jeudi 29 avril 2010

Escutando hoje : André Abujamra.


(texte français plus bas, texto português traduzido do francês)

Eu não sei se é uma falsa impressão, mas me parece que estamos penando um pouco para chegar a um ritmo de cruzeiro a partir do início desse ano no que diz respeito ao lançamento de álbuns interessantes. Até mesmo no que concerne ao lançamento de álbuns em geral. A essa altura do calendário, nesses últimos anos, a quantidade da produção me parecia mais significativa. É o mínimo que eu posso constatar ao visitar os blogs e sites das gravadoras e dos jornalistas especializados. Ainda uma consequência da crise do disco (que já não é propriamente uma crise, uma vez que a expressão por si só pressupõe um limite na linha do tempo, o que não tem se observado).
Ou então, como parece não mais existir o conceito de « temporada », as boas colheitas acontecem agora em qualquer período do ano. Um efeito da globalização, sem dúvida (antigamente a gente diria : « mais um golpe dos russos !», não importava que calamidade poderia ocorrer…).

O tempo me faltou para que eu pudesse escrever algumas crônicas sobre álbuns recebidos recentemente ; minha viagem muito próxima me requer determinadas preparações. Mas vejamos o que se pode fazer em menos de uma semana...

E para começar, « Mafaro », de André Abujamra, artista deliciosamente fora do padrão de São Paulo, que nos confirma sua doce e genial alegria sob a forma de um disco que ressoa como uma globalização (ainda essa palavra !) definitiva da música. Ritmos africanos, indianos, do Oriente Médio ; mas também de diversas regiões do Nordeste...
O resultado é um álbum que vai para tudo quanto e lado, denso e barroco, extremamente bem produzido, e que forma uma sequência lógica a esse outro ovni que foi seu primeiro álbum solo : « O Infinito de pé » (2004). Mais étnico, esse último, talvez...
Segundo o gosto de cada um, pode-se achar « Mafaro » brilhante ou um pouco indigesto (o que não é o meu caso), mas não se pode negar que o disco é sobretudo revigorante, festivo e inventivo.
Lembremo-nos de que Abujamra fez parte do duo Os Mulheres Negras nos anos 80, e de que ele foi líder do Karnak, um outro grupo paulista vindo de outro planeta...
André Abujamra é também produtor, cineasta e ator, além de também ter composto uma trezena de trilhas sonoras para seus documentários e filmes, bem como para o famoso longa « Carandirú » (2004), de Hector Babenco, que se tornou um sucesso meio « cult » na Europa.
Um artista como André Abujamra teria seu lugar garantido na ala da grande tradição do surrealismo corrosivo, à belga, isso sem sombra de dúvida.
Ou não teria ele escrito, em 2004, a canção Essa música não existe, título saído diretamente do universo de Magritte.
Esses vídeos aqui colados (também na parte escrita em francês) valem mais do que qualquer longa explicação...

En écoute aujourd’hui : André Abujamra.


(texto português em breve)

Je ne sais pas si c’est une fausse impression, mais il me semble qu’on peine un peu à trouver un rythme de croisières depuis le début de cette année en ce qui concerne la sortie d’albums intéressants. Et même en sortie d’album en général.
À pareille époque, ses dernières années, la quantité de productions me paraissait plus riche. C’est du moins le constat que je fais en visitant les blogs et sites des maisons de disques et des journalistes spécialisés. Encore une conséquence de la crise du disque (qui n’est pas une crise en soit, puisque le mot en lui-même sous-tend qu’elle a une limite dans le temps, ce qui me paraît peu probable).
Ou alors, puisqu’il n’y a plus de saisons, les belles moissons se font à n’importe quelle période de l’année. Un effet de la globalisation sans doute (dans le temps, on disait « encore un coup des Russes ! », pour n’importe quelle plaie qui pouvait arriver…)

Le temps m’a manqué pour que je puisse écrire quelques chroniques d’albums reçus récemment, mon prochain voyage très proche me demandant certaines préparations.
Mais voyons ce qu’on faire en moins d’une semaine…

Et d’abord « Mafaro » d’André Abujamra, artiste complètement hors norme de São Paulo, qui nous prouve sa douce et géniale folie sous forme d’un album qui résonne comme une globalisation (encore ce mot !) définitive de la musique. Rythmes africains, indiens, du Moyen-Orient, mais aussi des diverses régions du Nordeste …Bref, d’un peu partout. Il en résulte un album qui va dans tous les sens, dense et baroque, extrêmement bien produit, et qui forme une suite logique à cet autre ovni qu’était son premier album solo « O Infinito de pé » (2004). En plus ethnique, peut-être…
Selon les goûts de chacun, on trouvera « Mafaro » brillant ou indigeste (ce qui n’est pas mon cas), mais on ne pourra nier qu’il est surtout réjouissant, festif et inventif.
Rappelons qu’Abujamra fit partie du duo Mulheres negras dans les années 80, et qu’il fut leader du groupe Karnak, autre groupe paulista venu d’une autre planète…
André Abujamra est aussi producteur, cinéaste, acteur, et a composé une trentaine de bandes sonores pour des documentaires et des films, dont le fameux « Carandirú », d’Hector Babenco, qui rencontra un certain succès d’estime en Europe.
Un artiste comme André Abujamra aurait sa place dans la grande tradition du surréalisme de dérision à la belge, à n’en point douter.
N’avait-il pas écrit, en 2004, la chanson Essa música não existe ("cette musique n’exite pas"), un titre tout droit sorti du monde de Magritte.
Ces vidéos, collées ici, valent mieux qu’une longue explication...

mardi 27 avril 2010

TROPICALIA 53 (part. 2) : Spécial Fernanda Abreu.



