samedi 8 mai 2010

De retour sur l’axe Rio/ Sampa : reconnaissance du territoire…

La discothèque Help, deviendra le Musée de l'Image et du Son (M.I.S.)

(Texto português embaixo)

Six mois plus tard, retour à Rio de Janeiro, ce jeudi 6 mai au petit matin…
Dans le registre « tout fout le camp », certains lieux de culture qui faisaient le charme d’Ipanema, ont mis la clé sous à porte. Certaines de ces librairies tea-room n’ont pas tenu le coup, dont celui que je fréquentais pour écrire mes billets de voyages, Letras e expressões, qui liquide son stock à 50%.
Dans un autre registre -je vous le concède !- le Help fera place au nouveau Musée de l’Image et du Son (M.I.S). Un mal pour un bien, sans aucun doute, mais même ce grand bordel déguisé en discothèque à l’enseigne piquée à Las Vegas, finissait par faire partie du paysage de Copacabana.
Par contre ce ne sont pas les nouvelles adresses du « manger et du boire » qui manquent. En quelques mois, ont fleuri les Irish pubs, restaurants tex mex, bios, autres japonais et
world food branchés, principalement dans le quartier de Leblon. Nul doute qu’il y aura une sélection naturelle, comme à chaque fois.

L'Astor, nouveau point de rencontre du beau monde carioca.

Une autre institution, le Barril 1800 -en front de mer près de l’Arpoador- a fait place à une nouvelle enseigne qui devient « the new place to be » : L’Astor.
Hier soir, cette filiale du bar de Vila Madalena à São Paulo, était « bourré massacre » comme on dit à Bruxelles.
Du beau monde faisait la file pour rentrer dans ce lieu qui lorgne vers une décoration Art déco de brasseries parisiennes. La photo que je colle ici fut prise ce matin, à 6 heures, quand il n’y avait âme qui vive.
Je ne cache pas que je ressens une vieille nostalgie du Barril, restaurant simple pour plagistes encore mouillés (quand je l’ai connu en 1989), avec ses nappes en papier, ses garçons aux uniformes pas frais, et ses toilettes à l’hygiène douteuse.
Quant au Jazzmania, ancienne petite salle de concert sympa située juste au-dessus -rebaptisé Mistura Fina après des fortunes diverses- dieu seul sait ce qu’il en adviendra.
Et que dire du Bofetada, considéré comme le plus ancien bar d’Ipanema, déjà moribond depuis quelques mois, et maintenant fermé et à louer. Encore une trace de ce Rio d’amour de s’est perdu, comme disait le poète Vinicius.

Le bar Bofetada, autre institution qui disparaît...

En compensation, toujours dans ce morceau de quartier d’Ipanema, près de la place Général Osorio, une nouvelle salle, le Oi Futuro Ipanema, vient d’ouvrir ses portes.
À un jet de pierre, les nouvelles entrées –d’une rare discrétion !- de la station de métro Ipanema/ General Osório, que j’avais connues en chantier, sont maintenant opérationnelles. Un très bon camarade -carioca jusqu’au bout des ongles- me dit que le fonctionnement doit encore être optimisé.

La nouvelle station de métro Ipanema, d'une belle discrétion...

Contrairement à ce que j’ai connu par le passé, l’approche du mondial de foot en Afrique du Sud, ne semble pas faire les gorges chaudes. Le même ami carioca -flamengista (supporter du Flamengo) jusqu’au bout des ongles !!- me dit que cela reflète le manque de confiance dans la seleção actuelle. Par contre la télévision est envahie par des spots politiques d’un autre âge, à l’approche des élections présidentielles. On n’y gagne pas au change, même si les mises en scènes anachroniques sont drôles 5 minutes…

Mauro Senise au Allegro Bistrô: Bossa jazz...

