(d'autres fotos et vidéos dans le texte portugais ci-dessus)
Le cd/dvd « O Baile do Simonal », sorti en 2009, rendait hommage à l’artiste qui fut sans aucun doute le plus grand chanteur et showman à l’américaine de l’histoire de la musique brésilienne, Wilson Simonal (1938-2000).

Les deux fils de Wilson Simonal, Wilson Simoninha et Max de Castro (qui mènent individuellement une carrière musicale depuis la fin des années 90) n’ont eu de cesse de tout mettre en œuvre pour réhabiliter la mémoire de leur père, et pour rappeler l’artiste important qu’il représentait. Quitte à mettre de côté leur carrière personnelle pour un temps. Et ce ne fut pas en vain.

Par la suite, en 2008, « Ninguém sabe o duro que dei » sortait donc en salle (et en dvd en 2009), et se posait comme l’un des meilleurs documentaires musicaux parmi les nombreux sortis ces dernières années au Brésil.
Pour le projet initial, « O Baile do Simonal », Simoninha et Max de Castro avaient réuni un casting exceptionnel pour faire revivre le répertoire de l’interprète qui popularisa Pais tropical, Sá Marina ou Nem vem que não tem (Tu veux ou tu veux pas, dans sa version française chantée par Zanini et Brigitte Bardot) : Caetano Veloso, Samuel Rosa, Seu Jorge, Fernada Abreu, Mart’nália, Diogo Nogueira, Paralamas do Sucesso, Maria Rita, Frejat Marcelo D2, et d’autres encore.
Le show eut lieu le 11 août 2009 dans la salle Vivo Rio (RJ), et rendit un des meilleurs dvd de la même année.
Ce samedi 8 mai, Wilson Simoninha et Max de Castro ramenaient le concert au Canecão de Rio, dans une version forcément plus modeste, durant laquelle les deux frères se partagèrent l’interprétation des chansons. Accompagnés par une formation réduite également, ils avaient invité Preta Gil et Ed Motta pour leur prêter mains fortes.
Ne pouvant lutter avec le faste de l’affiche du show enregistré, les deux frères optèrent pour une version décontractée, n’hésitant pas à commenter par des anecdotes l’histoire de chaque chanson. Au risque de casser un peu le rythme du show, face à un public étonnement peu nombreux pour un samedi soir. Un public qui s’enflamma toutefois quand, vers le milieu du concert, apparu un couple de danseurs -Chocolate et Shirley- qui nous gratifia d’un numéro de haute voltige époustouflant !
Après un démarrage lent, le show s’améliora au fil des morceaux, et en définitive, la déception vint de la prestation des deux invités trop peu mis à contribution.
Si Preta Gil s’en sorti raisonnablement dans Que Maravilha (Jorge Ben/ Toquinho) et Atonga da mironga do kabulete, Ed Motta (et dieu sait si j’aime cet artiste !) bâcla son devoir avec un Lobo bobo (Carlos Lyra/ Ronaldo Bôscoli) qui ne laissait aucun espace à ses capacités vocales. Il enchaîna ensuite avec Fora da lei, tube de son propre répertoire, complètement hors de contexte ici. Un fait incompréhensible quant on sait que l’opulent chanteur avait à sa disposition son propre hommage à Simonal, l’excellent A Turma da Pilantragem, qu’il avait composé et inclut pour son dernier album "Pique Nique" (2009). Comprenne qui pourra !
En réalité, sans mésestimer Max de Castro, tout le show reposa sur la prestation de Simoninha, un interprète encore trop sous-estimé, mais qui prouve qu’il s'affirme bien comme l’un des meilleurs de sa génération. Un don hérité de son père, tout comme son charisme et son occupation de l’espace sur scène.
En résumé, le show s’avéra plus qu’honnête, mais après la vision du dvd, on avait l’impression réellement qu'ici, on avait coupé les moyens financiers...
En vidéo: "Tributo a Martin Luter King", version audio de Wilson Simonal, puis par Wilson Simoninha, extrait du dvd "O Baile do Simonal".
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