Voici la liste des titres joués en direct dans le programme Tropicalia du 19/04, sur Radio Judaica.
Pour réécouter cette émission et d’autres plus anciennes, cliquez
ICI

« Brasileiro » (c/ Martinho da Vila) (Teta Lando/ Fernanda Abreu)
« Rio 40 graus » (Fernanda Abreu/ Fausto Fawcett/ Laufer)
« Você pra mim » (Fernanda Abreu)
« O Céu pode esperar » (Fernanda Abreu/ Marcelo Lobato)
« Samba e amor » (Chico Buarque)
« Atonga da mironga do kabuletê » (Vinicius de Moraes/ Toquinho)
« Veneno da lata » (c/ Herbert Vianna) (Fernanda Abreu/ Will Mowat)
« A Onça » (Fernanda Abreu/ Rodrigo Campello)
« Aquarela brasileira » (Silas de Oliveira)
« Sou brasileiro » (c/ Mart’nalia) (Jovi Joviniano/ Thomaz de Aquino)
« Tudo vale a pena » (Fernanda Abreu/ Pedro Luis)
« Um amor, um lugar » (c/ Herbert Vianna) (H. Vianna)
« Fatos e fotos » (Fernanda Abreu/ Lucas Santtana)
« Salve a Mocidade » (Luiz Reis)

vendredi 23 avril 2010

TROPICALIA 53 (part. 1)

Maria Rita et Ed Motta dans ce Tropicalia 53 (part.1)

Eis aqui a lista das canções tocadas ao vivo no programa Tropicália, na Rádio Judaica, o dia 19/04. Pra escutar este programa, e outros mais antigos, cliquem AQUI.

Voici la liste des titres joués en direct dans le programme Tropicalia du 19/04, sur Radio Judaica.
Pour réécouter cette émission et d’autres plus anciennes, cliquez ICI

JAIR OLIVEIRA : « Dor de ressaca » (Jair Oliveira)
ED MOTTA (c/ Maria Rita) : « A Turma da pilantragem » (Ed Motta/ Edna Lopes)
CLARA MORENO : « Que besteira » (João Donato/ Gilberto Gil)
OS CARIOCAS : « Jet samba » (Marcos Valle)
ZECA PAGODINHO : « Caviar » (L. Grande/ B. do Jacarezinho/ M. Diniz)
CLARA NUNES : « Peixe com côco » (A. Lonato/ Josias/ M. do Cavaco)
MARIANA BALTAR : « Maldita cancela » (D. Carvalho/ O. Peixoto)
EDU LOBO : « A Historia de Lily Braun » (Edu Lobo/ Chico Buarque)
MILTON NASCIMENTO : « Caxanga » (Milton Nascimento/ Fernando Brant)
MAYRA ANDRADE : « Storia, storia » (Mayra Andrade)
METRÔ (c/ Preta Gil) : « Aquarela do Brasil » (Ary Barroso)
KARINA BUHR : « Eu menti pra você » (Karina Buhr)
PAULO MIKLOS : « Hoje » (Paulo Miklos)
PAULINHO MOSKA : « Leais inimigos » (Moska)

mercredi 21 avril 2010

En écoute aujourd’hui : Edu Lobo.


(texte trançais, texto português traduzido do francês)

La sortie d’un nouvel album d’Edu Lobo est un événement aussi rare que précieux...Ou devrait-on dire, précieux parce qu’il est rare…
Depuis son premier album de 1965, « A Música de Edu Lobo por Edu Lobo », ce maître de la composition a distillé au compte-gouttes ce qu’on appelle les disques de carrière, c’est-à-dire ceux qui sont créés pour constituer une oeuvre en soi.
À côté de ceux-ci, il existe bien sûr ceux qui furent enregistrés pour divers projets de théâtre ou de ballet, et qui nous ont valu quelques pièces mémorables comme « O Grande circo mistico » (1983), « O Corsario do rei » (1985) ou « Cambaio » (2002), composés en collaboration avec son vieux collaborateur et ami, Chico Buarque.

Du « Grande circo mistico », il reprend ici Ciranda de bailarina, A Bela e a fera et A Historia de Lily Braun, et de « Cambaio », Ode aos ratos. Il les place stratégiquement en deuxième partie d’album, pour que dès le départ, nous soyons plongés dans un répertoire d’inédits (ou presque), qui constituent bien sûr tout l’intérêt de « Tantas Marés ». Et face à l’évidente beauté de ces nouvelles chansons, on se sent frustré qu’elles ne soient en vérité que quatre.
Mais ne boudons pas notre plaisir: Les douze titres forment une magnifique cohésion sous la production et les arrangements musicaux de Cristovão Bastos.
Et d’abord donc, ces nouvelles chansons composées avec l’infatigable poète Paulo César Pinheiro : Canção cigano, dont l’introduction au piano et la mélodie sonnent déjà comme un classique de l’artiste ; Primeira cantiga, un acalanto (berçeuse) dont le lyrisme est accentué par la participation spéciale de Monica Salmaso (Edu n’aurait pas pu faire un meilleur choix). Et enfin, Qualquer caminho, une valse lente, et la plage titulaire,Tantas Marés, dont la beauté mélodique n’a d’égal que les arrangements partagés entre le piano de Bastos –qui domine tout l’album- et les cordes toujours très justement dosées.
Dança do corrupião, qui ouvre le disque, et l’irrésistible chorinho Perambulando sont en réalité deux thèmes instrumentaux déjà existant et laissé ici entre les mains de Pinheiro, qui les transforme en de nouvelles chansons à part entière. Senhora do rio, quant à elle, figurait sur l’unique dvd de l’artiste, « Vento Bravo » (2007).
Mais si l’instrumentation -d’un magnifique classicisme- domine l’album, il serait injuste d’omettre la qualité vocale d’Edu Lobo (souvent considéré comme un chanteur moyen) particulièrement brillante sur cet album. Mixée très en avant, elle nous apparaît sûre et rassurante sur les ballade et tonique sur les plages plus rythmées, comme dans Angu de caroço, un frevo exhumé du répertoire des années 70, qui nous rappelle les origines nordestines de l’artiste. Des origines qui ont toujours inspiré sa musique, et qui le distinguaient déjà parmi les jeunes compositeurs post-Bossa nova des années 60.
Il ne se trouvera pas grand monde pour critiquer la dernière création d’Edu Lobo, Tantas Marés, alors raison de plus pour lui adresser cette unique plainte en forme de demande : celle d’être plus prolixe et audacieux dans les années à venir.. !

En vidéos (plus bas): "A Historia de Lily Braun" par Edu et Monica Salmaso, et "Ciranda de bailarina par Edu et Chico Buarque.