Mais revenons au sujet premier du blog…
En ce qui concerne quelques pointures de la MPB –à tendance majoritairement pop- le calendrier des concerts s’annonce fourni.
Dans le désordre, sur une dizaine de jours, les amateurs auront le choix entre Vanessa da Mata (qui invite Dona Ivone Lara et Mart’nália), Isabella Taviani, Adriana « Partimpim » Calcanhotto, Jorge Vercillo, George Israel (avec Paralamas do Sucesso, Elza Soares et Tico Santa Cruz), Moinho, Os Cariocas, Nando Reis, Ana Carolina, Zélia Duncan, Teresa Cristina, ou encore le show "O Baile do Simonal" avec Simoninha, Max de Castro, Ed Motta et Preta Gil.
Certains de ces shows sont des reprises de tournées déjà rodées.
La cerise sur le gâteau restant la double date d’Edu Lobo au Canecão, les 15 et 16 mai prochains.
D’autres artistes moins populaires -mais non moins intéressants- se produisent un peu partout dans la ville.

Toujours hier, jeudi, une visite dans les points de ventes habituels d’albums me fait constater une baisse de productions substantielle. Ce que je soupçonnais. Et surtout un énorme manque au niveau de la distribution ! De nombreux cd’s sortis ces trois derniers mois sont tout simplement introuvables. Même dans le fameux Modern Sound de Copacabana, où la scène musicale alternative n’est pratiquement pas représentée.
Cela devient presqu’un sketch, mais je n’arrive toujours pas à trouver le fameux album de Cidadão Instigado du guitariste Fernando Catatau (après 6 mois de recherches !), ou le récent Maquinado, groupe du guitariste Lúcio Maia (Nação Zumbi). Mais Patience est mère d’une autre vertue…que j’ai oublié...

En attendant, toujours au Modern Sound, dans le cosy Allegre Bistrô attenant, se produisait en pleine après-midi le trio Bossa jazz de l’excellent flûtiste et saxophoniste Mauro Senise. Un moment de douceur bienvenu !
Mauro Senise vient de sortir le superbe « Melodia sentimental » avec le pianiste Gilson Peranzzetta, que j’avais reçu par courrier à Bruxelles.

Tandis qu’en fond sonore de ces lignes, j’écoute le nouvel album d’Antonio Villeroy (pas mal du tout, sur une première approche), collaborateur privilégié d’Ana Carolina, je vous colle quelques plaques acquises hier…Les auditeurs du programme Tropicalia peuvent se préparer pour juin !
(Le titre Recomeço, duo d’Antonio et Maria Gadu, est candidat certain pour devenir un hit !)

Geraldo e Os Amigos do Rumo : « Sopa de concha » (Biscoito fino )
Fito Paez : « Confiá » (Sony)
Carlos Núñez : « Alborada do Brasil » (Sony)
Arthur Nestrovski : « Chico violão » (Biscoito Fino)
Itiberê Orchestra Família : « Contrastes » (Saladesom rec)
Renato Russo : « Duetos » (EMI)
Yassir Chediak : « A Viola e o mar » (Saladesom rec)
Teresa Cristina : « Melhor assim » cd/dvd (EMI)
Wanda Sá & Roberto Menescal : « Declaração » (Albatroz)
Martinho da Vila : « Martinho canta Noel, Poeta da Cidade » (Biscoito fino)
Antonio Villeroy : « José » (Biscoito fino )
Jorge Vercillo : « D.N.A. » (Sony)
Paula Morelenbaum : « Bossa renova » (Biscoito fino)
Clube do balanço : « Pela contramão » (Yb music)
Yamandú Costa & Valter Silva : « Yamandú Valter » (MP,B/ Universal)
Dolores Duran : « Os Anos dourados » (caixa 7 cd’s) (EMI)
Cássia Eller , dvd : « Violões » (Universal)
Arranco de Varsóvia : « Canta Martinho da Vila, Pãozinho de açúcar » (Mills)

Et encore, disques plus anciens de Rafael Rabello, Osmar Milito Trio, Hamilton de Hollanda & Joel Nascimento, Lula Galvão, Gonzaga Leal, Playmobile…

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