jeudi 24 octobre 2013

Du 9 au 22 octobre: biographies interdites, Vinicius de Moraes, Robertinho Silva, Tulipa, Rodrigo Amarante et Vitor Ramil
























 Robertinho Silva & Fernando Sessé (photo Daniel Ach.)


  fotos e textos portuguêses no site Tropicalia Mpb: http://www.tropicalia.be/pt/  
Aujourd’hui…Beaucoup de musiques depuis le dernier post de ce blog, et il est grand temps de revenir en arrière pour faire le bilan. Le musicien sur la photo en tête du texte s’appelle Robertinho Silva. C’est un percussionniste/ batteur de légende, qui a accompagné nombreux noms prestigieux tant au Brésil qu’à l’étranger. Il se produisait au Studio RJ, ce 22 octobre, pour le projet « Oryba 3 » qui nous propose, avec des instruments de percussions organiques et électroniques, la richesse des rythmes brésiliens des quatre coins du pays. Il s’en est suivit une grande « Jam session » que je vous décris sur le site Tropicalia MPB



Bien sûr, le week end dernier était celui de Vinícius de Moraes (1913-1980). Le poète et diplomate fut honorablement fêté pour le centenaire de la naissance, principalement dans la presse qui a offert de beaux suppléments, mais il a manqué quelques shows d’envergure.
Il y avait bien un grand concert prévu sur la plage d’Ipanema, mais il fut annulé pour une raison qui m’est inconnue. Au niveau des albums, Dé Palmeira et Adriana Calcahotto ont produit une nouvelle version des chansons de l’ « Arca de Noé » (Arche de Noé), projet pour enfants de Vinícius, édité en deux albums, entre 1980 et 1981, c’est à dire de manière posthume. Vinícius travaillait sur l’achèvement de l’ « Arche », avec Toquinho, quand il ressenti les première douleurs d’une trombose qui devait l’emporter, le 19 octobre 1980. Bientôt, je vous rendrai compte de cet album auquel ont participé de grands noms de la MPB. 


  

Pour l’anecdote, Vinícius est probablement le premier chanteur brésilien que j’ai écouté avec intérêt, au travers des albums « En la Fusa », enregistrés à Buenos Aires en 1970. Même si, en soit, il n’était pas considéré comme un interprète au sens professionnel du terme, la voix de Vinicius de Moraes représentait, dans sa nonchalance séductrice, l’esprit bossa nova, tout autant, dans mon esprit, que João Gilberto. Ce n’est que plus tard que j’appris qu’il était bien plus qu’un chanteur, et que sa vie avait de quoi remplir bien des biographies… Le mot est lancé : biographie !

 


Depuis des semaines, le sujet fait les gorges chaudes des revues en tout genre. Le point de départ vient du livre « Roberto Carlos em detalhes » (« Roberto Carlos en détails »), écrit par Paulo César de Araújo et lancé sur le marché en 2006. Seulement voilà, le grand chanteur populaire brésilien n’avait pas trop aimé le résultat qui, pourtant, n’égratignait en rien l’artiste. Par chance, j’avais acheté l’ouvrage, à l’époque, qui fut très rapidement retiré du commerce, et qui maintenant se négocie plutôt bien sur différents sites internet.
Pour une raison que je n’ai pas approfondie, le sujet est revenu sur la table, ces dernières semaines, et quelques cadors de la MPB, sous le groupement appelé « Procure saber »
(« cherchez à savoir »), se sont positionnés contre la publication des biographies qui n’auraient pas reçu l’aval des propres « biographés », si vous me permettez ce vilain terme. On imagine le débat, par rapport aux personnalités décédées, dont l’autorisation doit être donnée par la famille du défunt. Bref, la question est large, et se sont retrouvé au centre de cette polémique, Chico Buarque, Gilberto Gil, Caetano Veloso, Roberto Carlos et Djavan, emmenés par la productrice Paula Lavigne, ex épouse de Caetano. Soudainement, ceux qui se trouvaient en première ligne pour défendre le droit d’expression à l’époque de la dictature, se retrouve sous le feu nourri de la presse et des fans, sous prétexte du droit à la vie privé. D’autres artistes se sont entretemps positionnés contre ce droit à la censure comme Paulinho Da Viola ou Alceu Valença. À suivre donc… 





















Katia B & Vitor Ramil (photo Daniel Ach.)



Pour revenir aux concerts auxquels j’ai pu assister, il y eu celui de Vitor Ramil, artiste trop peu connu au Brésil et à l’étranger. Je l’avais vu à São Paulo en juillet dernier, et je n’ai pu résister à une deuxième dose, cette fois ci à Rio, au Théâtre Net.
Vitor Ramil, artiste de la ville de Pelotas, a déjà lancé de nombreux albums et a été interprété par les plus grandes chanteuses. Il est sans doute l’un des plus brillants compositeurs de sa génération et ceux qui aiment Caetano Veloso, devraient sans aucun doute apprécier Ramil, dont je vous parle sur le site Tropicalia MPB.
Pour ce concert carioca, il invitait Milton Nascimento, Katia B, Kleiton et Kledir (ses frères), ou encore Marcos Suzano


 Toujours sur le site, vous trouverez une chronique de
« Cavalo », de Rodrigo Amarante, un des anciens membres de Los Hermanos, le dernier grand groupe de rock brésilien entré en récession en 2005 pour un temps indéterminé. « Cavalo » est une agréable surprise et dépasse en qualité, pour moi, tout ce qu’à pu produire Marcelo Camelo (l’autre membre créatif des Hermanos), jusqu’à ce jour.

Enfin, je terminerai avec le show de Tulipa Ruiz, vu au Miranda (RJ), en format intimiste (avec guitare et clarinette), qui démontra que la jeune chanteuse pauliste est non seulement l’une des plus charismatiques de la scène actuelle, mais une des voix les plus intéressantes entendues ces dernières années, au Brésil. Tulipa aussi, se retrouve sur le site Tropicalia MPB...


Tulipa Ruiz (photo Daniel Ach.)

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