Escutando hoje : Edu Lobo.

O lançamento de um novo álbum de Edu Lobo é um acontecimento tão raro quanto precioso. Ou melhor dizendo : precioso uma vez que é raro...
Desde seu primeiro álbum, de 1965, « A Música de Edu Lobo por Edu Lobo », esse mestre da composição destilou a conta gotas o que a gente chama de discos « de carreira », ou seja, aqueles que são elaborados para ser uma obra em si.
Ao lado disso, existem naturalmente os álbuns que foram gravados para diversos projetos de teatro ou de balé, e que nos renderam algumas peças memoráveis como « O Grande circo místico » (1983), « O Corsário do rei » (1985), e « Cambaio » (2002), compostas em parceria com seu velho amigo, Chico Buarque.

Do « Grande circo místico », ele retoma aqui Ciranda da bailarina, A Bela e a fera, e A Historia de Lily Braun. De « Cambaio », temos Ode aos ratos numa versao que perde seu lado de embolada. Ele as coloca estrategicamente na segunda parte de « Tantas marés » para que, desde o inicio, nós possamos mergulhar num repertório inédito (ou quase), que constitui certamente o interesse maior do álbum. E face à evidente beleza dessas novas canções, nos sentimos um pouco frustrados pelo fato de que elas não somem na verdade mais do que quatro.
Mas não estraguemos nosso próprio prazer: os doze títulos resultam em magnífica coesão, sob a produção e os arranjos musicais de Cristóvão Bastos.

E para começar então, essas são as novas canções compostas pelo incansável poeta Paulo Cesar Pinheiro : Canção cigana, na qual a introdução ao piano e a melodia já soam como um clássico do artista ; Primeira cantiga, um acalanto no qual o lirismo é acentuado pela participação especial de Monica Salmaso (Edu não poderia ter feito aqui uma escolha melhor). E finalmente, Qualquer caminho, uma valsa lenta, além da faixa título Tantas Marés, nas quais a beleza melódica só encontra par nos arranjos compartilhados entre o piano de Bastos –que domina todo o álbum- e os acordes sempre precisamente dosados.
Dança do corrupião, que abre o disco, e o irresistível chorinho Perambulando, são na realidade dois temas instrumentais já existentes e trazidos aqui pelas mãos de Pinheiro, que os transforma em novas canções de forma integral. Senhora do rio, no que lhe diz respeito, ja figurava no único dvd do artista, « Vento Bravo » (2007).
Mas se a instrumentação –de um magnífico classicismo- domina o álbum, seria injusto omitir a qualidade vocal de Edu Lobo (frequentemente considerado um cantor mediano), particularmente brilhante nesse álbum. Mixada mais adiante, ela nos aparece segura e aconchegante nas baladas, e tônica nas faixas mais ritmadas, como em Angu de caroço : um frevo desencavado do repertório dos anos 70, que nos faz lembrar as origens nordestinas do artista. Origens essas que sempre inspiraram sua música, e que já o distinguiam entre os jovens compositores pós-Bossa Nova dos anos 60.
Dificilmente se achará agora alguém para criticar a mais recente criação de Edu Lobo, Tantas Marés, razão a mais então para endereçar aqui ao artista essa nossa única lamúria, em forma de pedido : a de que ele seja mais prolixo e audacioso nos anos por vir... !

P.S. : Para conferir a vida e a obra de Edu Lobo, basta acessar o site oficial do artista, produzido e mantido pela Tower Web, dos meus amigos, o jornalista Cal Gomes e seu irmão, o fotógrafo Marcoz Gomez.


dimanche 18 avril 2010

En écoute aujourd’hui : Mariana Baltar.

Mariana Baltar, chanteuse élégante
de la scène carioca (photo Daniel A.)


(Texte français, texto português traduzido do francês)

Avec son style élégant de parisienne de la belle époque, Mariana Baltar avait à juste titre enthousiasmé la critique avec son premier album, sorti en 2006, « Uma dama também quer se divertir » (Une dame, aussi, veut se divertir). Elle démontrait une grande aisance dans un répertoire de sambas traditionnelles, légères et pétillantes, comme celles qui caractérisent l’univers des compositeurs Assis Valente, Ataulfo Alves, Herminio Bello de Carvalho ou encore Elton Medeiros.

Loin de vouloir répéter la même formule, son nouvel album (qui porte simplement son nom) ne joue pas la facilité et peut déconcerter. Un peu comme le deuxième album d’Ana Costa sorti l’année dernière, qui possédait la même structure.
Le disque s’ouvre d’abord sur des plages qui mettent en confiance l’auditeur, en variant les styles et les rythmes avec bonheur, avant d’aborder des compositions lentes aux mélodies plus hermétiques.
Mariana outrepasse dès le départ la samba avec Tia Eulália na xiba (Claúdio Jorge/ Nei Lopes), un jongo (genre bahianais) qui ouvre l’album, pour suivre ensuite avec le délicieux Maldita cancela (Delcio Carvalho/ Osório Peixoto) et le plus sérieux Sertão do vale (Zé Paulo Becker/ Mauro Aguiar) qui restent encrés sur les terres du Nordeste. On reste encore en terrain connu avec Teco Teco (Pereira da Costa/ Milton Villela) et Uva de caminhão (Assis Valente), deux sambas sautillantes dans lesquelles l’artiste excelle.
Mais dès Canções de menina (Thiago Amud/ Pedro Moraes), Mariana se met en danger en alignant 5 titres aux mélodies tortueuses. La chanteuse ne pense plus tant à se divertir qu’à chercher la sophistication en donnant carte blanche aux compositeurs de la jeune génération.
Plusieurs écoutes sont alors nécessaires pour entrer dans le cœur de l’album dominé par l’instrumentation propre au chorinho. Alors enfin, oui, la beauté de Quando a esquina bifurca (Thiago Amut) ou de Canção marinha (L.F. Alcofra/ Lenildo Gomes) apparaît.
Ces compositions plus complexes nous font cependant découvrir d’autres approches vocales de Mariana Baltar comme dans Sonambulo (Edu Kneip/ Mauro Aguiar), où la voix se fait plus feutrée et sobre, proche parfois de Nara Leão...
L’album reprend un peu de vivacité avec Tanto samba (J. Pinheiro/ P.C. Pinheiro) et Jongo do irmao café (Wilson Moreira/ Nei Lopes), mais pour une fois (et c’est bien la première fois que j’écris cela !), deux morceaux supplémentaires plus rythmés n’auraient pas été superflus.
En résumé, l’album reste d’un fort bon niveau, mais une meilleure distribution des plages, sur la longueur, n’aura pas été inutile pour séduire les auditeurs trop pressés…
Et puis de toutes façons, Mariana Baltar reste une des chanteuses les plus précieuses que Rio de Janeiro a vu éclore ces dernières années…

Escutando hoje : Mariana Baltar.

