21/01 : Parc « Garota de Ipanema » : Mombojó.

Felipe S, Mombojó, 21/01, Arpoador (photo Daniel A.)

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Pour 99% des humains qui se rendent tous les jours sur leurs lieux de travail, le trajet est un moment de solitude qui n’a rien de réjouissant. Mais en ce qui me concerne, je veux bien faire le pèlerinage ‘maison/ Arpoador’ toutes les fins d’après midi de l’année, particulièrement durant ces jours d’été de plein soleil qui se sont installés sur Rio de Janeiro.
Ce vendredi 21 janvier, c’était dont la quatrième fois en une semaine que je rendais au Parc « Garota de Ipanema », pour assister au show de Mombojó, après y avoir déjà vu Zélia Duncan, Autoramas, et m’y être rendu en vain, le mardi 18 janvier, puisque Paulinho Moska avait annulé sa représentation, suite à de violentes pluies de fin d’après midi. Il s’y présentera à nouveau le 10 février…

J’avoue que ce vendredi, je me suis retrouvé devant un dilemme…Au même moment, aux Arcos da Lapa, se produisaient la bonne sambista du Minas Gerais, Aline Calixto, en compagnie de Martinho da Vila, pour un autre concert gratuit.
Dans ces situations, on essaye de mettre tous les éléments dans la balance…D’un côté, une forte envie d’entendre de la samba après le rock d’Autoramas (voir post précédent), la certitude d’avoir plus de lecteurs étrangers sur le blog en relation à l’illustre Martinho…Et la garantie d’avoir des photos plus accrocheuses avec la belle Aline plutôt qu’avec les garçons de Mombojó (je suis sûr qu’ils m’excuseront), emmené par Felipe S, au look « nerd » assez peu photogénique…

Mais voilà, le troisième album du quintette de Recife, « Amigo do tempo », fut l’une des belles sorties de l’année 2010, et je n’avais jamais vu encore le groupe sur scène.
Mombojó draine derrière lui une légion de fans qui avait rempli le parc bien avant l’heure annoncée du concert (19h)…Une ambiance de mini festival d’été où la jeunesse présente ne fumait pas que du saumon…
Sans aucun doute, l’idée de la station Oi Fm, de programmer Mombojó dans le cadre des concerts « Verão Oi Fm », se révélait excellente et audacieuse. Mais la musique pop/ rock à forte tendance atmosphérique -voire dépressive- que distille le groupe, durant des morceaux qui font rarement moins de 5 minutes, ne cadrait pas trop avec la vue carte postale –fun et bossa nova- du lieu…(si l'on fait abstraction du clip fun de Papapa, ci dessous)
Il m’avait fallu plusieurs écoutes avant que n’apparaisse la réelle poésie de l’album « Amigo do tempo », aux harmonies et mélodies complexes, et à la moitié du concert, une partie des plagistes curieux se faisait la malle, laissant l’important noyaux de fans apprécier les textes contemplatifs du groupe, qu’ils connaissaient par cœur…
Mombojó est à ecouter sans modération sur disque, sur le net, et dans des salles plus adéquates comme, par exemple, le Oi Futuro Ipanema, situés à quelques centaines de mètres du parc.

Le quintette Mombojó, Parc "Garota de Ipanema"; 21/01 (photo Daniel A.)

Notes biographiques : apparu en 2002 sur la scène musicale de Recife, Mombojó a très vite acquis une place importante, jouant dans les principaux festivals du Pernambuco. Leur musique aux arrangements sophistiqués, mélange de rock et d’électronique mêlé aux instruments plus traditionnels (cavaquinho, flûte, escaleta, trombonne) fut sujets de nombreux éloges de la critique lors de la sortie de leur premier album, « Nadadenovo », sorti en 2003. Signé ensuite par le label Trama de Sao Paulo, le groupe signa « Homen-espuma » (2006) qui leur donna une visibilité nationale.
En 2007, Mombojó se voit frappé par le destin avec le décès d’un de ses membres, Rafael Virgilio (flûte, trombonne, guitare), auquel succède le départ de Marcello Campello, réduisant le groupe à cinq unités. Une double perte qui explique sans aucun doute les textes mélancoliques du troisième album, « Amigo do tempo », sorti en juin 2010…