samedi 28 août 2010

Pour ceux qui achètent encore des cd’s…

Livraria Cultura de l'Avenida Paulista.

…et qui seraient de passage à São Paulo.
Je n’ai pas fais d’étude de marché et je n’ai aucun deal avec personne, mais réellement, je vois plusieurs bonnes raisons pour se rendre à la Livraria Cultura (Avenida Paulista), pour un bon choix d’albums…

- L’endroit est grand, aéré, et bien agréable pour flâner que la plupart des mégastores du genre…Bref, on y sent la « culture », sous toutes ses formes d’éditions.

- Concernant la musique, on y trouve un choix plus important d’albums sortis sur des labels indépendants, ou incorporant les différentes scènes alternatives. C’est là que, par exemple, j’ai pu trouver en son temps, les cd’s de Numismata, Cidadão Instigado, Maquinado, ou de Carlos Pontual, que je ne trouvais nulle part ailleurs.

-L’accueil y est sans équivalent : rapide, souriant et efficace. Ce matin, ils étaient trois vendeurs à remuer tout le magasin pour me trouver les cd’s de Tulipa Ruiz ou du groupe Mombojó.

-Les mêmes vendeurs ne poussent pas à le vente d’autres albums « dans le même genre », quand vous ne trouvez pas ce que vous cherchez.

- Quand ils font choux blancs, ils contactent les autres points de ventes, et proposent de vous envoyer les albums à domicile dans les 24 heures pour 3,5 reais (1,5 euro)…Et pour une ville comme São Paulo, c’est plus qu’un service rendu…c’est de la dévotion au client !

-En partant, ils vous disent au revoir, toujours en souriant, en s’excusant d’avoir pris un certain temps pour réaliser votre commande…

En définitive, on dirait presque un accueil au client d’un autre temps !!


Les livres-cd’s :

En 2008, pour les 50 ans de la Bossa Nova, le quotidien Folha de São Paulo lançait dans les kiosques –à raison de un par semaine- une série de 20 livres-cd’s, chacun étant dédié à un artiste lié de prêt ou de loin au célèbre mouvement carioca. De Johnny Alf à Joyce, en passant par Tom Jobim, Baden Powell ou João Donato.
Un an plus tard, cette même série -dont les textes étaient écrits par Ruy Castro- sortait au Portugal (d’abord 12 volumes, puis la série complète).
Détails amusants : tandis que les pochettes de la série portugaise montraient le portrait de l’artiste honoré, les pochettes brésiliennes exhibaient des vues « carte postale » assez banales de Rio de Janeiro. Sans doute dû à un problème de droit à l’image.


Cette semaine –toujours dans les kioskes- sortait le 25ème et dernier volume d’une autre série –toujours lié à la Folha de São Paulo- intitulée « Raizes da MPB ».
Dans le même esprit et presque le même design, cet ensemble se révèle, à mon avis, bien plus intéressant que celui consacré à la Bossa Nova. Ou du moins il le complète…
« Raizes da MPB » revisite 25 noms importants de la musique populaire brésilienne, principalement centrés sur la période 1920-1950, qui représentent la naissance de l’expression musicale brésilienne, comme le dit le site de la collection. On voyage dans tout le Brésil avec des compositeurs de l’âge d’or de la samba de Rio (Noel Rosa, Ary Barroso, Cartola, Assis Valente, Sinhô) ou Sao Paulo (Ataulfo Alvez, Adoniran Barbosa, Paulo Vazolini), comme on redécouvre aussi les figures incontournables du Nordeste (Dorival Caymmi, Luiz Gonzaga, Jackson do Pandeiro).
Place est faite aussi aux piliers du Chorinho (Pinxinguinha, Chiquinha Gonzaga, Jacob do Bandolim ou Ernesto Nazareth), ou des Marchinhas (Lamartine Babo, Braguinha).


Enfin, cette semaine, toujours dans le même esprit livre-cd, les éditions Abril, commence le lancement de 20 titres de la discographie de Chico Buarque. Les sorties ne se feront pas dans un ordre chronologique, pour garder en haleine l’attention du collectionneur, de manière stratégique (certains albums seront plus attendus que d’autres)
Ayant eu en main le premier volume, « Chico Buarque » de 1978, l’intérêt réside ici surtout dans son livret, composé de photos peu connues, de textes concernant le contexte musical, les faits divers ou la situation politique au Brésil et dans le monde; et enfin d’anecdotes sur les titres de l’album et l’enregistrement de celui-ci.
Il semble cependant, que la collection fera l’impasse sur le quatrième album de l’artiste de 1970, ainsi que sur les albums concernant le fameux Opéra do Malandro, pourtant essentiel, de mon point de vue.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Bonito lugar; dá mesmo vontade...

Anonyme a dit…

Attention. cette coverture de disque de joao donato, a été faite à salvador, par cristian cravo.
cordialement
bahiaflaneur

CE BLOG EST DÉDIÉ AUX CURIEUX QUI AIMERAIENT CONNAÎTRE L'ART ET LA MUSIQUE POPULAIRE BRÉSILIENNE. UNE OCCASION POUR LES FRANCOPHONES DE DÉCOUVRIR UN MONDE INCONNU OU IL EST DE MISE DE LAISSER SES PRÉJUGES AU VESTIAIRE.