Com seu estilo elegante de parisiense da belle époque, Mariana Baltar entusiasmou – com justiça – a crítica, através de seu primeiro álbum, lançado em 2006 : « Uma dama também quer se divertir ». Ela demonstrou um grande desembaraço com um repertório de sambas tradicionias, ligeiros e efervescentes, como aqueles que caracterizam o universo dos compositores Assis Valente, Ataulfo Alves, Herminio Bello de Carvalho, ou ainda Elton Medeiros.

Longe de querer repetir a mesma fórmula, seu novo álbum (que traz simplesmente seu nome) não apela para o comodismo e pode até desconcertar. Um pouco como o segundo álbum de Ana Costa lançado no ano anterior, que possuía a mesma estrutura.
O disco se inicia com faixas que dão confiança ao ouvinte, ao variar os estilos e os ritmos com alegria, antes de abordar as composições lentas com melodias mais herméticas.
Mariana se supera logo no início com o samba Tia Eulália na xiba (Claúdio Jorge/ Nei Lopes) e um jongo que abre o álbum, para seguir posteriormente com o delicioso Maldita cancela (Delcio Carvalho/ Osório Peixoto), e o mais sério Sertão do vale (Zé Paulo Becker/ Mauro Aguiar), esses tingidos pelos tons de terra do Nordeste. Continuamos ainda em terreno conhecido com Teco Teco (Pereira da Costa/ Milton Villela) e Uva de caminhão (Assis Valente), dois famosos sambas leves através dos quais a artista se sobressai.
Mas a partir de Canções de menina (Thiago Amud/ Pedro Moraes), Mariana coloca-se em perigo ao alinhar 5 títulos com melodias tortuosas. A cantora não pensa mais tanto em se divertir, mas sim em buscar sofisticação ao dar carta branca aos compositores da mais nova geração.
Várias audições são então necessárias para penetrar no âmago do álbum dominado pela instrumentação própria ao chorinho. Então, enfim, sim... a beleza de Quando a esquina bifurca (Thiago Amut) ou de Canção marinha (L.F. Alcofra/ Lenildo Gomes) aparecem.
Essas composições mais complexas nos fazem contudo descobrir outras abordagens vocais de Mariana Baltar, como em Sonâmbulo (Edu Kneip/ Mauro Aguiar), onde a voz se faz mais aveludada e sóbria, parecida às vezes com a de Nara Leão...
O disco retoma um pouca da sua vivacidade com Tanto samba (J. Pinheiro/ P.C. Pinheiro) e Jongo do irmão café (Wilson Moreira/ Nei Lopes), quando por uma vez (e essa é a primeira vez que eu escrevo isso !) duas cançoes complementares mais ritmadas nao teriam sido inuteis…
Em resumo : o álbum é de muito bom nível, mas uma melhor distribuição das faixas, ao longo de sua extensão, teria sido bastante útil para seduzir os ouvintes mais apressados...
Mas, de qualquer maneira, Mariana Baltar continua sendo uma das cantoras mais preciosas que o Rio de Janeiro já viu desabrochar nesses últimos anos...

Videos: "Maldita cancela" (D. Carvalho/ O. Peixoto) e "Presentimentos" (H.B. de Carvalho/ E. Medeiros), essa do primeiro disco da cantora...

samedi 17 avril 2010

TROPICALIA 52 (part.2)

Mallu Magalhaes ferme le programme Tropicalia 52 (part.2)


Eis aqui a lista das canções tocadas ao vivo no programa Tropicália, na Rádio Judaica, o dia 13/04. Pra escutar este programa, e outros mais antigos, cliquem AQUI.

Voici la liste des titres joués en direct dans le programme Tropicalia du 13/04, sur Radio Judaica.
Pour réécouter cette émission et d’autres plus anciennes, cliquez ICI

EVELINE HECKER : « Viúva » (José Miguel Wisnik)
ZÉ PAULO BECKER : « Pra tudo ficar bem » (Zé Paulo Becker)
MARIANA BALTAR : « Uva de caminhão » (Assis Valente)
JULIANA DINIZ : « Coração aos saltos » (Paulinho da Viola)
MATINHO DA VIOLA (c/ João Nogueira) : « João e José » (Martinho da Vila/ João Nogueira)
ALEXANDRE GISMONTI : « Feira de mangaio » (Sivuca/ Glorinha Gadelha)
ANTONIA ADNET (c/ Marcelo Adnet) : « Pessoas incríveis » (Mario Adnet/ Bernardo Vilhena)
ANA CAROLINA (c/ Seu Jorge) : « Tá rindo, hein ? » (Ana Carolina/ Mombaça/ T. Villeroy)
MOMBAÇA : « Chega » (Mombaça/ Mart’nália)
OS CARIOCAS : « Rapaz de bem » (Johnny Alf )
CAETANO VELOSO & GILBERTO GIL : « Haiti » (Caetano/ Gil)
JOTA QUEST : « La plata » (R. Flausino/ M. Buzelin/ M.T. Lara/ P. Fonseca. P. Diniz)
RONEY JORGE E OS LADROES DE BICICLETA : « Você sabe dessas coisas » (Roney Jorge)
CAPITAL INICIAL : « Pra ninguém » (Alvin L.)
LULU SANTOS : « Baby de Babylon » (Lulu Santos)
MALLU MAGALHÃES : « Nem fê nem santo » (Mallu Magalhães)

mercredi 14 avril 2010

En images aujourd’hui : Zizi Possi.


