mardi 24 août 2010

Lulu Santos, au Vivo Rio (RJ), 20/08.

Lulu Santos, Vivo Rio, 20/08 (photo Daniel A.)

Et maintenant, je fais comment… !? Et j’écris quoi… !?
Je suis cerné par le public qui a adoré le show de Lulu Santos, ce vendredi 20 août, au Vivo Rio ; et par la critique spécialisée qui abonde dans le même enthousiasme, pour ce concert qui annonce le prochain « Lulu Santos Acústico MTV II », qui sortira en septembre.
Au milieu de cela, je suis donc le seul, perdu, a avoir trouvé la prestation du roi de la pop brésilienne (que j’apprécie beaucoup, au demeurant), ennuyeuse et morne.
C’est un cas de figure que je connais bien, et souvent, je préfère ne pas relater l’événement. Mais j’étais dans un bon jour, plein d’expectatives, et puis ne sommes nous pas dans une démocratie artistique où même une voix discordante a droit à la parole… !? Bon, assez de préambules, je m’attendais à mieux… !
Après le « Lulu Santos, Acústico MTV » de 2000, le répertoire de ce deuxième volet voulait se focaliser en partie sur des titres moins connus de la carrière de l’artiste –ce qu’on appelle les faces B- comme Papo cabeça, Um pro outro, Dinossauros do rock, ou encore l’inédit E muito mais. Situés pour la plupart en début de set, le public (comme l’artiste !) semblait plutôt apathique.
Mais très vite, les premiers accords de l’enchaînement attendu de hits (sans pause, comme à son habitude) Toda forma de amor/ Um certo alguém/ O Último romantico, ou plus tard des ballades balnéaires aux couleurs hawaïennes, Sereia/ De repente Califórnia/ Como uma onda, mirent le feu à la salle. C’était convenu, mais aussi de bonne guerre.
L’ennui c’est que, dans un soucis de varier un peu, Lulu s’obstina souvent à sortir des lignes mélodiques initiales, pour s’empêtrer dans des variations hasardeuses et peu convaincantes, comme pour A Cura ou Tudo bem, ce dernier dans une version presque épileptique sur le final.
Même problème, quand le groupe se mit à déstructurer les rythmiques de Sábado à noite ou Baby de Babylon, leur enlevant le groove dansant, et donc leur efficacité.

Jorge Ailton, à la basse et aux backing (photo Daniel A.)

Peu intéressante aussi, la version pseudo latine du rock Adivinha o quê, même en duo avec la belle fleur qu’est Marina de la Riva, unique invité de la soirée si l’on exclut la présence du bassiste Jorge Ailton, à qui Lulu Santos eut l’élégance de laisser interpréter le très bon O Óbvio, extrait de son premier album solo, « O Ano 1 » (2010).
Enfin, je n’ai pas trop compris l’introduction du spectacle sur des incantations africaines, même si –il est vrai- les arrangements étaient particulièrement appuyés par les percussions. En syntonie, on retiendra le décor très soigné à l’esthétisme africaine, et l’excellent groupe entourant le chanteur. Mais pour finir avec cette chronique dissidente, ce n’était pas suffisant pour me tenir en haleine sur les deux heures et demie de spectacle...

En vidéo: extrait du premier "Acustico" (2000) de Lulu Santos...

Aucun commentaire:

CE BLOG EST DÉDIÉ AUX CURIEUX QUI AIMERAIENT CONNAÎTRE L'ART ET LA MUSIQUE POPULAIRE BRÉSILIENNE. UNE OCCASION POUR LES FRANCOPHONES DE DÉCOUVRIR UN MONDE INCONNU OU IL EST DE MISE DE LAISSER SES PRÉJUGES AU VESTIAIRE.