mardi 22 février 2011

Alô Banda de Ipanema !

La Banda de Ipanema, samedi 19 février 2011
(toutes les photos: Laurent Achedjian)

-texto português em breve

Tandis qu’il cherchait le calme et la solitude pour méditer sur le sens de la vie, Laurent Achedjian, de passage à Rio, fut plongé dans le tumulte de la Banda de Ipanema. Remettant ses pensées existentielles à plus tard, il décida d’empoigner son appareil photo professionnel, pour envoyer à son frère bloqué dans la grisaille bruxelloise, quelques portraits pour alimenter son blog…Merci Laurent pour ces images de joie et d’allégresse !!


La Banda de Ipanema est l’une des plus célèbres parades de rue pré carnavalesque de Rio, ouvert tous ceux qui veulent y participer.
Son origine… ? En 1959, le designer Ferdy Carneiro avait décidé d’emmener ses amis cariocas dans la ville d’Ubu (Minas Gerais) pour y voir le Philarmonique Embocadura, célèbre parade et groupe de joyeux musiciens qui inspirera la future Banda de Rio.
Ainsi en 1965, prenant exemple, ces amoureux de la fête se réunirent sur la Place Général Osório, avant de prendre la direction du bar Velloso, l’actuel bar « Garota de Ipanema ».
Au cours de leur marche, les habitants du quartier grossirent les rangs au point d’atteindre plusieurs milliers avec les années.
La Banda convia régulièrement des célébrités comme marraines, dont la plus emblématique fut sans doute l’actrice irrévérencieuse et rebelle, Leila Diniz (1045-1972), symbole de l’émancipation de la femme et de la lutte contre la dictature en place.
La participation des Drags Queens, qui interagissent avec le public, reste le point d’orgue de la marche. Elle ne fut pas créé dès l’origine, mais elle devint l’attrait le plus significatif de l’événement.
La Banda de Ipanema, qui compte plus de 30.000 participants à chaque sortie, fut déclaré « patrimoine culturel de la ville » en 2004. Elle défile encore le samedi avant le Carnaval, ainsi que le jour même du mardi gras.


Les participants se réunissent sur la place Osório vers 16h, avant de commencer leur marche à partir de 17h30.
Un des moments rituels est l’arrêt devant l’église Nossa Senhora da Paz, un peu plus loin, pour rendre un hommage au grand compositeur et instrumentiste Pixinguinha (1897-1973), mort dans cette même église, alors qu’il assistait à un baptème, le jour même du Carnaval. Un instant de silence est respecté, avant que la fanfare n’entame Carinhoso, un des hymnes célèbres du maître.
De nos jours, il existe plus de 400 bandas de quartier du même genre, qui défilent aux sons des marchinhas, parfois très anciennes, connues de tous les cariocas.

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