(texto português em baixo)

Il n’est pas exagéré d’affirmer que Zizi Possi est tout simplement l’une des plus grandes interprètes de la Musique Populaire Brésilienne. Et dans son cas, on pourrait presque parler de grande cantatrice. Son style, emprunt de lyrisme, de légèreté et de pureté n’a d’égal que celui d’autres chanteuses de musique érudite.
Zizi Possi possède une technique irréprochable, et dans les deux dvd’s « Cantos e contos 1 & 2 » -qui commémorent ses 30 ans de carrière- elle montre que le temps n’a pas érodé sa superbe voix. Une maîtrise technique qui n’est en rien une barrière à l’émotion à fleur de peau qu’elle nous transmet.
Je fus conquis par l’artiste lors d’un concert qu’elle avait donné à Bruxelles, en 1992 (photo dans le texte portugais) à l’époque de son album « Sobre todas as coisas », peut-être le meilleur titre de sa discographie. Elle était alors entourée du groupe Aquarela carioca, composé de musiciens hors pair comme Marcos Suzanno ou Lui Coimbra.
Je retiens aussi de ce moment, une grande chaleur dans l’interaction bon enfant avec le public, qui contrastait peut-être avec l’apparente théâtralité de son attitude scénique.


Née à São Paulo, Zizi Possi (de son vrai nom Maria Izildinha Possi), fut approchée par Roberto Menescal –alors directeur artistique de Polygram- pour enregistrer son premier album, « Flor do mal », en 1978. Mais c’est dans sa sublime interprétation du non moins sublime Pedaço de mim, en duo avec Chico Buarque, que la jeune chanteuse d’origine napolitaine se révèle au public. Durant les années 80, elle enregistre pas moins de dix albums, aux répertoires parfois irréguliers, qui puisent tant chez les compositeurs classiques (Tom Jobim, Edu Lobo, Gilberto Gil, Ivan Lins) que chez ses contemporains qui émergent en même temps qu’elle (Marina Lima ou Herbert Vianna).
Si ses interprétations restent irréprochables, ce sont les arrangements et la sonorité pasteurisée et artificielle inhérente a toutes les productions MPB de ces années-là, qui desservent les albums de cette périodes.

En 1991, Zizi Possi change de maison de disques et de cap musical. Elle enregistre le magistral « Sobre todas as coisas », du titre de la composition de Chico Buarque et Edu Lobo. Dans cet album, la chanteuse s’entoure uniquement d’un trio instrumental formé par les percussions, le violoncelle et le piano, fuyant en cela les formules pops habituelles de l’époque. Elle peut enfin donner la pleine mesure de son talent, sans artifice. Ainsi sont revisités les classiques Eu te amo (Jobim/ Chico Buarque), Com que roupa (Noel Rosa), A Paz (Joao Donato/ Gilberto Gil), Barato Total (Gilberto Gil), ou O que é o que é (Gonzaguinha).
« Sobre todas as coisas » recevra le prix Sharp du meilleur album et Zizi Possi se verra gratifiée du prix APCA de la meilleure interprète MPB de l’année. Un prix qu’elle recevra une seconde fois en 1993 pour l’album « Valsa brasileira », qui s’inscrit dans la même lignée que son prédécesseur.
De retour chez Polygram en 1996, elle lance « Mais simples », plus lyrique et complexe, mais toujours de grande qualité artistique. La superbe plage titulaire, signée par José Miguel Wisnik, connaîtra d’ailleurs un bel accueil du public.
À partir de là, sa discographie se disperse un peu, mais le succès populaire s’amplifie de façon surprenante. La chanteuse enregistre deux albums en italiens qui plongent dans le répertoire de ses racines napolitaines, « Per amore » (1997) et « Passione » (1998), qui atteignent le million d’exemplaires vendus. Suivirent encore « Puro Prazer » (1999), « Bossa » (2001), et « Pra Inglês ver e ouvir » (2005), trois disques qui -s’ils sont qualitativement bons- n’apportent guère de renouveau créatif.

Entre le mois de mars et le mois de mai 2008, Zizi Possi entreprend une série de 12 shows au Tom Jazz de São Paulo, pour commémorer ses trente années de carrière discographique. Pour chacun de ses concerts, elle reçoit un artiste différent et adapte le répertoire autour de l’invité. Il en résulte 12 représentations totalement distinctes, qui sont compilées dans ces deux dvd’s édités par Biscoito Fino. 39 titres qui voient se succéder sur scène, aux côtés de la chanteuse, des artistes qui ont compté pour elle, d’une manière ou d’une autre: Alceu Valença, Edu Lobo, Roberto Menescal, Alcione, João Bosco, sa fille Luiza Possi, l’accordéoniste Toninho Feragutti, Eduardo Dussek, Ivan Lins et Ana Carolina. L’ensemble, d’une grande élégance, se déguste sans modération et constitue une sorte de répertoire définitif. On aimerait aussi cependant, qu’il soit le départ pour d’autres albums de référence.

La partie « Contos » de chaque dvd, montrent les témoignages des artistes invités, et les conversations « of » avec le public.
En vidéo: "Pedaço de mim" avec Chico Buarque (fin des années 70) et "Meu erro" (herbert Vianna), et pour les romantiques, "Per amore" dans le texte portugais...

Cantos e contos : Zizi Possi.


(texto traduzido do francês)

Não é exagero afirmar que Zizi Possi é simplesmente uma das maiores intérpretes da Música Popular Brasileira. E no seu caso, poderíamos quase falar de uma grande cantora de ópera. Seu estilo, dotado de lirismo, de ligeireza, e de pureza não difere muito daquele de outras cantoras de música erudita.
Zizi Possi possui uma técnica irretocável, e nos dois dvd’s « Cantos e contos 1 & 2 »- que comemoram seus 30 anos de carreira- ela mostra que o tempo não desgastou sua voz soberba. De uma maestria técnica que de forma alguma se torna uma barreira para a emoção à flor da pele que ela nos transmite.
Eu fui conquistado pela artista a partir de um show que ela fez em Bruxelas, em 1992 (vide foto em baixo), na época de seu álbum « Sobre todas as coisas », talvez o melhor título de sua discografia. Ela estava então cercada pelo grupo Aquarela Carioca, composto de músicos imcomparáveis como Marcos Suzanno e Lui Coimbra.
Eu guardo, também desse momento, um grande calor gerado pela interação amável com o público, que talvez até contrastasse com a aparente teatralidade de sua atitude cênica.

