mardi 15 février 2011

Lisbonne : fado et Bairro Alto.

Le portrait d'Amália Rodrigues,
icône reproduite dans la ville (photo Daniel A.)


-texto português em breve

De passage –rapide- à Lisbonne, dans le quartier de la Baixa, rue Áurea, je tombe sur le petit magasin « Discoteca Amália », dédié entièrement à Amália Rodrigues (1920-1999), la grande papesse du Fado.
Dire que le Fado est l’âme de Lisbonne est un poncif dont je vous fais grâce (trop tard !), mais il est vrai que la capitale portugaise a toujours su défendre avec fierté son patrimoine artistique.
Il est triste de constater que Rio de Janeiro n’a pu faire de même avec la Bossa Nova, une de ses identités musicales, davantage valorisé hors de ses frontières.
Les clubs de Fado -certains meilleurs que d’autres- pullulent dans les quartiers d’Alfama et du Bairro Alto, et le portrait d’Amália, tel une icône, se retrouve partout dans la ville, sur des affiches ou sur des graffitis particulièrement élaborés (voir photo ci dessus).
En comparaison, dans la « zona sul » de Rio, il ne reste plus guère que le Vinicius Piano Show, dédié à la Bossa, qui résiste encore grâce au tourisme. Et ceci, même si la programmation de ce club cosy n’est plus que l’ombre de ce qu’elle était il y a une quinzaine d’années.


La « Discoteca Amália » (ci-dessus) pourrait être une sorte de pendant de la Toca do Vinicius, situé rue Vinicius de Moraes, à Ipanema, qui défend ardemment la Bossa Nova depuis plus de 20 ans.
On y trouve les vinyles originaux de la grande chanteuse, une multitude de cd’s, de dvd’s, d’affiches et d’ouvrages biographiques.
Un passage obligé pour les amoureux du genre, ou simplement pour les amateurs de musique en général.


Le Bairro Alto est un vrai quartier bohème qui ne vit véritablement que le soir à partir du jeudi. Les petites galeries y côtoient les magasins de design ; et les nombreux bars nocturnes aux couleurs musicales variées, les clubs de fado, et les petits restaurants plutôt branchés, sont répartis sur une dizaine de rues étroites et escarpées, presque exclusivement piétonnières. Les touristes y croisent une jeunesse branchée, tandis que les dealers de substances illicites opèrent assez ouvertement.
Une ambiance électrique bien rendue par Pedro Abrunhosa (pourtant très lié à sa ville natale de Porto), dans son Rei do Bairro Alto extrait de son dernier album « Longe » (2010). Voici une vidéo, mais préférez la version studio du cd…

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