dimanche 18 juillet 2010

« Melhor assim », Teresa Cristina au Théâtre Rival.

Teresa Cristina, Théâtre Rival, 17/07 (photo Daniel A.)
(português em breve)

Dans son spectacle «Melhor assim » -tel qu’on peut le voir aussi dans le dvd récent du même nom- Teresa Cristina commence le show par un exercice qui peut s’avérer périlleux, si l’on est pas en grande forme vocale. Elle entame a cappella quelques vers de A voz de uma pessoa vitoriosa de Caetano Veloso et -ce samedi 17 juillet au Théâtre Rival- un petit refroidissement semblait lui poser quelques problèmes à atteindre certaines notes. Mais toujours très simple et naturelle, après la première chanson (Maria Joana, la perle de Sidney Miller), Teresa expliqua au public qu’elle ferait de son mieux pour reporter la grippe au lendemain. Et en réalité, ce petit soucis devint très vite anecdotique, une fois que sa voix se chauffa quelque peu.
En repensant aux nombreuses occasions qui me furent données de voir la chanteuse, je me disais que j’étais vraiment en face d’une artiste vraiment accomplie.

Teresa, interprète pleinement épanouie (photo Daniel A.)

Je ne voudrais pas faire de l’analyse à deux euros (ou reais), mais depuis sa maternité, le fait de s’être réalisé en tant que femme transparaît de manière évidente au travers de l’artiste. Elle a acquis une assurance en tant qu’interprète mais aussi en tant que compositrice, un rôle définitivement assumé. Même visuellement, Teresa est devenue une femme épanouie, souriante, qui joue avec le public et qui « interprète », dans le sens où elle joue ses chansons. Ce qui n’était pas le cas, il y a quelques années.
En interview, en 2008, elle m’avait dit qu’elle ne se sentait pas encore techniquement irréprochable. Mais c’est cette voix apparemment fragile, chargée d’émotion (on pense à Alaide Costa, en moins exacerbée), qui fait d’elle une personnalité unique parmi les chanteuses de samba.
Quant au show, sans avoir pris de notes, il m’a semblé plus court que sur le dvd, mais c’était suffisant pour revivre en cette belle soirée musicale, la majorité des titres du répertoire auquel elle ajouta Medo de amar, rendant ainsi un double hommage à Vinicius de Moraes (1927-1980) et à Eliseth Cardoso (1920-1990), qui aurait completer 90 ans cette année...

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