Zizi Possi com Lui Coimbra, Marcos Suzano e Benjamin Taubkin,
Bruxelas 1992 (foto Daniel A.)


Nascida em São Paulo, Zizi Possi (sob seu verdadeiro nome : Maria Izildinha Possi), foi procurada por Roberto Menescal –então diretor artístico da Polygram- para gravar seu primeiro álbum, « Flor do mal », em 1978. Mas é a partir de sua sublime interpretação do não menos sublime Pedaço de mim, em dueto com Chico Buarque, que a jovem cantora de origem napolitana se revela ao público. Ao longo dos anos 80, ela grava não menos de dez álbuns, com repertórios por vezes irregulares, lançando mão tanto dos compositores clássicos (Tom Jobim, Edu Lobo, Gilberto Gil, Ivan Lins) quanto dos seus contemporâneos que emergiam ao mesmo tempo que ela ( Marina Lima e Herbert Vianna).
Mas se suas interpretações continuavam irrepreensíveis, já os arranjos e a sonoridade pasteurizada e artificial inerentes a todas as produções MPB daqueles anos é que prestaram um deserviço aos discos dessa fase.

Em 1991, Zizi muda de gravadora e de foco musical. Ela grava o magistral « Sobre todas as coisas » (capa ao lado), a partir do título da composição de Chico Buarque e Edu Lobo. Nesse álbum, a cantora cerca-se unicamente de um trio instrumental formado pelas percussões, o violoncelo e o piano, evitando dessa maneira as fórmulas pop habituais da época. Zizi pode então apresentar a total extensão de seu talento, sem artifícios. Assim, são revisitados os clássicos Eu te amo (Jobim/ Chico Buarque), Com que roupa (Noel Rosa), A Paz (Joao Donato/ Gilberto Gil), Barato Total (Gilberto Gil), e O que é o que é (Gonzaguinha).
« Sobre todas as coisas » recebeu o Prêmio Sharp de melhor álbum, e Zizi Possi viu-se agraciada com o Prêmio APCA de melhor intérprete MPB do ano- prêmio esse que ela viria a receber uma segunda vez em 1993, pelo álbum « Valsa brasileira », que se enquadra na mesma linha de seu predecessor.
De volta à Polygram em 1996, a cantora lança « Mais simples », mais lírico e complexo, porém sempre de grande qualidade artística. A magnífica faixa título, assinada por José Miguel Wisnik, obteve aliás uma boa acolhida pelo público.
A partir dali, sua discografia se dispersou um pouco, mas o sucesso popular ampliou-se de forma surpreendente. A artista grava dois álbuns em itlaliano que se debruçam sobre as suas raízes napolitanas : « Per amore » (1997) e « Passione » (1998), atingindo o milhão de exemplares vendidos para os dois (Obs. : « Per Amore » foi tema da novela « Por Amor », uma das de maior audiência da TV Globo, e que levou as mulheres brasileiras à loucura. Com certeza isso ajudou muito na venda estrondosa de « Per Amore »).
Sobreviriam ainda « Puro Prazer » (1999), « Bossa » (2001), e « Pra Inglês ver e ouvir » (2005), três discos que –mesmo sendo qualitativamente bons- trazem quase nada de novo em termos de criativade.


Entre os meses de março a maio de 2008, Zizi Possi empreendeu uma série de 12 shows no Tom Jazz de São Paulo, para comemorar seus trinta anos de carreira discográfica. Para cada um de seus espetáculos, ela requisitou um artista diferente e adaptou o repertório em função do convidado. Isso resultou em 12 apresentações totalmente distintas, que estão compiladas nesses dois dvd’s editados pela Bicoito Fino. São 39 títulos que se sucedem em cena ; ao lado da cantora, os artistas por ela agregados, de uma forma ou de outra : Alceu Valença, Edu Lobo, Roberto Menescal, Alcione, João Bosco, sua filha Luiza Possi, o acordeonista Toninho Feragutti, Eduardo Dussek, Ivan Lins e Ana Carolina. O conjunto, de grande elegância, é degustável sem moderação, e constitui uma espécie de repertório definitivo. Porém esperamos também que seja um ponto de partida para futuros álbuns de referência.

A parte « Contos » dos dois dvd's mostra os depoimentos dos artistas convidados, além das conversas em « off » com o público.

mardi 13 avril 2010

TROPICALIA 52 (part.1)

Mayra Andrade em destaque no Tropicalia 52 (part. 1)

Eis aqui a lista das canções tocadas ao vivo no programa Tropicália, na Rádio Judaica, o dia 13/04. Pra escutar este programa, e outros mais antigos, cliquem AQUI.

Voici la liste des titres joués en direct dans le programme Tropicalia du 13/04, sur Radio Judaica.
Pour réécouter cette émission et d’autres plus anciennes, cliquez ICI

DJAVAN : « Miragem » (Djavan)
CLARA MORENO : «Brincando de samba » (Orlandivo/ Celso Morilo)
MAYRA ANDRADE : «Tchapu na bandera» (Djay Amado)
MARIANA AYDAR (c/ Mayra Andrade): « Beleza » (Luisa Maita/ Rodrigo Campos)
PAULINHO MOSKA : « Tudo novo de novo » (Moska)
ZIZI POSSI : « Mais simples » (José Miguel Wisnik)
GISELLA : « Capricho da sorte » (Sérgio Santos/ Murilo Antunes)
EDU LOBO : « Perambulando » (Edu Lobo/ Paulo César Pinheiro)
ZÉLIA DUNCAN : « Benditas » (Mart’nália/ Zélia Duncan)
NUMISMATA (c/ Luiz Melodia) : « Prejuízo » (A. Rabello filho/ Piero Damiani)
RENATO GODÁ : « O que você quer eu nao sei » (R.Godá)
ANDRÉ ABUJAMRA : « Imaginação » (A. Abumjamra)
MAYRA ANDRADE : « Odjus fitchadu » (Mayra Andrade/ Raichel)
EVELINE HECKER : « Viúvo » (José Miguel Wisnik)

mardi 6 avril 2010

Please mister postman !!

