samedi 18 décembre 2010

Nilze Carvalho au Centro Cultural Carioca.

Nilze Carvalho, CCC, 13/12 (photo Daniel A.)
-português em breve

Ce n’est qu’une question de jour…Les festivités du réveillon se préparent, Rio devient un vrai chaos question trafic (les achats de dernières minutes, les moteurs de voitures qui ne supportent pas le chaleur et qui tombent en rade) et les shows vont se raréfier jusqu'au 4 ou 5 janvier…Mais qui cherche, trouve encore…
Lundi dernier, 13 décembre, la chanteuse, compositrice, et surtout instrumentiste, Nilze Carvalho, jouait au Centre Culturel Carioca (centre ville, Rio de janeiro) pour présenter son deuxième album « O Que é meu ».

En réalité, si Nilze compte 2 Cd’s en tant qu’interprète, elle en a enregistré bien plus en tant qu’instrumentiste. Jeune artiste associé a la samba et au chorinho de Lapa , avec son groupe Sururu na Roda, elle possède déjà derrière elle une trajectoire impressionnante.
Considérée comme une enfant prodige, Nilze Carvalho révélait ses talents précoces en public à l’âge de 6 ans, derrière son cavaquinho, avant de graver ses 4 premiers disques instrumentaux, âgée d’à peine de 11 ans, sous le titre « Choro de menina ». Ceci entre 1981 et 1984.
Un an plus tard, elle initia une carrière internationale, jouant dans le monde entier, se fixant 7 ans au Japon, avant de revenir au Brésil en 1998, pour enregistrer un nouveau titre instrumental, « Chorinho de Ouro ».
Depuis cette époque, elle fut donc associée à la renaissance du quartier de Lapa, se présentant dans les clubs traditionnels (Carioca da Gema, CCC…) au sein du groupe Sururu na Roda, avec lequel elle enregistra 2 albums en 2002 et 2004. Entre de multiples projets, elle se dédiera enfin à une carrière qui la présentera en bonne chanteuse et compositrice dans l'excellent « Estava faltando você », sorti en 2005 .

« O Que é meu », édité il y a peu, suit la même ligne élégante, alternant quelques perles d’autres artistes comme Doce recordações (Dona Ivone Lara/ Délcio Carvalho), la très belle reprise de Lua Cheia (Chico Buarque/ Toquinho), ou Festa (Gonzaguinha) et Santa Cécilia (Tuninho Galante/ Marceu Vieira), qui montre l’inclinaison de la jeune femme pour les rythmes du Nordeste.
Mais Nilze surprend encore avec des compositions personnelles qui n’ont rien d’anodin comme le très beau Ela sabe quem é ( c/ Camilla Costa) ou Nordestino ( c/ Zeca Leal).
Lundi dernier, Nilze Carvalho présenta donc le répertoire de ses deux derniers albums (plus quelques autres classiques du chorinho et de la samba) entrecoupés par des parties instrumentales qu’ elle mena en soliste (au bandolim ou cavaquinho) avec une maestia qui lui confère toute sa personnalité entre les bonnes artistes féminines issues de la scène de Lapa…Car plus qu’une bonne chanteuse (même si elle ne possède pas un timbre particulièrement marquant), Nilze Carvalho est surtrout une excellente musicienne, et une compositrice qui devrait davantage laisser place à ses créations dans un proche avenir…

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