
Dès 1991-92, on assiste à la projection nationale (au Brésil s’entend) de la musique bahianaise, dite Axé ou Samba reggae, emmenée par Daniela Mercury, Carlinhos Brown, ou Margareth Menezes et divers « bandas » de bonne qualité. Ces années sont réellement l’âge d’or de cette vague car, dès 1994, ce mouvement, surexploité commercialement, s’appauvri, et seul les artistes précités, survivent grâce à leurs grandes ressources artistiques qui s’étendent bien au-delà de leurs propres racines. A ceux-ci, il faut ajouter Ivete Sangalo, issu du groupe Banda Eva, qui reste régulièrement l’artiste de tous les records de ventes, surtout quand l’un de ses méga concert sort en dvd. Ivete initiera une carrière solo en 1998, et si les disques de cette dernière sont généralement de qualité très moyenne, on ne peut qu’admirer son sens inné du spectacle, son assurance sur scène, et une voix puissante et affûtée. Elle est également devenue une icône gay.

Les textes apparaissent fort hermétiques mêlant les références à la culture et aux légendes du Nordeste au monde de la cyberculture. Les paroles sont chantées puissamment dans un mode saccadé, monocorde parfois, mais terriblement fascinant. Ici, on ne parle plus de musique commerciale. Ce mouvement gagnera cependant une grande reconnaissance internationale, principalement en Europe. Chico Science et son groupe enregistreront deux disques, avant que le destin ne veuille que Chico ne disparaisse dans un accident de voiture à l’age de 31 ans, en 1997, sur cette fameuse route de 6 kilomètres…
Naçao Zumbi continuera l’aventure en solo sur un mode mineur quoique intéressant, mais d’autres groupes nés en même temps que ce dernier comme Mundo livre S.A. ou Banda Eddie, sont des noms essentiels à associer à cette mouvance. À leur manière, des groupes actuels tel Cordel do Fogo Encantado ou Totonho e Os Cabra, perpétue cet héritage.
Troisième tendance qui me vient à l’esprit (je mens, j’ai pris des notes avant …), l’affirmation dans ces années 90, des groupes rocks nés durant la décade précédente. Beaucoup seront issu de la capitale, Brasilia. Les années 80, sujettes aussi à de nombreux livres au Brésil, sont généralement associées à l’avènement du rock brésilien. Dans un climat politique qui, doucement, tend à la démocratie (puisque la fin ‘officielle’ de la dictature date de 1984), les textes reflètent une virulente charge sociale et politique jusqu’alors contenue ou finement suggérée (comme pu si bien le faire Chico Buarque).
Cazuza (1958-1990), l'Icône rock des années 80, commémoré pour les cinquante ans qu'il aurait eu cette année (photo site officiel)
Cazuza ou Renato Russo, respectivement leader des groupes Barao Vermelho et Legiao Urbana, restent les symboles de cette contestation et sont devenus entre temps des artistes mythiques, suite à leur décès précoce dû au sida (Cazuza en 1990, Renato Russo, en 1996).La maladresse des enregistrements des premières années de ces groupes disparaît dans les années 90, et fait place à des albums bien mieux produits. Comme me le confiait lors d’une interview Frejat, compagnon de route de Cazuza au sein de Barao Vermelho, « … en 1981, on ne savait pas comment enregistrer le son d’une guitare électrique. »
Paralamas do Sucesso et le groupe Titas, réunit en 2007, pour leur 25 ans d'existence (photo divulgation)
4 commentaires:
Daniel,
Hoje, Primeiro de Maio, é feriado aqui de novo - Dia do Trabalho - e tem show na Praia de Cpacabana. Vai ser trubuto ao Cazuza. Vão Caetano, um monte de artistas...
Bom dia olga, eu soube do show "tributo ao Cazuza", cujo falo no post em francés. Alias, foi perto de ser cancelado, como eu li no jornal. Por causa de quem..? Falta de segurança, se bem me lembrR. Parabens para sua matéria no blog "reporter do Crime" do J.A. Barros! do Globo on line! Valeu colega! Beijo, Daniel.
Nao entendi sua historia dos anos 90, Daniel, mas pelos nomes em destaque, parece que captou bem os pontos essenciais, beijo, Bruna.
Daniel, o show quase foi cancelado porque a Associação dos Moradores de Copacabana reclama do barulho, da falta de segurança e da sujeira que fica no bairro. Além disso, a população que paga impostos no Rio reclama do uso indevido do dinheiro público nesses shows, enquanto falta dinheiro para coisas básicas, como saúde pública, por exemplo. Obrigada, "colega", por me ler no "Repórter de Crime" do Globoonline, do outro trés cher journaliste Jorge Antonio Barros.
Beijos. Beijos.
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