"Enfin un colis du Brésil, M'sieur Daniel!"
"Oi seu Daniel! Até que enfim, chega um pacote do Brasil!!"


(texte français, texto português traduzido do francês)

Un jour accidentel aujourd’hui sur Bruxelles où, pour la première fois depuis des mois, le thermomètre se risque à monter jusqu’à 18 degrés. Cela valait bien un post !
Les oiseaux chantent, les fleurs et les adolescents bourgeonnent, les enfants jouent dans les parcs, les étudiants sèchent les cours, les jupes se raccourcissent, les amoureux s’embrassent sur les bancs publics, les terrasses de cafés sont prises d’assaut…
Mais toutes ces nouvelles guillerettes ne sont rien en comparaison de la venue de mon sympathique facteur qui m’apporte –enfin !- une première (petite) livraison de disque, en cette année 2010. Lui-même commençait à déprimer ! Je lui ai fait comprendre que j’attends toujours un nombre significatif de sorties avant de passer commande, vu le coût exorbitant de l’envois venu en droite ligne de Rio ou de São Paulo. Ceci avant que je fasse moi-même bientôt un saut au Brésil.
Un choix de productions qui fut guidé par la science de certains critiques (plus ou moins) dignes de confiance.. ! Je ne peux évidemment encore rien écrire à leurs sujets, mais je voulais juste partager ce petit bonheur en passant, car un chroniqueur de musique brésilienne en Belgique a très souvent du mal à trouver un interlocuteur avec qui partager ces petites joies, généralement incompréhensibles pour autrui...
Dès lundi soir donc, dans l’émission Tropicália…et donc en podcast…et donc sur cette page…quelques news de ces plaques prometteuses que je vous révèle ici…

Um dia raro hoje, aqui em Bruxelas, quando pela primeira vez em muitos meses o termômetro se arrisca a marcar precisamente 18 graus. Isso bem que valia um post !
Os pássaros cantam, as flores brotam, as crianças brincam nas praças, os estudantes matam aula, as saias encurtam, os namorados se abraçam nos bancos das calçadas públicas, as varandas dos cafés ficam lotadas de gente...
Mas todas essas alegres novidades não são nada em comparação com a chegada do meu simpático carteiro, que me traz –enfim !- uma primeira pequena leva de discos nesse ano de 2010. Ele mesmo já estava ficando deprimido ! Eu o fiz entender que eu espero acumular um número significativo de lançamentos antes de fazer a encomenda, em vista do custo exorbitante pelo fato da remessa vir em linha direta do Rio ou de São Paulo. Naturalmente, isso antes que eu dê, eu mesmo, um pulo ao Brasil.
Por ora, nesse lote recém-chegado, uma escolha de produções que fiz guiado pelo conhecimento de certos críticos (mais ou menos) dignos de confiança... ! É claro que eu não posso ainda escrever qualquer coisa a respeito desses cd´s e dvd´s, mas eu queria apenas compartilhar esse pequeno momento de felicidade, uma vez que um cronista de música brasileira na Bélgica encontra certa dificuldade para achar um interlocutor com quem dividir essas pequenas alegrias, geralmente incompreensíveis para a maioria por aqui...
Pois na noite de segunda-feira, na transmissão do Tropicália… e então em podcast... e então nessa página... alguns desses novos produtos promissores que revelo a vocês aqui abaixo...

-Edu Lobo : « Tantas Marés » (Biscoito fino)
-Clara Moreno : « Miss balanço » (Biscoito fino)
-Os Cariocas : « Nosso alma canta » (Guanabara)
-Mariana Baltar : « Mariana Baltar » (Biscoito fino)
-Antonia Adnet : « Discreta » (Biscoito fino)
-Mombaça : « Afro memória + Pretinhosidade » (Biscoito fino)
-Luiza Dionizio : « Devoção » (Universal music)
-Karina Buhr : « Eu menti pra você » (Vértices)
-André Abujamra : « Mafaro » (Tratore)
-Gilson Peranzzetta, Mauro Senise, Silvia Braga: « Melodia sentimental » (Biscoito fino)
-Alexandre Gismonti Trio : « Baião de domingo » (Fina flor)
-Zizi Possi : « Cantos e contos, 1 & 2 » -dvd- (Biscoito fino)

Allez, en vidéo, une chanson qui nous installe le printemps (en Europe, du moins..)
A seguir, em vídeo, uma canção que nos traga de vez a primavera (quero dizer, na Europa...).

dimanche 4 avril 2010

TROPICALIA 51 (part. 2)

Plusieurs plages d' "Um barzinho, um violão", dans ce Tropicalia 51 (part. 2)
Várias faixas de "Um barzinho, um violão", neste Tropicália 51 (part. 2)



Eis aqui a lista das canções tocadas ao vivo no programa Tropicália, na Rádio Judaica, o dia 22/03. Pra escutar este programa, e outros mais antigos, cliquem AQUI.

Voici la liste des titres joués en direct dans le programme Tropicalia du 22/03, sur Radio Judaica.
Pour réécouter cette émission et d’autres plus anciennes, cliquez ICI

FERNANDA CUNHA : « Dois corações » (Johnny Alf)
GAL COSTA : « Camisa amarela » (Ary Barroso)
CAMBADA MINEIRA : « Clube da esquina 2 » (M. Nascimento/ L. Borges/ M. Borges)
MARIA GADÚ : « Laranja » (Maria Gadú)
CAETANO VELOSO & ZECA PAGODINHO : « Com que roupa » (Noel Rosa)
ZELIA DUNCAN : « Saúde » (Rita Lee/ Roberto de Carvalho)
FERNANDA ABREU : « Rock with you » (Rod Temperton)
JORGE VERCILO : « Palco » (Gilberto Gil)
ELZA SOAREZ & NEY MATOGROSSO : « Tem que rebolar » (José Batista/ Magno de Oliveira)
FERNANDA ABREU : « A Onça » (Fernanda Abreu/ Rodrigo Campello)
FERNANDA ABREU : « Você pra mim » (Fernanda Abreu)
ELBA RAMALHO : « Un Vestido y un amor » (Fito Paez)
PAULA LIMA : « So tinha de ser com você » (Tom Jobim/ Aloysio de Olveira)
MARIA GADÚ : « Shimbalaiê » (Maria Gadú)
CURUMIN : « Guereiro » (Curumin)
PEDRO LUIS E A PAREDE : « Tem juízo mas não usa » (Lula Queiroga)


vendredi 2 avril 2010

The Voice & The Composer : Frank Sinatra & Antonio Carlos Jobim.

