lundi 11 novembre 2013

Du 22 octobre au 08 novembre: Vulgue Tolstoi, Teresa Cristina Sergio Britto, Marcello Martins & Djavan


  Marcello H (photo Daniel Ach)

 fotos e textos portuguêses no site Tropicalia Mpb: http://www.tropicalia.be/pt/  

Le chanteur sur photo qui ouvre ce post s’appelle Marcello Henrique. Associé au guitariste Jr Tolstoi, il forme le duo Vulgue Tolstoi que j’ai eu l’occasion de voir ce vendredi 8 novembre, au Oi Futuro Ipanema. J’avoue que cela faisait du bien d’entendre du rock saignant, agrémenté d’une pointe d’électro, car je commençais à désespérer face à une MPB musicalement très « design », mais creuze, ou dépressive, mais pauvre mélodiquement, qui surgit de plus en plus souvent. On peut être dépressif, oui, mais avec un peu de créativité, s’il vous plaît ! Marcello H m’a rappelé physiquement un peu Bertignac du groupe Téléphone, à l’époque dorée du groupe français. Et pour parler de Jr Tolstoi, il est en grande partie responsable de la sonorité diabolique des albums de Lenine…Enfin, bref…Lenine, Tolstoi, il n’y a que des brésiliens pour avoir autant d’imagination quand il est l’heure de faire baptiser les enfants à la Mairie…La chronique de ce concert, qui accueillait la vaporeuse Katia B et le percussionniste Pantico Rocha, se trouve sur le site Tropicalia MPB. Pantico Rocha a accompagné Lobão mais aussi Leny Andrade.
Là aussi, Il n’y a que des brésiliens pour être aussi éclectiques musicalement, et ça, c’est plutôt génial ! 





















 Vulgue Tolstoi a Katia B (photo Daniel Ach)

 Sergio Britto (photo Daniel Ach)

 Revenons en arrière pour signaler l’album « Purabossanova » de Sergio Britto que j’ai eu l’occasion de voir au Miranda de Rio de Janeiro. Le musicien est l’un des rescapés du groupe rock Titãs, qui comptait 9 membres en 1981. Ils ne sont plus que 4 actuellement, plus un nouveau batteur, depuis la sortie récente de Charles Gavin. Sergio Britto est celui qui a fourni le plus de compositions au groupe, qui a inclus en son temps Arnaldo Antunes et Nando Reis. Et disons-le, son approche très personnel de la Bossa nova est une franche réussite ! En invité sur le quatrième album solo de l’artiste, on trouve Roberta Sá, Rita Lee et la légendaire Alaíde Costa. 




 Teresa Cristina (photo Daniel Ach)

 On ne compte plus les projets abordés par la touchante Teresa Cristina : Roberto Carlos, Paulinho da Viola, Eliseth Cardoso, et enfin Candeia, un souhait qu’elle a mûri depuis de nombreuses années. J’avais eu l’occasion de faire une interview de Teresa, en 2007, durant laquelle elle m’avait déjà parlé de cet hommage en gestation qu’elle voulait rendre à l’auteur de « O Mar serenou », samba rendue célèbre dans la voix de Clara Nunes. Candeia est un « sambista » important lié à l’école de samba de la Portela, dont fait partie Cristina, au même titre que Monarco ou Paulinho da Viola. Teresa Cristina se produisait au Théâtre Net de Copacabana pour cet excellent show basé sur le répertoire de cette grande figure de la samba carioca. Texte + photos + vidéos sur le site Tropicalia MPB… 

 Marcelo Martins (photo Daniel Ach.)

Le Jazzmania est un club que j’ai connu lors de mon premier voyage à Rio en 1989. Il se trouvait à l’Arpoador d’Ipanema, à l’étage d’un restaurant appelé le Barril 1800, qui est devenu entretemps l’Astor. La vue de la baie vitrée donnait – et donne encore - sur toute la plage d’Ipanema jusqu’au
« Dois irmãos ». Une carte postale ! J’y ai vu en son temps Milton Nascimento, Zélia Duncan, Silvia Machete, Vanessa da Mata et des dizaines d’autres. Depuis qu’il s’est transformé en Studio RJ, il a pris des allures de club alternatif, mais le mardi est dédié au jazz et à la musique instrumentale de qualité.
Pour commémorer les 30 ans du lieu, durant ce mois de novembre, la direction a donc peaufiner un festival qui voit se succéder (aussi le mercredi) quelques noms de poids. Après Leo Gandelman, c’était au tour de Marcelo Martins de se présenter avec l’Orquestra Atlântica, duquel il fait partie, ce 8 novembre dernier. Un vrai « big band » d’une douzaine de musiciens qui nous ont régalés au son de compositions du saxophoniste et de standards de la MPB. Pour l’anecdote (qui n’est pas sur le site), j’avais rencontré Marcelo Martins dans un café bruxellois, où il était de passage avec Djavan, qu’il accompagne depuis un bon moment. C’était un été, et j’ai eu le privilège, en pleine nuit, de faire une visite guidé de la ville avec Djavan, dans une décapotable, pour lui montrer les immeubles Art Nouveau, un style architecturale qu’il admire particulièrement. Je me souviens surtout que le chanteur avait peur d’attraper un refroidissement dans le véhicule, et qu’il s’était emmitouflé dans un pull over. Il devait garder sa voix intact car il se produisait le lendemain à Paris…

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