la roda n’était pas garantie, car une centaine de personnes avaient annulé leurs réservations pour les raisons expliquées plus haut.
Ceci dit, pour ceux qui passeraient par Rio, je recommande l’endroit lové dans le quartier de Catete, qui nous transporte à l’âge d’or d’un « Rio d’amour qui s’est perdu » (cf Carta ao Tom 74). Après quelques moments d’hésitation, les musiciens commencèrent à jouer, et Eliane, devant 6 personnes (votre serviteur inclus), commenta que, tout compte fait, on était là pour s’amuser. Et je confirme que même à six, on parvient à s’amuser, et à délaisser la télévision qui passe les horreurs du jour, pour battre le rythme de la samba…..



Pour Lenine aussi, ce n’était pas la grande foule, la pluie n’arrangeant pas la situation. Mais même ainsi, le grand artiste du Pernambuco nous a sorti une grande prestation, basée sur sa dernière tournée « Labiata ».
Sur scène, Lenine reste un fauve incontrôlable porté par un son agressif qui délivre des accords parfois à la limite de la dissonance harmonique. Un artiste sans concession, malgré son succès bien établi…
En ce jeudi 25 novembre, il fut le premier (avec le rappeur mineiro Renegado en première partie) à ouvrir la série de shows de l’événement « Brasilidade », qui verra encore se succéder au centre ville, Arnaldo Antunes, Cachorro Grande, Céu, Otto, Adriana Calcanhotto, Wilson das Neves, Zeca Baleiro, Nei Lopes, Letieres Leite e Orckestra Rumpilezz, Egberto Gismonti, et bien d’autres…Pour les curieux, les informations se trouvent sur ce site

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