Frank et Tom en studio, à Los Angeless, 1967.

(texto português traduzido do francês, no post precedente)


Et puisqu’on évoquait les duos (post du 26 mars), en voici un qui se classe sans aucun doute parmi les plus illustres de la musique populaire du 20e siècle : celui qui réunit, en 1967, Frank Sinatra et d’Antonio Carlos Jobim.
L’histoire raconte que Jobim reçu un appel de Sinatra en personne, alors que le Brésilien était attablé tranquillement entre amis au bar Veloso, l’actuel Garota de Ipanema, en plein cœur… d’Ipanema.

L’idée d’enregistrer des chansons d’Antonio Carlos Jobim avait déjà germé dans un coin de la tête du crooner depuis l’époque où Jobim avait acquis une forte notoriété aux Etats-Unis, en 1963, avec son album « The Composer of Desafinado plays ».
Sinatra n’était pas vraiment en perte de vitesse en 1966, malgré la Beatlemania qui contaminait le monde. Franky venait d’ailleurs de frapper un grand coup avec Strangers in the night (Singleton/ Snyder/ Kaempfert), le succès mondial que l’on sait.
Mais la grande chanson de tradition américaine était sur le déclin, et ‘The voice’ -et beaucoup d’autres interprètes américains- se devait de changer de style au milieu de cette vague pop venue d’Angleterre, et qui gagnait rapidement les Etats-Unis. Le ‘flower power’ était en marche.

La Bossa nova possédait tous les atouts pour construire un nouveau répertoire pour Frank : mélodies attractives, harmonie et sensualité, de quoi asseoir sa voix de velours, sans heurter ses fans les plus exigeants.
Même si ses meilleures productions étaient déjà derrière lui, Sinatra possédait une aura extraordinaire au Brésil depuis la fin des années 40. Et Jobim reçu comme un immense honneur, la proposition venue de l’homme qui était le dieu vivant de sa génération.
Le Brésilien allait avoir quarante ans, et l’Américain, cinquante.
Sinatra confia à Jobim qu’il n’avait pas le temps d’apprendre de nouvelles chansons et qu’il détestait les répétitions. Il décida donc de reprendre les thèmes classiques qu’il connaissait au travers de l’album « The Composer… » qui avait été arrangé et orchestré par l’Allemand Claus Ogerman. C’est d’ailleurs à ce dernier que Sinatra fit appel pour le projet, avec le consentement enthousiaste de Tom.
Il proposa aussi au compositeur de participer au disque en tant que guitariste, plutôt que pianiste. Tom accepta cette condition, même si l’image stéréotypée du latin lover inséparable de sa guitare ne l’enchantait guère. Mais après tout, on ne discutait pas les volontés de Frank. Pour Tom, l’occasion était belle d’asseoir définitivement sa carrière internationale et de se mettre aux abris, financièrement, jusqu’à la fin de ses jours (c’était une sorte d’obsession chez lui !).
De son côté, il demanda la permission d’utiliser les services du batteur Dom Um Romão, une pointure du jazz au Brésil.

Claus Ogerman et Jobim,
travaillant sur l'album "Matita Perê", en 1973.


Une fois le projet mis sur pied, les deux protagonistes n’entrèrent pas directement en studios.
Antonio Carlos Jobim et Claus Ogerman se rendirent à Los Angeles pour peaufiner les arrangements de Dindi, Corcovado, Meditaçao, Inutil Paisagem, Insensatez, O Amor em paz et bien sûr, celles de la fameuse Garota de Ipanema. Toutes les chansons furent traduites en anglais par Ray Gilbert ou Norman Gimble, au grand désespoir de Tom qui détestera toujours les traductions de ses compositions faites par autrui. Ce qui l’amènera par la suite à le faire lui-même, comme pour Water of march/ Águas de março.
Trois titres exclusivement américains furent également cuisinés à la sauce bossa pour l’album : Change partners (Irving berlin), I Concentrate on you (Cole Porter) et Baubles, bangles and beads (Wright/ Forrest).

Frank Sinatra et sa (très) jeune épouse, Mia Farrow.

Pendant que Jobim et Ogerman étaient au travail, Sinatra s’était exilé officiellement pour reposer sa voix aux Barbades. En réalité, il partait pour se donner un peu d’air face à la relation déclinante qu’il vivait avec sa très jeune épouse, l’actrice Mia Farrow, de trente ans sa cadette.

Finalement, après quelques semaines d’attente (durant lesquelles Jobim composa quelques thèmes instrumentaux de son album à venir, « Wave »), les deux hommes entrèrent en studios à Los Angeless, le 30 janvier 1967.
L’album sorti quelques semaines plus tard sous le titre « Francis Albert Sinatra & Antonio Carlos Jobim » et connut un succès mondial qui le mènera à être nommé pour un grammy award, l’année suivante.
En réalité, avec ce disque historique, Frank Sinatra ne rendait pas seulement hommage à l’œuvre d’Antonio Carlos Jobim, mais aussi à toute la Bossa Nova et ses protagonistes, qui étaient partis à la conquête des Etats-Unis, dès le début des années 60…

*principale source du texte: "Chega de saudade", Ruy Castro, Companhia de letras.

CE BLOG EST DÉDIÉ AUX CURIEUX QUI AIMERAIENT CONNAÎTRE L'ART ET LA MUSIQUE POPULAIRE BRÉSILIENNE. UNE OCCASION POUR LES FRANCOPHONES DE DÉCOUVRIR UN MONDE INCONNU OU IL EST DE MISE DE LAISSER SES PRÉJUGES AU VESTIAIRE.